• comprendre le wahabisme

  •  Rédigées par l’Imam, le Cheikh de l’Islam Mohammed Ibn ‘Abdel Wahab.

    Développé par le Cheikh de l’Irak Mahmoud Choukrî Al-Aloussi.

     Traduit en langue française par Mahmoud Moujahid et complètement revue par Al Intisar

     

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    Question n°18:

    Le Reniement de la vérité qui n'est pas reconnue par leur communauté

    Question n°19:

    Leur attachement aux mythes de la magie

    Question n°20:

    La Contraction de leur appartenance

    Question n°21:

    Le détournement des textes, de leurs significations

    Question n°22:

    L'altération des livres de la religion

    Question n°23:

    L'abandon de la guidée de la religion, et l'adoption de ce qui lui contrevient

    Question n°24:

    La mécréance à l'égard de la vérité détenue par autrui

    Question n°25

    La prétention de chaque secte de détenir la vérité, en exclusivité

    Question n°26:

    Le reniement de ce qu'ils avaient admis comme étant de leur religion

    Question n°27:

    Le dévoilement volontaire des parties intimes

    Question n°28:

    La pratique du culte tout en interdisant tes choses licites

    Question n°29:

    Le blasphème dans les noms du Seigneur, pureté à Lui, et dans Ses attributs

    Question n°30:

    L'attribution des imperfections au Seigneur, pureté à Lui

    Question n°31:

    L'exemption de l'être créé de ce qu'ils attribuaient au créateur

    Question n°32:

    Leur non croyance à la création

     

     

     

     

     

    Question n°18:

    Le Reniement de la vérité qui n'est pas reconnue par leur communauté

    Une des caractéristiques des païens de l'anté-islam était de n'admettre que la "vérité" adoptée par leur communauté. Allah, le Très Haut, a dit dans la Sourate "La Génisse" - Verset 91:

    "Et quand on leur dit: "Croyez à ce qu'Allah a fait descendre", ils disent: "Nous croyons à ce qu'on a fait descendre à nous". Et ils rejettent le reste, alors qu'il est la vérité confirmant ce qu'il y avait déjà avec eux. - Dis: "Pourquoi donc avez-vous tué auparavant les prophètes d'Allah, si vous étiez croyants?" Ce verset signifie:

    Nous continuons la croyance en la Thora, en ce qui y est prescrit et descendu à nous, parmi ses commandements arrêtés par décision. "A nous", le pronom, pourrait s'appli­quer à eux-mêmes mais aussi aux prophètes des fils d'Israël, selon ce que laisse supposer le verset. Il y a là allusion faite à leur mécréance à l'égard du Qur’an, dictée par le despotisme et l'envie par suite de sa révélation à quelqu'un n'appartenant pas à leur communauté.

    Le sens de sa "descente à eux" est leur charge d'appliquer ce que contient "l'objet descendu" comme prescriptions. Ils ont été réprimandés à propos de cela à cause de leur hostilité envers le Qur’an. Les combines des Juifs étant renommées. Et parce qu'ils ont interprété à leur profit la recommandation générale, dans l'absolu, et l'ont dégradée par rapport au cas particulier, à savoir la croyance à ce qui fut descendu à eux.

    Ainsi qu'ils en avaient pris l'habitude, d'interpréter le Livre autrement que par le sens visé.

    "Et ils rejettent le reste alors qu'il est le vérité", c'est-à-dire, ils avaient vérifié sa véracité, donc ils en étaient conscients, "confirmant ce qu'il y avait déjà avec eux." Car les Livres révélés du Seigneur se confirment les uns les autres, et cette confirmation est indispensable et ne varie guère. Ils renfer­ment tous la notion de bien et incitent à le suivre, et c'est pour cela qu'on y relève la réponse à leur parole: "Nous croyons à ce qu'on nous a fait descendre à nous".

    Cependant quiconque ne confirme pas ce qui est en parfait accord avec la Thora, ne la confirme pas pour autant.

    "Dis: "Pourquoi donc avez-vous tué auparavant les prophètes d'Allah, si vous étiez croyants?" Ordre est donné au Prophète (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui) de leur dire cela pour les réprimander pour avoir tué les Prophètes tout en prétendant la croyance à la Thora, alors que celle-ci ne le tolère pas.

     

    Question n°19:

    Leur attachement aux mythes de la magie

    II était de leur propre intérêt de chercher la compensation du Livre Saint du Seigneur, par les livres de la magie; comme l'a dit Allah, le Très Haut, dans la Sourate "La Génisse" - Versets 101 et 102:

    "Et quand leur vint d'Allah un messager confirmant ce qu'il y avait déjà avec eux, certains à qui le Livre avait été donné, jetèrent derrière leur dos le Livre d'Allah comme s'ils ne savaient pas! Et ils suivirent ce que les diables racontent contre le règne de Soulayman. Alors que Soulayman n'a jamais été mécréant mais bien les diables: ils enseignent aux gens la magie ainsi que ce qui est descendu aux deux anges Harout et Marout, à Babylone; mais ceux-ci n'enseignaient rien à personne, qu'ils n'aient dit d'abord: "Nous ne sommes rien qu'une tentation: ne sois pas mécréants"; ils apprennent auprès d'eux ce qui sème la désunion entre l'homme et son épouse. Or ils ne sont capables de nuire à personne qu'avec la permission d'Allah. Et les gens apprennent ce qui leur nuit et ne leur est pas profitable. Et ils savent, très certainement, qui celui qui acquiert [ce pouvoir] n'aura aucune part dans l'au-delà. Certes, quelle détestable marchandise pour la­quelle ils ont vendu leurs âmes! Si seulement ils savaient!"

    La référence à ces versets est très connue, dans les ouvrages d'explication du Qur’an. Cette caractéristique païenne existe encore de nos jours, chez beaucoup de gens, surtout chez ceux qui se réclament des gens de vertu, alors qu'ils en sont très loin. Ceux-ci donc qui s'exercent à la magie, telle le charme des serpents, la géomancie, la pénétration dans le feu, ainsi de suite, parmi les agissements que la législation incite à rendre vains. Ils ont donc tourné le dos, et renié le Livre du Seigneur pour suivre ce que leur ont jeté leurs diables, et prétendre qu'il s'agit-là d'actes bénis. Or les actions bénies n'émanent jamais d'un immoral, et l'immoralité de ceux qui s'adonnent à des actes pareils, est absolument évidente, car ils font de leur religion un jeu et une distraction. Leur exemple est formulé par Allah, le Très haut, dans la Sourate La Caverne - Verset 104:

    "Ceux dont l'effort, dans la vie présente, s'est égare, alors qu'ils s'imaginent faire le bien."

     

    Question n°20:

    La Contraction de leur appartenance

    Ils font preuve, dans leur généalogie, d'une contradiction flagrante, en se réclamant de l'islam et de la descendance d'Ibrahim, Paix sur lui, alors qu'en fait, ils délaissent sa guidée et ils se joignent à d'autres.

     

    Question n°21:

    Le détournement des textes, de leurs significations

    II s'agit là, de l'altération réfléchie de la parole du Seigneur après avoir su sa véritable signification. En cette époque combien de leurs semblables, voit-on, qui détournent les textes et les interprètent selon leurs désirs et leurs passions.

     

    Question n°22:

    L'altération des livres de la religion

    C'est la dénaturation par les savants des livres révélés. Allah, le Très Haut a dit dans la Sourate "La Génisse" - Versets 78 et 79:

    "Et il y a parmi eux des illettrés qui ne savent rien du Livre hormis des prétentions et ils ne font que des conjectures. Malheur, donc, à ceux qui de leurs propres mains compo­sent un livre puis le présentent comme venant d'Allah pour en tirer un vil profit! Malheur à eux, donc, à cause de ce que leurs mains ont écrit, et malheur à eux à cause de ce qu'ils en profitent!"

    Celui qui considère, en cette époque, cornent les juges jonglent avec les jugements, et interprètent les textes selon leur propres désirs, par la déformation de la vérité et son invalidation, moyennant quelque corruption, etc. découvre une mer sans rivages. Il en est de même pour certains innovateurs, ainsi que ceux qui exagèrent "le culte" des morts dans les tombes, dont le cas a été précisé ailleurs.

     

    Question n°23:

    L'abandon de la guidée de la religion, et l'adoption de ce qui lui contrevient

    C'est la question la plus étonnante parmi les caractères étudiés, à savoir la plus forte hostilité déclarée envers la religion à laquelle ils appartenaient, et leur loyalisme total à la lignée des mécréants qui s'en étaient écartés. Et lorsque le Prophète (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui), est venu à eux, avec la religion de Moïse, ils ont préféré suivre les livres de la magie et pratiquer ainsi le culte de Pharaon et des siens. Les exemples de ceux-ci, dans la nation islamique, sont nombreux, beaucoup ont fui la Sunnah (tradition du Prophète), se sont rendus hostiles à elle, et ont soutenu les paroles des philosophes et leurs théories.

     

    Question n°24:

    La mécréance à l'égard de la vérité détenue par autrui

    Lorsque les païens se sont divisés, chaque secte parmi eux n'admettait que la vérité approuvée par les membres de leur clan et mécroyait toute vérité détenue par les autres. Allah, le Très Haut, a dit dans la Sourate "La Vache" - Verset 113:

    "Et les Juifs disent: "Les Chrétiens ne tiennent sur rien"; et les Chrétiens disent: "Les Juifs ne tiennent sur rien", alors qu'ils lisent le Livre! De même ceux qui ne savent rien tiennent un langage semblable au leur. Eh bien, Allah jugera sur ce quoi ils s'opposent, au Jour de la Résurrec­tion."

    C'est là, sans doute, une des caractéristiques du paganisme, qu'on relève de nos jours chez de nombreuses gens, qui n'admettent que leur propre vérité; surtout les adeptes des doctrines qui considèrent qu'ils sont les seuls à pratiquer la religion comme il se doit, à l'exclusion des autres.

    Il est plus raisonnable de considérer la preuve; car ce qui est basé sur la preuve est bien la vérité digne d'être acceptée, tandis que ce qui n'est fondé ni sur des faits ni sur la preuve évidente ne peut qu'être rejeté. N'importe quelle parole, peut être, prise en considération ou bien être refusée, sauf celle qui provient de celui que le Seigneur a choisi pour faire parvenir Son message.

     

    Question n°25

    La prétention de chaque secte de détenir la vérité, en exclusivité

    Lorsqu'ils ont entendu sa parole (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui) dans son hadith à propos des sectes: "Ma nation sera divisée en 73 sectes, toutes seront dans le feu, à l'exception d'une seule!" Chacune des sectes avait alors prétendu être celle qui sera sauvée, conformément à ce qu'Allah, le Très Haut, a dit à propos des Juifs et des Nazaréens dans la Sourate "La Génisse" -Verset 113:

    "Et les Juifs disent: "Les Chrétiens ne tiennent sur rien"; et les Chrétiens disent: "Les Juifs ne tiennent sur rien".

    Le Prophète (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui) avait pourtant précisé, à la fin du hadith, la secte qui sera sauvée: "Ce sont ceux qui seront sur ma guidée et la guidée de mes compagnons". Allah, le Très Haut, en guise de réponse dans la Sourate "La Génisse" -Versets 111 et 112 a dit:

    "Et ils ont dit: "Nul n'entrera au Paradis que Juifs ou Chrétiens". Voilà leurs chimères. - Dis: "Apportez votre preuve, si vous êtes véridiques". Non, mais quiconque soumet à Allah son être tout en faisant le bien, aura sa rétribution auprès de son Seigneur. Pour eux, nulle crainte, et ils ne seront point attristés."

    Ce qui démontre bien qu'ils n'avaient aucune preuve de la véracité de leur prédiction, et c'est bien là la preuve qui infirme leur parole: Aboul 'Abbas Taqiyouddine a parlé du hadith des sectes dans son ouvrage "La voie de la Sunnah" de façon suffisamment détaillée. "Arrafidhi (Arrafidhi; celui qui s'oppose à la pensée sunnite) l'a cité pour affirmer la droiture à sa doctrine et pour invalider celle des adeptes de la Sunnah; (à consulter au besoin(L'ouvrage intitulé "La voie de la Sunnah" est agrémenté par de précieux commentaires à propos de ce qui en était résumé par Al-Hafiz  Ad Dhahabî qu'il  a  appelé  "Précis  de  la voie  de la modération". Edité en 1374. (H)).

     

    Question n°26:

    Le reniement de ce qu'ils avaient admis comme étant de leur religion

    Ils ont renié ce qu'ils avaient admis comme faisant partie de leur religion, tel le grand pèlerinage à la Maison du Seigneur. Ils pratiquaient leur culte tout en reniant ce rite, et en reconnaissant à la fois qu'il en fait partie. Ainsi que l'a dit le Très Haut, dans la Sourate "La  Génisse" - Verset 125:

    "[Et rappelle-toi], quand nous fîmes de la Maison un lieu de visite et un asile pour les gens - Adoptez donc pour lieu de prière, ce lieu où Abraham se tint debout" jusqu'à ce qu'il ait dit dans les versets 130 à 132:

    "Qui donc aura en aversion la religion d'Abraham, sinon celui qui sème son âme dans la sottise? Car très certaine­ment Nous l'avons choisi en ce monde; et, dans l'au-delà, il est certes du nombre des gens de bien. Quand son Seigneur lui avait dit: "Soumets-toi", il dit: "Je me soumets au Seigneur de l'Univers". Et c'est ce qu'Abraham recommanda à ses fils, de même que Jacob: "O mes fils, certes Allah vous a choisi la religion: ne mourrez point, donc, autrement qu'en Soumis"! (À Allah)."

    On estime que le motif de descente de l'expression "Qui donc aura en aversion" etc., était ce qu'on rapportait que 'Abdoullah Ibnou Salam a appelé ses deux neveux Salamah et Mouhajar à adopter l'Islam en disant: "Vous savez déjà que le Seigneur Très Haut dans la Thora a dit: j'enverrai parmi les fils d'Ismaël un Prophète nommé Ahmad. Quiconque y croit sera sage et bien guidé, et celui qui ne croit pas en lui sera maudit.

    Dès lors, Salamah se convertit à l'Islam alors que Mouhajar le refusa et le verset fut révélé.

     

    Question n°27:

    Le dévoilement volontaire des parties intimes

    Est le fait de laisser les parties intimes du corps découvertes volontairement. Le Seigneur, Très Haut a dit dans la Sourate "Al-A’raf" - Versets 28 et 29:

    "Et quand ceux-ci commettent une turpitude, ils disent: "C'est une coutume léguée par nos ancêtres et prescrite par Allah." Dis: "[Non,] Allah ne commande point la turpi­tude. Direz-vous contre Allah ce que vous ne savez pas?" Dis: "Mon Seigneur a commandé l'équité. Que votre prosternation soit exclusivement pour Lui. Et invoquez-Le, sincère dans votre culte. De même qu'il vous a créés, vous retournerez à Lui."

    Certains expliquent la turpitude ici, par l'acte extrêmement abhorré, celui de l'adoration des idoles, par le dévoilement volontaire des parties intimes du corps au cours de la procession autour, de la Ka’bah et par des agissements semblables.

    "Al Farraou" estime que cette expression vise exclusive­ment le dévoilement du sexe. Dans ce verset il y a une expression sous entendue qui revient à dire: Quand ils commettaient une turpitude, et qu'on tentait de la leur interdire, ils disaient: nous y avons trouvé nos ancêtres et c'est Dieu qui nous l'a commandée d'où l'imitation des ancêtres, et la calomnie sur Dieu. Il était de la tradition des "Homs" de ne pas sortir, en période de pèlerinage, vers ‘Arafat, mais de se contenter de stationner à Muzdalifah. Ils ne mangeaient ni beurre ni fromage, ils n'attachaient ni chèvre ni vache; ils ne filaient ni laine, ni poils de chameau et ne pénétraient pas sous les tentes.

    Ils s'abritaient sous des coupoles rouges pendant les mois sacrés; par la suite, ils ont obligé tous les arabes à se défaire de leurs provisions habituelles quand ils pénétraient en zone sacrée et à quitter leurs vêtements spécifiques à la zone sacrée; pour cela il fallait soit en acheter; soit en emprunter ou les recevoir en cadeau, faute de quoi ils devaient s'avancer complètement déshabillés et faire la procession autour de la Maison dans cette tenue. Ils obligeaient les femmes arabes à agir de même; alors qu'habituellement la femme faisait sa procession dans un habit échancré aux jambes et par derrière.

    Une femme a dit, (il s'agit de Dhaba'a Bint'Amir Ibn Sa'asaata,) en faisant sa procession autour de la Maison: "Aujourd'hui il en apparaît un partie ou le tout - et ce qui en parait, je ne l'autoriserai pas."

    Ils ont chargé les arabes de procéder au déferlement à partir de Muzdalifah, alors qu'auparavant ils le faisaient de ‘Arafat. Ainsi que d'autres "manies" qu'ils se sont fabriquées et rendues légitimes, sans que cela ne soit autorisé par le Seigneur; et le comble est qu'ils prétendaient obéir à la loi de leur père Abraham (Paix sur lui). Tout cela n'était bien sûr que la conséquence de leur paganisme.

    La plupart de ceux qui appartiennent à l'Islam, aujourd'hui, ont innové dans la religion ce que le Seigneur n'a pas permis:

    Certains d'entre eux font, des instruments de musique, et des moyens de distraction, une forme d'adoration qu'ils prati­quent dans les mosquées et les lieux de prières. D'autres font la procession autour des tombes, du déplacement vers ces lieux, et des voeux, leur adoration la plus fidèle, et leur acte de rapprochement le plus méritoire.

    D'autres ont crée la congrégation, l'ordre religieux et les ruses diaboliques, prétendant qu'ils étaient sur le sentier des ascètes et sur le chemin des adorateurs, alors que leur but suprême était de satisfaire leurs désirs bestiaux et de réussir à jouir des plaisirs dans ce bas monde. Il existe bien d'autres cas qui seraient très longs à citer et sans signification logique.

    Nous nous contenterons de dire: "Au créditeur du jour de la résurrection nous nous dirigeons, et c'est chez le Seigneur que se rencontrent les adversaires."

     

    Question n°28:

    La pratique du culte tout en interdisant tes choses licites

    Ils pratiquaient leur culte en s'interdisant les choses licites. Le Seigneur leur a refusé cela par Sa parole dans la Sourate "Al-A'raf" - Versets 31 à 33:

    "Ô enfants d'Adam, dans chaque lieu de Salât portez votre parure (vos habits). Et mangez et buvez; et ne commettez pas d'excès, car II [Allah] n'aime pas ceux qui commettent des excès.

    Dis: "Qui a interdit la parure d'Allah, qu'il a produite pour Ses serviteurs, ainsi que les bonnes nourritures?" Dis: "Elles sont destinées à ceux qui ont la foi, dans cette vie, et exclusivement à eux au Jour de la Résurrection." Ainsi exposons-Nous clairement les versets pour les gens qui savent.

    Dis: "Mon Seigneur n'a interdit que les turpitudes (les grands péchés), tant apparentes que secrètes, de même que le péché, l'agression sans droit et d'associer à Allah ce dont II n'a fait descendre aucune preuve, et de dire sur Allah ce que vous ne savez pas."

    Le sens de ces versets: "Ô enfants d'Adam, dans chaque lieu de Salât portez votre parure" c'est-à-dire vos vêtements qui cachent les parties intimes de votre corps lors de votre procession (autour de la Ka’bah) et à chaque office de prière. La cause de la révélation le fait que certains bédouins faisaient la procession autour de la Maison, complètement déshabillés, au point que la femme, s'accrochait des rubans autour de sa taille, pour se cacher les parties sexuelles et disait:

    "Aujourd'hui il en apparaît une partie ou le tout, Et ce qui en apparaît, je ne le permettrai pas".

