• Poeme de Victor Hugo sur le prophete :

    L’An neuf de l’Hégire

    Comme s'il pressentait que son heure était proche,
    Grave, il ne faisait plus à personne un reproche ;
    Il marchait en rendant aux passants leur salut ;
    On le voyait vieillir chaque jour, quoiqu'il eût
    À peine vingt poils blancs à sa barbe encor noire ;
    Il s'arrêtait parfois pour voir les chameaux boire,
    Se souvenant du temps qu'il était chamelier.
    Il semblait avoir vu l'Éden, l'âge d'amour,
    Les temps antérieurs, l'ère immémoriale.
    Il avait le front haut, la joue impériale,
    Le sourcil chauve, l'œil profond et diligent,
    Le cou pareil au col d'une amphore d'argent,
    L'air d'un Noé qui sait le secret du déluge.
    Si des hommes venaient le consulter, ce juge
    Laissant l'un affirmer, l'autre rire et nier,
    Écoutait en silence et parlait le dernier.
    Sa bouche était toujours en train d'une prière ;
    Il mangeait peu, serrant sur son ventre une pierre ;
    Il s'occupait lui-même à traire ses brebis ;
    il s'asseyait à terre et cousait ses habits.
    Il jeûnait plus longtemps qu'autrui les jours de jeûne,
    Quoiqu'il perdît sa force et qu'il ne fût plus jeune.
    À soixante-trois ans, une fièvre le prit.
    Il relut le Koran de sa main même écrit,
    Puis il remit au fils de Séid la bannière,
    En lui disant : « Je touche à mon aube dernière,
    Il n'est pas d'autre Dieu que Dieu. Combats pour lui. »
    Et son œil, voilé d'ombre, avait ce morne ennui
    D'un vieux aigle forcé d'abandonner son aire.
    Il vint à la mosquée à son heure ordinaire,
    Appuyé sur Ali, le peuple le suivant ;
    Et l'étendard sacré se déployait au vent.
    Là, pâle, il s'écria, se tournant vers la foule :
    « Peuple, le jour s'éteint, l'homme passe et s'écoule ;
    La poussière et la nuit, c'est nous. Dieu seul est grand.
    Peuple, je suis l'aveugle et je suis l'ignorant.
    Sans Dieu je serais vil plus que la bête immonde. »
    Un scheik lui dit :« Ô chef des vrais croyants ! le monde,
    Sitôt qu'il t'entendit, en ta parole crut ;
    Le jour où tu naquis une étoile apparut,
    Et trois tours du palais de Chosroès tombèrent. »
    Lui, reprit : « Sur ma mort les anges délibèrent ;
    L'heure arrive. Écoutez. Si j'ai de l'un de vous
    Mal parlé, qu'il se lève, ô peuple, et devant tous
    Qu'il m'insulte et m'outrage avant que je m'échappe ;
    Si j'ai frappé quelqu'un, que celui-là me frappe. »
    Et, tranquille, il tendit aux passants son bâton.
    Une vieille, tondant la laine d'un mouton,
    Assise sur un seuil, lui cria : « Dieu t'assiste ! »
    Il semblait regarder quelque vision triste,
    Et songeait ; tout à coup, pensif, il dit : « Voilà,
    Vous tous : je suis un mot dans la bouche d'Allah ;
    Je suis cendre comme homme et feu comme prophète.
    J'ai complété d'Issa la lumière imparfaite.
    Je suis la force, enfants ; Jésus fut la douceur.
    Le soleil a toujours l'aube pour précurseur.
    Jésus m'a précédé, mais il n'est pas la Cause.
    Il est né d'une vierge aspirant une rose.
    Mais les hommes surtout ont fait saigner ma vie ;
    Ils ont jeté sur moi leur haine et leur envie,
    Et, comme je sentais en moi la vérité,
    Je les ai combattus, mais sans être irrité ;
    Et, pendant le combat, je criais : « Laissez faire !»
    Je suis seul, nu, sanglant, blessé ; je le préfère.
    Qu'ils frappent sur moi tous ! que tout leur soit permis !
