• Ils l’ont tué qu’Allah les tue

    قَتَلُوهُ قَتَلَهُمُ اللَّهُ

    Certains veulent rendre compliqué ce que l’islam a facilité. Le prophète r a dit au sujet de certains compagnons qui ont demandé à l’un d’entre eux de se laver pour faire la prière, malgré sa profonde blessure ce qui conduit à sa mort «   Ils l’ont tué qu’Allah les tue, Ne pouvaient-ils pas demander quand ils ne savent pas,  la question est le remède de l’ignorance: il lui suffisait de faire le Tayamoum …» (Abou Daoud)

    Pour chaque science et chaque métier il y a des spécialistes. L’ingénieur ne peut pas faire le travail d’un médecin qui lui ne peut pas intervenir dans le domaine juridique. Le maçon ne peut pas faire le travail d’un boucher. Chacun connaît ses limites et les respecte. La même règle doit être appliquée en matière de sciences islamiques et en matière de religion. La science islamique n’est pas un domaine ouvert pour quiconque, même si en islam nous n’avons pas de clergé et que la relation entre l’homme est Allah est directe.

    L’Islam n’a pas de clergé, mais elle a des savants, des spécialistes en matière de dogmes et de jurisprudence. Allah parle de cette catégorie de personne     «122. Les croyants n'ont pas à quitter tous leurs foyers. Pourquoi de chaque clan quelques hommes ne viendraient-ils pas s'instruire dans la religion, pour pouvoir à leur retour, avertir leur peuple afin qu'ils soient sur leur garde Sourate 9 : AT-TAWBAH (LE DÉSAVEU ou LE REPENTIR); Le coran nous apprend à revenir aux spécialistes et aux savants expérimentés en cas d’ignorance «7. Nous n'avons envoyé avant toi que des hommes à qui Nous faisions des révélations. Demandez donc aux érudits du Livre (les gens de la science), si vous ne savez pas.» Sourate 21 : AL-ANBIYA (LES PROPHÈTES).

    C’est un énorme péché de parler sans savoir et de rendre licite ce que Allah a interdit ou de rendre illicite ce que Allah a autorisé.

     ·            « Dis: «Mon Seigneur n'a interdit que les turpitudes (les grands péchés), tant apparentes que secrètes, de même que le péché, l'agression sans droit et d'associer à Allah ce dont Il n'a fait descendre aucune preuve, et de dire sur Allah ce que vous ne savez pas». Araf 33

     ·            « Et ne poursuis pas ce dont tu n'as aucune connaissance. L'ouïe, la vue et le cœur: sur tout cela, en vérité, on sera interrogé. » Isra 35

    ·          « Et ne dites pas, conformément aux mensonges proférés par vos langues: «Ceci est licite, et cela est illicite», pour forger le mensonge contre Allah. Certes, ceux qui forgent le mensonge contre Allah ne réussiront pas. » Nahl 115

    ·          « Celui qui dit sur moi une chose que je n'ai pas dite, qu'il prépare sa place en Enfer. » [ Rapporté par Ibn Maja n°25, Ahmad, et d'autres ]

    ·          L’imam Ahmad : " Le plus empressé de vous à donner des avis juridiques est le plus empressé à rentrer dans le Feu. "

    D’une manière générale les actions des hommes sont divisées en 5 catégories

    Licite (halâl) : Le faire ne mérite pas forcément une récompense et le délaisser mérite pas un châtiment

    Obligatoire (wâjib) : Le faire mérite une récompense et le délaisser mérite un châtiment

    Le recommandée de faire (mandûb) : Le faire mérite une récompense et le délaisser ne mérite pas le châtiment.

    Le blâmables ou le répréhensible (makrûh) : Le faire ne mérite pas un châtiment et le délaisser mérite une récompense.

    L’interdite (harâm) : Le faire mérite un châtiment et le délaisser pour Dieu mérite une récompense.

    Beaucoup de personnes novices ou ignorantes mélangent ces niveaux et veulent rendre ce qui est juste blâmable interdit ou ce qui est juste recommandé obligatoire.