    Alors, le Seigneur Tout Haut a fait descendre ce verset: "Et mangez et Buvez". Al-Kalbi a dit: à l'époque de l'anté-islam les gens mangeaient sans excès, ils ne mangeaient pas de mets gras les jours du pèlerinage, pour encore mieux Le glorifier.

    Alors les musulmans ont dit: "O Envoyé d'Allah! Nous sommes plus dignes d'une telle pratique. Aussitôt le Seigneur, Tout Haut, a révélé le verset à travers lequel il y a lieu de noter la pertinence de la citation de la nourriture et de la boisson: "Et ne commettez pas d'excès." par l'interdiction des choses licites, et cela est conforme au motif de la descente: "Il [Allah] n'aime pas ceux qui commettent des excès." bien au contraire II les déteste et désapprouve leurs agissements.

    "Dis qui a interdit la parure d'Allah, qu'il a produite pour Ses esclaves" parmi les vêtements et tout ce dont on se pare et qu'Il a créé pour qu'ils en tirent profit comme les habits en produits d'origine végétale tel le coton, le lin (chanvre) ou d'origine animale comme la soie et la laine.

    "Ainsi que les bonnes nourritures" c'est-à-dire les plus délicieuses - licites dit-on - d'entre les nourritures et les boissons, comme la viande de mouton, sa graisse et son lait.

    "Dis: "Elles sont destinées a ceux qui ont la foi dans cette vie," c'est-à-dire, essentiellement pour eux, comme preuve de leur faveur auprès du Seigneur le Tout Haut; Quant aux mécréants qui s'associent à eux dans cela, ce n'est que par le fait d'en faire autant et aucune autre faveur ne leur est accordée: pas d'équivoque donc, quant à l'exclusivité.

    "Exclusivement à eux au jour de la Résurrection", c'est-à-dire sans que d'autres ne s'associent à eux.

    "Ainsi exposons-Nous clairement les versets pour les gens qui savent." C'est-à-dire de la façon dont nous avons détaillé cette loi, nous précisons la plupart des lois pour celui qui sait accéder aux sens limpides qu'elles contiennent.

    "Dis: "Mon Seigneur n'a interdit que les turpitudes (les grands péchés)." Ce sont les désobéissances dont la répugn­ance est croissante, y compris ce qui a trait au sexe.

    "Tant apparentes que secrètes", c'est-à-dire ce qui en est apparent,  comme  ce  qui en est secret, allusion faite à l'adultère flagrant et l'adultère secret, car les gens répugnaient à faire le premier et commettaient sans gêne le second; alors ordre absolu leur a été donné pour ne plus s'adonner ni à l'un ni à l'autre.

    Selon Moujahid, "tant apparentes" désigne le nu flagrant lors de la procession, et "que secrètes" c'est l'adultère. Certains ont dit: le premier, c'est la procession des hommes nus pendant le jour, et le second c'est la procession des femmes déshabillées, la nuit.

    "Et le péché" signifie tout ce qui y mène et essentiellement la médisance, et tout ce qui conduit aux turpitudes.

    D'autres ont estimé que le "Péché" signifiait l'alcool, en accord avec les linguistes, et en se référant à cette parole du poète:

    - l'Envoyé d'Allah (Saluts et bénédictions d'Allah sur lui) nous a interdit d'approcher l'adultère et de boire "le péché" qui engendre le fardeau (les fautes); et la parole d'un autre:

    - "J'ai bu "le péché" au point de perdre ma conscience. Ainsi le péché s'empare des esprits."

    "L’agression sans droit", c'est la prévarication et l'empiéte­ment sur les droits des gens, cela a été cité isolément, compte tenu de la généralisation dans ce qui précède ou de son appartenance au domaine des turpitudes rigoureusement réprimées.

    "Et d'associer à Allah ce dont II n'a fait descendre aucune preuve, et de dire sur Allah ce que vous ne savez pas." Par le biais du blasphème dans Ses attributs et de la calomnie sur Lui, telle leur parole citée dans la Sourate "Al-A'raf" - Verset 28:

    "Et prescrite par Allah."

    II est évident qui les mystiques de notre époque sont dans cette situation païenne, car ils se sont interdit la parure autorisée par le Seigneur, et les excellentes nourritures, pour faire croire aux autres qu'ils sont plus vertueux. Puis ils se sont inventés des pratiques spécifiques telles que l'isolement, les sports et autres rites concernant la nourriture, l'habillement et la plupart des affaires du quotidien, ignorant que par là ils s'engagent dans la voie des peuples dont l'effort s'est égaré dans ce bas monde, alors qu'ils croyaient bien faire.

     

    Question n°29:

    Le blasphème dans les noms du Seigneur, pureté à Lui, et dans Ses attributs

    C'est le blasphème dans Ses noms et Ses attributs. Le Seigneur, pureté à Lui, a dit dans la Sourate "Al-A'raf -Verset 180:

    "C'est à Allah qu'appartiennent les noms les plus beaux. Invoquez-Le par ces noms et laissez ceux qui profanent Ses noms: ils seront rétribués pour ce qu'ils ont fait."

    L'explication de ce verset: "C'est à Allah qu'appartiennent les Noms les plus beaux" est l'avertissement des croyants, quant à la façon de Son rappel, qu'Il soit exalté, et la manière d'agir avec ceux qui ne sont pas assidus à cela et qui en sont distraits, pureté à Lui, ignorant ce qu'Il mérite, par suite de leur inconscience totale et de leur égarement malheureux.

    "Invoquez-le par ces noms" soit dans le sens de l'appel, la dénomination, comme l'on dit: Je l'ai appelé Zayd ou Yazîd, pour dire je l'ai nommé, ou bien dans le sens de l'invocation et du rappel tel que l'on dit: J'ai appelé Zayd, c'est-à-dire "interpellé".

    "Et laissez ceux qui profanent Ses noms", c'est-à-dire qui se détournent et s'écartent de la vérité, vers ce qui est vain: on dit de quelqu'un: II a "blasphémé" lorsqu'il s'est écarté du but visé et de la droiture.

    Le blasphème dans Ses noms, pureté à Lui, consiste à Le nommer par ce dont II n'a pas décrété, ou bien par ce qui laisse entendre un sens déficient: Comme c'était le cas chez les bédouins qui disaient: "O père des générosités. . . O celui dont le visage est blanc, etc." On entend par délaisse­ment de ce qui est recommandé, le fait d'éviter d'en faire et par "Ses noms", les dénominations qu'il lui ont attribuées, qu'Il soit élevé, et non Ses véritables beaux noms.

    Le Seigneur Très Haut a dit dans la sourate "Le Tonnerre" -Verset 30:

    "Ainsi Nous t'envoyons dans une communauté - que d'autres communautés ont précédée - pour que tu leur récites ce que Nous te révélons [le Coran], cependant qu'ils ne croient pas au Tout Miséricordieux. Dis: "C'est Lui mon Seigneur. Pas d'autre divinité à part Lui. En Lui je place ma confiance. Et à Lui je me repens."

    D'après Qoutadah, Ibnou Jourayj et Mouqatil, le verset fut révélé au sujet des païens de la Mecque, lorsqu'ils ont vu le traité du pacte de Houdaybiyah, dans lequel ‘Ali, qu'Allah soit satisfait de lui, a écrit: "Au nom d'Allah le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux", alors Souhayl Ibnou 'Amr dit: Nous ne connaissons de très miséricordieux que Moussaylimah."

    Certains on dit: Abou-Jahl a entendu la parole de l'envoyé d'Allah (Saluts et bénédictions d'Allah sur lui) :  "O Allah, O le Très miséricordieux !" Alors il dit: "Muhammad nous interdit l'adoration de plusieurs dieux, alors qu'il en adore deux." Le verset fut aussitôt révélé.

    Et selon certains, lorsqu'on a dit aux mécréants de Qoraysh: "Prosternez-vous pour le Très Miséricordieux", ils dirent: "Qu'est ce que le Très Miséricordieux ?" et le verset fut alors révélé en réponse à leur question? Certains estiment que d'autres circonstances, qu'il serait long d'énumérer, ont été à l'origine de ce verset.

    Le Seigneur, Très Haut a dit:

    "Ils diront à leurs peaux: "Pourquoi avez-vous témoigné contre nous?" Elles diront: "C'est Allah qui nous a fait parler, Lui qui fait parler toute chose. C'est Lui qui vous a créés une première fois et c'est vers Lui que vous serez retournés".

    Vous ne pouviez vous cacher au point que ni vote ouïe, ni vos yeux et ni vos peaux ne puissent témoigner contre vous. Mais vous pensiez qu'Allah ne savait pas beaucoup de ce que vous faisiez.

    Et c'est cette pensée que vous avez eue de votre Seigneur, qui vous a ruinés, de sorte que vous êtes devenus du nombre des perdants."

    Sourate "Les Versets Détaillés" - Versets 21 à 23.

     

    Dans ce verset, on relève l'information que les païens blasphémaient dans les attributs d'Allah, comme ils le faisaient dans Ses noms, qu'Il soit exalté.

    Ahmad, Al Boukhari, Mouslim, At-Tirmidhi, An-Nassa-i et Jamâ'a rapportent que Ibnou Mass'oud a dit: " Alors que j'étais appuyé contre les rideaux de la Ka’bah, un trio vint, formé d'un homme de Qoraysh et de deux de Thakif - ou de deux hommes de Qoraysh et d'un homme de Thakif - opulents et ventrus, mais non perspicaces; ils ont parlé de choses que je n'ai pas entendues puis l'un d'eux a dit: "Vous pensez que le Seigneur entend nos paroles que voici ?" L'autre a dit: "Si nous élevons la voix, Il nous entendra, sinon II n'entendra pas". Alors le troisième a dit: "S'il en entend une partie, II entend le tout!" Ensuite, J'ai rapporté cette conversation au Prophète (Saluts et bénédictions d'Allah sur lui). Alors le Seigneur Tout Haut a révélé:

    "Vous ne pouviez vous cacher au point que ni votre ouïe, ni vos yeux et ni vos peaux ne puissent témoigner contre vous. Mais vous pensiez qu'Allah ne savait pas beaucoup de ce que vous faisiez." Etc.

    Ceci, donc, est le blasphème dans les qualificatifs attribués au Seigneur et l'on sait que la plupart des théologiens qui en parlent, sont dans une situation de blasphème à l'égard des Noms et des Attributs, pire que celle qu'ont connue les païens, du fait qu'ils aient assigné au Seigneur des noms inventés n'ayant aucun fondement.

    Il y en a qui disaient: Allah n'a pas d'attributs dépendants de Lui, et d'autres disaient: Ses attributs ne sont pas relatifs à Son entité. Certains disaient: Ses attributs sont distincts de Lui-même; et aussi: Certes le Seigneur n'a pas parlé par le moyen des Livres Saints qu'Il a fait descendre, ils ont démontré qu'il s'agit là de la parole spirituelle, et qu'Il n'a conversé avec aucun de Ses messagers apôtres. . .

    Ainsi que d'autres formes de blasphèmes dont ils ont bourré leurs livres, qu'ils emplissaient de chimères. Ils ont cru que le verset concernait les païens uniquement, sans savoir qu'ils étaient aussi concernés par sa généralité.

    Quiconque alors, doté par le Seigneur Très Haut, de clairvoyance, et d'un coeur illuminé, refuse de fonder sa foi sur le contenu des livres de ces sectes et se doit de recevoir la connaissance de Son Seigneur par le biais des livres des pieux devanciers, contenant des textes issus du Livre Saint et de la Sunnah.

     

    Question n°30:

    L'attribution des imperfections au Seigneur, pureté à Lui

    Est l'attribution des imperfections au Seigneur, pureté à Lui, tel l'enfant et le besoin d'en avoir, car les Nazaréens disaient: "Le Messie est le fils du Seigneur", et une secte parmi les arabes disait: "Les anges sont les filles d'Allah". Un certain nombre de philosophes ont parlé de l'enfantement spirituel. Nombreux étaient les juifs qui disaient "Al 'Ouzayr" est le fils du Seigneur, etc.

    Cependant, le Seigneur S'est déjà innocenté de tout cela et L'a renié par Sa parole, Tout Haut, dans la Sourate (Le Monothéisme Pur) -

    "Dis: "II est Allah, Unique.

    Allah, Le Seul à être imploré pour ce que nous désirons. Il n'a jamais engendré, n'a pas été engendré non plus. Et nul n'est égal à Lui."

    Et dans la Sourate "Les Rangées" - Versets 151 et 152:

    "Certes, ils disent dans leur mensonge: "Allah a engendré"; mais ce sont certainement des men­teurs!"

    Et dans la sourate "Les Bestiaux" - Versets 100 -101:

    "Et ils ont désigné des associés à Allah: les djinns, alors que c'est Lui qui les a créés. Et ils Lui ont inventé, dans leur ignorance, des fils et des filles, Gloire à Lui! Il transcende tout ce qu'ils lui attribuent.

    Créateur des cieux et de la terre. Comment aurait-Il un enfant, quand II n'a pas de compagne? C'est Lui qui a tout créé, et II est Omniscient."

    Ceci englobe toutes sortes d'attributs qu'on a cités à ce sujet chez certains peuples, ainsi que la négation de l'engendrement qui s'étend à toutes sortes d'adoption, conformément à la parole du Seigneur, le Très Haut, dans la Sourate "La Table Servie" - Verset 18:

    "Les Juifs et les Chrétiens ont dit: "Nous sommes le fils d'Allah et Ses préférés." Dis: "Pourquoi donc vous châtie-t-II pour vos péchés?" En fait, vous êtes des êtres humains d'entre ceux qu'Il a créés. Il pardonne à qui Il veut et II châtie qui II veut. Et à Allah seul appartient la royauté des cieux et de la terre et de ce qui se trouve entre les deux. Et c'est vers Lui que sera la destination finale."

    As-Souddi a dit: On dirait que le Seigneur, Très Haut, a révélé à Israël que "tes fils sont certes semblables à tous les autres. Je les ferai entrer dans le feu où ils demeureront quarante jours pour qu'il les purifie et qu'il absorbe leurs fautes, puis un crieur appellera: "Faites sortir tout circoncis d'entre les fils d'Israël."

    Le Seigneur Très Haut, a déjà dit dans la Sourate "Les Croyants" - Verset 91:

    "Allah ne S'est point attribué d'enfant et il n'existe point de divinité avec Lui."

    Il dit dans la Sourate "Le Voyage Nocturne" - Verset 111:

    "Et dis: "Louange à Allah qui ne S'est jamais attribué d'enfant, qui n'a point d'associé en la royauté et qui n'a jamais eu de protecteur de l'humiliation."

    Et dans la Sourate "Le Discernement" - Versets 1 et 2:

    "Qu'on exalte la Bénédiction de Celui qui a fait descendre le Livre de Discernement sur Son serviteur, afin qu'il soit un avertisseur à l'univers.

    Celui à qui appartient la royauté des cieux et de la terre, qui ne S'est point attribué d'enfant, qui n'a point d'associé en Sa Royauté et qui a créé toute chose en lui donnant ses justes proportions."

    Dans la Sourate "Les Prophètes" - Versets 26 à 29:

    "Et ils disent: "Le Tout Miséricordieux s'est donné un enfant". Pureté à Lui! Mais ce sont plutôt des serviteurs honorés. Ils ne devancent pas Son Commandement et agissent selon Ses ordres.

    Il sait ce qui est devant eux et ce qui derrière eux. Et ils n'intercèdent qu'en faveur de ceux qu'il a agréés [tout en étant] pénétrés de Sa crainte.

    Et quiconque d'entre eux dirait: "Je suis une divinité en dehors de Lui". Nous le rétribuerons de l'Enfer. C'est ainsi que Nous rétribuons les injustes."

    Il a dit, pureté à Lui, dans la Sourate "Les Abeilles" - Versets 51 à 57:

    "Allah dit: "Ne prenez pas deux divinités. Il n'est qu'un Dieu unique. Donc, ne craignez que Moi". C'est à Lui qu'appartient ce qui est dans les cieux et sur la terre; c'est à Lui que l'obéissance perpétuelle est due."

    Jusqu’à Sa parole: "Et ils assignent une partie [des biens] que Nous leur avons attribués à (des idoles) qu'ils ne connaissent pas."

    Et à Sa parole:

    "Et ils assignent à Allah des filles. Gloire et pureté à Lui! Et à eux-mêmes, cependant, (ils assignent) ce qu'ils désirent (des fils)."

    Le Tout Haut a dit dans la Sourate "Le Voyage Nocturne" -Versets 39 à 42:

    "N'assigne donc pas à Allah d'autre divinité, sinon tu seras jeté dans l'Enfer, blâme et repoussé. Votre Seigneur, aurait-Il réservé exclusivement pour vous des fils, et Lui, aurait-Il pris pour Lui des filles parmi les Anges? Vous prononcez là une parole monstrueuse. Très certainement Nous avons exposé [tout ceci] dans ce Coran afin que [les gens] réfléchissent. Mais cela ne fait qu'augmenter leur répulsion.

    Dis: "S'il y avait des divinités avec Lui, comme ils le disent, elles auraient alors cherché un chemin [pour atteindre] le Détenteur du Trône."

    Et II a dit dans la Sourate "Les Rangés" - Versets 149 à 163:

    "Pose-leur donc la question: "Ton Seigneur aurait-Il des filles et eux des fils?

    Ou bien avons-Nous créé des Anges de sexe féminin, et en sont-ils témoins?".

    Certes, ils disent dans leur mensonge: "Allah a engendré"; mais ce sont certainement des menteurs! Aurait-Il choisi des filles de préférence à des fils?

    Qu'avez-vous donc à juger ainsi? Ne réfléchissez-vous donc pas? Ou avez-vous un argument évident? Apportez donc votre Livre si vous êtes véridiques!"

    Et ils ont établi entre Lui et les djinns une parenté, alors que les djinns savent  bien qu'ils [les mécréants] vont être emmenés (pour le châtiment).

    Gloire à Allah. Il est au-dessus de ce qu'ils décrivent! Exception faite des serviteurs élus d'Allah. En vérité, vous et tout ce que vous adorez,

    ne pourrez tenter [personne], excepté celui qui sera brûlé dans la Fournaise."

    Et II a dit dans la Sourate "L'Etoile" - Versets 19 à 27:

    "Que vous en semble [des divinités], Lat et Uzza, ainsi que Manat, cette troisième autre? Sera-ce à vous le garçon et à Lui la fille?

    Que voilà donc un partage injuste! Ce ne sont que des noms que vous avez inventés, vous et vos ancêtres. Allah n'a fait descendre aucune preuve à leur

    sujet. Ils ne suivent que la conjecture et les passions de [leurs] âmes, alors que la guidée leur est venue de leur Seigneur."

    Jusqu’à Sa parole:

    "Ceux qui ne croient pas en l'au-delà donnent aux Anges des noms de femmes."

    Le Très Haut a dit dans la Sourate "L'Ornement" - Verset 15:

    "Et ils Lui firent de Ses serviteurs une partie [de Lui-Même]."

    Certains commentateurs ont dit "une partie", c'est-à-dire: une part, un peu; d'autres ont dit: Ils ont assigné au Seigneur une part des enfants. D'après Qoutadah et Mouqatil cela veut dire: égalité; chacune des explications est juste. Vrai­ment, ils Lui assignent un fils, or le fils ressemble à son père. Pour cela. II a dit dans la Sourate "L’Ornement" - Verset 17:

    "Or, quand on annonce à l'un d'eux (la naissance) d'une semblable de ce qu'il attribue au Tout Miséricordieux, son visage s'assombrit d'un chagrin profond."

