• « Les Romains ont été vaincus dans le pays voisin, et après leur défaite ils seront vainqueurs dans quelques années. C'est à Dieu qu'appartient l'ordre, avant comme après. »(Sourate ar-Roûm, 1-4)
    Ces versets furent révélés vers l'an 620 de l'ère chrétienne, près de sept ans après la défaite cinglante infligée par les Perses aux chrétiens de Byzance, où les Byzantins perdirent Jérusalem. Pourtant, ces versets disaient que les Byzantins seraient bientôt victorieux. En fait, Byzance avait alors subi de telles pertes qu'il semblait impossible qu'elle puisse même continuer à exister, et encore moins à connaître à nouveau la victoire. Non seulement les Perses, mais encore les Avars, les Slaves et les Lombards constituaient de graves menaces pour l'Empire. Les Avars étaient arrivés jusqu'aux murs de Constantinople. L'empereur byzantin Héraclius avait ordonné de faire fondre l'or et l'argent des églises et d'en faire des pièces de monnaie afin de faire face aux dépenses de l'armée. De nombreux gouverneurs s'étaient révoltés contre l'empereur Héraclius, alors que l'Empire était au bord de l'effondrement. La Mésopotamie , la Cilicie , la Syrie , la Palestine , l'Égypte et l'Arménie, qui avaient auparavant appartenu à Byzance, avaient été envahies par les Perses idolâtres.
     

     

    Bref, tout le monde s'attendait à ce que l'Empire byzantin soit anéanti. C'est à ce moment-là que les premiers versets de la sourate ar-Roûm ont été révélés, annonçant que Byzance triompherait à nouveau dans quelques années. Cette victoire semblait tellement impossible que les polythéistes arabes avaient osé se moquer de ces versets. Ils pensaient que la victoire annoncée dans le Coran n'aurait jamais lieu.
    Environ sept ans après la révélation des premiers versets de la sourate ar-Roûm, en décembre 627 de l'ère chrétienne, une bataille décisive eut lieu à Ninive entre Byzance et l'Empire perse. Cette fois, à la surprise générale, l'armée byzantine vainquit les Perses. Quelques mois plus tard, ces derniers durent conclure un accord avec Byzance, les obligeant à rendre les territoires qu'ils lui avaient pris.
    En fin de compte, la "victoire des Romains" proclamée par Dieu dans le Coran s'était miraculeusement réalisée.
    Il est un autre miracle révélé dans ces versets: l'annonce d'une réalité géographique qui ne pouvait être connue à cette époque.
    Dans le troisième verset de la sourate ar-Roûm, nous apprenons que les Romains ont été vaincus dans la région la plus basse de la Terre. Cette expression, "adnâ al-ard" en arabe, a été interprétée dans la plupart des traductions comme signifiant "un endroit voisin". Cependant, ce n'est pas le sens littéral de l'expression, mais plutôt une interprétation au sens figuré. Le mot ‘adnâ’ en arabe est dérivé du mot ‘ânî’ qui signifie bas, et ‘ard’ signifie la Terre. Donc , l'expression ‘adnâ al-ard’ signifie "l'endroit le plus bas de la Terre ".
    Il est très intéressant de constater que des batailles cruciales de la guerre entre l'Empire byzantin et les Perses, où les Byzantins avaient été vaincus et avaient perdu Jérusalem, se sont réellement déroulées à l'endroit le plus bas de la Terre. Cette région est le bassin de la mer Morte, qui se situe à l'intersection de territoires appartenant à la Syrie , à la Palestine et à la Jordanie. La mer Morte, s'étendant à 395 mètres au-dessous du niveau de la mer, est la région la plus basse de la Terre. Cela signifie que les Byzantins furent vaincus à l'endroit le plus bas du monde, exactement comme l'affirme le verset.
    Le plus intéressant est que l'altitude de la mer Morte n'a pu être mesurée que grâce aux techniques modernes. Auparavant, il était impossible à quiconque de savoir que c'était la région la plus basse sur la surface de la Terre. Pourtant , le Coran l'affirme.   Encore une preuve que le Coran est une révélation divine !