    Ce qui fait peur et risque de faire un grand préjudice à l’islam et aux musulmans ce sont ces personnes qui osent s’aventurer dans des domaines qui ne sont pas les leurs et donnent facilement des avis religieux sans avoir les moyens intellectuels et sans aucun savoir en la matière. Ils peuvent contredire le Coran et les paroles authentiques du prophèter, ils peuvent dire des choses qui contredisent les avis des savants.

    Certains osent même s’attaquer aux grands savants de l’islam et critiquer leurs avis juridiques. L’Ijtihad (l’effort intellectuel) est demandé en islam, mais il ne peut être entrepris que par ceux qui ont en le savoir et la reconnaissance.

    Certain de nos prédécesseurs pieux reprochaient même à certains savants la précipitation de donner des avis juridiques (Fatwas). Ils disaient à propos d’eux «L’un parmi eux  donne son avis concernant des questions que même Omar aurait rassemblé les gens de Badr pour en débattre». Les grands califes de l’islam, malgré leur science, préféraient toujours prendre des fatwas collectives.

    Certains savants préféraient ne pas donner des Fatwas et n’hésitaient pas de dire Je ne sais pas en cas de doute. Otba ben mouslim dit « J’ai vécu avec Ibn Omar trente quatre mois, il répondait souvent par je ne sais pas»

    A l’époque des Tabbiin (Les successeurs des compagnons), nous avons l’exemple de Saiid ben mousiib qui ne répondait pas à une question sans dire «Ô Allah protège moi et protèges les autres de moi»

    Les fondateurs des grandes écoles juridiques avaient aussi la même attitude. Malik disait «Celui à qui une question est posée doit, avant d’y rependre, exposer sa situation au paradis, à l’enfer et penser à son salut le jour du jugement dernier». On lui a posé une fois vingt deux questions, il n’a répondu qu’à deux en multipliant La hawla wa la kouata illa billah».

    Je ne dis pas cela pour décourager ceux qui veulent apprendre, bien au contraire. La recherche de la science religieuse est un devoir, mais il faut qu’ils sachent que malgré leurs efforts, ils auront toujours besoin des grands savants spécialistes en certains domaines de la science religieuse.

    L’islam est la religion de facilité : Certain croient que choisir la difficulté les rapproche plus de Dieu, ils croient que l’objectif de la religion est d’interdire et de contraindre. Ceux qui ont le savoir savent qu’il n’y a pas de gène en islam et que l’islam est la religion de la facilité. Après avoir codifié les règles du Hajj Allah nous dit : « 8. Et luttez pour Allah avec tout l'effort qu'Il mérite. C'est Lui qui vous a élus; et Il ne vous a imposé aucune gêne dans la religion, celle de votre père Abraham, lequel vous a déjà nommés “Musulmans” » Sourate 22 : AL-HAJJ (LE PÈLERINAGE)  . Après la codification des règles de la purification Allah nous dit:   « Allah ne veut pas vous imposer quelque gêne, mais Il veut vous purifier et parfaire sur vous Son bienfait. Peut-être serez-vous reconnaissants. » Sourate 5 : AL-MA-IDAH (LA TABLE SERVIE)

    Après avoir parlé des règles du jeûne Allah nous dit : « Et quiconque est malade ou en voyage, alors qu'il jeûne un nombre égal d'autres jours. - Allah veut pour vous la facilité, Il ne veut pas la difficulté pour vous, afin que vous en complétiez le nombre et que vous proclamiez la grandeur d'Allah pour vous avoir guidés, et afin que vous soyez reconnaissants ! » Sourate 2 : Al-BAQARAH (LA VACHE) Il nous dit d’une manière générale : « 28. Allah veut vous alléger (les obligations,) car l'homme a été créé faible. » Sourate 4 : AN-NISA' (LES FEMMES)  .

    Le prophète r dit « Simplifiez et ne compliquez pas. Annoncez la bonne nouvelle et ne repoussez pas les gens de la religion ». Il dit dans un autre Hadith « Allah vous a envoyé comme facilitateurs, il ne vous a pas envoyé comme des contraignants ».

    Faciliter ne signifie pas rendre l’interdit autorisé ou brader sa religion.

    La tendance actuelle dans le monde musulman est de faire des Fatwas collectives C’est une très bonne chose. Présentation du conseil européen de la recherche et de la fatwa  .