    C'est-à-dire: les filles, comme II l'a exprimé dans l'autre Verset 58 dans la Sourate "Les Abeilles":

    "Et lorsqu'on annonce à l'un d'eux une fille, son visage s'assombrit et une rage profonde [l'envahit]."

    Ils ont donc assigné un pareil au Très miséricordieux, et de Ses esclaves, une parcelle de Lui-même, car certes l'enfant est une partie de son père. Le Prophète (Saluts et bénédictions d'Allah sur lui) a dit: "Vraiment Fatimah est une partie de moi-même." Dans la Sourate "Les Bestiaux" - Verset 100, le Seigneur a dit:

    "Et ils ont désigné des associés à Allah: les djinns, alors que c'est Lui qui les a créés. Et ils Lui ont inventé, dans leur ignorance, des fils et des filles, Gloire à Lui!"

    Al-Kalbi a dit: Ce verset a été révélé au sujet des faux dévots qui disaient: "Certes le Seigneur et Satan sont deux associés: Allah est le créateur de la lumière, des gens et des animaux, Satan est le créateur de l'obscurité, des animaux féroces, des serpents et des scorpions."

    Quant à Sa parole:

    "Et ils ont établi entre Lui et les djinns une parenté."

    Ils s'agit de ce qu'ils disaient que les anges sont des filles de Dieu; et les anges sont dénommés "djinns" à cause de leur invisibilité, de l'avis de Moujahid et Qoutadah.

    On dit aussi qu'il s'agit d'une section d'anges appelés "djinns" dont Satan fait partie: ce sont les filles de Dieu.

    Al-Kalbi a ajouté: "Ils disaient, qu'ils soient maudits, que ce sont plutôt des graines d'où jaillissent des anges."

    Et Sa parole Tout Elevé: "Et ils Lui ont inventé, dans leur] ignorance, des fils et des filles.  Gloire à Lui."

    Certains! l'expliquent ainsi: II s'agit des mécréants d'entre les arabes qui disaient: les anges et les idoles sont les filles de Dieu. Les Juifs disaient: ‘Ouzayr est le fils de Dieu. Et ceux parmi les arabes, qui disaient que les anges étaient les filles de Dieu et ce qu'on rapporte d'eux que le Seigneur aurait une généalogie avec les djinns qui lui auraient enfanté les anges; le Seigneur a nié catégoriquement l'existence de cela, par l'abstention d'avoir une compagne, et de donner lieu à l'engendrement d'une part de Lui-même, pureté à Lui, car II est l'Absolu.

    Et l'expression: "Quand Il n'a pas de compagne" est énoncée pour signifier que l'enfantement n'a lieu qu'au moyen des deux ascendants, qu'il s'agisse de l'apparition de l'individu - dénommée aussi "l'essence" - ou de l'engendrement des signes et des caractères. On affirme qu'il n'y a engendrement des essences que par la séparation d'une partie du père mais si celui-ci s'abstient d'avoir une compagne il s'abstient égale­ment de s'attribuer un enfant. Or ils savaient déjà qu'Il n'avait pas de compagne ni parmi les anges ni parmi les djinns ni les humains. Personne ne disait qu'Il avait une compagne? Ceci est la preuve même qui infirme leur parole.

    Tout ce qu'on rapporte des mécréants parmi les arabes qu'Allah aurait une généalogie avec les djinns reste à prouver.

    Si cela avait été vraiment dit il serait à renier pour plusieurs raisons déjà citées. Il en est de même pour la parole des Nazaréens qui disaient que "le Messie était le fils de Dieu" et celle des Juifs qui prétendaient que "’’Ouzayr était le fils de Dieu."

    Tous ces dires ont été récusés par Allah, pureté à Lui. Le mot de la fin, à ce propos, se trouve dans le livre "La réponse adéquate à celui qui a altéré la religion du Messie" et dans l'explication de la Sourate "La Pureté" ainsi que dans d'autres ouvrages conçus par le Sheikh de l'Islam Taqiyouddine (Ibn Taymiyyah), que le Seigneur honore son âme de sainteté.

     

    Question n°31:

    L'exemption de l'être créé de ce qu'ils attribuaient au créateur

    Est le fait d'exempter la créature, quant à ce qu'ils avaient attribué au créateur, telle l'exemption de leurs moines du fait de s'assigner une épouse et des enfants. Car ils disaient: Ceux qui désirent accéder à la perfection comme les moines et leurs semblables doivent s'empêcher de se souiller par la jouissance avec les femmes, à l'exemple du Messie, paix sur lui.

    Il y a lieu de considérer ici la simplicité de leur pensée et ce vers quoi les conduisait leur égarement, au point de désap­prouver en son mariage notre maître et guide Muhammad (Saluts et bénédictions d'Allah sur lui). O combien sont beaux ces vers dits par Al Farouqi (II s'agit de 'Abdelbaki Al'Amri, un poète du 13ème siècle de l'Hégire) en guise de réponse à certains moines des Naza­réens:

    "Dis à celui qui veut imiter le modèle des moines: Toi qui prétends que le mariage est une imperfection pour celui que le Seigneur a préservé des défauts; aurais-tu oublié avoir affirmé" "le mariage du Seigneur à Marie?", aurais-tu oublié la prétention de chaque Nazaréen qui croit au triumvirat (le père, le fils et le saint-esprit)?"

    On sait aussi que certains parmi les arabes, bien qu'ils disaient que les anges étaient les filles du Seigneur, ils avaient honte d'en avoir et avaient institué leur enterrement vives pour s'en débarrasser. Ils attribuaient donc au Seigneur ce qu'ils détestaient eux-mêmes. Cela signifie que ces paroles et leurs semblables relèvent de l'ignorance totale de ce qu'ont apporté les apôtres et sont le témoignage d'un manque du sagesse, et de discernement, car les personnes clairvoyantes et averties ne se laissent guère envahir par de pareilles défaillances. Que le Seigneur nous fasse réussir!

     

    Question n°32:

    Leur non croyance à la création

    Est qu'ils prétendaient que ce monde n'avait pas de créateur, comme l'avaient dit Pharaon et les siens, lorsqu'il disait à son peuple ces paroles, rapportées dans la Sourate "Le Récit" -Verset 38:

    "Je ne connais pas de divinité pour vous, autre que moi," etc.

    Les stupidités blasphématoires pareilles existent à toute époque et les jeunes de ces temps-ci, dans leur majorité encore, ont cette conviction vaine. Pourtant, s'ils considèrent les choses objectivement et avec réflexion, ils sauront que tout être existant dans ce monde constitue le signe même qui révèle son créateur qui lui a permis de voir le jour.

    "Dans toute chose, il possède un signe qui indique qu'il est Un".

    Comment la nature peut-elle engendrer pareils détails qu'on trouve dans les cieux et dans les âmes, alors qu'elle est sans conscience, dépourvue des capacités du savoir et de la compréhension ? Allah s’élève au-dessus de ce qu’ils disent d’une très grande élévation.

     

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  • Rédigées par l’Imam, le Cheikh de l’Islam Mohammed Ibn ‘Abdel Wahab.

    Développé par le Cheikh de l’Irak Mahmoud Choukrî Al-Aloussi.

     Traduit en langue française par Mahmoud Moujahid et complètement revue par Al Intisar

     

     30332-pixiz_548416201dca7

    L'association à la royauté.

    Question n°33 :

    La négation des prophéties.

    Question n°34 :

    Leur négation du destin, et sa citation comme argument contre le Seigneur.

    Question n°35 :

    Du fait d’injurier le Temps.

    Question n°36 :

    L'attribution des bienfaits du Seigneur à d'autres que Lui

    Question n°37 :

    La mécréance aux signes du Seigneur.

    Question n°38 :

    La préférence des livres contenant de faux témoignages et le rejet des signes du Seigneur.

    Question n°39 :

    La diffamation en la sagesse du Seigneur Très Elevé.

    Question n°40 :

    La mécréance des anges et des envoyés et la différenciation entre eux.

    Question n°41 :

    La surestimation des Prophètes et des Messagers (Paix sur eux).

    Question n°42 :

    La polémique fondée sur l'ignorance.

    Question n°43 :

    L'évocation de la religion sans science aucune.

    Question n°44 :

     

     

     

    L'association à la royauté.

    Question n°33 :

    Était l'association à la royauté - à la manière des mage (mazdéistes). Les mages étaient un peuple qui glorifiait la lumière, les feux, l'eau  et  la terre. Ils  admettaient la prophétie  de   "Zoradechte" et avaient des cultes qu'ils pratiquaient. Ils formaient de nombreuses sectes ;  par lesquelles : les Mazdéistes partisans de Mazdée qui était leur savant et leur guide. Ceux-ci considéraient la communauté dans les femmes et les biens, comme il en était pour l'air, les routes et autres . . .

    Il y avait aussi les "Khourramistes", partisans de Babek Khourrami, c'était la pire des sectes, car ses adeptes n'admettaient ni créateur, ni résurrection, ni prophétie, et n'avaient ni licite ni interdit. Sur la même ligne doctrinaire on trouve, les Karamites, les Ismaélites, les Nassirites, les Kissanites, les Zararites, les Hakamites et la plupart des Obéydites appellés aussi les "Fatimides". Tous sont sous l'égide de cette doctrine, avec une certaine disproportion quant au détails. Cependant, les Mages demeurent les chefs de file tous ceux-ci; ils sont leurs guides et leurs modèles. Mais si le Mages s'attachaient, parfois, aux origines de leur religion et ; leurs lois, ceux-là n'adhéraient à aucune des religions du monde, ni à aucune des lois.

     

    La négation des prophéties.

    Question n°34 :

    Est la négation des prophéties, et ceux-là disaient, ainsi qu'il est rapporté dans la Sourate "Les Bestiaux" - Versets 90 et 91 :

    « Voilà ceux qu'Allah a guidés: suis donc leur direction. Dis : ‹Je ne vous demande pas pour cela de salaire›. Ce n'est qu'un rappel à l'intention de tout l'univers. Ils n'apprécient pas Allah comme Il le mérite quand ils disent : ‹Allah n'a rien fait descendre sur un humain.› Dis : ‹Qui a fait descendre le Livre que Moïse a apporté comme lumière et guide, pour les gens ? Vous le mettez en feuillets, pour en montrer une partie, tout en cachant beaucoup. Vous avez été instruits de ce que vous ne saviez pas, ni vous ni vos ancêtres. Dis : ‹C'est Allah›. Et puis, laisse-les s'amuser dans leur égarement. »

     

    La signification de ce verset :

    "Ils n'apprécient pas Allah"; début de décision de la question de prophétie après que le Seigneur, pureté à Lui, ait informé à propos d'Abraham, paix sur lui, qu'il avait cité la preuve de l'Unicité et l'invalidité du polythéisme et qu'Il, pureté à Lui, avait décidé cela de façon irrémédiable et par le signe le plus explicite.

    "Comme II le mérite" ; c'est-à-dire, comme le mérite véritablement Sa connaissance. D'après certains, cela veut dire qu'ils n'avaient pas glorifié le Seigneur comme il se doit, lorsqu'ils avaient nié le message des apôtres et la descente des Livres Saints, tournant le dos à ce qu'ils renfermaient comme grâces et faveurs suprêmes.

    "Allah n'a rien fait descendre sur un humain", c'est-à-dire quoi que ce soit. Il y eut divers avis à propos de ceux qui disaient ces paroles odieuses.

    Selon Moujahid, il s'agit des polythéistes de Qoraych.

    "Al Joumhour" dit que ce sont les Juifs dont le but était d'objecter contre son message (Paix sur lui). Cependant pour les confondre, Allah leur a dit : "Dis: "Qui a fait descendre le Livre qu'a apporté Moïse ?" Il est signifié, ici que le Seigneur, Très Haut a déjà fait descendre la Thora sui Moïse, (Paix sur lui) et ils n'ont alors aucune possibilité de nier cela; pourquoi donc ne pas admettre la descente du Coran sur Muhammad (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui) ?

    L'affirmation des prophéties est traitée en détail ailleurs qu'ici. On vise surtout à prouver que leur négation était une coutume païenne et il existe de nos jours, de nombreuses gens qui leur ressemblent et qui sont sur leur chemin tortueux.

     

    Leur négation du destin, et sa citation comme argument contre le Seigneur.

    Question n°35 :

    La négation du destin, en le citant comme argument pour objecter contre la loi du Seigneur et contre ce qu'Il a décrété Cette question est l'une des plus ambiguës parmi les questions religieuses et l'accès à Son Secret demeure très difficile excepté pour celui que le Seigneur Tout Haut, aura fait réussir.

    Ibnoul Qayyim a un livre éminent à ce propos intitulé : "La Guérison du malade, à propos du décret divin, du destin, de la sagesse et de la justification".

    Le Seigneur, pureté à Lui, a déjà rendu vaine cette conviction païenne en disant à la fin de la Sourate "Les Bestiaux" - Versets 148 et 149 :

    « Ceux qui ont associé diront: ‹Si Allah avait voulu, nous ne lui aurions pas donné des associés, nos ancêtres non plus et nous n'aurions rien déclaré interdit.› Ainsi leurs prédécesseurs traitaient de menteurs (les messagers) jusqu'à ce qu'ils eurent goûté Notre rigueur. Dis : ‹Avez-vous quelque science à nous produire? Vous ne suivez que la conjecture et ne faites que mentir›. Dis : ‹L'argument décisif appartient à Allah. S'Il avait voulu certainement Il vous aurait tous guidés (sur le droit chemin). »

     

    La signification de ce verset est :

    "Ceux qui ont associé diront" : C'est là le récit d'un nouvel épisode de leurs calomnies vaines". « Si Allah avait voulu, nous ne lui aurions pas donné des associés, nos ancêtres non plus et nous n'aurions rien déclaré interdit. » Ils ne voulaient pas, par ces paroles, s'excuser d'avoir commis la turpitude car ils n'étaient pas convaincus de leurs exactions ; bien au contraire et tel que les versets l'expriment, ils croyaient bien faire, et ils adoraient les statues pour qu'elles les rapprochent encore plus du Seigneur. Alors que l'interdiction d'un tel acte provenait de la part du Seigneur Lui Même, qu'Il soit exalté.

    Ils voulaient seulement objecter que tout ce qu'ils avaient commis était un droit, légitimé et satisfaisant auprès du Seigneur, Très Haut, du moment que l'agrément et la volonté signifient l'autorisation et impliquent l'approbation, comme l'avaient prétendu les "Mou’tazilites".

    En conclusion, ils déclarent que les actes commis tels que le polythéisme, les interdits et autres, sont liés à la volonté du Seigneur, Très Elevé, et à Son approbation, donc tout ce qui relève de Son bon vouloir devient légitime, et motif de satisfaction auprès de Lui.

    Après avoir rapporté cela à leur propos, le Seigneur, Très Haut, leur a répondu, en disant : « Ainsi leurs prédécesseurs traitaient de menteurs (les messagers) », à savoir leurs prédécesseurs, les faiseurs de dieux. On en conclut que leur parole comporte la mise en doute de l'action des envoyés, paix sur eux, alors que les miracles qu'ils ont accomplis sont là pour attester de la vérité de leur message, mais leur parole signifie aussi que tout ce que le Seigneur a voulu doit se produire et tout ce qu'Il n'a pas voulu ne peut exister, et donc tout ce qui relève de ce cas ne peut être exigible puisqu'il demeure conditionné à la possibilité d'agir. Il en découle que ce qu'on peut commettre, tel le polythéisme et autre désobéissance, devient chose licite, et ne peut en conséquence, justifier l'envoi d'un Prophète. Le Seigneur, Très Haut, leur a répondu qu'il s'agit d'une vérité transformée en parole vaine. Parce qu'ils voulaient dire que les envoyés, paix sur eux, étaient des menteurs, lorsqu'ils se disaient chargés de message. Or, leur sincérité a été déjà attestée par des preuves formelles. Et parce que cela est une vérité qu'ils ont voulu transformer en mensonge, le Seigneur, Très Haut, les a traités eux-mêmes de menteurs. Et ce qui est inévitable à se produire parce que lié à la volonté d'Allah, n'est pas en contradiction avec la véracité de la prophétie, et l'envoi du message, car cela est de nature à faire apparaître la bonne voie et à communiquer et établir la preuve.

    « Jusqu'à ce qu'ils eurent goûté Notre rigueur, » c'est-à-dire, qu'ils furent atteints par notre châtiment, que nous avons fait descendre sur eux à cause de leur reniement.

    On y relève l'allusion faite au châtiment qui leur est réservé auprès du Seigneur, car l'acte de "goûter" n'est que le premier stade de l'accès à la chose.

    « Dis : Avez-vous quelque science à nous produire ? », c'est-à-dire, si vous savez que l'association à Dieu et la situation dans laquelle vous étiez satisfont le Seigneur, Très Haut, démontrez-le nous par preuve. Ceci est bien la preuve que les sociétés païennes méritaient d'être blâmées à cause de ce qu'elles disaient, car elles se raillaient de la religion, et cherchaient à repousser l'appel des Prophètes, paix sur eux, qui incitaient à se remettre en toute chose à la volonté du Seigneur.

    Lorsque les envoyés leur avaient demandé de se soumettre à l'Islam et de se conformer à ses lois, ils protestèrent en objectant par des paroles qu'ils leur ont empruntés dans le but de les railler. Ils ne voulaient donc pas se convaincre des principes de la foi. Comment nier cela alors, que la croyance aux attributs du Seigneur est subordonnée à la croyance en Lui, que Son rappel soit exalté ? ; Et nier l'une ou l'autre relève de la mécréance.

    « Vous  ne  suivez que  la conjecture  et  ne  faites  que mentir », c'est-à-dire vous mentez au Seigneur Très Haut.

    « Dis: "L'argument décisif appartient à Allah », c'est-à-dire la preuve évidente qui atteint l'apogée en force et en assurance à savoir Son Livre saint, et Son Messager (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui).

    « S'Il avait voulu certainement. Il vous aurait tous guidés. (Sur le droit chemin) », à réussir d'accéder à cette preuve, et à inciter dans ce sens, mais II a voulu guider certains qui ont choisi le sentier de la vérité, et égarer d'autres qui ont choisi le sentier opposé. On a cité une autre forme de signification dans ce verset, à savoir qu'il s'agit de la réponse au fait qu'ils estimaient disposer de choix de capacités mais que l'association (au Seigneur) n'a émané de leur part que parce qu'ils y étaient contraints.

    Ils prétendaient par là fournir l'argument contre le Seigneur, Très Elevé, et contre Son Envoyé (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui).

    Alors le Seigneur, Très Elevé, a riposté à leurs prétentions de ne pas avoir le choix, et les a comparés à ceux qui avant eux s'étaient laissés abuser par cette illusion, qui avaient démenti les apôtres, qui avaient associé d'autres au Seigneur, qu'Il soit Exalté et Elevé, prétextant qu'ils avaient agi ainsi selon Sa volonté, et voulant, par cette suspicion, réduire les apôtres au silence.

    Puis, Dieu, pureté à Lui, a déclaré qu'ils n'avaient aucune, preuve à cela, et que l'argument péremptoire revient à Lui, non à eux et II a précisé, pureté à Lui, que tout échéant, échoit par Sa volonté, qu'Il ne voulait de leur part que ce qui était arrivé et que s'Il avait voulu leur guidée ils se seraient tous guidés.

