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Les défauts de l'âme et sa guérison « ‘Uyûbu al-Nafs wa Mudawâtuhâ »
"Exposé des vices de l'âme et les moyens de la guérir"
Par l’Imâm Abdel Rahmân as-Sulamî
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Parmi les défauts de l’âme il y a le fait qu’elle s’imagine qu’elle se maintient devant la porte du salut du fidèle qui frappe à la porte, grâce à toutes sortes d’œuvres pies, sous forme de Dhikr (Mention de Dieu) et d’actes d’obéissance.Certes la porte est bien ouverte mais le fidèle l’a refermée devant la reconversion de son âme à cause de la multitude de ses actes de désobéissance. Ceci conformément à ce que m’a apporté al-Hussein, d’après Yahyâ, d’après Ja‘far ibn Muhammad, d’après Masrûq qui disait : « En passant près de Salâh al-Mariy qui répétait dans sa séance de dikhr: « celui qui frappe à la porte est sur le point de voir la porte s’ouvrir pour lui », la sainte Rabi‘a al ‘Adawiyya lui dit : « La porte est bien ouverte, Ô paresseux ! Mais c’est toi qui la fuies ! Comment peux-tu parvenir à une destination lorsque tu rates sa direction dès les premiers pas ? »
Autrement dit, comment le serviteur peut-il échapper aux défauts de l’âme lorsque c’est lui qui lui a laissée la bride de ses désirs ?
Ou comment celui qui ne s’interdit pas de succomber auxpéchés peut-il échapper à l’emprise de la passion ?
J’ai entendu Muhammad Ibn Ishâq al-Thaqafî rapporter la sentence suivante d’un sage que luia transmise Ibn Abî al-Dunya : « N’ambitionne pas d’être vigilant alors que tu portes en toi un défaut et n’ambitionne pas de te sauver alors que tu as un péchéà ta charge ! »
Il faut dire que le remède de cet état réside dans ce que prescrit Sari al-Saqatî, à savoir le fait de suivre le chemin de la guidance, d’avoir une nourriture licite et de parfaire la piété etla crainte révérencielle.
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Parmi sesautres défauts il y ale fait que lorsque l’âme pleure, elle se réjouit et se détend. Or son remède approprié consiste à garder le chagrin tout en pleurant pour que les pleurs ne débouchent pas sur la détente et le relâchement. Autrement dit il convient de pleurer dans le chagrin et de ne pas pleurer de chagrin. En effet celui qui pleure de chagrin se libère de ses lamentations et des ses pleurs tandis que pour celui qui pleure dans le chagrin ses lamentations ne font qu’intensifier sa tristesse et son chagrin.
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Parmi ses autres défauts il y a le fait qu’elle découvre le dommage chez celui qui ne possède pas le pouvoir de le provoquer et espère l’utilité auprès de celui qui n’a pas le moyen de l’accorder et qu’elle se soucie beaucoup de ses subsistances bien qu’Allâh se charge de les lui assurer. Or son remède consiste à revenir à l’authenticité de la foi en ce qu’Allâh a annoncé dans Son livre en disant :
« Si Allâh te frappe d’un malheur, nul autre que Lui ne l’écartera de toi. S’Il voue un bien pour toi, nul ne détournera de toi Sa faveur »
(Sourate 10, verset 107) ;
« Il n’y a pas de bête sur la terre dont la subsistance n’incombe pas à Dieu qui connaît son gîte et son repaire »
(Sourate 11, verset 6).
On a demandé à al-Ahnaf ibn Qays : « Par quoi es-tu devenu le chef de ton peuple alors que tu n’es pas le plus âgé ? »
Il a répondu : « Je n’ai pas fait preuve de manquement pour ce qui est de mes obligations et je n’ai pas fait preuve d’affectation pour ce qui me suffit. »
Allâh a dit également :
« Adore- Le donc et confie-toi à Lui »
(Sourate 11, verset 123).
Cet état se réalise pour le serviteur lorsqu’il regarde la faiblesse des créatures et leur incapacité et constate que celui qui est dans l’indigence est incapable de satisfaire le besoin d’autrui et que celui qui est frappé d’incapacité ne peut assurer les moyens d’autrui. Ainsi ce serviteur échappe au péché et revient totalement vers Son seigneur.
« explication du hadith "la deficience des femmes dans leur religion et leur raison"la journee du croyant »
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