    Attention à ce que vous pouvez trouver sur internet. Ne consulter que les sites officiels des commités de Fatwas des grands savants de l’islam.

    Le frère qui m‘a dit qu’il a trouvé sur internet comment divorcer et qu’il fallait divorcer 3 fois.

    Exemple de sites : comité de Jadah ou de Makkah, de l’Azhar, du conseil européne de la fatwa.

    Les règles et déciplines pour poser des questions : Abou Horaira (t) rapporte : « le Messager d’Allah (r) nous fit un sermon et dit :     « O gens ! Allah vous a prescrit le Pèlerinage. Faites-le. »  .   Un homme lui demande : « Est-ce tous les ans, ô Messager d’Allah ? »  Il (le Prophète) se tut jusqu’à ce que l’homme répéta trois fois la question. Le Messager d’Allah (r) lui dit alors : « Si je dis « oui », cela deviendrait pour vous une obligation et vous n’en seriez pas capables. » Puis il ajouta : « Tant que je me tais sur une question, ne m’interrogez pas là-dessus. Ceux qui étaient avant vous ne doivent leur perte qu’à leurs nombreuses questions et à leur non-conformité avec leurs Prophètes. Quand je vous ordonne quelque chose, faites-en ce que vous pouvez et quand je vous interdis une chose, abstenez vous-en totalement.» (Rapporté par Mouslim)

    Certains posent des questions non pas pour connaître la réponse et l’appliquer mais pour tester l’imam, pour polémiquer ou encore pire pour que les gens disent de lui qu’il connaît beaucoup de choses.

    Le musulman ne posent pas des questions sans que son objectif soit de connaitre et d’appliquer. Il n’intéroge pas n’importe qui mais seulement les personnes de science en qui il a confiance. Il doit poser des questions concernant des situation réeles et non pas des supositions.

     

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  • Rapporté par Abu Dharr al-Ghifari (que Dieu l'agrée), le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur sur lui), parmi les paroles qu'il relatait de son Seigneur (qu'il soit glorifié) rapporta qu'Il dit: O Mes serviteurs, Je Me suis interdis l'oppression, et Je l'ai interdit entre vous, alors ne vous opprimez pas les uns les autres. O Mes serviteurs, vous êtes tous dans l'égarement, sauf ceux que J'ai guidé, alors recherchez Ma guidée et Je vous guiderai, O Mes serviteurs, vous êtes tous affamés sauf ceux que J'ai nourri, alors cherchez votre nourriture auprès de Moi et je vous nourrirais. O Mes serviteurs, vous êtes tous nus, sauf ceux que j'ai vêtus, alors cherchez vos vêtements auprès de Moi et Je vous vêtirais. O Mes serviteurs, vous commettez des péchés jour et nuit, et Je pardonne tous les péchés, alors cherchez le pardon auprès de Moi, et Je vous pardonnerai. O Mes serviteurs, vous ne m'atteindriez pas en mal en cherchant à me faire du tort, et vous ne m'atteindriez pas en bien, en cherchant à M'avantager. O Mes serviteurs, même si le premier et le dernier d'entre vous, les hommes et les djinns, étaient aussi pieux que le coeur le plus pieux des hommes, cela n'ajouterai rien à Mon royaume. O Mes serviteurs, même si le premier et le dernier d'entre vous, les hommes et les djinns étaient aussi pervers que le coeur le plus pervers des hommes, cela ne retirerait rien à Mon royaume. O Mes serviteurs, même si le premier et le dernier d'entre vous, hommes et djinns, se rassemblaient en un endroit et Me demandaient, et que Je satisfasse la demande de chacun, cela ne diminuerait pas ce que Je possède, pas plus que ne diminue la mer quand on y trempe une aiguille. O Mes serviteurs, Je n'estime rien d'autre de vous que vos actions et Je les récompense ensuite, Donc celui qui trouve le bonheur, qu'il rende grâce à Dieu et celui qui trouve autre chose,qu'il ne s'en prenne qu'a lui-même". Rapporté par Muslim (et par at-Tirmidhi et Ibn Majah).