    Quand on considère la signification de ce verset, on constate que le début repousse la prétention des fatalistes, et que la fin réduit les mou’tazilites à l'incapacité; car le début affirme que chaque individu a un choix et une capacité de décision tels qu'il n'a plus la possibilité de s'excuser ou d'argumenter en faveur de l'enfreinte et de la désobéissance; et la deuxième partie de ce verset affirme que la volonté du Seigneur touche irrémédiablement toute créature, et que tous les agissements de cette dernière doivent être conformes à la volonté divine.

    Ainsi s'érige l'argument péremptoire en faveur des partisans de la Sounnah et contre les "Mou’tazilites". Louange à Allah, le Seigneur des mondes.

    Certains détournent la signification de ce verset, voulant démontrer que le fait d'avoir refusé l'appel des envoyés, paix sur eux, signifie que le Seigneur, Très Haut, a voulu le polythéisme de leur part, et c'est contrevenir à Sa volonté que de les inviter à la croyance.

    Cependant le Seigneur, pureté à Lui, les a blâmés, de plusieurs manières; entre autres Sa Parole, pureté à Lui : « Dis: "L'argument décisif appartient à Allah », il y a là une condition sous-entendue à savoir que : s'il en était comme vous l'avez prétendu, serait "Dis : "L'argument décisif appartient à Allah".

    En disant, pureté à Lui, « s'Il voulait », il faut comprendre : s'Il voulait, II guiderait chacun de vous ainsi que de ceux qui vous ont contredits en Sa religion. Si la chose était comme vous le prétendiez, alors l'entrée dans l'Islam serait aussi par la volonté divine et il faudrait que vous cessiez d'empêcher les musulmans de pratiquer l'islam au même titre que vous prétendiez que les Prophètes ne devaient pas vous empêcher d'associer au Seigneur. Dans ce cas, il ne devrait y avoir entre vous et les musulmans ni désaccord, ni adversité, mais plutôt entente et alliance.

    En résumé, vous devez admettre que ce qui contrevient à votre doctrine est vrai puisqu'il est  lié à la volonté du Seigneur, Très Elevé; en fin de compte il ne reste plus qu'à concilier les religions contradictoires.

     

    Dans la Sourate "Les Abeilles" - Verset 35 :

    « Et les associateurs dirent: ‹Si Allah avait voulu, nous n'aurions pas adoré quoi que ce soit en dehors de Lui, ni nous ni nos ancêtres; et nous n'aurions rien interdit qu'Il n'ait interdit Lui-même. Ainsi agissaient les gens avant eux. N'incombe-t-il aux messagers sinon de transmettre le message en toute clarté ? »

    Le commentaire de ce verset ressemble à celui du verset précédent. Ainsi on ne les voit agrippés à l'argumentation par la volonté du Seigneur, que lorsqu'ils ne peuvent fournir la preuve de ce qu'ils avancent. Ne vois-tu pas comment Dieu a conclu d'une nouvelle manière à leur discussion, dans le verset précédent de la Sourate "Les Bestiaux", et aussi dans la Sourate "L'ornement" - Versets 19 à 22 :

    « Et ils firent des Anges qui sont les serviteurs du Tout Miséricordieux des [êtres] féminins! Etaient-ils témoins de leur création? Leur témoignage sera alors inscrit; et ils seront interrogés. Et ils dirent: ‹Si le Tout Miséricordieux avait voulu, nous ne les aurions pas adorés›. Ils n'en ont aucune connaissance; ils ne font que se livrer à des conjectures. Ou bien, leur avions-Nous donné avant lui [le Coran] un Livre auquel ils seraient fermement attachés? Mais plutôt ils dirent: ‹Nous avons trouvé nos ancêtres sur une religion, et nous nous guidons sur leurs traces›. »

     Il suffit, en réponse à leur argumentation, ce qui est signifié dans Sa parole, (pureté à Lui).

    « Dis : "L'argument décisif appartient à Allah » à l'égard de ce qu'ils ont interdit : (allusion à des coutumes païennes marquant d'un tabou les bêtes de cheptel en raison de leur fécondité).

    Ces deux agissements, l'association à Dieu et les interdictions, par négation étaient spécifiés, car ils étaient de leurs caractéristiques les plus dominantes.

    Leur but, à travers cela, était de démentir le Prophète (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui), et d'objecter directement contre le message. Par conséquent, ce que le Seigneur veut est exigible, et doit arriver et ce qu'Il ne veut pas ne peut se produire. De même que s'Il voulait, pureté à Lui, que nous l'adorions, Lui Seul, sans Lui associer qui que ce soit, que nous considérions licite ce qu'Il a déclaré licite, et nous ne procédions à aucune interdiction, agissant de la sorte conformément à ce que les envoyés ont dit et rapporté de Sa part, l'affaire ne pourrait être que comme II l'avait voulue. Puisqu'il n'en était pas ainsi, cela confirme qu'Il ne voulait rien de tout cela et qu'Il a voulu que nous soyons dans cette situation. Par conséquent, tout ce que les Prophètes ont dit n'est que leur propre invention. Le Seigneur, Très Elevé, leur a répliqué : « Ainsi agissaient les gens avant eux » parmi les générations.

    C'est-à-dire : Ils associaient au Seigneur, d'autres que Lui, interdisaient ce qui ne l'était pas, et polémiquaient à propos du message des envoyés, dans le seul but de s'opposer à la vérité. « N'incombe-t-il aux messagers sinon de transmettre le message en toute clarté ? » c'est-à-dire : leur fonction ne consistait qu'à communiquer le message qui précise le chemin de la droiture, et qui met à jour les lois révélées, à travers lesquelles s'est décidée la volonté du Seigneur, Très Elevé, par la guidée de quiconque aura consacré ses potentialités, et son choix en vue d'accéder à la vérité conformément à Sa Parole.

    « Et quant à ceux qui luttent pour Notre cause, Nous les guiderons certes sur Nos sentiers. »

    Quant au fait de les pousser dans cette voie, et de les obliger à exécuter leur parole, de gré ou de force, comme il apparaît à travers leur argumentation, cela ne relève guère de leur fonction ni de la sagesse requise pour les charger d'une telle mission.

    Cependant les actes, qui impliquent la sanction par châtiment ou par récompense sont inévitablement liés, bien que leur échéance soit assujettie à la volonté du Seigneur, à la participation facultative, et au choix relatif, en vue de la mériter, sinon, récompense et châtiment deviennent régis par la nécessité.

    Le commentaire à propos de ce verset et des versets pareils, est exprimé entièrement dans l'ouvrage d'explication "Rouhoul Ma’ni - l'esprit des significations" ainsi que dans d'autres ouvrages. Ainsi la négation du destin, et l'argumentation avec, pour s'opposer à la loi du Seigneur, invoquant alors la fatalité, relèvent des égarements du paganisme.

    Par conséquent, il n'y a ni obligation absolue, ni délégation totale, mais l'affaire est médiane, et quiconque s'écarte du droit chemin, se trouve dans le même sentier que les païens.

    Ce sentier que le Seigneur, pureté à Lui, et Son Prophète (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui), ont voulu faire éviter aux fidèles.

     

    Du fait d’injurier le Temps.

    Question n°36 :

    Est que les païens considéraient que le Temps était la cause de ce qui leur arrivaient, ainsi que l'exprime leur parole rapportée dans la Sourate "L’agenouillée" - Verset 24 :

    « Et seul le temps nous fait périr. »

    Le Seigneur, Très Elevé, a voulu montrer les règles de leur égarement, le cachet imprimé sur leur ouie, sur leurs coeurs, et le voile mis contre leur vue. Il a donc rapporté à leur propos, dans Sa parole, pureté à Lui :

    « Et ils dirent: "II n'y a pour nous que la vie d'ici-bas. »

    Celle que nous vivons, nous mourons et nous vivons. C’est-à-dire : une catégorie meurt, une autre voit le jour, sans résurrection à jamais.

    Certains d'entre eux disaient : nombreux sont les idolâtres qui croyaient à la transmigration des âmes : se basant sur cela, la vie signifierait la transmission de l'âme à un autre corps, et "seul le temps nous fait périr", c'est-à-dire, la durée du temps. Le fait d'attribuer la fin de l'existence au temps passant, est de leur part, une négation de l'ange de la mort, qui prend en charge les âmes sur l'ordre du Seigneur Très Haut.

    Ils attribuaient absolument, au temps, tous les événements, ignorant que ceux-ci étaient prédestinés de la part du Seigneur, Très Haut. Pour cela, leurs poésies étaient pleines de leurs plaintes contre le temps. (Tel l'exemple de celui qui a dit : "II (le temps) a fait vieillir le jeune, a usé l'adulte par le fait qu'a coule matin et soir" et la parole d'un autre qui a dit :

    "Ce qui, empêche la pérennité de la vie, c'est le mouvement soleil, et son lever par où il ne se couche pas").

    Ceux-ci reconnaissaient cependant l'existence du Seigneur et ne sont pas de ceux qui croient au temps car bien qu'ils Lui attribuaient les événements, ils ne croyaient pas à Son existence.

    « Pureté à Lui, Il est Plus Grand et infiniment au-dessus de qu'ils disent ! »

    Tous disaient que le temps agissait en toute indépendance. Déjà, l'interdiction de déterminer quoi que ce soit par le temps est venue, ainsi que le rapporte Mouslim d'un hadith du Prophète (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui) :

    « Aucun de vous ne doit injurier le temps, car Allah est le temps. »

    Et selon la citation d’Abou Daoud et Al Hakim :

    « Le Seigneur, Puissant et Très Grand, a dit : Est ingrate la personne qui dit : O quel temps décevant, car c'est Moi le temps, et c'est Moi qui déroule ses nuits et ses jours. »

    Al Hakim rapporte aussi :

    « Le Seigneur Puissant et Exalté dit : "J'ai demandé un prêt à Mon serviteur, il ne m'a pas prêté, et il M'a insulté sans le savoir, en disant : O Quel temps ! Alors que c'est Moi le temps. »

    Al Bayhaqi a rapporté :

    « N'injuriez pas le temps, car Allah, Exalté et Grand dit : C'est Moi les journées et les nuits, Je les renouvelle et Je les fais consumer, Je fais venir des rois après d'autres. »

    Cela signifie que c'est Le Seigneur, Très Elevé, qui régit les événements, alors si on injurie le temps à cause de ce qu'il fait, l'injure retomberait sur le Seigneur, qu'il soit exalté et glorifié.

    « Alors qu'ils n'en ont aucune science, » c'est-à-dire : ils n'ont à propos de ce qui a été cité précédemment, à savoir la limitation de la vie à ce qu'il y a dans ce bas monde, et l'attribution de l'usure au temps, aucune science fondée sur la raison ou sur quelque référence.

    « Ils ne font que supputer, » c'est-à-dire, ils n’étaient qu'un peuple d'incompétents, qui n'agissaient que par la conjecture et l'imitation sans savoir ce à quoi il fallait se cramponner en général.

    Nous avons déjà fait allusion, ailleurs, à ce qui se rapporte aux adeptes du temps. Par conséquent, quiconque admet l'attribution des événements à d'autre que le Seigneur Très Haut, tel le temps, celui-là n'a aucun fondement raisonnable ni référence valable ; il ne s'agit plutôt que d'ignorance pure et simple, dont l'adepte est considéré comme païen à n'importe quelle époque.

    Ceux de notre époque "bénéficient" d'une large part cette conviction vaine. Qu'Allah nous vienne en aide!

     

    L'attribution des bienfaits du Seigneur à d'autres que Lui

    Question n°37 :

    Est l'attribution des bienfaits du Seigneur à d'autres que Lui. Le Seigneur Très Elevé, a dit dans la Sourate "L’abeilles" - Verset 83 :

    « Ils reconnaissent le bienfait d'Allah; puis, ils le renient ! La plupart d'entre eux sont des ingrats. »

    Il a déjà énuméré Ses bienfaits à Ses serviteurs dans la même Sourate, Versets 78 à 80, jusqu'à dire :

    « Et Allah vous a fait sortir des ventres de vos mères, dénués de tout savoir, et vous a donné l'ouïe, les yeux et les coeurs (l'intelligence), afin que vous soyez reconnaissants. N'ont-ils pas vu les oiseaux assujettis [au vol] dans l'atmosphère du ciel sans que rien ne les retienne en dehors d'Allah? Il y a vraiment là des preuves pour des gens qui croient. Et Allah vous a fait de vos maisons une habitation, tout comme Il vous a procuré des maisons faites de peaux de bêtes que vous trouvez légères, le jour où vous vous déplacez et le jour où vous vous campez. De leur laine, de leur poil et de leur crin (Il vous a procuré) des effets et des objets dont vous jouissez pour un certain délai. »

     

    En disant : « Ils reconnaissent les bienfait d'Allah » etc., le Seigneur, Pureté à Lui, poursuit la démonstration que l'action des païens de tourner le dos à l'Islam et de refuser de soumettre, n'est pas du à leur méconnaissance des bienfaits du Seigneur, Très Elevé. Ils savaient que cela provenait de Lui, mais ils l'ont renié par leurs agissements ; et lorsqu'ils n'ont pas réservé leur adoration à leur bienfaiteur, exclusivement, c'est comme s'ils ne l'avaient jamais adoré, Pureté à Lui ; cela relève de la mécréance au même titre que la négation. Ibnoul Jarir et d'autres rapportent selon Moujahid qui a dit : "la négation (du bienfait) apparaît dans leur parole : "Nous l'avons hérité de nos ancêtres."

    Il a rapporté aussi, que 'Aoun Ibnou 'Abdillah a dit : "la négation consiste à ce que l'homme dise : "Si ce n'était "X", il me serait arrivé telle ou telle chose, et si ce n'était "Y", je n'aurais pas acquis ceci ou cela."

    D'autres disent : leur négation consiste à dire que le bienfait provient grâce à l'intercession de leurs idoles auprès du Seigneur Très Elevé, ou à penser que le bienfait n'est que la résultante des causes apparentes.

    Certains ont dit : le bienfait, ici, c'est Muhammad (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui), c'est-à-dire, que tout en sachant qu'il était Prophète, ils l'avaient nié et l'avaient ignoré par entêtement. « La plupart d'entre eux sont mécréants, » c'est-à-dire, qui le niaient de coeur, ceux qui s'empêchent de reconnaître ce que le Prophète (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui) a cité et indiqué. L'expression « la plupart » est employée soit parce que certains n'ont jamais connu la vérité par manque de raison et de guidée ; soit par manque d'observation des indices de la façon adéquate qui mène vers ce qui est requis ou bien encore parce qu'on n'était pas concerné par la preuve, à cause de son jeune âge, ou de sa minorité". La plupart "désignerait alors la totalité". Dans le même ordre d'idées, le Seigneur, Très Elevé a dit dans la Sourate "l'échéant" - Versets 81 et 82 :

    « Est-ce ce discours-là que vous traitez de mensonge? Et est-ce pour vous [une façon d'être reconnaissant] à votre subsistance que de traiter (le Coran) de mensonge? » 

    C'est-à-dire, vous dites : il a plu, suite à la tombée de tel ou tel astre. Mouslim et les autres ont rapporté d’Ibnou 'Abbas (Qu'Allah soit satisfait de lui) qui a dit :

    "A l'époque du Prophète d'Allah (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui) les gens ont eu de la pluie, alors le Messager (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui) a dit : "II y parmi les gens, des reconnaissants ou des ingrats, car certains ont dit : "C'est une miséricorde provenant de la part du Seigneur" ; alors que d'autres ont osé affirmer que s'il avait plu c'est suite à la tombée d'un astre."

    Alors le verset suivant fut révélé :

    « Non!. . . Je jure par les positions des étoiles (dans le firmament) » jusqu'à : « Et est-ce pour vous [une façon d'être reconnaissant]" à votre subsistance que de traiter (le Coran) de mensonge ? » Ainsi que d'autres indices dont le but était d'affirmer que l'attribution des bienfaits à quelqu'un d'autre que le bienfaiteur réel, est une ingratitude manifeste. Nous avons déjà parlé des coutumes des arabes en matière de prévisions (météorologiques) dans d'autres circonstances et nous le avons précisées en détail, puis nous avons cité leurs poésies qui révélaient leur pensée à ce propos. Qu'Allah nous fasse réussir!

     

    La mécréance aux signes du Seigneur.

    Question n°38 :

    Est la mécréance des signes du Seigneur. Nombreux sont les textes du Coran qui témoignent de cela, comme la Parole du Très Elevé dans la Sourate "La Caverne" - Versets 105 et 106 :

    « Ceux-là qui ont nié les signes de leur Seigneur, ainsi que Sa rencontre. Leurs actions sont donc vaines›. Nous ne leur assignerons pas de poids au Jour de la Résurrection.

    1. C'est que leur rétribution sera l'Enfer, pour avoir mécru et pris en raillerie Mes signes (enseignements) et Mes messagers.  »

    Après avoir dit dans la même sourate - Versets 103 et 104 :

    « Dis: ‹Voulez-vous que Nous vous apprenions lesquels sont les plus grands perdants, en oeuvres? Ceux dont l'effort, dans la vie présente, s'est égaré, alors qu'ils s'imaginent faire le bien. » etc.

    En disant "Ceux-là qui.", il s'agit de la suite des propos en vue de compléter la définition des "plus grands perdants", et la précision de leur perte, de l'égarement de leur effort et leur désignation de manière telle que la définition s'applique parfaitement aux interpellés dans ce cas.

    Cela veut dire : ceux qui ont été décrits par ce qui a précédé du verset à savoir l'égarement de l'effort et du châtiment qui leur est réservé, « qui ont nié les signes de leur Seigneur » à Ses signes révélateurs, Pureté à Lui, qui incitent à l'unicité, englobant tout ce qu'on entend et ce que l'on perçoit.

    « Ainsi que Sa rencontre » ; allusion faite à la résurrection et à ce qui s'en suit, des affaires de l'au-delà, c'est-à-dire, qu'ils n'ont pas cru à cela et à ce qui en découle.

    « Leurs actions sont donc vainesNous ne leur assignerons pas de poids au jour de la Résurrection. » C’est-à-dire, nous les prendrons en raillerie et nous les mépriserons. Certains textes indiquent que certains parmi eux niaient certains signes, et que d'autres tournaient le dos complètement à ces signes et les fuyaient. Et ce n'est un secret pour personne de dire qu'il y de nos jours parmi les gens, bon nombre qui sont dans une situation pire que celles des païens de l'anté islam.

     

    La préférence des livres contenant de faux témoignages et le rejet des signes du Seigneur.

    Question n°39 :

    C'est l'achat des livres contenant des choses vaines et leur préférence au détriment des signes révélateurs. Il a dit, Pureté à Lui, dans la Sourate "La Vache" - Versets 99 à 103 :

    « Et très certainement Nous avons fait descendre vers toi des signes évidents. Et seuls les pervers n'y croient pas. Faudrait-il chaque fois qu'ils concluent un pacte, qu'une partie d'entre eux le dénonce ? C'est que plupart d'entre eux ne sont pas croyants. Et quand leur vint d'Allah un messager confirmant ce qu'il y avait déjà avec eux, certains à qui le Livre avait été donné, jetèrent derrière leur dos le Livre d'Allah comme s'ils ne savaient pas! Et ils suivirent ce que les diables racontent contre le règne de Soulayman. Alors que Soulayman n'a jamais été mécréant mais bien les diables: ils enseignent aux gens la magie ainsi que ce qui est descendu aux deux anges Harout et Marout, à Babylone; mais ceux-ci n'enseignaient rien à personne, qu'ils n'aient dit d'abord: ‹Nous ne sommes rien qu'une tentation : ne soit pas mécréant› ; ils apprennent auprès d'eux ce qui sème la désunion entre l'homme et son épouse. Or ils ne sont capables de nuire à personne qu'avec la permission d'Allah. Et les gens apprennent ce qui leur nuit et ne leur est pas profitable. Et ils savent, très certainement, que celui qui acquiert [ce pouvoir] n'aura aucune part dans l'au-delà. Certes, quelle détestable marchandise pour laquelle ils ont vendu leurs âmes! Si seulement ils savaient !

    Et s'ils croyaient et vivaient en piété, une récompense de la part d'Allah serait certes meilleure. Si seulement ils savaient ! » 

    La signification de « Et ils savent, très certainement, que celui qui acquiert [ce pouvoir] » est qu'il a échangé le Livre du Seigneur contre ce que racontent les diables.

    « N’aura aucune part dans l'au-delà, » c'est-à-dire aucune portion.

    « Certes, quelle détestable marchandise pour laquelle ils ont vendu leurs âmes ! » C'est-à-dire : Je jure par le Seigneur que c'est avec une mauvaise chose qu'ils ont acquis leur portion propre ; en fait ils l'ont vendue tout en croyant l'avoir acquise pour eux-mêmes. « Et s'ils croyaient, » c'est-à-dire, au Messager (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui) ou à ce qui leur était descendu comme (les versets) ou bien à la Thora.

    « Et vivaient en piété, » c'est-à-dire, en évitant la désobéissance qu'on raconte à leur sujet.

    « Une récompense de la part d'Allah serait certes meilleure, si seulement ils savaient ! » C'est-à-dire, que la récompense de la part du Seigneur Très Elevé, serait meilleure pour eux.

    Dans le même sens, le Seigneur Très Elevé, a dit dans la Sourate "La Vache" - Versets 78 à 79 :

    « Et il y a parmi eux des illettrés qui ne savent rien du Livre hormis des prétentions et ils ne font que des conjectures. Malheur, donc, à ceux qui de leurs propres mains composent un livre puis le présentent comme venant d'Allah pour en tirer un vil profit! - Malheur à eux, donc, à cause de ce que leurs mains ont écrit, et malheur à eux à cause de ce qu'ils en profitent ! » 

    Ces versets furent descendus à propos des prêtres des juifs qui craignaient de perdre leur hégémonie, en conservant, telle quelle la mention du Prophète (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui) dans leur livre; et qui l'avaient alors altérer.

     

    La diffamation en la sagesse du Seigneur Très Elevé.

    Question n°40 :

    Est la diffamation en Sa sagesse, qu'Il soit Très Elevé. L'une des caractéristiques du paganisme, consiste en la diffamation envers la sagesse du Seigneur, en osant affirmer qu'Il n'était pas parfait dans Sa création ; dans le sens, qu'Il créé, Pureté ; Lui, ce qui est sans finalité, qu'Il ordonne et interdit sans raison; le Seigneur a, déjà, énoncé cela dans la Sourate "Sad » - Verset 27 :

    « Nous n'avons pas créé le ciel et la terre et ce qui existe entre eux en vain. C'est ce que pensent ceux qui ont mécru| Malheur à ceux qui ont mécru pour le feu [qui les attend]! »

    Et II a dit, Pureté à Lui, dans la Sourate "Les Croyants" Versets 115 et 116 :

    « Pensiez-vous que Nous vous avions créés sans but, et que vous ne seriez pas ramenés vers Nous ?" Que soit exalté Allah, le vrai Souverain ! »

    Dans la Sourate "La Fumée" - Versets 38 et 39 :

    « Ce n'est pas par divertissement que Nous avons créé les cieux et la terre et ce qui est entre eux. Nous ne les avons créés qu'en toute vérité. Mais la plupart d'entre eux ne savent pas. »

    Dans la Sourate "Les Prophètes" - Versets 16 et 17 :

    « Ce n'est pas par jeu que Nous avons créé le ciel et la terre et ce qui est entre eux.

    Si Nous avions voulu prendre une distraction, Nous l'aurions prise de Nous-mêmes, si vraiment Nous avions voulu le faire. »

    Dans la Sourate "Al Hijr" - Verset 85 :

    « Et Nous n'avons créé les cieux et la terre, et ce qui est entre eux, que pour une juste raison. Et l'Heure [sans aucun doute] arrivera! Pardonne-[leur] donc d'un beau pardon. »

    Ainsi que d'autres versets qui expriment que le Seigneur, Très Elevé, n'a rien créé par vanité ou sans finalité, contrairement à ce que croyaient, en vain, les païens, et ceux qui de nos jours pensent comme eux, et nient toute finalité à Ses actions, Pureté à Lui.

    C'est une affaire très longue, qui a donné lieu à de nombreuses controverses entre les sectes musulmanes.

    En vérité, la façon dont nos prédécesseurs ont justifié la finalité de la création, s'avère la meilleure, et Al Hafiz Ibnoul Qayyim en a parlé longuement dans son livre "La guérison du malade en matière de fatalité, destinée, finalité et justification", en consacrant tout un chapitre, détaillé, aux modes de démonstration de la finalité de la création du Seigneur, Très Elevé, et dans Son ordre à l'affirmation des buts poursuivis, et des conséquences heureuses selon lesquelles II a agi, et vers lesquelles II a ordonné.

    Dans ce contexte, il a dit : II a blâmé, pureté à Lui, celui qui prétendait qu'Il n'avait pas créé la création par finalité, telle Sa parole :

    « Pensiez-vous que Nous vous avions créés sans but » et « L'homme pense-t-il qu'on le laissera sans obligation à observer »

    La Résurrection" - Verset 36 – et :

    « Ce n'est pas par divertissement que Nous avons créé les cieux et la terre et ce qui est entre eux. Nous ne les avons| créés qu'en toute vérité. »

    La vérité ici ce sont les buts heureux et les finalités de la création. Celles-ci sont de plusieurs genres, entre autres :

    - qu'on identifie le Seigneur à travers Ses Noms, Ses Attributs, Ses actions et Ses signes révélateurs;

    - qu'Il soit aimé, adoré, remercié, rappelé et obéi;

    - qu'Il ordonne, interdit et légifère;

    - qu'Il dirige l'ordre, régit la fatalité et dispose dans Son royaume à Sa guise;

    - qu'Il récompense, châtie, sanctionne le bienfaiteur en fonction de son bienfait, et le malfaiteur selon son méfait !

    Ainsi l'effet de Sa justice et de Sa grâce devient évident et visible, et II sera loué et remercié ;

    - que Ses créatures sachent qu'il n'y a pas de dieu à part le Seigneur, et pas de maître à part Lui ;

    - qu'Il approuve celui qui agit avec vérité et droiture en l'honorant de Sa générosité, et qu'Il dément celui qui crie au mensonge en l'humiliant ;

    - l'évidence des indices relatifs à Ses Noms et à Ses Attributs, aussi nombreux et divers qu'ils soient, dans l'existence fictive ou effective, alors Ses serviteurs sauront cela d'une science conforme à la réalité ;

    - le témoignage de la part de toutes Ses créatures, qu'Il est leur unique Seigneur Créateur et Roi, qu'Il est leur Dieu Unique et Adoré;

    - l'évidence des signes de Sa Sainte Perfection, car certes la création et l'existence sont régies par Sa perfection, II est vraiment vigilant, et Capable de Tout. Ainsi Il ne peut être que Le Créateur complètement libre quant à Son choix et à Sa volonté;

    - que le signe de Sa sagesse apparaisse à travers les créatures en plaçant chacune d'elles là où elle mérite d'être, et en lui donnant lieu d'être, selon la façon dont l'esprit et la nature témoignent de sa beauté et, constatent sa finalité éblouissante;

    - qu'Il aime, Pureté à Lui, être généreux, bienfaisant, pardonner, absoudre et tolérer;

    - qu'Il aime être loué, chanté en pureté et glorifié;

    - les nombreux signes témoignant Sa Divinité, Son Unicité, Sa Déité, ainsi que les autres finalités que comporte la création. Il a donc créé Ses créatures par la vérité, pour la vérité, Sa création est partie intégrante de vérité, II est Lui Même Vérité.

    Il a déjà loué Ses serviteurs, les croyants, lorsqu'ils l'ont innocenté d'avoir donné l'existence à la création sans but déterminé, et cela en disant, dans la Sourate "La Famille d'Imran" - Versets 190 et 191 :

    « En vérité, dans la création des cieux et de la terre, et dans l'alternance de la nuit et du jour, il y a certes des signes pour les doués d'intelligence, qui, debout, assis, couchés sur leurs côtés, invoquent Allah et méditent sur la création des cieux et de la terre (disant) : "Notre Seigneur! Tu n'as pas créé cela en vain. Gloire à Toi ! »

    En informant que cela était de la conjecture de Ses ennemis et non pas de celle de Ses partisans, II a dit, Pureté à Lui :

    « Nous N'avons pas créé le ciel et la terre et ce qui existe entre eux en vain. C'est ce que pensent ceux qui ont mécru. »

    Comment suppose-t-il connaître, celui qui admet qu'il n'a rien créé avec raison déterminée, et qu'il n'a ni ordonné ni interdit selon une finalité déterminée ?

    Selon celui-ci, la création et l'ordre proviennent d'un bon vouloir, et de pure puissance non pas selon une finalité ni un but déterminé.

    N'est-ce pas là, une négation de la Vérité de Sa louange? Il est plus raisonnable de penser que la création et l'ordre (de l'existence) sont régis par les finalités et les buts qui leur sont assignés.

    Ce sont là deux aspects de Sa louange et de Sa sagesse. Donc la négation de la finalité est la négation de l'essence même de Sa création et de Son ordre. Le Seigneur s'élève plus haut, au dessus de l'attribution à Lui, de ce que voulaient établir ceux qui niaient la finalité et qui affirmaient une création et un ordre sans miséricorde, utilité, ni finalité. Il est donc permis, selon leur logique de penser que l'on ordonne quelque chose que serait absolument sans profit pour celui qui s'en charge, et qu'on lui interdise ce qui lui serait profitable. Il est permis aussi, selon eux, d'ordonner tout ce qu'on a interdit auparavant, et d'interdire tout ce que l'on ordonné, sans aucune différence, sauf par la nature même des deux actes contradictoires.

    Ils se permettent de penser que Dieu peut châtier celui qui n'a jamais désobéi, voir celui qui a passé sa vie dans la mécréance, le polythéisme, la tyrannie et le vice. Il ne leur était donc possible d'avoir connaissance du contraire de leurs suppositions et croyance qu'à travers l'enseignement du messager.

    Ceci relève donc de la pire conjecture à propos du Seigneur, pureté à Lui. Le Seigneur s'abstient de cela comme II s'abstient de la tyrannie et de l'injustice, alors que leur action est la tyrannie même au dessus de laquelle s'élève le Seigneur Très Haut. Ce qui est encore plus étonnant, c'est que de nombreux adeptes de cette doctrine écartent du Seigneur, les

    aspects de la Perfection, et les Attributs d'Excellence dont II S'est qualifié, et prétendent que l'affirmation de cela était une forme de matérialisation et de ressemblance; mais d'un autre côte, ils n'écartent point de Lui pareille tyrannie et injustice, prétendant agir ainsi selon la justice et la droiture. D'ailleurs l'unicité selon eux ne s'accomplit que sous ces conditions et par le reniement de Son Etablissement sur Son trône Céleste, Son Elévation au dessus de Ses deux, Sa Parole, la conversation avec Lui, et les signes de Sa perfection. L'unicité, pour cette secte ne s'accomplit donc que par les dites négations et affirmations. Le dernier mot à ce sujet se trouve dans l'ouvrage : "La guérison du malade" de Ibn Al Qayyim, et au Seigneur, pureté à Lui, l'ultime retour.

     

    La mécréance des anges et des envoyés et la différenciation entre eux.

    Question n°41 :

    La mécréance des anges et des envoyés et la différenciation entre eux. Le Seigneur, Très Elevé, a dit dans la Sourate "La Vache" - Versets 87 à 99 :

    « Certes, Nous avons donné le Livre à Moïse; Nous avons envoyé après lui des prophètes successifs. Et Nous avons donné des preuves à Jésus fils de Marie, et Nous l'avons renforcé du Saint-Esprit. Est-ce qu'à chaque fois, qu'un Messager vous apportait des vérités contraires à vos souhaits vous vous enfliez d'orgueil? Vous traitiez les uns d'imposteurs et vous tuiez les autres. Et ils dirent: ‹Nos coeurs sont enveloppés et impénétrables› - Non mais Allah les a maudits à cause de leur infidélité, leur foi est donc médiocre. Et quant leur vint d'Allah un Livre confirmant celui qu'ils avaient déjà, - alors qu'auparavant ils cherchaient la suprématie sur les mécréants, - quand donc leur vint cela même qu'ils reconnaissaient, ils refusèrent d'y croire. Que la malédiction d'Allah soit sur les mécréants!

    Comme est vil ce contre quoi ils ont troqué leurs âmes! Ils ne croient pas en ce qu'Allah a fait descendre, révoltés à l'idée qu'Allah, de part Sa grâce, fasse descendre la révélation sur ceux de Ses serviteurs qu'Il veut. Ils ont donc acquis colère sur colère, car un châtiment avilissant attend les infidèles! Et quand on leur dit: ‹Croyez à ce qu'Allah a fait descendre›, ils disent: ‹Nous croyons à ce qu'on a fait descendre à nous›. Et ils rejettent le reste, alors qu'il est la vérité confirmant ce qu'il y avait déjà avec eux. - Dis: ‹Pourquoi donc avez-vous tué auparavant les prophètes d'Allah, si vous étiez croyants?›. Et en effet Moïse vous est venu avec les preuves. Malgré cela, une fois absent vous avez pris le Veau pour idole, alors que vous étiez injustes.

    Et rappelez-vous, lorsque Nous avons pris l'engagement de vous, et brandi sur vous At-Tur (le Mont Sinaï) en vous disant: ‹Tenez ferme à ce que Nous vous avons donné, et écoutez!›. Ils dirent: ‹Nous avons écouté et désobéi›. Dans leur impiété, leurs coeurs étaient passionnément épris du Veau (objet de leur culte). Dis-[leur]: ‹Quelles mauvaises prescriptions ordonnées par votre foi, si vous êtes croyants›.

    Dis: ‹Si l'Ultime demeure auprès d'Allah est pour vous seuls, à l'exclusion des autres gens, souhaitez donc la mort [immédiate] si vous êtes véridiques!›

    Or, ils ne le souhaiteront jamais, sachant tout le mal qu'ils ont perpétré de leurs mains. Et Allah connaît bien les injustes.

    Et certes tu les trouveras les plus attachés à la vie [d'ici-bas], pire en cela que les Associateurs. Tel d'entre eux aimerait vivre mille ans. Mais une pareille longévité ne le sauvera pas du châtiment! Et Allah voit bien leurs actions.

    Dis: ‹Quiconque est ennemi de Gabriel doit connaître que c'est lui qui, avec la permission d'Allah, a fait descendre sur ton coeur cette révélation qui déclare véridiques les messages antérieurs et qui sert aux croyants de guide et d'heureuse annonce›.

    [Dis:] ‹Quiconque est ennemi d'Allah, de Ses anges, de Ses messagers, de Gabriel et de Michaël... [Allah sera son ennemi] car Allah est l'ennemi des infidèles›.

    Et très certainement Nous avons fait descendre vers toi des signes évidents. Et seuls les pervers n'y croient pas. »

    Il s'avère, à travers ces Versets, que certains parmi les gens du Livre mécroyaient en les anges et les envoyés, et faisaient différence entre les Messagers. C'est-à-dire : ils croyaient en certains et mécroyaient aux autres. Il s'agit là d'une secte de juifs de l'anté islam.

    C'est à cause de cela, que le Seigneur, Très Elevé, nous ordonné de croire en eux tous, et de ne pas faire de différence entre eux ; en disant dans la Sourate "La Vache" - Verset 283 : « Le Messager a cru en ce qu'on a fait descendre vers lui venant de son Seigneur, et aussi les croyants: tous ont cru en Allah, en Ses anges, à Ses livres et en Ses messagers ; (a disant) : "Nous  ne  faisons  aucune  distinction entre les Messagers." Et ils ont dit : "Nous avons entendu et Seigneur, nous implorons Ton pardon. C'est à Toi qu’est le retour. »

     

    La surestimation des Prophètes et des Messagers (Paix sur eux).

    Question n°42 :

    L'exagération quant à l'estime accordée aux Prophètes aux Messagers, paix sur eux. Le Seigneur, Très Elevé a dit dans la Sourate "Les Femmes" - Verset 171 :

    « Ô gens du Livre (Chrétiens), n'exagérez pas dans votre religion, et ne dites d'Allah que la vérité. Le Messie Jésus fils de Marie, n'est qu'un Messager d'Allah, Sa parole qui envoya à Marie, et un souffle (de vie) venant de Lui. Croyez donc en Allah et en Ses Messagers. Et ne dites pas "Trois, Cessez ! Ce sera meilleur pour vous. Allah n'est qu'un Dieu unique. Il est trop glorieux pour avoir un enfant. »

    La surestimation de la créature est le plus grand motif qui mène à l'adoration des idoles et des gens de vertu ; ainsi était le peuple de Noé que adorait Nasr, Soua'a, Yaghouth et leurs semblables, et l'exemple des Nazaréens qui adoraient le Messie "Jésus", paix sur lui; il en est de même pour la calomnie sur le Seigneur.

     

    La polémique fondée sur l'ignorance.

    Question n°43 :

    Est l'engagement dans la polémique sans en avoir la science, comme on le constate chez de nombreux ignorants qui discutaient avec les gens de science, lorsqu'ils les prévenaient contre les innovations et les égarements dont ils s'étaient habitués. Ceci est une caractéristique païenne que le Seigneur, Très Elevé, nous a interdite dans notre conduite, en disant dans la Sourate "La Famille d'Imran" - Versets 65 et 66 :

    « Ô gens du Livre, pourquoi disputez-vous au sujet d'Abraham, alors que la Thora et l'Evangile ne sont descendus qu'après lui ? Ne raisonnez-vous donc pas ? Vous avez bel et bien disputé à propos d'une chose dont vous avez connaissance. Mais pourquoi disputez-vous des choses dont vous n'avez pas connaissance? Or Allah sait, tandis que vous ne savez pas. »

    Selon ce que rapportent Ibnou Ishaq et Ibnou Jaiîr, que Ibnou ‘Abbas, que le Seigneur soit satisfait d'eux, a dit : "Les Nazaréens de Najrâne et les moines des juifs se sont réunis chez le Messager d'Allah (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui), et ont engagé une discussion en sa présence ; alors les moines dirent : Abraham n'était que juif, et les Nazaréens dirent : Abraham n'était que nazaréen. Alors le Seigneur fit descendre ce verset à leur propos, qui démontre leur ignorance et leur entêtement comme cela apparaît à quiconque consulte "l'explication du Coran".

     

    L'évocation de la religion sans science aucune.