    Quand même, se ruant sur moi, mes ennemis»
    Auraient, pour m'attaquer dans cette voie étroite,
    Le soleil à leur gauche et la lune à leur droite,
    Ils ne me feraient point reculer ! C'est ainsi
    Qu'après avoir lutté quarante ans, me voici
    Arrivé sur le bord de la tombe profonde,
    Et j'ai devant moi Dieu, derrière moi le monde.
    Quant à vous qui m'avez dans l'épreuve suivi,
    Comme les Grecs Hermès et les Hébreux Lévi,
    Vous avez bien souffert, mais vous verrez l'aurore.
    Après la froide nuit, vous verrez l'aube éclore ;
    Peuple, n'en doutez pas ; celui qui prodigua
    Les lions aux ravins du Jebel Kronnega,
    Les perles à la mer et les astres à l'ombre,
    Peut bien donner un peu de joie à l'homme sombre. »
    Il ajouta : « Croyez, veillez ; courbez le front.
    Ceux qui ne sont ni bons ni mauvais resteront
    Sur le mur qui sépare Éden d'avec l'abîme,
    Étant trop noirs pour Dieu, mais trop blancs pour le crime ;
    Presque personne n'est assez pur de péchés
    Pour ne pas mériter un châtiment ; tâchez,
    En priant, que vos corps touchent partout la terre ;
    L'enfer ne brûlera dans son fatal mystère
    Que ce qui n'aura point touché la cendre, et Dieu
    À qui baise la terre obscure, ouvre un ciel bleu ;
    Soyez hospitaliers ; soyez saints ; soyez justes ;
    Là-haut sont les fruits purs dans les arbres augustes ;
    Les chevaux sellés d'or, et, pour fuir aux sept cieux,
    Les chars vivants ayant des foudres pour essieux ;
    Chaque houri, sereine, incorruptible, heureuse,
    Habite un pavillon fait d'une perle creuse ;
    Le Gehennam attend les réprouvés ; malheur !
    Ils auront des souliers de feu dont la chaleur
    Fera bouillir leur tête ainsi qu'une chaudière.
    La face des élus sera charmante et fière. »
    Il s'arrêta, donnant audience à l'esprit.
    Puis, poursuivant sa marche à pas lents, il reprit :
    « Ô vivants ! je répète à tous que voici l'heure
    Où je vais me cacher dans une autre demeure ;
    Donc, hâtez-vous. Il faut, le moment est venu,
    Que je sois dénoncé par ceux qui m'ont connu,
    Et que, si j'ai des torts, on me crache au visage. »
    La foule s'écartait muette à son passage.
    Il se lava la barbe au puits d'Aboulféia.
    Un homme réclama trois drachmes, qu'il paya,
    Disant : « Mieux vaut payer ici que dans la tombe. »
    L'œil du peuple était doux comme un œil de colombe
    En regardant cet homme auguste, son appui ;
    Tous pleuraient ; quand, plus tard, il fut rentré chez lui,
    Beaucoup restèrent là sans fermer la paupière,
    Et passèrent la nuit couchés sur une pierre.
    Le lendemain matin, voyant l'aube arriver :
    « Aboubèkre, dit-il, je ne puis me lever,
    Tu vas prendre le livre et faire la prière. »
    Et sa femme Aïscha se tenait en arrière ;
    Il écoutait pendant qu'Aboubèkre lisait,
    Et souvent à voix basse achevait le verset ;
    Et l'on pleurait pendant qu'il priait de la sorte.
    Et l'ange de la mort vers le soir à la porte
    Apparut, demandant qu'on lui permît d'entrer.
    « Qu'il entre. » On vit alors son regard s'éclairer
    De la même clarté qu'au jour de sa naissance ;
    Et l'ange lui dit : « Dieu désire ta présence.
    — Bien, » dit-il. Un frisson sur ses tempes courut,
    Un souffle ouvrit sa lèvre, et Mohamed mourut.
    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks

    votre commentaire
  • عبدالعزيز بن عبدالله بن باز رحمه الله

     الحمد لله وحده والصلاة والسلام على عبده ورسوله نبينا محمد وعلى آله وأصحابه ومن تبعهم بإحسان إلى يوم الدين.

     

    أيها المسلمون من حجاج بيت الله الحرام: أسأل الله لنا ولكم التوفيق لما يرضيه والعافية من مضلات الفتن، كما أسأله سبحانه أن يوفقكم جميعاً لأداء مناسككم على الوجه الذي يرضيه، وان يتقبل منكم وأن يردكم إلى بلادكم سالمين موفقين، إنه خير مسئول.

     

    أيها المسلمون من الحجاج وغيرهم: إن وصيتي لكم هي تقوى الله سبحانه في جميع الأحوال والاستقامة على دينه والحذر من أسباب غضبه، وإن أهم الفرائض وأعظم الواجبات هو توحيد الله والإخلاص له في جميع العبادات، مع العناية باتباع رسوله صلى الله عليه وسلم في الأقوال والأعمال، وأن تؤدى مناسك الحج وسائر العبادات على الوجه الذي شرعه الله لعباده على لسان رسوله وخليله وصفوته من خلقه نبينا وإمامنا وسيدنا محمد بن عبد الله صلى الله عليه وسلم. وإن أعظم المنكرات وأخطر الجرائم هو الشرك بالله سبحانه، وهو صرف العبادة أو بعضها لغيره سبحانه؛ لقول الله عز وجل: (إِنَّ اللّهَ لاَ يَغْفِرُ أَن يُشْرَكَ بِهِ وَيَغْفِرُ مَا دُونَ ذَلِكَ لِمَن يَشَاء)، وقوله سبحانه يخاطب نبيه محمداً صلى الله عليه وسلم: (وَلَقَدْ أُوحِيَ إِلَيْكَ وَإِلَى الَّذِينَ مِنْ قَبْلِكَ لَئِنْ أَشْرَكْتَ لَيَحْبَطَنَّ عَمَلُكَ وَلَتَكُونَنَّ مِنَ الْخَاسِرِينَ).

     

    حجاج بيت الله الحرام: إن نبينا صلى الله عليه وسلم لم يحج بعد هجرته إلى المدينة إلا حجة واحدة وهي حجة الوداع، وذلك في آخر حياته صلى الله عليه وسلم، وقد علَّم الناس فيها مناسكهم بقوله وفعله، وقال لهم صلى الله عليه وسلم: "خذوا عني مناسككم". 

     

    فالواجب على المسلمين جميعاً أن يتأسوا به في ذلك، وأن يؤدوا مناسكهم على الوجه الذي شرعه لهم؛ لأنه صلى الله عليه وسلم هو المعلم المرشد، وقد بعثه الله رحمة للعالمين وحجة على العباد أجمعين، فأمر عباده بأن يطيعوه، وبين أن اتباعه هو سبب دخول الجنة والنجاة من النار، وأنه الدليل على صدق حب العبد لربه وعلى حب الله للعبد، كما قال الله تعالى: (وَمَا آتَاكُمُ الرَّسُولُ فَخُذُوهُ وَمَا نَهَاكُمْ عَنْهُ فَانتَهُوا)، وقال سبحانه: (وَأَقِيمُوا الصَّلَاةَ وَآتُوا الزَّكَاةَ وَأَطِيعُوا الرَّسُولَ لَعَلَّكُمْ تُرْحَمُونَ)، وقال عز وجل: (مَّنْ يُطِعِ الرَّسُولَ فَقَدْ أَطَاعَ اللّهَ)، وقال سبحانه: (لَقَدْ كَانَ لَكُمْ فِي رَسُولِ اللَّهِ أُسْوَةٌ حَسَنَةٌ لِّمَن كَانَ يَرْجُو اللَّهَ وَالْيَوْمَ الْآخِرَ وَذَكَرَ اللَّهَ كَثِيرًا)، وقال سبحانه: (تِلْكَ حُدُودُ اللّهِ وَمَن يُطِعِ اللّهَ وَرَسُولَهُ يُدْخِلْهُ جَنَّاتٍ تَجْرِي مِن تَحْتِهَا الأَنْهَارُ خَالِدِينَ فِيهَا وَذَلِكَ الْفَوْزُ الْعَظِيمُ * وَمَن يَعْصِ اللّهَ وَرَسُولَهُ وَيَتَعَدَّ حُدُودَهُ يُدْخِلْهُ نَارًا خَالِدًا فِيهَا وَلَهُ عَذَابٌ مُّهِينٌ)، وقال عز وجل: (قُلْ يَا أَيُّهَا النَّاسُ إِنِّي رَسُولُ اللّهِ إِلَيْكُمْ جَمِيعًا الَّذِي لَهُ مُلْكُ السَّمَاوَاتِ وَالأَرْضِ لا إِلَهَ إِلاَّ هُوَ يُحْيِي وَيُمِيتُ فَآمِنُواْ بِاللّهِ وَرَسُولِهِ النَّبِيِّ الأُمِّيِّ الَّذِي يُؤْمِنُ بِاللّهِ وَكَلِمَاتِهِ وَاتَّبِعُوهُ لَعَلَّكُمْ تَهْتَدُونَ)، وقال تعالى: (قُلْ إِن كُنتُمْ تُحِبُّونَ اللّهَ فَاتَّبِعُونِي يُحْبِبْكُمُ اللّهُ وَيَغْفِرْ لَكُمْ ذُنُوبَكُمْ)، والآيات في هذا المعنى كثيرة، فوصيتي لكم جميعاً ولنفسي تقوى الله في جميع الأحوال والصدق في متابعة نبيه صلى الله عليه وسلم في أقواله وأفعاله لتفوزوا بالسعادة والنجاة في الدنيا والآخرة.