     

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    L'écoute et l'obéissance
     
    Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

    D'après Oubada Ibn Samit (qu'Allah l'agrée): Nous avons prêté serment d'allégeance au Prophète (que la prière d'Allah et son salut soient sur lui) concernant l'écoute et l'obéissance dans la facilité et dans la difficulté, dans ce qui nous plaît et ce qui nous déplait et de ne pas disputer le pouvoir à ses détenteurs sauf si vous voyez une mécréance claire à propos de laquelle vous disposez d'une preuve venant d'Allah, et sur le fait de dire la vérité où que nous soyons sans avoir peur des reproches de celui qui fait des reproches.
    (Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°7199 et Mouslim dans son Sahih n°1840)


    عن عبادة بن الصامت رضي الله عنه قال بايعنا رسول الله صلى الله عليه وسلم على السمع والطاعة في العسر واليسر والمنشط والمكره وعلى أثرة علينا وأن لا ننازع الأمر أهله إلا أن تروا كفرا بواحا عندكم من الله فيه برهان وعلى أن نقول بالحق أينما كنا لا نخاف في الله لومة لائم
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  • Il s’agit du voyage céleste du Prophète, la tradition rattache le voyage nocturne à l’ascension du Prophète jusqu’au « Lotus de la Limite » (Sidrat-ul-Muntahâ).
    L’évènement se place après « l’année du chagrin » (619-620) (‘âm al huzn), au cours de laquelle le Prophète perdit en trois jours ses meilleurs soutiens, sa femme, Khadidja, et son oncle et chef de son clan, Abû Tâlib, son autre oncle, Abû Lahab, qui lui vouait une haine implacable, était le chef du clan des hashimites.
    Devenu un être sans défense, privé de la protection qu’assure la solidarité tribale (‘asabiyya), un isolé que n’importe qui pouvait tuer, maltraiter ou vendre, le Prophète finit par se réfugier dans l’oasis de Tâ’if où il se mit à prêcher. Mais l’accueil que la population réserva à sa prédication fut cruel : il failli perdre la vie. Abandonné, inquiet, sans patrie, le Prophète adressa cette prière à Allâh : « Je me réfugie en toi, Seigneur, contre ma faiblesse et mon impuissance. Tu es le Dieu des faibles. Tu es mon Seigneur et mon Dieu. M’abandonneras-tu aux inconnus et à mes ennemis ? Si je n’ai pas démérité de toi, je ne crains rien ! Je me réfugie dans la lumière de ta face qui affermit le monde et l’au-delà. Il n’y a de force et secours qu’en toi. »
    Pour retourner à la Mecque, sans s’exposer à une mort certaine, il lui fallait une protection (jiwâr). Un homme de bien, Al Muth’im ibn Adiyya, accepta de lui accorder la sienne. Muhammad rentra à la Mecque. S’il n’avait plus, en vertu de la coutume arabe, « ni identité, ni patrie », du moins il avait la certitude, malgré l’angoisse, d’être le citoyen du Ciel qui doit subir, comme tous les élus d’Allâh, son lot d’épreuves. Le 27 du mois de Rajab de l’année 620 (un an et demi avant l’hégire), Muhammad dormait dans la maison de Um Hânî, fille de son oncle Abu Tâlib et sœur de son cousin ‘Ali, maison située à proximité du temple de la Ka’ba. C’est là que se produisirent des faits que la tradition rapporte avec des détails minutieux et selon la version même exposée le lendemain par le Prophète.
    Au milieu de la nuit il se fit une brèche dans le plafond de la chambre où il se trouvait pour laisser apparaître des myriades d’étoiles dont le scintillement donnait au silence régnant une froide clarté et une poignante solennité. Muhammad fut réveillé par l’ange Gabriel accompagné de l’ange Michel et d’un troisième et mystérieux personnage sur lequel la tradition ne fournit aucune précision.