    Question n°44 :

    Est qu'ils parlaient de la religion sans aucune science en matière: le cheikh a traité cette question de façon globale comme il a déjà traité plusieurs autres questions : alors qu'elle méritaient d'être plus détaillées. Ainsi les gens du paganisme d'entre les arabes, et les gens du Livre ont promulgué dans la religion, des lois que le Seigneur n'a pas autorisées. Quant au arabes, la  plupart d'entre eux étaient dans la religion d'Abraham et Isma’il, que la paix soit sur eux, jusqu'à l'apparition d'Al-Khouza’i (II s'agit de 'Amr Ibn Liha que les gens du Hijaz prenaient pour un dieu en se soumettant à tout ce qu'il ordonnait et en s'interdisant tout ce qu'il interdisait) qui a altéré, changé et créé plusieurs innovations; il a incité les arabes à adorer les idôles, il a creusé encore plus l'écart d'égarement en instaurant de coutumes païennes marquant d'un tabou les bêtes de cheptel en raison de leur fécondité, en multipliant les jeux du hasard et en ordonnant et interdisant à sa guise. Si on veut en savoir plus sur l'ignorance des arabes, et sur leurs innovations, qu'on lise la Sourate "Les Bestiaux" qui contient tant d'information sur leurs égarements et leurs inventions diaboliques.

    Quant aux païens, parmi les Juifs et les Nazaréens, ils avaient déjà fait de leurs moines et de leurs prêtres, divinités qu'ils ont ajoutées à Allah et à Jésus fils de Marie, parce que leurs prêtres et leurs moines leur ont inventé, en matière de religion, et leur ont permis, ou interdit, selon ce qu'ils désiraient. Ils ont accepté cela de leur part et y ont obéi, bien que la religion ne peut émaner que du Seigneur, et à travers Sa révélation à Ses Prophètes et à Ses Messagers, paix sur eux; et non pas selon la fantaisie et le bon vouloir des hommes et de leurs passions. Tout ce qui n'est pas fondé sur une preuve par le Livre Saint ou par la Sounnah ne peut qu'être rejeté.

    Le Seigneur, Très Haut, a blâmé les juifs à ce propos, en disant que Son Nom soit Exalté, dans la Sourate "La Famille d’Imran" - Verset 78 :

    « Et il y a parmi eux certains qui roulent leurs langues en lisant le Livre pour vous faire croire que cela provient du Livre, alors qu'il n'est point du Livre ; et ils disent : "Ceci vient d'Allah, alors qu'il ne vient point d'Allah. Ils disent sciemment des mensonges contre Allah. »

    Celui qui aura interprété les textes du Livre Saint et de la Sounnah, selon ses désirs, et selon sa passion, fera partie de ceux qui roulent leurs langues au sujet du livre.

    Et l'on sait certainement, ce que de nombreux livres de théologie contemporains comportent, comme pensées et avis, sans fondement ni preuves. Alors, on ne peut que se plaindre auprès du Seigneur, de l'assaut de la vanité, et de l'apathie de la vérité. 

                                                                                          Suite

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  • Rédigées par l’Imam, le Cheikh de l’Islam Mohammed Ibn ‘Abdel Wahab.

    Développé par le Cheikh de l’Irak Mahmoud Choukrî Al-Aloussi.

     Traduit en langue française par Mahmoud Moujahid et complètement revue par Al Intisar

     

     Question du paganisme de l'anté-Islam désapprouvées  par le Messager d'Allah (prières et bénédictions d’Allah sur lui)

     

    L'incrédulité quant au jour de la Résurrection

    Question n°45 :

    Le reniement du verset "Maître du jour de la Rétribution"

    Question n°46 :

    Le reniement du verset : "Avant que vienne le jour où il n'y aura ni rançon ni amitié ni intercession."

    Question n°47 :

    L'erreur quant à l'interprétation du sens de l'intercession.

    Question n°48:

    Donner la mort à ceux que le Seigneur a chargés de mission

    Question n°49 :

    La croyance aux idoles et au rebelle.

    Question n°50 :

    La dissimulation du vrai par le faux.

    Question n°51 :

    L'acceptation de la vérité pour pouvoir par la suite, la récuser.

    Question n°52 :

    Prendre les Prophètes pour des seigneurs.

    Question n°53 :

    L'altération de la parole divine.

    Question n°54 :

    L'appellation par des qualificatifs étranges, des gens de la guidée.

    Question n°55 :

    L'incrédulité à la vérité.

    Question n°56 :

    La calomnie à l'égard des croyants.

    Question n°57 :

    L'accusation des croyants d'instaurer le désordre sur terre.

    Question n°58 :

    L'accusation des croyants d'avoir altéré la religion.

    Question n°59 :

    L'accusation des gens vertueux, d'être des fauteurs de désordre sur terre.

    Question n°60 :

     

     

    L'incrédulité quant au jour de la Résurrection

    Question n°45 :

    L'incrédulité au jour de la résurrection, et le démenti de la rencontre avec le Seigneur, de la résurrection des âmes et de ce que les Messagers ont énoncé à propos du paradis et de l'enfer. Le Seigneur, Très Elevé, a dit dans la Sourate "La Caverne" - Versets 103 à 105 :

    « Dis: ‹Voulez-vous que Nous vous apprenions lesquels sont les plus grands perdants, en oeuvres? Ceux dont l'effort, dans la vie présente, s'est égaré, alors qu'ils s'imaginent faire le bien. . Ceux-là qui ont nié les signes de leur Seigneur, ainsi que Sa rencontre. Leurs actions sont donc vaines›. Nous ne leur assignerons pas de poids au Jour de la Résurrection. »  

    dont on a parlé précédemment ; et II a dit pureté à Lui, dans la Sourate "Les Abeilles" - Versets 38 et 39 :

    « Et ils jurent par Allah en prononçant leurs serments les plus solennels: ‹Allah ne ressuscitera pas celui qui meurt›. Bien au contraire! C'est une promesse véritable [de Sa part], mais la plupart des gens ne le savent pas. (Ils les ressuscitera) afin qu'Il leur expose clairement ce en quoi ils divergeaient, et pour que ceux qui ont mécru sachent qu'ils ont été des menteurs. »

    Ainsi que d'autres textes traitant de ce sujet ; beaucoup de gens de notre époque s'apparentent à cette conviction païenne et quiconque sera égaré par Allah n'aura pas de guide. Le Seigneur le laissera patauger dans la prévarication. Que le Seigneur nous aide vers la guidée

     

    Le reniement du verset "Maître du jour de la Rétribution"

    Question n°46 :

    Le reniement de la parole du Très Haut : "Maître du jour de la Rétribution", qui est le jour où Allah rétribue les serviteurs en fonction de leurs actes ; II les récompensera alors pour les bienfaits et les châtiera pour les désobéissances et les méfaits. Le reniement de ce jour découle de la négation, de la résurrection, du jugement, du paradis, et de l'enfer.

     

    Le reniement du verset : " Avant que vienne le jour où il n'y aura ni rançon ni amitié ni intercession."

    Question n°47 :

    II s'agit du reniement de Sa parole, qu'Il soit très élevé, dans la Sourate "La Vache" - Verset 254 :

    « Avant que vienne le jour où il n'y aura ni rançon ni amitié ni intercession. » dans le Verset :

    « O les croyants! Dépenser de ce que Nous vous avons attribué, avant que vienne le jour où il n'y aura ni rançon ni amitié ni intercession .Et ce sont les mécréants qui sont les injustes. »

    On entend par "amitié", la sympathie et la camaraderie, et le sens de "ni intercession" est que personne ne peut intercéder en faveur de l'autre, sinon avec la permission du Très Miséricordieux accordée à celui qu'Il agrée et dont II est satisfait. Il s'agit du jour de la résurrection. Sa description de la façon citée indique que personne ne peut, cependant, acquérir quelque profit en aucune façon ; en règle générale, celui qui doit quelque chose  à quelqu'un doit pour s'en acquitter soit vendre un bien propre, soit compter sur l'aide d'un ami, soit opter pour l'intercession de quelqu'un en sa faveur. Or toutes ces solutions sont irréalisables ce jour-là et il n'y a d'aide que par le Seigneur, Très Grand et Glorifié.

     

    L'erreur quant à l'interprétation du sens de l'intercession.

    Question n°48:

    Le démenti de Sa Parole, qu'Il soit très élevé, dans Sourate "L’Ornement" - Verset 86 :

    « Et ceux qu'ils invoquent en dehors de Lui n'ont aucun pouvoir d'intercession, à l'exception de ceux qui auront témoigné de la vérité en pleine connaissance de cause. »

    "Et ceux qu'ils invoquent en dehors de Lui n'ont aucun pouvoir d'intercession," c'est-à-dire, leurs divinités qu'ils invoquent ne sont pas maîtres de l'intercession, en dehors de Lui, contrairement à ce qu'ils prétendaient qu'ils étaient leurs intercesseur auprès du Seigneur, Très Grand et Très Glorieux, "à l'exception de ceux qui auront témoigné de la vérité," qui est l'unicité, "en pleine connaissance de cause," c'est-à-dire, étaient conscients de cela. "Ils," ce sont les anges, Jésus, ‘Uzayr et leurs semblables.

    Et l'on voit les gens, aujourd'hui, adonnés à des idoles qu'ils invoquent, en dehors du Seigneur, en s'excusant, lorsqu'on les blâme, que ceux-ci sont leurs intercesseurs.  Le Seigneur S'élève au dessus de ce qu'ils associent à Lui.

     

    Donner la mort à ceux que le Seigneur a chargés de mission

    Question n°49 :

    C'est le fait de tuer ceux que le Seigneur a chargés messages et de ceux qui ordonnent la justice d'entre les gens. Le Seigneur, Très Elevé, a dit dans la Sourate "La Vache" - Verset 61 :

    « L'avilissement et la misère s'abattirent sur eux; ils encoururent la colère d'Allah. Cela est parce qu'ils reniaient les révélations d'Allah, et qu'ils tuaient sans droit les Prophètes. Cela parce qu'ils désobéissaient et transgressaient. »

    et II a dit dans la Sourate "La Famille d'Imran" - Verset 183 :

    « Dis: "Des messagers avant moi vous sont, certes, venus avec des preuves, et avec ce que vous avez dit [demandé]. Pourquoi donc les avez-vous tués, si vous êtes véridiques? »

    Ainsi que d'autres versets à ce propos, qui expriment, ce que les Prophètes, les Messagers, paix sur eux, leurs fidèles ainsi que tous ceux qui ont appelé à la vérité avaient enduré et supporté de la part des ennemis du Seigneur et des tyrans parmi les païens ; ils avaient souffert tant qui ferait abaisser les ergots et blanchir les cheveux du front.

    Mais les Prophètes, prières d'Allah sur eux, ainsi que leurs adeptes les croyants, bien qu'ils aient été éprouvés en premiers, seront largement récompensés et la finale sera à eux, conformément à ce qu'à dit le Seigneur Très Elevé en racontant le récit de Noé, dans la Sourate "Houd" - Verset 49 :

    « Voilà quelques nouvelles de l'Inconnaissable que Nous te révélons. Tu ne les savais pas, ni toi ni ton peuple, avant cela. Sois patient. La fin heureuse sera aux pieux. »

    Dans un hadith, approuvé par tous, on rapporté que le Prophète (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui) a envoyé un messager au roi des Byzantins au temps où les polythéistes étaient ses ennemis, et ne croyaient pas en lui. Le roi qui voulait en savoir plus sur Muhammad (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) leur demanda : "Comment était la guerre entre vous et lui?"

    Ils dirent : "La guerre entre nous et lui était épisodique, une manche était pour lui et une manche était pour nous. Il dit : ainsi les messagers sont toujours éprouvés mais la finale sera à eux."

    Et en effet, le jour de "Badr" vit la victoire des croyants par l'aide du Seigneur, puis le jour de "Ouhoud", les croyants furent éprouvés ; mais après cette bataille et jusqu'au moment où le Seigneur fit valoir l'islam en succès, les mécréants ne remportèrent aucune victoire sur les fidèles.

    Certes il y eut parmi les Prophètes, certains qui avaient été tués ainsi que nous l'a enseigné le Seigneur Très Elevé, dans les versets précédents et les fils d'Isra-il avaient effectivement ; tué des Prophètes injustement et sans raison ; il a aussi existé ; parmi les pervers certains que le Seigneur a dotés de royauté et d'autorité et qui avaient exercé leur domination sur les gens pieux, tels le cas de Nabuchodonosor avec les enfants d'Isra-il et celui des païens et autres gens du livre avec les musulmans.

    Mais tous ces Prophètes qui avaient été tués sont des martyrs considérés au même titre que les croyants qui trouvent la mort, en luttant sur le sentier du Seigneur. A leur propos, le Très Haut déclare dans la Sourate "La Famille d'Imran" - Versets 146 à 148 :

    « Combien de Prophètes ont combattu, en compagnie de beaucoup de disciples, ceux-ci ne fléchirent pas à cause de ce qui les atteignit dans le sentier d'Allah. Ils ne faiblirent pas et ils ne cédèrent point. Et Allah aime les endurants. Et ils n'eurent que cette parole : "Seigneur, pardonne-nous nos péchés ainsi que nos excès dans nos comportements, affermis nos pas et donne-nous la victoire sur les gens mécréants. Allah, donc, leur donna la récompense d'ici-bas, ainsi que la belle récompense de l'au-delà. Et Allah aime les gens bienfaisants. »

    Il est bien évident que tout croyant tué en martyr lors d'un combat jouit d'une bien meilleure situation que celui qui meurt "dans son lit". Le Seigneur, Très Elevé, a dit dans la Sourate "La Famille d'Imran" - Verset 169 :

    « Ne pense pas que ceux qui ont été tués dans le sentier d'Allah, soient morts. Au contraire, ils sont vivants, auprès de leur Seigneur, bien pourvus. »

    C'est pour cette raison qu'il a dit, pureté à Lui, dans la Sourate "Le Désaveu" - Verset 52 :

    « Dis : "Qu'attendez-vous pour nous, sinon l'une des deux meilleures choses? »

    C'est-à-dire soit la victoire et la réussite, soit la mort en martyr et le paradis. Certes la religion, pour laquelle les martyrs ont combattu, apparaîtra et aura le dessus et ses partisans jouiront de bonheur ici-bas et dans l'au-delà. Celui qui aura été tué sera un martyr, et celui qui aura survécu, connaîtra la victoire et le bonheur et c'est là incontestablement la vraie victoire. Et partant du fait que la mort est inévitable, celle qui favorisera le bonheur ici-bas et dans l'au-delà sera la meilleure contrairement à celle qui fera se consumer l'individu dans sa secte sans profit ni pour lui ni pour elle ni ici-bas ni dans l'au-delà.

    Les martyrs, d'entre les croyants, ont combattu par libre choix, et ont agi selon ce qui aura causé leur mort, à savoir ordonner le bien et interdire le blâmable ; ils avaient choisi délibérément cette fin, ayant pour visée soit la mort en martyrs soit la recherche de ce qui le leur permettrait, s'assurant par là le bonheur dans l'au-delà et ici-bas, grâce à la victoire de leurs adeptes et par la pérennité de la langue de vérité sous forme de remerciement à leur égard et d'invocation pour eux.

    Par contre, les mécréants qui sont tués le sont indépendam­ment de leur choix, d'une mort qui ne leur assure guère le bonheur de l'au-delà. En fin de compte ni eux ni leurs sectes n'auront tiré profit de quoi que ce soit quant au bonheur ici-bas.

    Ils seront poursuivis par la malédiction dans ce bas-monde et le jour de la résurrection, ils seront répugnés. Ce sont eux dont parlent les versets 25 à 29 dans la Sourate "La Fumée" :

    « Que de jardins et de sources ils laissèrent [derrière eux], que de champs et de superbes résidences, que le délices au sein desquels ils se réjouissaient. Il en fut ainsi et Nous fîmes qu'un autre peuple en hérita. Ni le ciel ni la terre ne les pleurèrent et ils n'eurent aucun

    délai. »

    Le  Seigneur, pureté à Lui, nous a déjà informés que plusieurs Prophètes ont vu la mort de plusieurs milliers de rabbins, et pourtant ils n'ont pas faibli et n'ont guère cédé au désespoir ; ils avaient plutôt demandé d'être pardonnés de leurs péchés qui étaient à l'origine du succès de l'ennemi ; ainsi le Seigneur Très Elevé leur a accordé la récompense dans ce bas-monde et la meilleure part dans l'au-delà.

    Si telle était la récompense des tués, parmi les croyants, alors que dire de celle des Prophètes, qui comporte, pour eux comme pour leurs adeptes une très grande bonification leur assurant le bonheur ici bas et dans l'au-delà.

    La victoire des mécréants sur les croyants dans certains cas ne peut être imputable qu'aux péchés mêmes des musulmans, telle la déroute de la bataille de "Ouhoud". Il leur avait suffit alors de désavouer leur conduite, pour vaincre les mécréants et avoir la finale ; comme l'histoire l'a prouvée pour les musulmans au cours de leur épopée face aux mécréants. Ce sont là les signes de la prophétie et ses indices. Si les fidèles s'en tiennent aux engagements pris avec le Prophète (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui) et à ses recommandations, le Seigneur les aidera et leur garantira le succès sur ceux qui contreviennent à Lui, mais s'ils ne tiennent pas leurs engagements, le succès sera aux autres, à leurs dépens.

    La victoire et l'échec se déterminent selon la relation de cause à effet et sont donc la conséquence logique de l'obéissance ou de l'insoumission du Prophète.

    Autrement dit, la victoire accordée par le Seigneur, et le succès par sa grâce sont les conséquences de l'obéissance au Prophète car le Seigneur, pureté à Lui, veut prouver la suprématie de Sa parole et assurer Sa victoire et celle de Ses adeptes aux dépens de ceux qui contreviennent à lui : et c'est qu'Allah désire réserver à Ses croyants le bonheur, et à leurs adversaires, le malheur. Ceci prouve bien la prophétie de Muhammad (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) et cela implique que lorsqu'on lui obéit on sera heureux et lorsqu'on contrevient à ses recommandations, on sera malheureux.

    Dans ce même ordre d'idées, on peut relever que le succès de "Nabuchodonosor – Bakhtanazar en arabe" aux dépens des enfants d'Isra-il, n'est qu'un des indices de la prophétie de Moïse (paix sur lui), car cette victoire de Nabuchodonosor n'était due qu'à l'altération des engage­ments pris envers Moïse et à l'écartement de sa guidée !

    La défaite était donc la conséquence de leur comportement et l'on voit bien que, par la suite, lorsqu'ils ont obéi aux recommandations de Moïse, ils avaient été victorieux et confirmés à l'instar de ce qui s'est produit à l'époque de David, Salomon ainsi qui d'autres Prophètes.

    Le Seigneur, Très Haut, a dit, dans la Sourate "Le Voyage Nocturne" - Versets 4 à 8 :

    « Nous avions décrété pour les Enfants d'Isra-il, (et annon­cé) dans le Livre: "Par deux fois vous sèmerez la corruption sur terre et vous allez transgresser d'une façon excessive". Lorsque vint l'accomplissement de la première de ces deux [prédictions,] Nous envoyâmes contre vous certains de Nos serviteurs doués d'une force terrible, qui pénétrèrent à l'intérieur des demeures. Et la prédiction fut accomplie. Ensuite, Nous vous donnâmes la revanche sur eux; et Nous vous renforçâmes en biens et en enfants. Et Nous vous fîmes [un peuple] plus nombreux : "Si vous faites le bien, vous le faites à vous-mêmes; et si vous faites le mal, vous le faites à vous [aussi]". Puis, quand vint la dernière [prédiction,] ce fut pour qu'ils affligent vos visages et entrent dans la Mosquée comme ils y étaient entrés la première fois, et pour qu'ils détruisent complète­ment ce dont ils se sont emparés. Il se peut que votre Seigneur vous fasse miséricorde. Mais si vous récidivez, Nous récidiverons. »

    Il y eut, tantôt, le succès des enfants d'Isra-il sur leurs ennemis et tantôt le succès de ces derniers sur eux ; ce furent là des signes et indices de la prophétie de Moïse, paix sur lui. Il en est de même pour l'alternance du succès et de la défaite des adeptes de la religion de Muhammad (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui). Ce ne sont là que des indices attestant de sa prophétie et de la vérité de son message.