     

    حجاج بيت الله الحرام: إن نبينا محمداً صلى الله عليه وسلم لما كان يوم الثامن من ذي الحجة توجه من مكة إلى منى ملبياً وأمر أصحابه رضي الله عنهم أن يهلوا بالحج من منازلهم ويتوجهوا إلى منى، ولم يأمرهم بطواف الوداع، فدل ذلك على أن السنة لمن أراد الحج من أهل مكة وغيرهم من المقيمين فيها ومن المحلين من عمرتهم وغيرهم من الحجاج أن يتوجهوا إلى منى في اليوم الثامن ملبين بالحج، وليس عليهم أن يذهبوا إلى المسجد الحرام للطواف بالكعبة طواف الوداع. ويستحب للمسلم عند إحرامه بالحج أن يفعل ما يفعله في الميقات عند الإحرام: من الغسل والطيب والتنظيف، كما أمر النبي صلى الله عليه وسلم عائشة بذلك لما أرادت الإحرام بالحج وكانت قد أحرمت بالعمرة فأصابها الحيض عند دخول مكة وتعذر عليها الطواف قبل خروجها إلى منى، فأمرها صلى الله عليه وسلم أن تغتسل وتهل بالحج ففعلت ذلك فصارت قارنة بين الحج والعمرة. وقد صلى رسول الله صلى الله عليه وسلم وأصحابه رضي الله عنهم في منى الظهر والعصر والمغرب والعشاء والفجر قصراً من دون جمع، وهذا هو السنة تأسياً به صلى الله عليه وسلم، ويسن للحجاج في هذه الرحلة أن يشتغلوا بالتلبية وبذكر الله عز وجل وقراءة القرآن وغير ذلك من وجوه الخير، كالدعوة إلى الله والأمر بالمعروف والنهي عن المنكر والإحسان إلى الفقراء.

     

    فلما طلعت الشمس يوم عرفة توجه صلى الله عليه وسلم وأصحابه رضي الله عنهم إلى عرفات منهم من يلبي ومنهم من يكبر، فلما وصل عرفات نزل بقبة من شعر ضربت له في نمرة واستظل بها عليه الصلاة والسلام، فدل ذلك على جواز استظلال المحرم بالخيام والشجر ونحوها. فلما زالت الشمس ركب دابته عليه الصلاة والسلام وخطب الناس وذكرهم وعلمهم مناسك حجهم وحذرهم من الربا وأعمال الجاهلية، وأخبرهم أن دماءهم وأموالهم وأعراضهم عليهم حرام، وأمرهم بالاعتصام بكتاب الله وسنة رسوله صلى الله عليه وسلم، وأخبرهم أنهم لن يضلوا ما داموا معتصمين بكتاب الله وسنة رسول الله صلى الله عليه وسلم. فالواجب على جميع المسلمين من الحجاج وغيرهم أن يلتزموا بهذه الوصية وأن يستقيموا عليها أينما كانوا، ويجب على حكام المسلمين جميعاً أن يعتصموا بكتاب الله وسنة رسوله صلى الله عليه وسلم، وأن يحكموهما في جميع شئونهم وأن يلزموا شعوبهم بالتحاكم إليهما، وذلك هو طريق العزة والكرامة والسعادة والنجاة في الدنيا والآخرة، وفق الله الجميع لذلك. ثم إنه صلى الله عليه وسلم صلى بالناس الظهر والعصر قصراً وجمعاً جمع تقديم بأذان واحد وإقامتين، ثم توجه إلى الموقف واستقبل القبلة ووقف على دابته يذكر الله ويدعوه، ويرفع يديه بالدعاء حتى غابت الشمس، وكان مفطراً ذلك اليوم، فعلم بذلك أن المشروع للحجاج أن يفعلوا كفعله صلى الله عليه وسلم في عرفات، وأن يشتغلوا بذكر الله والدعاء والتلبية إلى غروب الشمس، وأن يرفعوا أيديهم بالدعاء، وأن يكونوا مفطرين لا صائمين، وقد صح عن رسول الله صلى الله عليه وسلم أنه قال: "ما من يوم أكثر من أن يعتق الله فيه عبداً من النار من يوم عرفة"، وإنه سبحانه ليدنو فيباهي بهم ملائكته، وروي عنه صلى الله عليه وسلم أن الله يقول يوم عرفة لملائكته: "انظروا إلى عبادي أتوني شعثاً غبراً يرجون رحمتي، أشهدكم أني قد غفرت لهم". وصح عنه صلى الله عليه وسلم أنه قال: "وقفت ها هنا وعرفة كلها موقف"

