• Le statut de la prière - Le jugement de celui qui la délaisse


    EL-WADJÎZ FI FIQHI AS-SOUNNATI WA AL-KITÂBI EL 'AZÎZ
    DU CHEIKH 'ABDEL-'ADHDIM EL-BADAWI
    - Le livre de la prière -

    Cours n°1






    Définition du mot prière :

    Au niveau de la langue arabe (loughatan) :
    Le mot prière signifie l’invocation. La preuve est le verset : « Ô vous qui avez crus priez sur lui et saluez-le de la meilleure des façons » (Sourate al-Ahzâb, verset 56). « Priez sur lui » c'est-à-dire invoquez pour lui.
    Il y a un autre verset ou Allah subhanhu ta3ala cite le mot « salah » (prière) dans le sens de « dou3a » (invocation) : « prend de leur argent une aumône qui les purifiera et fait des invocations pour eux ».

    Au niveau du sens religieux (istilahân) :
    La définition de la prière est un ensemble de parole et d’acte qui débute par le takbir et qui se termine par le taslim.


    Les prières obligatoire sont au nombre de cinq :

    ad-dhor
    al ‘asr
    al maghreb
    al ‘isha
    al fajr

    (il y a des ahadith qui nomme el fajr el sobh, ce sont deux termes qui veulent dire la même chose. Certains disent qu’el sobh est la prière obligatoire du matin et qu’el fajr et la prière surérogatoire faite avant.)

    Selon Anas ibnu malik (رضي الله عنه), il dit : « les prières ont été rendus obligatoire sur le prophète (صلى الله عليه و سلم) la nuit ou il fit l’ascension. Leur nombre été de 50 puis elles ont été diminués jusqu’à atteindre le nombre de 5. Puis le prophète (صلى الله عليه و سلم) fut appelé, il lui a été dit : « Ô Muhammad ma parole ne change plus. Tu as maintenant 5 prières pour 50 » ».

    C'est-à-dire 5 prières accomplit ont la récompense de 50 prières. Le Sheikh a cité ce hadith pour prouver que les prières obligatoire sont au nombre de cinq.

    Selon talha ibnu ‘ubaydillah, un bédouin est venu vers le prophète (صلى الله عليه و سلم) Ce bédouin avait les cheveux décoiffé, il dit : « Ô envoyé d’Allah ! Informe-moi de ce qu’Allah a ordonné comme prière ». Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) lui a répondu : « 5 prière sauf si tu veux faire en plus ». Le plus sera considéré comme surérogatoire. Dans ces deux ahadith on voit bien que le nombre obligatoire de prière est de 5.

    Le Sheikh insiste sur le fait que le nombre de prière obligatoire est de 5 parce que d’autres savants disent qu’il y a plus de 5 prières et considèrent el witr comme obligatoire, notamment le madhab hanafi. L’avis le plus sur et celui de la plus part des savants et qu’el witr est très recommandé, le prophète (صلى الله عليه و سلم) ne l’a jamais délaissé qu’il soit résident ou voyageur mais en aucun cas il est obligatoire.

    L’auteur débute par ad-dhor parce que la plupart des ahadith du prophète (صلى الله عليه و سلم) lorsqu’il parle des prières et des horaires de prière, il commence par ad-dhor. Mais d’autres savants ne son pas de cet avis, comme sheikh el islam ibnu Taymiyya (rahimahullah), lui considère qu’il faut commencer par el fajr car des ahadith du Prophète (صلى الله عليه و سلم) ou le Prophète
    (صلى الله عليه و سلم) commence par el fajr. Par exemple des ahadith rapportés par muslim ou le Prophète (صلى الله عليه و سلم) commence à citer el fajr.

    Il est vrai que la pluparts des ahadith, le prophète (صلى الله عليه و سلم) commence par citer ad-dhor mais sheikh el isam ibnu Taymiyya rapporte un autre argument pour prouver que la première prière de la journée est el fajr. Pour que la prière du milieu soit el ‘asr, il faut obligatoirement commencer par el fajr, ensuite ad-dhor, el ‘asr (milieu), puis el maghreb et el ‘isha. […]


    La place de la prière dans la religion :

    Selon Abdoullah ibnu ‘Omar, le prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : « l’islam est bâtit sur 5 : l’attestation qu’il n’y a point de divinité qui mérite d’être adoré si ce n’est Allah et que Muhammad est l’envoyé d’Allah, d’accomplir la prière, de s’acquitter de la zakat, de faire le pèlerinage et de jeuner le mois de ramadan ». On en déduit que la prière est un pilier de l’islam.


