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Mes 3 premières découvertes de l’Eté
Ne pouvant plus consulter (pour le moment), je prends du temps à la fois pour répondre aux nombreuses questions qui me sont posées concernant les vaccins et pour nourrir mes nombreuses passions autour de la santé individuelle et collective.
1/ À propos des vaccins et de la pétition DTPolio
D’abord avec un collègue pharmacien, nous préparons un livre de réponses très concrètes qui sortira à la rentrée, avec pour titre provisoire « VACCINS – Comment s’y retrouver sans perdre la Santé? ».
La dernière nouvelle sur ce sujet est évidemment que les laboratoires font pour le moment la sourde oreille, malgré la pétition signée à ce jour par près de 750 000 personnes. Nous leur avons demandé de recommercialiser les 3 vaccins obligatoires DTP (Diphtérie-Tétanos-Polio) sans adjuvant, ce qu’ils savent très bien faire.
Il leur faut au maximum 6 mois pour que ces vaccins soient dans toutes les pharmacies du pays. Continuez donc à faire signer autour de vous sans vous décourager sur le site. C’est leur intérêt de nous écouter. Nous savons qu’ils vous observent à la lunette.
Pour inciter à la vaccination, la ville de Lyon a lancé sa campagne « Immuniser Lyon », avec pour slogan « Aider chaque citoyen à trouver une information fiable pour se protéger, protéger son entourage par la vaccination ». J’ai regardé de près cette campagne qui doit durer une année, jusqu’en mai 2016. C'est un gentil bourrage de crâne sur affiches grand-format, avec 12 personnes dont 2 ou 3 connues de Lyon, ville qui s’enorgueillit d’être la première en Europe. Leur slogan simplissime : « Pour moi, c’est fait ! »
N’attendez pas si vous êtes d’accord, faites encore et encore signer la pétition, c’est la santé de nos enfants et petits-enfants qui est en jeu, pas celle des fabricants qui se portent très bien avec l’argent de l’Assurance maladie et plus globalement de nos impôts, lequel n’est autre que la somme du travail de chacun.
2/ Ensuite, je dévore des livres qui nourrissent mes réflexions dans notre société si fragilisée. Il s’agit de la santé très actuelle de notre société
Nous sommes fortement inquiets pour la rentrée, avec le chômage qui menace tous les citoyens, – sauf les femmes et hommes politiques ; également avec l’importation des folies meurtrières de Daech en Europe qui veut semer la terreur jusque dans les familles.
Etonnant, me direz-vous : un homme d’exception peut nous aider à y voir plus clair et même à agir fortement pour la paix. Ses messages sont d’une brûlante actualité.
Début mai, à Chambéry, à la sortie d’une conférence, un auteur m’a offert son livre détaillant la vie de cet homme qui me fascine depuis quelques années : l’émir Abd el-Kader. Je connaissais beaucoup d’épisodes de sa vie, car mon épouse d’origine Algéroise m’avait fait découvrir « La lettre d’Abd el-Kader aux Français », publiée à Pentecôte 1855. C’est un concentré des sciences de l’époque, de philosophie et de spiritualité. Relu plusieurs fois, avec de nombreux livres sur la vie de l’émir, cela m’a amené à donner des conférences publiques (voir sur YouTube) sur l'histoire de cet homme étonnant, grand ami de la France.
J’ai beaucoup apprécié aussi le Livre des Haltes de l’émir lui-même, qui par sa vie contemplative démontre bien que, pour chacun d’entre nous, « l’ennemi n’est pas à l’extérieur de soi, mais en soi ».
En France le mot jihâd fait peur. Il signifie d’abord « effort » et a pris le sens de « guerre sainte » qui, d’un point de vue étymologique, est totalement inexact.
On signale rarement l’autre Jihâd, le grand Jihâd ou lutte contre ses propres pulsions. C’est ce « grand Jihâd » qui animait Abd el-Kader, et que m’a fait comprendre le livre offert par Ahmed Bouyerdene :« Abd el-Kader, l’harmonie des contraires », publié au Seuil. Je vous le recommande chaleureusement.
Il vous apportera bien plus que vous ne pouvez imaginer, plus qu’un roman ou un polar ! C’est une mine d’informations magnifiquement et rigoureusement présentées avec toutes leurs sources, proposée à tous ceux qui veulent comprendre l’extrême actualité de cet homme et de ses messages. Il avait déjà tout compris de la France et des Français, de l’Algérie et des Algériens.
Sa connaissance est d’autant plus importante aujourd’hui, à un moment où trop de médias et d’hommes politiques de tous les bords stimulent – surtout pour leurs seuls intérêts politiques les plus bas –, une grande incompréhension de l’Islam en ne voyant que ses excès. Ainsi, ils opposent dangereusement les chrétiens, surtout les catholiques, aux musulmans, en plus des juifs, comme s’ils ne pouvaient pas s’entendre.
Abd el-Kader, de sa résidence surveillée à Brousse, en Turquie, en 1855, nous écrivait donc, à nous Français :
« Si les musulmans et les chrétiens avaient voulu me prêter leur attention, j’aurais fait cesser leur querelle, ils seraient devenus, extérieurement et intérieurement, des frères. Mais ils n’ont pas fait attention à mes paroles… ».
Là est le présent à construire pour un avenir plus serein, réellement fraternel, où les uns et les autres s’enrichissent mutuellement de leur culture et de leur spiritualité. Elles sont les clés d’une cohésion sociale juste et équilibrée, avant d’être un problème de frontières, d’immigration ou d’intégration…
Je retiendrai trois épisodes significatifs des qualités humaines de cet homme étonnant qu’est Abd el-Kader, père de la nation algérienne, pour en tirer un enseignement concret pour le présent.