     

    ثم إن رسول الله صلى الله عليه وسلم بعد الغروب توجه ملبياً إلى مزدلفة وصلى بها المغرب ثلاثاً والعشاء ركعتين بأذان واحد وإقامتين ثم بات بها وصلى بها الفجر مع سنتها بأذان وإقامة، ثم أتى المشعر الحرام فذكر الله عنده وكبره وهلله ودعا ورفع يديه وقال: "وقفت ها هنا وجمع كلها موقف"، فدل ذلك على أن جميع مزدلفة موقف للحجاج يبيت كل حاج في مكانه ويذكر الله ويستغفره في مكانه، ولا حاجة إلى أن يتوجه إلى موقف النبي صلى الله عليه وسلم. وقد رخص النبي صلى الله عليه وسلم ليلة مزدلفة للضعفة أن ينصرفوا إلى منى بليل، فدل ذلك على أنه لا حرج على الضعفة من النساء والمرضى والشيوخ ومن تبعهم في التوجه من مزدلفة إلى منى في النصف الأخير من الليل عملاً بالرخصة وحذراً من مشقة الزحمة. ويجوز لهم أن يرموا الجمرة ليلا، كما ثبت ذلك عن أم سلمة وأسماء بنت أبي بكر رضي الله عنهم في آخر الليل. ذكرت أسماء بنت أبي بكر رضي الله عنهما، أن النبي صلى الله عليه وسلم أذن للنساء بذلك، ثم إنه صلى الله عليه وسلم بعد ما أسفر جداً دفع إلى منى ملبياً قبل أن تطلع الشمس، فقصد جمرة العقبة فرماها بسبع حصيات يكبر مع كل حصاة، ثم نحر هديه ثم حلق ثم طيبته عائشة رضي الله عنها ثم توجه إلى البيت فطاف به.
    وسئل صلى الله عليه وسلم في يوم النحر عمن ذبح قبل أن يرمي، ومن حلق قبل أن يذبح، ومن أفاض إلى البيت قبل أن يرمي، فقال: "لا حرج" قال الراوي: فما سئل يومئذ عن شيء قدم ولا أخر إلا قال: "افعل ولا حرج". وسأله رجل فقال: يا رسول الله سعيت قبل أن أطوف، فقال: "لا حرج"، فعلم بهذا أن السنة للحجاج أن يبدأوا برمي الجمرة يوم العيد ثم ينحروا إذا كان عليهم هدي ثم يحلقوا أو يقصروا. والحلق أفضل من التقصير فإن النبي صلى الله عليه وسلم دعا بالمغفرة والرحمة ثلاث مرات للمحلقين، ومرة واحدة للمقصرين.

     

    وبذلك حصل للحاج التحلل الأول فيلبس المخيط، ويتطيب ويباح له كل شيء حُرم عليه بالإحرام إلا النساء، ثم يذهب إلى البيت فيطوف به في يوم العيد أو بعده، ويسعى بين الصفا والمروة إن كان متمتعاً، وبذلك يحل له كل شيء حرُم عليه بالإحرام حتى النساء. أما إن كان الحاج مفرداً أو قارناً فإنه يكفيه السعي الأول الذي أتى به مع طواف القدوم. فإن لم يسع مع طواف القدوم وجب عليه أن يسعى مع طواف الإفاضة.