    Le jugement quant à celui qui la délaisse :

    Les savants sont unanimes sur le faites que celui qui nie l’obligation d’accomplir la prière devient alors mécréant et sort de l’islam.

    Car il renie un ordre d’Allah subhanahu ta’âlâ, accomplir la prière est une obligation et celui qui ne croit pas en cette obligation sort de l’islam.

    Et ce sont les savants qui ont le statut de juger si une personne est mécréante ou non.
    Il y a une règle en islam qui est : toute personne qui tombe dans la mécréance n’est pas forcément mécréante.

    Les savants disent, pour qu’une personne devienne mécréante, il y a des conditions qui doivent être respecté et les contraintes doivent être levées.

    Un exemple de contrainte : celui qui est forcé, celui qui par exemple est menacé de mort, s’il ne renie pas l’obligation de la prière il est mort, c’est une contrainte.

    Et pour juger quelqu’un de mécréant il faut que toutes les contraintes soient levées et que toutes les conditions soient appliquées.

    Parmi les conditions, on peu citer la science, il faut d’abord que la personne sache que la prière est obligatoire. A partir du moment ou elle a su et qu’elle l’a renié, là le jugement peut être fait mais dans tout les cas ceux qui ont le statut de juge si une personne et mécréante ou pas sont les savants.

    Allah subhanahu ta’âlâ n’a pas donné le statut au musulman de rendre un tel mécréant. Il y a le jugement général : celui qui renie la prière est mécréant mais ensuite appliquer ce jugement à tel ou tel personne, cela n’est pas de notre ressort, c’est le ressort des grands savants.

    Parmi les conditions, il y a également ikamatu l hujja, il faut montrer la vérité à cette personne sous de bonne forme et clairement. Et ce sont les savants qui montrent la vérité clairement. Après cette explication si la personne renie, le savant à le statut de dire si cette personne est mécréante. Cela est du ressort des savants car ce n’est pas quelque chose de facile de rendre quelqu’un mécréants, c’est une énorme responsabilité.

    Comme l’a dit l’imam ach-Chawqani (rahimahullah) : « Celui qui rentre dans l’islam est musulman et son islam est claire comme le soleil en pleine journée. Et celui qui rentre dans l’islam avec clarté doit en ressortir avec clarté » c'est-à-dire que son koufr doit être quelque chose de claire.

    Et rendre quelqu’un mécréant signifie s’il est marié qu’il doit divorcer ; s’il meurt ses enfants n’héritent pas de lui, on ne le lave pas, on ne l’enterre pas dans le cimetière musulman … Dans cette vie cela signifie qu’il est mécréant et dans l’au delà qu’il est en enfer. Et tous les jugements relatifs à une personne non musulmane.

    Il y a un hadith du Prophète (صلى الله عليه و سلم) qui dit : « celui qui dit à son frère : anta kafir (tu es mécréant). La mécréance atteindra obligatoirement l’un d’entre eux » […]


    Les savants on divergé quand à celui qui délaisse la prière tout en étant convaincu et en ayant la foi que cette prière est obligatoire.

    Les causes de divergence sont des ahadith du prophète (صلى الله عليه و سلم) qui nomme le faite de délaisser la prière comme étant de la mécréance sans différencier le pourquoi du délaissement. Dans le hadith, il n’est pas stipulé pourquoi la personne l’a délaissé. Est-ce qu’elle l’a délaissé par fainéantise ou elle la délaissé en renient son obligation ?

    Les ahadith du prophète (صلى الله عليه و سلم) sont généraux. Parmi ces ahadith, le hadith de Jâbir (radhi ALlahu ‘an) qui dit que le prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : « Il y a entre l’homme et la mécréance le délaissement de la prière » (Hadith rapporté par Muslim & Abû Dawud). Donc la limite, la chose qui sépare l’homme et la mécréance c’est le délaissement de la prière.

    Le second hadith est celui d’Ourayda qui dit : J’ai entendu le prophète (صلى الله عليه و سلم) dire : « le pacte qu’il y a entre nous et eux (les mécréants) est la prière. Celui qui la délaisse à alors mécru ».

    L’avis le plus probable parmi les avis des savants est que la mécréance cité dans les ahadiths cités précédemment signifie la petite mécréance qui ne sort pas la personne de l’islam. Ceci en rassemblant les ahadith du prophète (صلى الله عليه و سلم) précédemment cités avec d’autres ahadith. Les savants qui considèrent que celui qui délaisse la prière est mécréant, leurs preuves sont les ahadiths cités auparavant.