     

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  • Allah a dit :

    يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُواْ أَطِيعُواْ اللّهَ وَأَطِيعُواْ الرَّسُولَ وَأُوْلِي الأَمْرِ مِنكُمْ

    -traduction relative et approchée-
    « Ô vous qui croyez, obéissez à Allah et obéissez au Messager
    et à ceux qui d’entre vous qui détiennent le commandement. »
    (Sourate 4 verset 59)

    Le Prophète a dit :
    « Celui qui m’a obéit, a obéit à Allah. Celui qui me désobéit, a désobéit à Allah. Celui qui obéit au dirigeant, m’a obéit. Et celui qui désobéit au dirigeant, m’a désobéit. »
    (Al-Boukhari et Mouslim)

    Abou Dharr a dit :
    « Mon ami [le Prophète ] m’a recommandé d’écouter et d’obéir, même à un serviteur abyssin dont les membres sont mutilés. »
    (Mouslim)

    Dans la version de Al-Boukhari :
    « …et même à l’abyssin dont la tête est telle un raisin sec. »

    Toujours dans les deux recueils authentiques :
    « Le musulman doit écouter et obéir pour ce qui lui plait ou ce qu’il déteste, sauf à un ordre qui entraîne la désobéissance [à Allah et à Son Messager], dans ce cas, il ne doit ni écouter ni obéir. »

    La personne n’écoute pas l’ordre, mais doit continuer à obéir en général et ne pas se révolter.


    On rapporte de Houdayfa Ibn Al-Yamân ceci :
    « Les gens questionnaient le Messager d’Allah à propos du bien, alors que moi je le questionnais à propos du mal, par crainte d’en être atteint.
    Le Messager : « Nous étions dans une époque de paganisme (al djâhiliya) et dans le mal, puis Allah nous a fait don de ce bien (l’Islam). »

    Houdayfa :        « Y aura-t-il après ce bien un [autre]mal ? »

    Le Messager :   « Oui. »

    Houdayfa :        « Est-ce qu’après cet autre mal, le bien reviendra ? »

    Le Messager :   « Oui, mais il y aura en ce bien une fumée noirâtre… »

    Houdayfa :        « Mais qu’est ce que cette fumée noirâtre qu’il y aura dans le bien ? »

    Le Messager :  « Des gens qui ne se conduiront pas selon ma conduite (sounna), ils ne guideront pas dans la voie dans laquelle j’ai guidé. Tu y reconnaîtras les choses [conformes à la loi d’Allah] et tu en ignoreras d’autres. »

    Houdayfa :        « Et après ce bien, y aura-t-il un mal ? »

    Le Messager : « Oui, des individus qui attireront des gens aux portes de l’enfer. Celui qui leur répondra, ils le précipiteront [en enfer].»

    Houdayfa :         « Décris-les moi ! »

    Le Messager :   « Ils sont de notre souche, ils parlent notre langue ! »

    Houdayfa :        « Que m’ordonnes-tu de faire si je vis jusque là ? »

    Le Messager :   « Il ne te faut absolument pas te séparer de la communauté des musulmans et de leur dirigeant. »

    Houdayfa :        « Et si ces musulmans n’ont pas de communauté (djama’a) et pas de dirigeant (Imam) ? »

    Le Messager :  « Eloigne-toi de toutes ces factions sans exception, même s’il te faut mordre à la racine d’un arbre, et cela jusqu’à ce que la mort te saisisse. »
    (Al-Boukhari, Mouslim et At-Tirmidhi)

    Ibn ’Abbas a dit :
    « Le Messager d’Allah a dit : « Celui qui remarque chez son dirigeant quelque chose qui le répugne, il lui faut patienter, car celui qui s’écarte de la communauté, ne serait-ce que d’un empan, puis meurt, sa mort sera une mort de l’époque du paganisme (djâhiliya) ? »
    (Al-Boukhari et Mouslim)

    Dans une autre version :
    « …il s’est défait de l’Islam. »
    (Ahmad)