     

    ثم رجع صلى الله عليه وسلم إلى منى فأقام بها بقية يوم العيد واليوم الحادي عشر والثاني عشر والثالث عشر، يرمي الجمرات كل يوم من أيام التشريق بعد الزوال، يرمي كل جمرة بسبع حصيات، ويكبر مع كل حصاة ويدعو ويرفع يديه بعد الفراغ من الجمرة الأولى والثانية مستقبلاً القبلة ويجعل الأولى عن يساره حين الدعاء، والثانية عن يمينه ولا يقف عند الثالثة. ثم دفع صلى الله عليه وسلم في اليوم الثالث عشر بعد رمي الجمرات بعد الزوال فنزل بالأبطح وصلى به الظهر والعصر والمغرب والعشاء. ثم نزل إلى مكة في آخر الليل وصلى الفجر بالناس عليه الصلاة والسلام، وطاف للوداع ثم توجه بعد الصلاة إلى المدينة في صبيحة اليوم الرابع عشر، عليه من ربه أفضل الصلاة والتسليم. فعلم من ذلك أن السنة للحاج أن يفعل كفعله صلى الله عليه وسلم في أيام منى، فيرمي الجمار الثلاث بعد الزوال في كل يوم: كل واحدة بسبع حصيات ويكبر مع كل حصاة، ويشرع له أن يقف بعد رميه الأولى ويستقبل القبلة ويدعو ويرفع يديه ويجعلها عن يساره ويقف بعد رمي الثانية كذلك ويجعلها عن يمينه يستقبل القبلة ويدعو، وهذا مستحب وليس بواجب، تأسياً بالنبي صلى الله عليه وسلم ولا يقف بعد رمي الثالثة. فإن لم يتيسر له الرمي بعد الزوال وقبل غروب الشمس رمى في الليل عن اليوم الذي غابت شمسه إلى آخر الليل في أصح قولي العلماء رحمة من الله سبحانه بعباده وتوسعة عليهم. ومن شاء أن يتعجل في اليوم الثاني عشر بعد رمي الجمار بعد الزوال فلا بأس، ومن أحب أن يتأخر حتى يرمي الجمار في اليوم الثالث عشر فهو أفضل؛ لكونه موافقاً لفعل النبي صلى الله عليه وسلم. والسنة للحاج أن يبيت في منى ليلة الحادي عشر والثاني عشر، وهذا المبيت واجب عند كثير من أهل العلم ويكفي أكثر الليل إذا تيسر ذلك، ومن كان له عذر شرعي كالسقاة والرعاة ونحوهم فلا مبيت عليه. أما ليلة الثالث عشر فلا يجب على الحجاج أن يبيتوها بمنى إذا تعجلوا ونفروا من منى قبل الغروب، أما من أدركه المبيت بمنى فإنه يبيت ليلة الثالث عشر ويرمي الجمار بعد الزوال يوم الثالث عشر ثم ينفر، وليس على أحد رمي بعد الثالث عشر ولو أقام بمنى.

     

    ومتى أراد الحاج السفر إلى بلاده وجب عليه أن يطوف بالبيت للوداع سبعة أشواط؛ لقول النبي صلى الله عليه: "لا ينفرن أحد حتى يكون آخر عهده بالبيت"، إلا الحائض والنفساء فلا وداع عليهما؛ لما ثبت عن ابن عباس رضي الله عنهما قال: أمر الناس أن يكون آخر عهدهم بالبيت إلا أنه خفف عن المرأة الحائض والنفساء مثلها، ومن أخر طواف الإفاضة فطافه عند السفر أجزأه عن الوداع؛ لعموم الحديثين المذكورين.

    وأسأل الله أن يوفق الجميع لما يرضيه، وأن يتقبل منا ومنكم ويجعلنا وإياكم من العتقاء من النار إنه ولي ذلك والقادر عليه، وصلى الله على نبينا محمد وآله وصحبه وسلم.

    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks

    votre commentaire
  • Louanges à Allah, Qui nous établit dans la meilleure communauté créée pour l’Homme. Nous enjoignons le convenable et réprimons le blâmable, et croyons en Allah. Nous Le louons, Tout-Puissant et Majestueux ; Il est Allah, il n’y a de Dieu sinon Lui. Le Premier, le Dernier, le Manifeste, le Caché.