    « Dormeur, réveille-toi !» L’ange Gabriel, le front radieux, le visage blanc comme la neige, les cheveux blonds flottants, était devant lui. D’innombrables ailes frémissantes jetaient d’indescriptibles lumières. L’ange fendit la poitrine du prophète, lava son cœur avec de l’eau de Zemzem de tout e qu’il pouvait contenir de doute, d’idolâtrie, de paganisme et d’erreur et l’emplit de sagesse et de foi puisées dans une aiguière merveilleuse qu’ils avaient apportée. Gabriel le saisit par la main après avoir refermé sa poitrine et le conduisit vers une monture mystérieuse resplendissante, et rapide comme l’éclair (burâq), de taille moyenne « entre la mule et l’âne, ayant une tête de femme ». Al Burâq comme une flèche au-dessus des montagnes et des dunes dans la direction de Jérusalem (‘Iliya) où était le temple sacré (Baytul Maqdis). L’ange les accompagna dans leur essor prodigieux. Il fit arrêter Muhammad pour prier au mont Sinaï où Allâh avait parlé à Moïse, puis à Bethléem où naquit Jésus, à Hébron où se trouvait le tombeau d’Abraham. Arrivée à Jérusalem, Muhammad descendit de sa mystérieuse monture et pria sur les ruines du temple de Salomon, avec Abraham, Moïse et Jésus. C’est à cette étape que prend fin la première partie du voyage (isrâ’) effectué de la mosquée sacrée (Al Masdjidul Harâm) à la Mecque, à la mosquée lointaine (Al Masdjidul Aqsa) de Jérusalem.
    A cette étape terrestre succède l’étape la plus importante de ce voyage : l’étape céleste. Avant de quitter Jérusalem, Muhammad laisse l’empreinte de son pied sur la coupole du Rocher (Qubbatu Sakhra). Puis l’ascension commence, grâce à une échelle de lumière posée sur la pierre d Jacob. Il parvient d’abord au premier ciel ou ciel inférieur de la lune et des étoiles, où il salue au passage Adam, père d genre humain et où il remarque des animaux « idées, prototypes de toutes les catégories d’êtres, chantant la gloire d’Allâh. Dans les six autres cieux, il rencontre ses pères spirituels, les prophètes dont la liste varie selon les auteurs : Noé, Joseph, Moïse, Idris (Hénoch), Jésus. Au septième ciel, il trouve l’Ami d’Allâh, Ibrâhîm Al Kalîl, appuyé contre la maison fréquentée par les anges (al baytul ma’mûr). Les êtres et les choses qu’il voit le frappent par l’immensité de leur forme : l’ange de la mort, l’ange des larmes, l’ange du châtiment au visage de cuivre assis sur un trône de flammes, un autre ange mi- feu, mi-neige entouré de chœurs célestes implorant : « O Allâh ! Tu as uni la neige et le feu, unis de même tous tes serviteurs dans la foi et l’obéissance à ta loi ! ».
    Muhammad est ensuite transporté vers le « Lotus de la Limite » (Sidrat al Muntahâ) qui fleurit à la droite du trône d’Allâh et au-delà duquel est l’inconnu. Puis « en un clin d’œil ou moins encore », il traverse des océans sans fin, d’immenses zones séparées comme par des voiles de gaze et distantes les unes des autres par cinq cents années de marche, zone d’obscurité absolue, de feu, de gaz, de vide, de lumière éblouissante au-dessus desquelles s’étagent d’autres zones non moins vertigineuses où se succèdent, dans leur idéal absolu, la Beauté, la Perfection, la Souveraineté, l’Unité. Derrière celle-ci étaient en adoration des milliers d’anges prosternés immobiles dans un silence total. Puis il fut « happé » par une mystérieuse lumière qui le mit à proximité du trône divin, « à une distance de deux portées d’arc ou moins encore » (Sourate Al Nadjm, verset 9).
    Il se sentit dans un état de ravissement voisin de l’anéantissement, tout en conservant ses facultés perceptives. Un froid glacial le saisit, suivi d’une douceur rayonnante qui le rendit plus sensible encore à une ineffable secousse : l’extase contemplative. L’univers dans sa radieuse immensité et sa diversité lui sembla à peine perceptible : « Il n’était pas plus gros qu’un grain de sénevé, un atome au milieu du champ de l’infini. » Muhammad était lui-même « comme rentré dans le néant » par rapport à son Créateur. Le Coran nous apprend qu’il était à l’horizon supérieur… « Rapproché puis suspendu…et Allâh lui révéla ce qu’il lui révéla » (Sourate Al Nadjm, versets 7-10).
    Muhammad contemplait Allâh avec les yeux de son esprit, « Allâh que rien ne peut exprimer et qui surpasse l’entendement des hommes. » Après un entretien par l’intermédiaire d’un ange, qui le marquera toute sa vie, le Prophète reçoit, à l’intention des croyants, divers commandements sur le nombre et l’objet desquels la tradition varie quelque peu :
    N’adorer qu’Allâh, et Allâh seul, parfait en son essence et en son unité.
    Aimer son prochain comme soi-même et protéger les faibles.