    La victoire accordée par le Seigneur à Moïse et son peuple, aux dépens de leurs ennemis, que ce soit de son vivant ou après sa mort tel ce qui s'était produit avec "Youcha" et d'autres ; faisait partie de ces mêmes indices prouvant la prophétie de Moïse. Il en est de même pour les victoires remportées par les croyants avec Muhammad (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui), de son vivant et après sa mort, sous la conduite des "Califes" qui lui ont succédé. Ceci est bien différent des cas où les mécréants avaient eu l'occasion de remporter la victoire sur les gens du Livre ; car ces mécréants par définition, n'obéissaient pas à un Prophète, ne combattaient pas les croyants selon une religion qu'ils avaient adoptée et ne leur demandaient pas de les suivre dans leur comportement et pourtant ils osaient déclarer: "Nous avons remporté la victoire sur vous à cause de vos péchés" et "Si vous aviez suivi la guidée de votre religion, nous ne vous aurions pas vaincus !"

    De plus leurs combattants ne visent point le bonheur après la mort puisqu'ils ne croient pas à la ressurection et leur choix du combat n'est pas dans le but d'accéder à ce bonheur. Cet exemple, ainsi que d'autres, font partie de ce qui montre la différence entre la victoire remportée par les Prophètes et leurs adeptes, et entre le succès de certains mécréants sur les croyants ou celui des mécréants sur d'autres mécréants.

    Ceci démontre que le succès de Muhammad (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) et de son peuple sur les gens du Livre, les Juifs et les Nazaréens était du même genre que leur succès aux dépens des polythéistes idolâtres; c'est là encore des preuves évidentes de la véracité de son message et de sa prophétie contrairement au succès de "Nabuchodonosor" sur les enfants d'Isra-il ou celui des mécréants sur les musulmans qui sont donc d'une toute autre nature. Ce verset fait partie de ce dont a informé Moïse, en ce sens que tout menteur qui prétend la prophétie ne pourra jamais avoir le dernier mot mais que c'est toujours le probe vertueux qui finira par l'emporter.

    Certains parmi les Gens du Livre, disaient: "Muhammad (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) et son peuple ont eu le dessus sur nous, à cause de nos péchés bien que notre religion soit vraie," comparant cela à ce qui s'était produit avec "Nabuchodonosor" et les autres rois. Ceci est par principe une comparaison défectueuse car "Nabucho­donosor" n'avait pas prétendu la prophétie et n'avait pas combattu pour quelque religion ni n'avait demandé aux enfants d'Isra-il d'échanger la doctrine de Moïse contre la sienne. Son succès n'était donc pas le parachèvement de la prophétie qu'il aurait prétendue ni celui de la religion à laquelle il aurait appelé ; son succès était à comparer au combat des brigands qui s'attaquaient aux caravanes.

    Ce cas est donc fort différent de celui qui se réclame comme Prophète, appelle à une religion, promet aux fidèles le bonheur ici-bas et dans l'au-delà, menace ceux qui lui désobéissent du malheur dans ce bas-monde et dans l'au-delà et à qui le Seigneur accorde par la suite victoire et succès, en parachevant sa religion, élevant sa parole en lui assignant la finale et en avilissant ses ennemis.

    Cela relève des faits extraordinaires liés à la vraie prophétie et qui en constituent la preuve, alors que l'exemple qu'on a cité relève des choses extraordinaires liées à une prétendue prophétie; et sont donc loin d'en établir la preuve.

    Il peut arriver que de nombreux peuples se noient dans la mer sans que cela ne soit une preuve de la prophétie de quelque Prophète, par contre, la noyade de Pharaon et de son peuple était, certes, le signe évident en faveur de Moïse. Cela est conforme à ce qu'a Moïse, paix sur lui, à savoir que le menteur n'aura jamais gain de cause, car le Seigneur est sage : II ne Se permet pas d'approuver l'imposteur, en ce qu'il prétend et II finit toujours par le démasquer et le faire apparaître sous son vrai visage. C'est pour cela que la plus grande sédition, est celle de l'imposteur menteur, avec tout ce qu'elle comporte comme prétention de la divinité et de quelques aspects extraordinaires ; cette prétention est infail­liblement entachée de nombreux signes qui en établissent la fausseté ; à savoir :

    - Il se considère comme une divinité alors qu'il est borgne, et le Seigneur n'est pas borgne ;

    - Il porte entre les deux yeux l'inscription "mécréant" lisible par chaque croyant qu'il soit lettré ou illettré, alors que le Seigneur ne peut être visible pour une personne avant mort.

    Le Prophète (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui) a d'ailleurs mentionné trois signes révélateurs dans plus d'un hadith authentique Quant au soutien à l'imposteur, quant à sa victoire et au succès continu de son appel, cela ne s'est jamais produit et ne s produira jamais.

    Allah, le Très Elevé, a dit dans la Sourate "La Victoire" Versets 22 à 23 :

    « Et si ceux qui ont mécru vous combattent, ils se détourneront, certes; puis ils ne trouveront ni allié ni secoureur Telle est la règle d'Allah appliquée aux générations passée ! Et tu ne trouveras jamais de changement à la règle d'Allah. »

    Il a informé que la conduite inchangeable du Seigneur, c'es toujours la victoire accordée aux croyants sur les mécréants, une telle conviction suppose dès le départ la soumission au Seigneur et l'obéissance à Son messager (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui).

    Lorsque la foi diminue, par la multiplication des péchés, le résultat ne peut être que ce que les musulmans ont vécu jour de "Ouhoud". Le Seigneur Très Elevé a dit, dans Sourate "Le Créateur" - Versets 42 et 43 :

    « Et ils ont juré  solennellement par Allah, que si avertisseur leur venait, ils seraient certes mieux guidés que n'importe quelle autre communauté. Puis, quand un avertis­seur (Muhammad) leur est venu, cela n'a fait qu'accroître leur répulsion. Par orgueil sur terre et par manœuvre perfide. Cependant, la manœuvre perfide n'enveloppe que ses propres auteurs. Attendent-ils donc un autre sort que celui des Anciens? Or, jamais tu ne trouveras de changement dans la règle d'Allah, et jamais tu ne trouveras de déviation dans la règle d'Allah. »

    Il a informé que les mécréants ne considéraient les choses qu'à travers la conduite de leurs ancêtres, et que la ligne de conduite du Seigneur ne connaît pas de changement. Elle ne sera ni échangée contre une autre, ni déviée. Comment, donc, les mécréants peuvent-ils espérer être victorieux sur les croyants qui sont dignes de ce nom?

    Allah a dit également, à propos des hypocrites, qui malgré leur apparence trompeuse sont au fond des incrédules, et à propos de ceux dont les coeurs sont entachés de quelque trace d'hypocrisie, dans la Sourate "Les Coalisés" - Versets 60 à 62 :

    « Certes, si les hypocrites, ceux qui ont la maladie au cœur, et les alarmistes [semeurs de troubles] à Médine ne cessent pas, Nous t'inciterons contre eux, et alors, ils n'y resteront que peu de temps en ton voisinage. Ce sont des maudits. Où qu'on les trouve, ils seront pris et tués impitoyablement : Telle était la loi établie par Allah envers ceux qui ont vécu auparavant et tu ne trouveras pas de changement dans la loi d'Allah. »

    La "loi établie" ici, c'est l'habitude, et c'est donc la coutume inchangeable du comportement du Seigneur. Quand Allah accorde la victoire à celui qui revendique la prophétie et à ses adeptes, aux dépens de ceux qui lui désobéissent, ouvertement, ou secrètement, quand cette victoire est constante, c’est bien la preuve qu'il s'agit d'un Prophète sincère. Car ce qui est connu de la loi établie du Seigneur et de Sa coutume, c'est d'accorder la victoire aux adeptes des Prophètes sincères, sur les mécréants et les hypocrites, comme il est de Sa loi établie de les confirmer par des signes explicites et révélateurs. Celui qui se dit Prophète, alors qu'il est menteur, est le pire mécréant, et le plus injuste des prévaricateurs. Le Seigneur Très Elevé a dit, dans la Sourate "Les Bestiaux" - Verset 93 :

    « Et quel pire injuste que celui qui fabrique un mensonge contre Allah ou qui dit : "Révélation m'a été faite", quand rien ne lui a été révélé. De même celui qui dit : "Je vais faire descendre quelque chose de semblable à ce qu'Allah a fait descendre. »

    Et dans la Sourate "Les Groupes" - Verset 32 :

    « Quel pire injuste donc, que celui qui ment contre Allah et qui traite de mensonge la vérité quand elle lui vient ? »

    Et dans la Sourate "L’Araignée" - Verset 68 :

    « Et quel pire injuste que celui qui invente un mensonge contre Allah,  ou qui dément la Vérité quand elle lui parvient ? »

    Et le Très Haut a dit, dans la Sourate "Les Bestiaux" - Verset 144 :

    « Qui est donc plus injuste que celui qui invente un mensonge contre Allah pour égarer les gens sans se baser sur aucun savoir ? Allah ne guide pas les gens injustes. »

    Quiconque se met dans cet état, le Seigneur le hait, le déteste, le châtie et son sort sera de courte durée ; il sera l'un des visés par les paroles du Prophète (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui) qui a dit dans un hadith juste, rapporté par Abou Hourayrah :

    « Le Seigneur accorde un délai au prévaricateur, mais lorsqu'il s'en saisit II ne l'épargne pas, » puis il a récité ce Verset 102 de la Sourate "Houd" :

    « Telle est la rigueur de la prise de ton Seigneur quand II frappe les cités lorsqu'elles sont injustes. Son châtiment est bien douloureux et bien dur. »

    Il a rapporté aussi que, dans le hadith juste cité par Abou Moussa, le Messager d'Allah (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui) a dit :

    « L'image du croyant est pareille à la tige (de blé) souple, secouée par le vent qui la redresse tantôt et l'incline tantôt. Cependant l'image de l'hypocrite est pareille au cèdre (rigide) qui demeure dressé sur ses racines jusqu'à ce qu'il soit arraché une fois pour toutes. »

    Il en est de même du menteur pervers qui, même s'il voit sa position renforcée, finira par disparaître complètement, et fera l'objet de la médisance et du blâme dans ce bas-monde. Il disparaîtra aussi vite qu'il est apparu, tel l'empire de "Al'ansi Al'aswad", celui de Mousaylimah" le menteur, "Al Harith Addimashki", "Babak Al Khourrami" et leurs sembl­ables. Quant aux Prophètes, ils étaient, certes éprouvés plusieurs fois, d'une épreuve qui leur servira de purification, car, vraiment, le Seigneur, Très Elevé, soutient le serviteur après l'avoir éprouvé, et lui assure le succès progressivement à l'exemple de la croissance de la plante.

    Il a dit, qu'Il soit Très Elevé, dans la Sourate "La Victoire" -Verset 29 :

    « Muhammad est le Messager d'Allah. Et ceux qui sont avec lui sont durs envers les mécréants, miséricordieux entre eux. Tu les vois inclinés, prosternés, recherchant d'Allah grâce et agrément. Leurs visages sont marqués par la trace laissée par la prosternation. Telle est leur image dans la Thora. Et l'image que l'on donne d'eux dans l'Injil est celle d'une semence qui sort sa pousse, puis se raffermit, s'épaissit, et ensuite se dresse sur sa tige, à l'émerveillement des semeurs. [Allah] par eux [les croyants] remplit de dépit les mécréants. Allah promet à ceux d'entre eux qui croient et font de bonnes œuvres, un pardon et une énorme récompense. »

    C'est pour cela que les dépourvus sont ceux qui les suivirent en  premier  lieu,   conformément à la ligne de conduit inchangeable d'Allah, comme on l'a précisé dans ce qui précédé, vis-à-vis de Ses Prophètes et de leurs partisans sincères, et envers Ses ennemis et tous les imposteurs. Seigneur a déjà cité l'épreuve endurée par le Prophète (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui) et le croyants et à précisé que la finale sera à eux, le moment venu, II a dit, pureté à Lui, dans la Sourate "Les Bestiaux" - Verset 34 :

    « Certes, des messagers avant toi (Muhammad) ont été traités de menteurs. Ils endurèrent alors avec constance d'être traités de menteurs et d'être persécutés, jusqu'à que Notre secours leur vînt. Et nul ne peut changer les paroles d'Allah, et il t'est déjà parvenu une partie de l'histoire des Envoyés. »

    Et dans la Sourate "La Vache" - Verset 214 :

    « Pensez-vous entrer au Paradis alors que vous n'avez pas encore subi des épreuves semblables à celles que subirent ceux qui vécurent avant vous? Misère et maladie les avaient touchés ; et ils furent secoués jusqu'à ce que le Messager, et avec lui, ceux qui avaient cru, se fussent écriés : "Quand viendra le secours d'Allah ?" – Quoi ! Le secours d'Allah est sûrement proche. »

    Et dans la Sourate "Joseph" - Versets 109 à 111 :

    « Nous n'avons envoyé avant toi que des hommes originaires des cités, à qui Nous avons fait des révélations. [Ces gens là] n'ont-ils pas parcouru la terre et considéré quelle fut la fin de ceux qui ont vécu avant eux ? La demeure de l'au-delà est assurément meilleure pour ceux qui craignent [Allah]. Ne raisonnerez-vous donc pas ?

    Quand les messagers faillirent perdre espoir (et que leurs adeptes) eurent pensé qu'ils étaient dupés voilà que vint à eux Notre secours. Et furent sauvés ceux que Nous voulûmes. Mais Notre rigueur ne saurait être détournée des gens criminels.

    Dans leurs récits il y a certes une leçon pour les gens doués d'intelligence. Ce n'est point là un récit fabriqué. C'est au contraire la confirmation de ce qui existait déjà avant lui, un exposé détaillé de toute chose, un guide et une miséricorde pour des gens qui croient. »

    Cela signifie que le fait de nuire à ceux qui agissent selon la vérité, et à ceux qui la soutiennent, était de coutume chez les païens, et nombreux sont ceux de notre époque qui font de même. Que le Seigneur nous vienne en aide!

     

    La croyance aux idoles et au rebelle.

    Question n°50 :

    C'était la croyance aux idoles, au rebelle, et la surestimation des polythéistes par rapport aux musulmans. Le Seigneur, Très élevé, a dit dans la Sourate "Les Femmes" - Verset 51 :

    « N'as-tu pas vu ceux-là, à qui une partie du Livre a été donnée, ajouter foi à la magie (gibt) et au taghout, et dire en faveur de eux qui ne croient pas : "Ceux-là sont mieux guidés (sur le chemin) que ceux qui ont cru ? »

    Ce  verset est descendu, à propos de "Houyai Ibnou Akhtab" et "Ka’b Ibnoul Achraf," parmi un groupe de Juifs, et cela lorsqu'ils se sont dirigés vers la Mecque, après la bataille de "Ouhoud", pour signer un pacte avec Quraychj contre le Messager d'Allah (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui), et pot résilier le pacte qui régissait leurs relations avec lui. Ka'b était descendu, en hôte, alors chez "Abou Soufiane" qui l'avait bien reçu, et les Juifs étaient descendus chez le Quraychites.

    Les habitants de la Mecque ont alors dit : Vous êtes gens du Livre et Muhammad (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui), possède un livre. Qu'est ce qui nous garantit qu'il ne s'agit pas là, d'une ruse de votre part ? Si tu veux que nous combattions à tes côtés prosterne-toi devant ces deux idoles et crois en elles ! Il s'exécuta aussitôt.

    Ensuite Ka'b dit : "O habitants de la Mecque ! Que trente d'entre vous et trente d'entre nous viennent afin que nous nous collions contre la Ka’ba jusqu'au foi, et que nous prêtions serment auprès du Dieu de la Maison, de déployer toutes nos forces au combat contre Muhammad (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui)." Ce fut aussitôt fait.

    Puis Abou Soufiane dit à Ka'b : Tu es un homme lettré doté de savoir, et nous sommes illettrés, sans science, alors précise-nous qui de nous ou de Muhammad (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui), est sur la bonne voie, et est plus proche de la vérité ?

    Ka'b répondit : "Exposez-moi votre conduite (religion) !" Abou Soufiane dit alors :

    "Nous immolons souvent, pour les pèlerins, nous les abreuvons de lait, nous faisons largesse avec notre hôte, nous aidons celui qui se trouve dans le besoin, nous préservons les liens de parenté, nous animons la maison de notre Seigneur, nous faisons la procession autour d'elle, et nous sommes les habitants des lieux sacrés ; alors que Muhammad (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) a renié la religion de ses ancêtres et a rompu les liens de parenté. Notre religion est la plus ancienne alors que celle de Muhammad (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) est la plus récente." Ka'b dit : Par Dieu, vous êtes sur la bonne voie, plus que ne l'est Muhammad (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) !"

    Alors Allah fit descendre ces versets.

    A l'origine, le rebelle était le nom d'une statue, puis on en fit le nom de tout ce qui est adoré à part Allah.

    - Taghout est la dénomination de ce qui est adoré, en vain, comme les idoles et autres.

    La croyance en ces deux (Taghout et rebelle) signifie soit de croire que ce sont des divinités, de les associer au Seigneur lors de l'adoration, soit l'obéissance à eux, avec approbation, bien qu'ils appartiennent au domaine de la vanité, soit encore de leur attribuer une certaine grandeur. La première signification était cependant la plus répandue, car les païens croyaient en leurs divinités, les associaient quant à l'adoration du Seigneur, le vrai, et se prosternaient pour elles.

     

    La dissimulation du vrai par le faux.

    Question n°51 :

    Est qu'ils enrobaient, de faux, la vérité, et la cachaient. Le Seigneur, Très Elevé, a dit dans la Sourate "La Famille d'Imran" - Verset 71 :

    « Ô gens du Livre, pourquoi mêlez-vous le faux au vrai et cachez-vous sciemment la vérité ? »

    Il y a, dans ce verset, de nombreuses interprétations, à savoir :

    - Cela signifie l'altération du contenu de la Thora et de l'Injil.

    - Cela signifie d'adopter l'Islam en apparence, et de cacher leur hypocrisie.

    - Cela signifie la croyance en Moïse et en Jésus, et la mécréance en Muhammad (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui), paix sur eux.

    - Cela signifie, ce qu'ils savaient de coeur à propos de la véracité de son message,(Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui) et l'incrédulité qu'ils montraient envers lui.

     

    L'acceptation de la vérité pour pouvoir par la suite, la récuser.

    Question n°52 :

    Le fanatisme pour la doctrine, et l'admission de la vérité pour pouvoir la refuser et l'infirmer, par la suite. Le Seigneur, Très Elevé, a dit dans la Sourate "La Famille d'Imran" -Versets 71 à 74 :

    « O gens du Livre, pourquoi mêlez-vous le faux au vrai et cachez-vous sciemment la vérité ?

    Ainsi dit une partie des gens du Livre : "Au début du jour, croyez à ce qui a été révélé aux Musulmans, mais, à la fin du jour, rejetez-le, afin qu'ils retournent (à leur ancienne religion).