    Awf Ibn Malik a dit :
    « Le Messager d’Allah a dit : « Les meilleurs de vos dirigeants sont ceux que vous aimez et qui vous aiment. Vous invoquez Allah en leurs faveurs et ils L’invoquent en la vôtre. Les plus mauvais de vos dirigeants sont ceux que vous détestez et qui vous détestent, vous les maudissez et ils vous maudissent. On demanda : « Ô Messager d’Allah, pourrions-nous à ce moment-là, le passer par l’épée ? » Le Messager d’Allah répondit : « Non, tant qu’ils vous imposent la prière. Celui qui voit son dirigeant désobéir à Allah, doit détester l’acte de désobéissance de son dirigeant, mais il ne doit jamais se rebeller, ni se soustraire à son autorité. »
    (Mouslim)

    Le devoir d’obéir au dirigeant, tant que celui-ci n’appelle pas à la désobéissance d’Allah, est mentionné dans le Coran et dans la sounna.
    Allah a dit :

    يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُواْ أَطِيعُواْ اللّهَ وَأَطِيعُواْ الرَّسُولَ وَأُوْلِي الأَمْرِ مِنكُمْ

    -traduction relative et approchée-
    « Ô vous qui croyez, obéissez à Allah et obéissez au Messager
    et à ceux qui d’entre vous qui détiennent le commandement. »
    (Sourate 4 verset 59)

    On peut remarquer, dans ce verset qu’Allah prononce deux fois le verbe « obéir » pour lui et pour Son Envoyé et non pas pour les dirigeants de la communauté.

    L’obéissance au Messager est absolue, car lui obéir c’est obéir à Allah. Quant aux dirigeants de la communauté, Allah n’utilise pas le verbe « obéir » pour une obéissance absolue car les dirigeants peuvent ordonner de désobéir à Allah, c’est pour cela que l’obéissance n’est pas absolue.

    Il faut leurs obéir, même s’ils sont oppresseurs. Le fait de leurs désobéir entraîne des conséquences bien plus graves que leur oppression. Le fait de patienter à toute oppression de leur part, absout les péchés et multiplie les récompenses auprès d’Allah. Si Allah nous a imposé de tels dirigeants, c’est bien pour nos mœurs corrompues. La rétribution dépend de la nature de l’acte.

    Ainsi, nous devons multiplier nos efforts pour demander le pardon à Allah, pour le repentir et pour une réforme des mœurs.
    Allah a dit :

    وَمَا أَصَابَكُم مِّن مُّصِيبَةٍ فَبِمَا كَسَبَتْ أَيْدِيكُمْ

    -traduction relative et approchée-
    « Tout malheur qui vous atteint est dû à ce que vos mains ont acquis. »
    (Sourate 42 verset 30)
     

    أَوَلَمَّا أَصَابَتْكُم مُّصِيبَةٌ قَدْ أَصَبْتُم مِّثْلَيْهَا قُلْتُمْ أَنَّى هَـذَا قُلْ هُوَ مِنْ عِندِ أَنْفُسِكُمْ

    -traduction relative et approchée-
    « [Quoi donc !] Quand un [seul] malheur vous atteint, vous avez dit : D’où vient cela ? » Alors que vous en avez jadis infligé le double ? Réponds-leur : Il vient de vous-mêmes [à cause de vos mauvaises actions]. »
    (Sourate 3 verset 165)
     

    أَصَابَكَ مِنْ حَسَنَةٍ فَمِنَ اللّهِ وَمَا أَصَابَكَ مِن سَيِّئَةٍ فَمِن نَّفْسِكَ

    -traduction relative et approchée-
    « Tout bien qui t’atteint vient d’Allah, et tout mal qui t’atteint vient de toi-même. »
    (Sourate 4 verset 79)
     

    وَكَذَلِكَ نُوَلِّي بَعْضَ الظَّالِمِينَ بَعْضًا بِمَا كَانُواْ يَكْسِبُونَ

    -traduction relative et approchée-
    « Et ainsi accordons-Nous à certains injustes l’autorité sur d’autres (injustes), à cause de ce qu’ils ont acquis. »
    (Sourate 6 verset 129)

    Si le peuple désire se débarrasser de l’injustice du dirigeant injuste, qu’il abandonne lui-même l’injustice.

    L’obéissance à ceux qui détiennent l’autorité est une fondement appliqué par les Compagnons, la génération suivante et bien d’autres.

    ’Abdellah Ibn ’Omar a vécu sous le califat de Yazid Ibn Mou’âwiya et de son bras droit al-Hadjadj Ibn Youssouf ath-Thaqafi et malgré l’oppression de ce dernier, le sang versé injustement, la transgression des commandements d’Allah, la meurtre de certains responsables de la communauté, tels que Sa’d Ibn Djoubayr et Hasir Ibn az-Zoubayr (à la Mecque), Ibn ’Omar ainsi que ceux de la génération des tabi’oun : Ibn al-Moussib, Al-Hassan Al-Basrî, Ibn Sarir et Ibrahim at-Taymi, n’ont jamais cessé d’obéir au Calife. Alors que, s’ils l’avaient désiré, ils auraient pu appeler la communauté au soulèvement contre le Calife, mais ils ne l’ont pas fait par crainte de désobéir à Allah et à Son Messager.

    De même que les Abbassides qui se sont imposés par l’épée et ont tué tous les dirigeants Omayyades. Ils ont tué : Ibn Houbayra, Emir de l’Iraq, tué le Calife Marwan. L’on raconte que quatre vingt membres de la famille Omayyade ont été tué en une seule journée. A cette époque, les savants tels que : Al-Awza’i, Malik Ibn Anas, Az-Zuhri, AL-Laythi Ibn Sa’d et ’Ata Ibn Abi Ribah, ne se sont pas impliqués dans ces événements et, malgré tous, ont continué à obéir aux nouveaux dirigeants.

    Les savants de la génération suivante : Ahmed Ibn Hanbal, Mouhammad Ibn Isma’il, Mouhammad Ibn Idris, Ahmed Ibn Nouh, Ishaq Ibn Rahwiyya, ainsi que d’autres, ont également vécu sous l’égide de certains dirigeants innovateurs, niant les attributs d’Allah et obligeant le peuple, notamment les savants, à en faire de même. Certains furent torturés, emprisonnés et même tués. C’est le cas du savant Mouhammad Ibn Nasr. Cependant, aucun des savants ne s’est rebellé, ni a appelé à la révolte.

    PAROLES DES GRANDES FIGURES DE L’ISLAM :

    Le Prophète a dit :
    « Il y aura certes, après moi de l’injustice et des choses qui vous paraîtrons non conformes à la religion. » Quelqu’un dit : « Ô Messager d’Allah, qu’ordonnes-tu à celui qui assistera à cela ? » Il répondit : « Vous devez vous acquitter de vos devoirs envers celui qui vous oppresse et implorer Allah votre bienfaiteur. »
    (Al-Boukhari et Mouslim)

    On posa la question suivante au Messager d’Allah :
    « Si les dirigeants sont oppresseurs, les musulmans doivent-ils se soulever contre eux ? » Il répondit : « Non, tant qu’ils vous prescrivent la prière, excepté s’ils déclarent ouvertement que l’hérésie est permise. »
    (Al-Boukhari et Mouslim)

    Al-Hassan Al-Basrî -Qu’Allah lui fasse miséricorde- a dit concernant les dirigeants :
    « C’est eux qui assument les cinq points suivants : la prière du Vendredi, la prière en assemblée, la prière des fêtes, la préservation des frontières et des sentences. Ce n’est qu’avec cela qu’Allah établira la religion. Même si les dirigeants commettent l’oppression et l’injustice, celui qui se sépare d’eux commet une hérésie. »
    (Adab al-Hassan Al-Basrî d’Ibn Al-Djawzi)

    L’Imam al-Hassan Ibn Ali al-Barbahari-Qu’Allah lui fasse miséricorde- a dit :
    « Lorsque tu verras quelqu’un appeler au soulèvement contre le dirigeant, sache qu’il est sous l’emprise de ses passions. Par contre, lorsque tu entendras quelqu’un prôner la bonne entente avec le dirigeant, sache qu’il est pratiquant de la sounna du Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui-. »
    (Kitab as-sounna de l’Imam al-Barbahari)