    Aimer, vénérer et assister son père, sa mère, ses proches.
    Accueillir les infortunés, les orphelins, les abandonnés, les voyageurs, les étrangers, en les considérant comme des hôtes d’Allâh.
    Ne pas tuer, ni commettre d’adultère.
    N’être ni prodigue, ni avare, ni concupiscent, ni orgueilleux.
    Respecter tous les êtres.
    Respecter la propriété d’autrui et prendre soin des biens des orphelins.
    Etre honnête et loyal en tout et envers tout : s’interdire de falsifier les écrits, de pratiquer l’usure, de frauder sur les poids et mesures, de porter un faux témoignage.
    Pour sa mission, Allâh lui recommande la patience, la bonté, le pardon des offenses, la pitié pour ses persécuteurs « qui ne savent pas ». Il lui fait connaître qu’il doit se préparer à l’exil, ce qui exigera de lui et de ses croyants courage et volonté, un sincère esprit de sacrifice. Il lui donne l’ordre d’exiger de ces derniers cinquante prières par jour. A son retour, il rencontre Moïse qu’il le met au courant. Celui-ci conseille : « Retourne auprès de notre Seigneur et demande une diminution du nombre des prières quotidiennes. Mon expérience avec les fils d’Israël m’a édifié sur le degré de piété des hommes. » Muhammad dut retourner à plusieurs reprises pour obtenir finalement la prescription de cinq prières par jour, obligatoires (fard) pour tout croyant soumis à Allâh (Muslim). Après avoir perçu, sous l’égide de l’ange Gabriel, le paradis, l’enfer, et appris du ciel tout ce qu’il devait connaître, Muhammad redescend par l’échelle lumineuse sur Jérusalem, enfourche à nouveau la monture ailée, et de là rentre à la Mecque.
    Au moment de son départ, pour le mystérieux voyage, Muhammad était dans un « état intermédiaire entre le sommeil et l’éveil » (Bayna nâ’im wa yaqdhân).
    A son réveil, il raconta sa vision à sa cousine, celle-ci n’en fut pas persuadée et voulu même l’empêcher de sortir pour qu’il ne racontât pas cet Isrâ’ à son auditoire. Son oncle ‘Abbâs fut du même avis, « car ses adeptes eux-mêmes ne pourraient croire à une histoire aussi invraisemblable, et ses ennemis en profiteraient pour se moquer davantage de lui et accentuer leurs persécutions ». Le Prophète refusa, s’estimant tenu de divulguer tout ce qu’il recevait comme révélation. Il alla s’asseoir sur le parvis de la ka’ba. Son fidèle ennemi Abû Jahl vint à passer et, le voyant, pris place aussi sur le parvis, selon la coutume des Mecquois. Il lui demanda en plaisantant : « Quoi de nouveau ?
    - Allâh m’a fait faire un merveilleux voyage, dit Muhammad. Je suis allé à Jérusalem puis au ciel !
    - Et te voilà déjà de retour ! dit ironiquement Abû Jahl en appelant les passants. Venez entendre ce qu’il raconte ! » Muhammad refit en toute bonne foi le récit de sa vision, parla d’une caravane rencontrée en route, décrivit le temple de Jérusalem qu’il n’avait jamais vu auparavant, les sept cieux, les anges et les prophètes qu’il y avait rencontrés. « Abraham me ressemble, dit-il, mais il est de taille gigantesque ; Moïse est brun ; son nez est aquilin et ses cheveux légèrement crépus ; Jésus est de taille moyenne, son front est rayonnant, ses cheveux lisses, son teint entre le rose et le blanc ; Zacharie est roux, trapu et ses cheveux semblent avoir été « grillés » au soleil… »
    Tout le monde éclata de rire, y compris les croyants présents. « Il ment ! C’est un fou ! »Cria-t-on.
    Plusieurs fidèles troublés, allèrent trouver Abu Bakr et lui firent part de ce récit jugé « scandaleux » par les Mecquois. « L’Envoyé d’Allâh a dit cela ? Demanda-t-il.
    - Eh oui !lui répondit-on.
    - Eh bien, s’il le dit, c’est que c’est vrai ! » Puis il alla retrouver son ami qui lui refit le récit de l’isrâ’ et du mi’râj.
    A chaque détail important Abu Bakr, qui connaissait Jérusalem, disait : « Sadakta » (tu dis vrai). C’est alors que le Prophète lui décerna le titre de Saddîk (le très véridique). Et en fait son attitude et son autorité dissipèrent les doutes et les hésitations des premiers musulmans et atténuèrent les insolences des adversaires du Prophète d’Allâh.

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