    [Et les gens du Livre disent à leurs coreligionnaires] : "Ne croyez que ceux qui suivent votre religion." Dis : "La vraie direction est la direction d'Allah" - [et ils disent encore : Vous ne devez ni approuver ni reconnaître que quelqu'un d'autre que vous puisse recevoir comme ce que vous avez reçu de sorte qu'ils (les musulmans) ne puissent argumenter contre vous auprès de votre Seigneur. Dis­ leur : En vérité la grâce est en la main d'Allah. Il la donne à qui II veut. La grâce d'Allah est immense et II est Omniscient. Il réserve à qui II veut sa miséricorde. Et Allah est Détenteur d'une grâce immense. »

    Al Hassan et Assaddi ont dit : Douze hommes, parmi les moines des Juifs de Khaybar et des cités de Arine avaient organisé un complot et s'étaient dits : " Entrez dans la religion de Muhammad (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) en début du jour, en apparence non par conviction, ensuite, en fin de journée, mécroyez et dites :

    Nous avons consulté nos livres, demandé l'avis de nos savants, et constaté que Muhammad (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) n'est pas le Prophète promis ; de là il nous est apparu son mensonge, et la vanité de sa religion." En agissant ainsi, vous pousserez ses compagnons à douter de leur religion et à dire : ce sont des gens du Livre, et ils en savent plus que quiconque ; alors ils se détourneront de leur religion vers la vôtre.

     

    Prendre les Prophètes pour des seigneurs.

    Question n°53 :

    Les païens dénommaient la loi établie conformément à l'Islam, par "association". Le Seigneur, Très Elevé, a dit dans la Sourate "La Famille d'Imran" - Versets 79 - 80 :

    « II ne conviendrait pas à un être humain à qui Allah a donné le Livre, la Compréhension et la Prophétie, de dire ensuite aux gens: "Soyez mes adorateurs, à l'exclusion d'Allah ; mais au contraire, [il devra dire] : "Devenez des savants, obéissant au Seigneur, puisque vous enseignez le Livre et vous l'étudiez". Et il ne va pas vous commander de prendre pour seigneurs anges et Prophètes. Vous commanderait-il de rejeter la foi, vous qui êtes Musulmans ? »

    Ibn Ishaq a dit par référence :

    Lorsque les moines des Juifs et des Nazaréens de Najrane étaient réunis chez le Messager d'Allah (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui) qui les avait appelés à se soumettre à l'Islam, ils dirent : "O Muhammad (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui), est-ce que tu veux que nous t'adorions comme les Nazaréens adorent Jésus fils de Marie ? Alors un Nazaréen, habitant Najrane appelé le président a dit : Est-ce là ce que tu désires, O Muhammad (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) ? Alors le Messager d'Allah (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui) répondit : "Que le Seigneur nous garde d'adorer autre que Lui, ou d'ordonner l'adoration de quiconque à part Lui. Ce n'est guère avec cela, qu'Il m'a envoyé, et ce n'est pas cela qu'Il m'a ordonné de faire." Aussitôt, le Seigneur, Très Elevé, fit descendre le verset.

     

    L'altération de la parole divine.

    Question n°54 :

    La déformation de la parole par rapport au sens visé et le fait de rouler les langues par le Livre. Il a dit, pureté à Lui, dans la Sourate "La Famille d'Imran" - Verset 78 :

    « Et il y a parmi eux certains qui roulent leurs langues en lisant le Livre pour vous faire croire que cela provient du Livre, alors qu'il n'est point du Livre ; et ils disent : "Ceci vient d'Allah, alors qu'il ne vient point d'Allah. Ils disent sciemment des mensonges contre Allah. »

    On rapporte que le verset fut descendu concernant aussi bien les Juifs que les Nazaréens, et cela parce qu'ils avaient altéré la Thora et l'Injil et avaient attribué au Livre Saint du Seigneur ce qui n'en faisait pas partie.

    Les gens ne sont pas tous d'accord pour dire si l'altération concernée était écrite ou non dans la Thora ?

    Certains sont allés jusqu'à dire qu'il n'y avait rien dans la Thora à part la parole du Seigneur Très Elevé, et que la déformation faite par les Juifs n'était qu'un changement lors de la lecture et qu'une interprétation faussée des textes. Quant au fait d'avoir écrit ce qu'ils désiraient dans la Thora, dans toutes ses copies, cela n'est pas prouvé. A cela on présente l'argumentation selon laquelle la Thora et l'Injil ex­istaient telles que le Seigneur les avait fait descendre, sans changement d'aucune lettre et qu'ils égaraient les gens avec la déformation du sens réel et par l'interprétation qu'ils don­naient à travers les livres qu'ils écrivaient eux-mêmes, tout en les attribuant à tort au Seigneur. Quant aux livres saints du Seigneur Très Elevé, ils sont préservés contre toute altération.

    L'autre argument repose sur le fait que le Prophète (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui) a dit aux Juifs, pour les défier : "Apportez la Thora, et récitez-la si vous étiez véridiques!"

    Mais les Juifs ont toujours refusé cela. Or elle était effectivement déformée, selon ce qu'ils désiraient, ils n'auraient pas refusé de la réciter.

    D'autre part, et s'il en était comme ils le prétendaient, le Prophète (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui) ne leur aurait jamais demandé de le faire, sachant que cela risquait d'infirmer sa parole honorée. D'autres pensent qu'ils avaient opéré le changement et l'avaient écrit dans leur propre livre, et présentent comme argument plusieurs aspects, apparents du livre ; cela est d'autant plus possible que ce n'est pas le grand nombre de copies qui les empêcheraient de le faire, surtout que des complicités probables n'étaient pas à exclure. Il y aurait eu aussi déformation de certaines copies alors que d'autres étaient restées intactes. Ainsi, la parole citée du messager ne peut se trouver en contradiction avec ce qu'il leur avait demandé puisqu'il savait qu'une des copies de la Thora lui permettrait de relever le défi, soit parce qu'ils ignoraient sa vraie signification, soit que le Seigneur Très Elevé avait détourné leur attention quant à son altération.

    Le dernier mot à ce propos peut-être recherché dans "l'esprit des significations" écrit par le grand-père de l'auteur ou dans la réponse adéquate" ouvrage écrit par le Cheikh de l'Islam. Nombreux sont ceux, parmi la nation de Muhammad (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) qui ont suivi l'exemple des gens du Livre, à savoir, la déformation, la fausse interprétation et la loi établie selon leurs désirs.

    Le Seigneur, Très Elevé, a dit dans la Sourate "Les Femmes" - Verset 46 :

    « II en est parmi les Juifs qui détournent les mots de leur sens, et disent : "Nous avions entendu, mais nous avons désobéi," "Ecoute sans qu'il te soit donné d'entendre," et favorise nous "Ra'ina", tordant la langue et attaquant la religion. Si au contraire ils disaient : "Nous avons entendu et nous avons obéi," "Ecoute," et "Regarde-nous," ce serait meilleur pour eux, et plus droit. Mais Allah les a maudits à cause de leur mécréance ; leur foi est donc bien médiocre. »

    Le commentaire de ce verset se trouve également dans l'ouvrage d'explication cité précédemment.

     

    L'appellation par des qualificatifs étranges, des gens de la guidée.

    Question n°55 :

    L'attribution aux gens de la bonne guidée des qualificatifs de Sabéens et de "hachouites".

    Les païens attribuaient à celui qui n'adhérait pas à leur religion le nom de sabéen; ainsi ils ont dénommé le Messager d'Allah (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui), comme cela a été rapporté dans plusieurs hadiths dans le "Sahih" de Boukhari, de Mouslim et les autres, avec l'intention de créer un phénomène de rejet chez les gens qui se conduiraient sur un sentier autre que le leur.

    On trouve, malheureusement, de nos jours, beaucoup de gens parmi les musulmans qui attribuent à ceux qui contre­viennent à leurs innovations et à leurs passions, des surnoms que tout un chacun déteste.

    Les Sabéens étaient un peuple très ancien, croyant à des doctrines diverses, qui avait fait l'objet de nombreux articles, par d'autres auteurs. Quant aux hachouites, "bourristes", ce sont les gens qui pensaient qu'on trouverait dans le livre saint et dans la Sunnah, des choses de trop n'ayant pas de signification, telles les lettres aux débuts des Sourates. Ce sont ces gens à propos desquels Hassan Al Basri a dit, lorsqu'il a constaté l'invalidité de leur pensée, quand ils s'asseyaient en face de lui, dans son cours donné en cercle : "Faites reculer ceux-ci jusqu'au bord du cercle."

    Les adversaires des adeptes des devanciers "salafites" les appelaient par ce surnom pour que les gens rejettent leur conduite, et qu'ils n'attribuent aucun crédit à leurs paroles surtout lorsqu'ils disaient à propos de cas ambigus de la législation : "Personne ne connaît l'interprétation de telle ou telle chose à part Allah. Les devanciers "Salafites" n'admet­taient cependant pas qu'il y ait dans le Livre Saint ou dans la Sunnah des choses dépourvues de sens. A titre d'exemple : "l'établissement du Seigneur sur le trône" n'était pas inconnu pour eux mais son comment était inconcevable, et l'admettre fait partie de la foi alors que le nier relève de la mécréance. Le Cheikh de l'Islam Ibn Taymiyyah en a longuement parlé dans plusieurs de ses livres, et l'a traité en résumé dans son ouvrage "la réponse des gens de la foi" à propos de la préférence entre les versets du Coran.

    Certains font la distinction entre la doctrine des devanciers "salafites" et celles des "hachouites", par le fait que cette dernière se fondait sur l'éventualité de ce qui est sans signification évidente ou de ce qui n'est point à la portée de l'esprit. L'établissement sur le trône par exemple, a pour eux, une signification à laquelle on accède rien que de par la prononciation du mot, surtout pour celui qui possède bien la linguistique.

    Cependant, il ne s'agirait pas toujours de la signification vraie parce qu'elle différerait de ce qui est requis par la preuve logique ou référentielle et serait d'un sens différent, plus digne et plus noble, connu uniquement par le Seigneur, pureté à Lui.

    De toute façon, la doctrine des devanciers ne peut être la même que celles des "hachouites" du moment que Al Hassan Al Basri l'un des plus éminents parmi les salafites, avait déjà constaté l'invalidité de la pensée des "hachouites" et avait empêché celui qui l'admettrait de s'asseoir en face de lui.

    On en conclut que les innovateurs, dont l'effort est vain, ont aussi attribué à tort, aux adeptes de la "Sunnah" et du "Hadith" des qualificatifs qu'ils ne méritaient guère.

    Abou Muhammad (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) 'Adbullah Ibn Qutaybah a dit, dans "L'interprétation des divers Hadiths" : Ceux qui font des hérésies ont surnommé les adeptes du hadith de : plantés, "hachouites", tyrans, fatalistes et "foin". Ce sont là des pseudonymes dont ils ne tiennent aucune information de la part du Messager (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui) ;  pou exemple, il suffit de méditer ce qui a été rapporté de lui a sujet des fatalistes : "Ce sont les mazdéistes (mages) de cette nation, alors s'ils tombent malades, ne leur rendez pas visite, et s'ils meurent, n'assistez pas à leurs funérailles," ou ce qu'il a dit des "refusants" : "Il y aura un peuple, à la fin des temps: dénommé: "les refusants" qui refusent l'Islam et le rejettent, alors tuez-les car ce ne sont que associateurs." Le Prophète (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui) a dit également au sujet des "reportants": "II y aura deux catégories de ma nation qui ne seront pas englobées par mon intercession et qui ont été déjà maudits avant moi par soixante dix Prophètes : ce sont les "reportants" et les "fatalistes".

    Quant aux "Kharijites", ils ont été évoqués en ces termes : "Ils jailliront hors de la religion comme la flèche jaillit de l'arc" et : "Ils seront les chiens des gens de l'enfer." Ce sont des qualificatifs provenant du Messager d'Allah (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui) lui-même, tandis que les précédents sont de pures inventions.

    Dans "Al Ghouniyah" (par le Cheikh Abdul Qadir Al Jilani) les "occultistes" surnomment ls adeptes du Hadith "hachouites" parce qu'ils s'en tenaient dans leur croyance à ce dont on les a informés et s'attachaient surtout aux "traces" de ceux qui les ont précédés. Dans "L'Argument péremptoire du Seigneur"(Chah Waliyou Allah Addahlawi.) il est écrit : ces anarchistes ont étendu leurs langues jusqu'aux partisans du hadith et les ont appelés : "matérialisants", "comparants", et ceux qui s'évitent la recherche du "comment des choses". Et j'ai constaté par preuve que leurs dires n'étaient en aucune façon justifiés et qu'ils étaient dans l'erreur dans ce qu'ils avaient rapporté et encore plus lorsqu'ils avaient calomnié les imams vertueux.

    Le savant éminent, Ibn Al Qayyim dit dans son ouvrage "le suffisant et le guérissant" au chapitre concernant la dénomina­tion des partisans de la Sunnah, par "hachouites": On disait : Qui des deux sectes, est plus digne de ce qualificatif péjoratif ? Puis il a cité dans un long poème tout ce dont les hérétiques avaient surnommé les adeptes de la Sunnah.

    Il a indiqué entre autre que les ennemis de la vérité, les adversaires de la Sunnah et les antagonistes au livre et à la Sunnah surnommaient de "hachouites"; les devanciers, qui se conformaient au Livre Saint et à la Sunnah. Les notables parmi eux estimaient que ceux qui en étaient qualifiés relevaient du superflu de cette existence et constituaient la "lie" parmi les gens ; on ne devrait en conséquence leur accorder aucun intérêt puisque n'ayant aucun poids, du moment qu'ils n'avaient pas suivi leurs pensées vaines, et leurs idées vicieuses. Le restant de la population croyaient qu'on avait surnommé les "devanciers" par "hachouites" à cause de leur pensée qui est loin d'être la vrai plaçant le Seigneur au-dessus du trône et dans le ciel, c'est-à-dire, qu'ils croyaient que le Seigneur, Très Elevé, est à l'intérieur de l'univers.

    Que Le Seigneur s'élève au-dessus de ce que disent les prévaricateurs, d'une grande élévation ; ceci n'étant en fin de compte qu'un énorme mensonge à l'égard des partisans du

    Hadith, dont personne ne pensait comme ils le supposaient. Les ennemis de la vérité, à notre époque, sont sur le même sentier que les païens car ils attribuent à quiconque se conforme au livre saint, et à la Sunnah parmi les musulmans, toutes sortes de qualificatifs détestables. Que le Seigneur nous aide à repousser ce qu'ils décrivent.

     

    L'incrédulité à la vérité.

    Question n°56 :

    La calomnie et le mensonge sur le Seigneur, et l'incrédulité à la vérité, et il existe, dans le Livre Saint et dans la Sunnah, nombreux témoignages à propos de cette question ? Ainsi conduisaient les contrevenants à la religion pure tels les juifs et les Nazaréens. Ils prétendaient que leur foi était la vérité même, que le Seigneur leur avait ordonné de s'attacher à elle que la religion claire (l'islam) n'était pas véridique et que Seigneur Très Elevé, leur avait ordonné de ne pas y croire. Tout cela était dû à leur conduite sur les traces de leurs ancêtres, sans chercher à considérer la preuve formelle. Il en est de même pour ceux qui font des hérésies, et égarements tout en étant convaincus que leurs agissement faisaient partie de la vérité, que le Seigneur leur avait recommandé cela et que la croyance des gens de la vérité était de la calomnie à laquelle ils ne pouvaient croire.

    Le poète a dit : "Tous prétendent avoir "rencontré" Leyla alors que Leyla  n'admet pas cela de leur part."

     

    La calomnie à l'égard des croyants.

    Question n°57 :

    L'Accusation des croyants, de vouloir exceller sur terre. Le Seigneur, Très Elevé, a dit dans la Sourate "Jonas" – Verset 78 :

    « Ils dirent : "Est-ce pour nous écarter de ce sur quoi nous avons trouvé nos ancêtres que tu es venu à nous, et pour que la grandeur appartienne à vous deux sur la terre? Et nous ne croyons pas en vous ! »

    Ceci est cité pour montrer que lorsque Moïse, paix sur lui, les avait réduits au silence, ils avaient cessé de se référer à ce qui était en rapport avec ses paroles, paix sur lui ; n'y pouvant plus trouver la réponse adéquate, il ne leur restait que de se cramponner aux séquelles du conformisme qui constitue l'apanage de tout incapable, réduit au silence par la preuve, et de coutume chez les polémistes intraitables.

    Il s'agit donc de la réponse donnée à ce qu'a dit Moïse, paix sur lui. Autrement dit : Qu'avaient-ils répondu à Moïse, paix sur lui, lorsqu'ils leur disait cela ?

    Leur réponse était : "Ils dirent : "Est-ce pour nous écarter de ce sur quoi nous avons trouvé nos ancêtres que tu es venu à nous, et pour que la grandeur appartienne à vous deux sur la terre ?" La grandeur dans le sens la royauté, comme on le rapporte de Moujahid. D'après Azzajjaj, il faut comprendre royauté par "grandeur" car c'est ce qu'il y a de plus grand à acquérir dans ce bas monde.

    Ainsi quiconque appelle à la vérité est accusé par ceux qui sont sur le sentier du paganisme, de vouloir accéder à la royauté et à l'autorité, sans considérer ce vers quoi on les a appelés, ni ce sur quoi cela est fondé.

     

    L'accusation des croyants d'instaurer le désordre sur terre.

    Question n°58 :

    Etait l'accusation des croyants d'instaurer le désordre sur terre, comme en témoignent les nombreux versets, dont on déduit que ceux qui s'écartent de leur doctrine parmi les croyants sèment la pagaille dans ce monde. Ils prétendaient à ce propos tel que c'est mentionné dans la Sourate "La Vache" -Versets 11 et 12, qu'ils étaient des réformateurs ; le Seigneur leur a répondu :

    « Certes, ce sont eux les véritables corrupteurs, mais ils ne s'en rendent pas compte. »                                               

    II en est de même pour tous ceux qui leur ressemblent, ceux-là qui se complaisent dans leur erreur, et dont les hérésies leur scellent le coeur.

    "Quiconque dont la bouche est amère, par maladie, trouvera amère l'eau extrêmement douce."                         i

    Que le Seigneur Très Elevé, affirme nos coeurs sur Sa religion droite, et guide nos pas sur le droit chemin.

     

    L'accusation des croyants d'avoir altéré la religion.

    Question n°59 :

    Était l'accusation des croyants d'avoir changé la religion. Le Seigneur, Très Elevé, a dit dans la Sourate "le Pardonneur" -Verset 26 :

    « Je crains qu'il ne change votre religion ou qu'il ne fasse apparaître la corruption sur terre. »

    Ils ont crû l'égarement dans lequel ils étaient, constituait la religion véridique et que quiconque voudrait les détourner de leur conviction languissante, les éloigner de leur état éronné, voulait alors les écarter du droit chemin et faire apparaître le désordre sur la terre. Telle est la situation des ennemis de la vérité à toute époque.

     

    L'accusation des gens vertueux, d'être des fauteurs de désordre sur terre.

    Question n°60 :

    Lorsqu'ils étaient confondus, par l'argument irréfutable, ils se précipitaient au combat armé, et se plaignaient auprès des rois, prétextant qu'on humiliait l'autorité, et qu'on détournait le peuple de sa religion. Le Seigneur, Très Elevé, a dit dans la Sourate, "Les Limbes" - Verset 127 :

    « Laisseras-tu Moïse et son peuple commettre du désordre sur la terre ? »

    Voilà comment le peuple du Pharaon s'était plaint à lui, en vue de le faire enrager et pour l'inciter à combattre Moîse. Et à la fin du verset, le Seigneur indique que leur état n'est digne que de mépris.

     

     

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