- D’abord, en 1841, l’échange d'un prisonnier à la demande de sa famille, grâce aux négociations entre l’évêque d’Alger et Abd el-Kader. Celui-ci fait remarquer à l’évêque qu’il aurait dû demander la liberté de tous les chrétiens faits prisonniers, car « N’est véritablement digne d’être croyant que celui qui aime son frère et qu’il aime pour lui même ». Les adversaires sont assimilés à des frères. Il en donnera la preuve, avant sa reddition en 1847, en imposant le respect des prisonniers, qui ouvrit le droit international humanitaire, bien avant la création du Comité international de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge (CICR) en 1863.
- Ensuite son stoïcisme face au gouvernement de la France mené par Louis-Philippe, qui ne respecte pas sa parole après la reddition de l'émir et sa promesse de ne plus faire de politique. Abd el-Kader est alors emprisonné dans des conditions indignes, successivement à Toulon, puis à Pau et Amboise.
Durant sa captivité il ne cessa de réclamer sa liberté. Ce n’est qu’à la veille du rétablissement de l’Empire que Louis-Napoléon Bonaparte, contre l’avis de toute l’institution militaire, libère l’émir Abd el-Kader et ses compagnons de captivité. Bien plus que d’autres en France, Napoléon III s’est montré sincèrement préoccupé de la question de l’égalité des droits entre les musulmans et les colons en Algérie. L'Empereur y fera deux séjours triomphalement, 3 jours en septembre 1860, puis 36 jours en mai-juin 1865.
- Troisième épisode : en juillet 1860, Abd el-Kader a sauvé du massacre au moins 20 000 chrétiens. Le chiffre est généralement exagéré dans la presse de l’époque… Quelques observateurs ont cependant affirmé que sans l’intervention de l’émir Abd el-Kader et de ses compagnons, il n’y aurait probablement plus de chrétiens dans la Grande Syrie qui, par crainte, auraient émigré définitivement… à Damas, qui allaient être massacrés par les Druzes, manipulés par les Anglais pour neutraliser l’influence économique française au Moyen Orient. Alors qu’il avait été l’ennemi de la France, et emprisonné stupidement par elle, il affirma qu’il n’avait fait que son devoir d’humanité. Il déclara plus exactement qu’il avait agi en vertu du respect des « principes muhammadiens et des droits de l’homme », expression rarement usitée à l’époque. Il sera remercié mondialement, décoré par de nombreux souverains dont l’Empereur, le Tsar et même le Pape [1].
L’immense culture de l’émir, son adaptation intelligente à la modernité est un très bel exemple pour l’avenir de notre société : « Il considère la modernité technique comme un moyen au service du bien commun, un outil inspiré par Dieu dont la finalité est d’améliorer les conditions de vie des hommes. » Il comprit très vite l’influence de la presse qu’il compare « à une goutte d’eau venue du ciel : si elle tombe dans le coquillage entr’ouvert, elle produit la perle ; si elle tombe dans la bouche de la vipère, elle produit du venin. » Une belle lucidité d’une grande actualité et une ouverture d’esprit, perspective d’avenir qui peut intégrer l’honnêteté intellectuelle et la modernité au service de l’épanouissement de tous.
Cette lucidité ne va pas malheureusement dans le sens des priorités de l’Arabie Saoudite. Celle-ci cherche à répandre une vision fausse, rigoriste, intégriste de l’Islam. Grâce à ses réserves en pétrole, elle investit énormément d’argent sur la planète entière pour combattre l’influence de son principal ennemi, l’Iran chiite, et très certainement en finançant la folie meurtrière de Daech.
Il y a urgence à faire connaître à tous, jeunes et moins jeunes du pourtour de la Méditerranée, la philosophie et la spiritualité équilibrée de l’émir, totalement compatible avec les racines judéo-chrétiennes de l’Europe. Ce livre d’Ahmed Bouyerdene : « Abd el-Kader, l’harmonie des contraires », au Seuil, vous passionnera.
3/ La troisième découverte : vers l’OGM transparence
L'élevage intensif et productiviste français est en proie à une crise tout à fait prévisible…
Il n'est question que du problème économique, mais qui se préoccupe de l'aspect qualitatif de la viande issue d'animaux nourris de 90 % d'OGM en France, dans la plus grande opacité ? Nous voulons l'« OGM Transparence », pétition que je soutiens fortement, à signer et faire signer dès maintenant sur Consommateurs pas cobayes ! pour obtenir l'étiquetage obligatoire « nourri aux OGM ».
Compte tenu de l'importance et de l'ampleur du sujet pour la santé publique, j'y reviendrai dans une lettre spéciale début septembre.
Belle fin de juillet à ceux qui ont encore quelques vacances et du courage à ceux qui bossent.
Bien cordialement à tous
Professeur Henri Joyeux
- D’abord, en 1841, l’échange d'un prisonnier à la demande de sa famille, grâce aux négociations entre l’évêque d’Alger et Abd el-Kader. Celui-ci fait remarquer à l’évêque qu’il aurait dû demander la liberté de tous les chrétiens faits prisonniers, car « N’est véritablement digne d’être croyant que celui qui aime son frère et qu’il aime pour lui même ». Les adversaires sont assimilés à des frères. Il en donnera la preuve, avant sa reddition en 1847, en imposant le respect des prisonniers, qui ouvrit le droit international humanitaire, bien avant la création du Comité international de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge (CICR) en 1863.
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