     

    {لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَيْءٌ وَهُوَ ٱلسَّمِيعُ ٱلْبَصِيرُ}

    {Rien ne Lui est semblable et Il est l’Audient, le Voyant.}

    [42 :11]

    Il nous établit sur cette terre qu’Il déploya en longueur et en largeur, et nous ordonna d’obéir et de suivre le meilleur de Sa création, le serviteur véridique, notre maître, notre prophète, notre bien-aimé, notre guide, et notre vénéré Muhammad, Son serviteur et messager (paix et bénédictions d’Allah sur lui), qui vint avec une noble moralité et nous invita  à rivaliser en vue de la rencontre avec Allah, Tout-Puissant et Majestueux, dans notre meilleur état, au Jour de la Résurrection. Et j’atteste que notre maître, notre prophète, notre bien-aimé guide Muhammad, est Son serviteur et messager, le meilleur qui foula la terre ; le meilleur à s’être prosterné devant Allah ; le meilleur, auprès duquel la Chamelle se plaignit ; le meilleur, que les pierres saluèrent ; le meilleur, pour qui la lune fut fendu ; et le meilleur de la tribu de Mudhar. Allah sauva l’humanité par lui. Ô Allah, que Tes bénédictions et salut soient sur notre maître Muhammad, sur sa pure famille, ses vertueux compagnons, et sur nous avec eux, Ô Tout-Miséricordieux.

    Ainsi, ô serviteurs d’Allah, je vous recommande, ainsi qu’à mon humble personne, de craindre Allah.

     

    Sachez que quiconque se présente sans craindre Allah est perdant. Quiconque lève la bannière de l’usure la verra s’écrouler. Quiconque lève la bannière de la fornication la verra s’écrouler. Quiconque lève la bannière de l’insouciance la verra s’écrouler. Quant à celui qui lève la bannière de : ‘Lâ ilâha illâ-llâh’ [Il n’y a de Dieu sinon ALLAH], il sera vainqueur, et dressera sa tête bien haut le Jour de la Résurrection.

    Ô Allah, place nous parmi les vainqueurs, et parmi ceux qui reçoivent Tes bénédictions, Ô Le Plus-Généreux, le Miséricordieux.

    Le messager          

                                                                                

    Serviteurs d’Allah, y a-t-il, dans les enseignements de l’Islam de quoi être fier ? Puis-je être fier que mon Seigneur soit Allah ? Puis-je être fier que mon messager soit Muhammad, messager d’Allah ? Puis-je être fier qu’Allah ait approuvé l’Islam pour religion ? Oui ! Il y a en tout cela de quoi être fier, et vous avez le droit d’élever votre voix et d’annoncer bien haut : « J’accepte Allah pour Seigneur, et l’Islam pour Religion et Muhammad (paix et bénédictions d’Allah sur lui) pour prophète et messager. »

    Les ennemis de l’Islam s’efforcent d’en répandre une idée déformée et le présentent d’une façon qu’il n’est pas en réalité. Ils altèrent l’image du Prophète, paix et salut sur lui, de sa famille, de ses compagnons, et distordent ses manières. Mais loin s’en faut ! Celui Qui lui promit Son soutien ne causera point sa défaite, Celui Qui lui accorda la victoire ne causera point son humiliation, et Celui Qui lui accorda le savoir ne doit point être ignoré :

     

    {وَلِلَّهِ ٱلْعِزَّةُ وَلِرَسُولِهِ وَلِلْمُؤْمِنِينَ}

    {Et à Allah est l’honneur (et la puissance), ainsi qu’au messager et aux croyants.}

    [63 :8]

     

    Nous vivons dans une période prophétique. Si le Prophète, paix et bénédictions d’Allah sur lui, sa famille et ses compagnons a, par le corps, quitté ce monde, les secrets de sa religion, les hadiths, la morale et les caractéristiques demeurent non seulement permanentes, mais se renouvellent au cours des siècles, des ans, des jours et des heures. Celui qui est comblé du savoir sait, et celui qui en est privé ignore…

    Nous évoquions, la semaine passée, la joie avec laquelle les nations accueillirent la naissance du Prophète (paix et bénédictions d’Allah sur lui) ; c’est là une joie qu’il nous faut manifester.

     

    {قُلْ بِفَضْلِ اللَّهِ وَبِرَحْمَتِهِ فَبِذَلِكَ فَلْيَفْرَحُواْ هُوَ خَيْرٌ مِّمَّا يَجْمَعُونَ}

    {Dis : [Ceci provient] de la grâce d’Allah et de Sa miséricorde ; par cela donc laisse-les se réjouir. C’est bien meilleur que tout ce qu’ils amassent.}

    [10 :58]

     

    « Meilleur que ce qu’ils amassent… »  Votre reconnaissance d’Allah et de Son Messager est meilleure que ce que vous possédez en ce bas-monde, meilleure que ce avec quoi vous venez à la vie, meilleure que ce avec quoi vous entrez en votre tombe. Meilleure que ce avec quoi vous rencontrez votre Seigneur est votre satisfaction d’Allah et de Son messager.