    Il y a de nombreux ahadith ou le terme mécréance est employé et qui signifie la petite mécréance et non la grande selon l’unanimité des savants. Comme le ahadith qui dit : « insulter un croyant est une perversité et le tuer est une mécréance », les savants sont unanimes sur le fait que la mécréance dans ce hadith signifie la petite mécréance et non la grande. Ceci fait partie de la croyance d’ahlu sunna qui divise la croyance en deux : el koufru akbar wal koufru asghar (la grande mécréance et la petite mécréance).

    Donc l’avis le plus juste est que la mécréance cité dans le hadith signifie la petite mécréance. Les savants disent que la preuve est que le prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : « il a alors mécrut » et non « c’est un mécréant » et il y a une différence entre le fait de dire « mécroire (kafar) » et « mécréant (kafir) ». Ce sont deux termes qui ne veulent pas forcement dire la même chose.

    Parmi les autres ahadith, le hadith de ‘Ubayda ibnul Samit qui dit : j’ai entendu le prophète (صلى الله عليه و سلم) dire : « 5 prières qu’Allah a ordonné et a rendu obligatoire envers Ses serviteurs. Celui qui les accomplit sans les délaisser et sans manquement à leur égard. Allah prend alors l’engagement de rentrer cette personne au paradis et celui qui ne les accomplit pas Allah n’a aucun engagement envers lui. Si Allah veut lui pardonner, Il lui pardonnera. Si Il veut le châtier, Il le châtiera». (Hadith authentique rapporté par ibnu majah, abû dawud et l’imam malik dans el mouwatto)

    La preuve dans ce hadith que celui qui délaisse la prière par fainéantise n’est pas mécréant est que le prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : « celui qui ne les accomplit pas Allah n’a aucun engagement envers lui. S’Il veut le pardonner, Il lui pardonnera. S’Il veut le châtier, Il le châtiera». Or si c’est un mécréant Allah ne lui pardonne pas. Comme Allah le dit dans le Coran : « Allah ne pardonne pas à celui qui Lui a associé quelqu’un mais il pardonne à tout autre personne qu’Il veut » (Sourate An-Nissa’, verset 48).

    La personne qui meurt en étant mécréant, Allah ne lui pardonnera pas. Il n’y a pas de possibilité qu’Allah lui pardonne. Et à partir du moment ou lorsqu’une personne meurt et qu’il y a possibilité qu’elle soit pardonné ou châtié cela veut dire que cette personne n’est pas mécréante.

    Le Sheikh dit : Le prophète (صلى الله عليه و سلم) lorsqu’il a considéré celui qui a délaissé la prière comme étant sous la volonté d’Allah, soit Il lui pardonne soit Il le châtie nous avons alors su que celui qui la délaisse n’est alors pas mécréant. La preuve est la parole d’Allah : « Allah ne pardonne pas à celui qui Lui associe quelque chose mais Il pardonne à tout autre personne qu’il veut » (Sourate An-Nissa’, verset 48).

    Abû houreyra dit : j’ai entendu le prophète (صلى الله عليه و سلم) dire : « la première chose par laquelle le serviteur musulman sera jugé le jour du jugement, sera la prière obligatoire. S’il ne l’a pas bien accompli, on dira regardez s’il a des prières surérogatoire. S’il a alors des prières surérogatoires complétez alors ses prières obligatoires. Et il sera fait ainsi avec chaque acte obligatoire similaire ».

    Dans ce hadith, le prophète (صلى الله عليه و سلم) nous dit que la première chose par laquelle nous seront jugé le jour du jugement sera la prière obligatoire. Si la prière obligatoire été complète, c'est-à-dire qu’elle a été faite avec sincérité et conformément à la sunna du prophète (صلى الله عليه و سلم) dans ce cas, on passera au jugement des autres actes. Mais si cette prière obligatoire n’est pas complète Allah dira aux anges de regardez s’il y a des prières surérogatoires qui pourront compenser le manque de ses prières obligatoire. Et il sera fait ainsi avec tous les actes comme le jeune par exemple. Si le jeune obligatoire n’est pas complet Allah demandera à ce que l’on regarde dans son jeune surérogatoire pour qu’ils viennent compléter le manque du jeune obligatoire ; ainsi de suite avec tous les actes.

    La preuve dans ce hadith que celui qui délaisse la prière n’est pas mécréant est que le prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : « S’il ne l’a pas bien accompli, on dira : regardez s’il a des prières surérogatoire. » mais s’il serait mécréant il n’aurait pas besoin de regarder la suite. A partir du moment où l’on regarde s’il y a éventuellement des prières surérogatoire c'est-à-dire que cette personne est musulmane et qu’il y a possibilité qu’elle entre au Paradis.


    Le 3 hadith est le hadith d’Hudhayfa ibnul Yamen qui dit : le prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : « l’islam s’usera comme s’use les broderies (sur les vêtements) jusqu’à ce que les gens ne savent plus ce qu’est le jeune, la prière, le sacrifice, l’aumône. Le Coran sera ôté de sur la terre. Il y aura des personne âgées qui diront : nous avons connus nos pères et mère disant cette parole : laa ilaha illa llah et nous la disons également »

    Sillah dit à Hudhayfa le rapporteur du hadith : « Est-ce que laa ilaha illa llah les sauvera alors qu’ils ne savaient même pas ce qu’était que la prière, le jeune, le sacrifice, l’aumône ? » Hudhayfa c’est éloigné de Sillah (il l’a esquivé). Sillah lui réitéra sa question et Hudhayfa l’esquiva trois fois puis à la troisième fois, il lui dit : « Ô Sillah, elle les sauvera du feu de l’enfer, elle les sauvera du feu de l’enfer, elle les sauver du feu de l’enfer»

    Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) à comparer l’usure de l’islam à l’usure des broderies sur les vêtements cela fait référence à la fin des temps : « l’heure de surviendra que sur les pires des créatures » « l’heure interviendra alors que sur terre personne ne pourra dire : Allah, Allah ! » Il n’y aura plus de musulman, il y ne restera sur terre que le pire des créatures.

    Parmi les signes de la fin des temps, il y a le fait qu’Allah enlèvera le Coran et les savants disent que cela comprend tout les sens, ceux qui l’auront dans leur poitrine ne le connaitront plus et tout les masahif présent sur terre auront les pages blanches. Il ne restera sur terre ne serrasse qu’un verset. A cette époque il y aura des personnes âgées qui se rappelleront que leur parents disaient : laa ilaha illa llah et ils diront : laa ilaha illa llah.

    Autrement dit il n’y aura que les personnes âgées qui diront laa ilah illa llah, les jeunes auront tout oublié. C'est-à-dire que laa ilaha illa llah, les sauveras du feu de l’enfer autrement dit ils seront musulman même s’ils n’ont pas fais la prière.

    C’est un hadith qu’utilisent les savants comme sheikh el albani (rahimahullah) pour démontrer que celui qui délaisse la prière est musulman. Et d’autre savants qui considèrent que celui qui délaisse la prière est mécréant rendent ce hadith da’if (faible).Sheikh el albani (rahimahullah) leur a répondu en démontrant que ce hadith n’est pas faible mais au contraire authentique.

    Un autre hadith que sheikh el albani utilise est le hadith « de la carte » : celui qui viendra le jour du jugement alors qu’il n’aura accomplie aucun bien. Tous ses péchés seront mis d’un coté de la balance et il sera sorti une carte qui sera mise sur l’autre plateau de la balance, et cette carte sera plus lourde que tous les péchés de la personne. Et Allah subhanahu ta’âlâ lui dira : « aujourd’hui tu ne seras point offensé ». Cette carte est laa ilaha illa llah, cette parole qu’il avait prononcée et qui le sauvera du feu de l’enfer le jour du jugement alors qu’il n’avait accomplie aucun bien. A partir du moment où il dit laa ilaha illa llah, il est considéré comme musulman et donc sous la volonté d’Allah. Soit il le pardonne ou soit Il le châtie, et Allah subhanahu ta’âlâ lorsqu’Il pardonne à quelqu’un c’est par Son bienfait et lorsqu’Il châtie quelqu’un c’est par justice.

    Les savants qui considèrent celui qui délaisse la prière comme n’étant pas mécréant ne rabaissent pas l’importance de la prière en disant cela. Au contraire, ils disent qu’il n’est pas mécréant mais qu’il est fasiq (pervers), il est aux portes de la mécréance et l’imam ibnu l Qayyim à même cité que celui qui délaisse la prière et pire que celui qui boit de l’alcool, pire que de faire l’adultère. Et il dit même que c’est pire que de tuer quelqu’un. […]

    Donc lorsque les savants disent que celui qui délaisse la prière n’est pas mécréant, cela ne veut pas dire que de délaisser la prière n’est pas un grave péché. C’est le plus grave des péchés après ach-chirkou billah (associer quelqu’un à Allah).

    « temps entre l’adhan et l’ikama L’interdiction de sortir de la mosquée après l’appel à la prière L’adhan et l’ikama pour celui qui a manqué sa prièrecelui pour qui la prière est obligatoire Les heures de prière. »
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