    L’Imam al-Fadil Ibn ’Iyad -Qu’Allah lui fasse miséricorde- a dit :
    « Si j’avais lancé un appel aux musulmans, ce serait en faveur d’une bonne conduite envers le dirigeant. » Il dit également : « On nous a ordonné une attitude convenable envers eux, et non pas à nous soulever contre eux, même s’ils commettent l’oppression et l’injustice, car leurs actes ne retombent que sur eux, alors qu’une attitude convenable ne peut que profiter aux musulmans. »
    (At-tabaqat al-Hanbaliyya)

    Ibn Hadjar al-’Asqalani -Qu’Allah lui fasse miséricorde- cite le consensus des savants sunnites à propos de l’obéissance au dirigeant ayant pris le pouvoir par la force :
    « Les juristes sont [sunnites] unanimes quant à l’obéissance au dirigeant sorti vainqueur et le fait d’accomplir le djihad avec lui. Que lui obéir est préférable au soulèvement qui a pour conséquence l’effusion du sang et la répression du peuple. »
    (Fath al-Bari d’Ibn Hadajr al-’Asqalani)

    Ibn al-Qaym al-Djawziyya -Qu’Allah lui fasse miséricorde- a dit :
    « Ce qui est permis dans le fait d’ordonner le bien et d’interdire les actes répréhensibles au dirigeant, c’est : l’exhortation et le rappel.»
    (Al-Adab ach-char’iyya)

    D’après ’Iyas Ibn Ghanam, le Messager d’Allah a dit :
    « Celui qui veut faire une recommandation au dirigeant, il ne doit pas la faire publiquement. Il doit se retirer avec lui et s’il accepte, il en sera ainsi. Sinon, la personne aura accompli son devoir. » Allah a dit :

    وَاصْبِرْ لِحكمِ رَبكَ فإِنكَ بأَعيننا

    -traduction relative et approchée-
    « Supporte patiemment la décision de ton Seigneur. Car en vérité, tu es sous Nos yeux. »
    (Sourate 52 verset 48)

    Al-Hassan Al-Basrî -Qu’Allah lui fasse miséricorde- a dit :
    « Par Allah, si les gens patientaient face à l’oppression du dirigeant, Allah ne tardera pas à la dissiper. Mais, s’ils s’empressent à prendre les armes contre le dirigeant, par Allah, jamais ils ne connaîtront un jour meilleur. » Puis, Al-Hassan Al-Basrî -Qu’Allah lui fasse miséricorde-récita le verset 137 de la sourate 7 :

    وَأَوْرَثْنَا الْقَوْمَ الَّذِينَ كَانُواْ يُسْتَضْعَفُونَ مَشَارِقَ الأَرْضِ وَمَغَارِبَهَا الَّتِي بَارَكْنَا فِيهَا وَتَمَّتْ كَلِمَتُ رَبِّكَ الْحُسْنَى عَلَى بَنِي إِسْرَائِيلَ بِمَا صَبَرُواْ وَدَمَّرْنَا مَا كَانَ يَصْنَعُ فِرْعَوْنُ وَقَوْمُهُ وَمَا كَانُواْ يَعْرِشُونَ

    -traduction relative et approchée-
    « El les gens qui étaient opprimés, Nous les avons fait hériter les contrées orientales et occidentales de la terre, [contrées] que Nous avons bénies. Et la très belle promesse de ton Seigneur sur les enfants d’Israël s’accomplit pour prix de leur endurance. Et nous avons détruit ce que faisaient Fir’awn et son peuple, ainsi que ce qu’ils construisaient. »
     
    Et dit ensuite : « Sache, puisse Allah t’accorder Sa grâce, que l’oppression des rois n’est que l’irritation d’Allah et l’on ne peut faire face à son irritation avec l’épée, mais ne peut être apaisé que par les invocations, le repentir et la reconnaissance de ses péchés. Si tu prends l’épée face à l’irritation d’Allah, celle-ci sera encore plus tranchante [que l’épée]. »
    (Adab al-Hassan Al-Basrî d’Ibn Al-Djawzi)

    Des dires des gens importants de l’histoire de l’Islam sont nombreux, nous en avons cités que quelques-uns parmi tant d’autres, que nous pouvons retrouver dans des ouvrages consacrés à la relation entre le peuple musulman et le détenant de l’autorité. C’est l’exemple de l’épître du docteur Ibrahim al-Askar : « Houqouq Woulat al-amr ».

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