    Tout comme ce bédouin qui vint voir le Prophète (paix et bénédictions d’Allah sur lui) lui disant : « Ô Messager d’Allah, la personne aime le groupe mais n’a point atteint son degré » et à qui il répondit : « La personne est avec ceux qu’elle aime », vous serez avec ceux que vous aimez.

    Le Messager d’Allah (paix et bénédictions sur lui) a rendu la voie propice à tout musulman qui aime Allah et Son messager : faites de votre mieux dans ce qui vous incombe, éloignez-vous de l’interdit et craignez Allah tant que vous le pouvez. Si vous craignez Allah de tout votre possible et si vous aimez Allah et Son Messager plus que votre possible, alors vous recevrez bonne annonce d’Allah faite par Son Prophète : vous serez avec qui vous aimez.

    Ô Allah, accorde-nous de suivre Ton messager, réunis-nous avec lui, accorde-nous d’être abreuvés, au bassin, par ses mains bénies, et accorde-nous de traverser la voie derrière le Prophète, d’entrer au Paradis avec le Prophète et d’y séjourner avec le Prophète – paix et bénédictions d’Allah sur lui, sa famille et sur ses compagnons.

    Au cœur du commerce des nations, la réjouissance pour le messager d’Allah irrita les non-croyants, les opposants de l’Islam – et ceci fut annoncé par le Qur’an, présenté comme une caractéristique insufflée dans le cœur des ennemis du Prophète Muhammad (paix et bénédictions sur lui). Allah dit en effet :

     

    مُّحَمَّدٌ رَّسُولُ اللَّهِ  وَالَّذِينَ مَعَهُ أَشِدَّاءُ عَلَى الْكُفَّارِ رُحَمَاءُ بَيْنَهُمْ  تَرَاهُمْ}

    رُكَّعًا سُجَّدًا يَبْتَغُونَ فَضْلًا مِّنَ اللَّهِ وَرِضْوَانًا  سِيمَاهُمْ فِي وُجُوهِهِم مِّنْ أَثَرِ السُّجُودِ  ذَ‌ٰلِكَ مَثَلُهُمْ فِي التَّوْرَاةِ  وَمَثَلُهُمْ فِي الْإِنجِيلِ كَزَرْعٍ أَخْرَجَ شَطْأَهُ فَآزَرَهُ فَاسْتَغْلَظَ فَاسْتَوَىٰ عَلَىٰ سُوقِهِ يُعْجِبُ الزُّرَّاعَ لِيَغِيظَ بِهِمُ الْكُفَّارَ  وَعَدَ اللَّهُ الَّذِينَ آمَنُوا وَعَمِلُوا

    { الصَّالِحَاتِ مِنْهُم مَّغْفِرَةً وَأَجْرًا عَظِيمًا

     

    {Muhammad est le Messager d’Allah et ceux qui sont avec lui sont durs envers les mécréants, miséricordieux entre eux. Tu les vois inclinés, prosternés, recherchant d’Allah grâce et agrément. Leurs visages sont marqués par la trace laissée par la prosternation. Telle est leur image dans la Thora. Et l’image que l’on donne d’eux dans l’Evangile est celle d’une semence qui sort sa pousse, puis se raffermit, s’épaissit,

    et ensuite se dresse sur sa tige émerveillant les semeurs, afin qu’Il,  par eux [les croyants],  remplisse de dépit les mécréants. Allah promet à ceux d’entre eux qui croient et font de bonnes œuvres, un pardon et une énorme récompense.}

    [48:29) 

    « Émerveillant les semeurs, afin qu’Il,  par eux,  remplisse de dépit les mécréants… »

    J’atteste que Tu as dit la vérité Seigneur, et que Tu es le Plus Véridique.

    {قُلْ صَدَقَ ٱللَّهُ}

    {Dis : ALLAH a dit vrai.} [3:95]

     

    Et y a-t-il – après Allah – plus véridique que Son Prophète (paix et bénédictions sur lui, sa famille et ses compagnons) en parole ?

    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique