• Commentaire de shaykh Sa’dî rahimahu Allah

    Cette sourate a été révélé à Medine . Il y a dans cette sourate une bonne nouvelle et un ordre à faire pour le prophète salallahu ‘alayhi wa sallam lors de sa survenance , de même qu’une allusion et une remarque de ce que cela implique .

    Ainsi , la bonne nouvelle est l’annonce du secours d’Allah à Son prophète salallahu ‘alayhi wa sallam , la conquête de la Mecque et l’entrée en masse des gens dans la religion d’Allah , de sorte que la plupart d’entre eux seront parmi ses partisans et ses proches après avoir été ses ennemis et ses adversaire . Cette bonne nouvelle s’est concrétisé en effet .

    Pour ce qui est de l’ordre adressé par Allah après le secours et la conquête , il s’agit de celui adressé par le Seigneur à Son Messager afin qu’il Lui rende grâce pour cela et qu’il fasse Ses louanges et Lui demande pardon .

     

    En ce qui concerne les allusions , elles sont au nombre de deux : Une allusion quant au fait que le secours au profit de cette religion se poursuivra et augmentera en fonction des louanges et de la demande de pardon qui seront faits par le Messager d’AllaH . Cela fait partie de la reconnaissance et de la gratitude . Or , Allah dit :

    J’augmenterai Ma Grâce si vous etes reconnaissants !

    (sourate 14 verset 7)

    Cette bonne nouvelle s’est confirmée à l’époque des califes bien guidés et après eux , au sein de cette communauté , car le secours d’Allah n’a jamais cessé , loin s’en faut , jusqu’à ce que l’islam eut atteint ce qu’aucune religion n’avait atteint ce qu’aucune religion n’avait atteint et qu’optèrent pour lui un grand nombre de gens comme jamais n’optèrent d’autres pour aucune autre religion.

    Cela dura jusqu’au jour ou la communauté négligea les ordres d’Allah , aussi Allah l’éprouvera par des malheurs comme les divisions et les divergences , jusqu’à ce qu’elle se retrouva dans la situation actuelle.

    Mais malgré cela , cette communauté et cette religion possèdent comme miséricorde d’Allah et compassion de Sa part , ce qui ne peut être imaginé ou pensé.

    Pour ce qui est de la deuxième allusion , est que le terme de la vie du prophète salallahu ‘alayhi wa sallam était arrivé et est devenu imminent. Certes , la vie du prophète salallahu ‘alayhi wa sallam fut une vie idéale et excellente , et c’est pour cela qu’il a servi de serment à Allah . Il est vrai que les choses excellentes se terminent toujour par la demande de pardon , comme c’est le cas pour la prière , le pèlerinage et autres . Aussi , Allah a t’Il ordonné à Son Messager de Le Louer et de demander Son pardon , dans un cas pareil , pour lui indiquer que le terme de sa vie était proche , afin qu’il s’y prépare pour Sa rencontre et qu’il achève sa vie avec tout ce qu’il y a de meilleur .

    C’est ainsi que le Prophète salallahu ‘alayhi wa sallam répétait souvent dans ses génuflexions et ses prosternations : Gloire à Toi , Mon Dieu , et par Ta louange ! Mon Dieu pardonne moi !

     

    (source : Shaykh Sa’dî rahimahu Allah “Tafsir Jouz’ ‘Ammâ )

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  • Commentaire du shaykh Uthaymin rahimahu Allah

    C'est une sourate Mecquoise , descendu après " L'Ustensile" , elle compte six versets .

    Cette sourate est l'une des sourates de la consécration pure , l'autre sourate est : Dis : Il est Allah , Il est Un

    (sourate al Ikhlâs)

    Le prophète salallahu 'alayhi wa sallam les récitait dans les deux rak'a surérogatoire qui précèdent la prière prescrite de l'aube , les deux rak'a surérogatoire qui viennent après la prière prescrite du soir et les deux rak'a surérogatoire après les sept tournées rituelles autour de la Ka'ba "Tawâf" en raison de ce que ces deux sourates comportent comme appel à la consécration à Allah Puissant et Majestueux et en raison de ce que comporte la deuxième sourate comme description élogieuse d'Allah par les qualités parfaites .

    - Dis : O vous les incroyants ! qul yâ ayyuha l kâfirûn

    Cet appel est adressé à tous ceux qui ont mécru , qu'ils fassent partie des associateurs ou de tous ceux qui n'ont pas suivi fidèlement le message de leurs prophètes .

    - Je n'adore pas ce que vous adorez  Lâ a'budu mâ ta'budûn

    Je n'adore pas les choses que vous adorez c'est à dire les idoles .

    -  Vous n'adorez pas ce que j'adore Wa lâ antum 'âbidûna mâ a'bud

    C'est à dire : Vous n'adorez pas Allah . L'article mâ renvoie à Allah .

    - Je ne suis pas adorateur de ce que vous adorez et vous n'êtes pas adorateurs de ce que j'adore Wa lâ ana 'âbidun mâ 'âbadtum wa lâ antum 'âbidûna mâ a'bud

    Quelqu'un peut penser que la répétition est là pour intensifier la notion exprimée "tawkîd" , or ce n'est pas le cas parce que les formes des phrases diffèrent . En effet , dans le verset : Je n'adore pas ce que vus adorez il s'agit d'un verbe Je n'adore pas , alors que dans le verset Je ne suis pas adorateur de ce que vous adorez il s'agit d'un nom (adorateur) . Or pour qu'il y ait intensification , il faut que la deuxième phrase soit comme la première phrase , donc l'avis selon lequel il y a répétition pour intensifier l'idée exprimée est faible .

    Si c'est ainsi alors pourquoi cette répétition ??

    Réponse : Certains savants ont dit que  lâ a'budu mâ ta 'budûn (Je n'adore pas ce que vous adorez) c'est dans le présent , alors que wa lâ ana 'âbidûn mâ 'âbadtum (je ne suis pas adorateur de ce que vous adorez) c'est dans l'avenir , parce que le verbe 'âbidun indique le futur . Ces versets seront alors exprimés ainsi : Je n'adore pas ce que vous adorez "maintenant". Vous n'adorez pas ce que j'adore "maintenant". Je ne suis pas adorateur de ce vous adorez dans le "futur" . Vous n'êtes pas adorateurs de ce que j'adore dans le "futur".

    Mais cette avis soulève une question : Comment dire vous n'êtes pas adorateurs de ce que j'adore dans le futur , alors qu'ils peuvent dans le futur embrasser la foi et adorer Allah ??

    Les commentateurs qui ont soutenu cet avis ont dit que ve verset s'adresse aux associateurs qu'Allah sait qu'ils n'embrasseront pas la foi . Ce qui fait qu ce discours n'est pas général , mais cette restriction affaiblit en quelque sorte l'autorité de cet avis .

    Nous sommes jusque là présence de deux avis .

    - Le premier dit qu'il y a intensification de la notion exprimée

    - Le deuxième dit que le quatrième et le cinquième verset concernent le futur

    Selon un troisième avis , lâ a 'budu mâ ta'budûn signifie Je n'adore pas les idoles que vous adorez et wa lâ antum 'âbidûna mâ a'bud signifie vous n'adorez pas Allah , quand au quatrième et le cinquième verset , ils concernent l'adoration 'ibadah , ce qui veut dire :

    Mon adoration n'est pas semblable à votre adoration et votre adoration n'est pas semblable à mon adoration .Selon cette explication la négation concerne l'acte (l'adoration) et non le complément (l'adoré).

    Si on voulait exprimer le verset autrement on dirait : Je ne pratique pas mon adoration comme vous pratiquez la vôtre . Vous ne pratiquez votre adoration comme je pratique la mienne , parce que mon adoration est consacrée purement à Allah , alors que votre adoration c'est du pur associationnisme .

    - Quatrième avis : C'est le choix d'ibn Taymiyya rahimahu Allah

    Dans les versets 2 et 3 , la négation concerne l'acte (comme dans l'explication des versets 4 et 5 selon l'avis précédent )

    Dans les versets 4 et 5 , il est question de l'acceptation et de l'agrément , ce qui veut dire : Je n'accepte que mon adoration et je n'accepte pas votre adoration . Vous non plus , vous n'adorez pas Allah et vous n'acceptez pas de L'adorer .

     

    Quand on médite sur cet avis , on remarque qu'il n'est pas sujet aux contestations précédentes , c'est un avis solide . A partir de là , on comprend que dans le Coran il n'y a pas de répétition inutile . Si on dit que dans le Coran il y a des répétitions inutiles , cela signifie qu'il y a de la superfluité "laghw" , or la parole d'Allah est exempte de cette imperfection de style .

    En effet la répétition du verset " Lequel donc des bienfaits de votre Seigneur nierez vous ? dans la sourate Le Tout Miséricordieux et du verset Malheur en ce jour à ceux qui criaient au mensonge dans la sourate al mursalât , est une répétition riche de sens , tout versets intercalé entre ces versets répétés parle des bienfaits et des faveurs sublimes d'Allah , en plus cette répétition éveille l'attention du lecteur .

    Puis Allah Puissant et Majestueux a dit : A vous votre religion et à moi ma religion

    C'est à dire a vous votre religion que vous vous attribuez et que vous confessez et à moi ma religion . Je désavoue votre religion et vous désavouez la mienne .

     

    Cette sourate appelle à désavouer la manière dont les associateurs adorent leur objet d'adoration et à se désolidariser de leur objet d'adoration . Elle appelle aussi à se consacrer à Allah Puissant et Majestueux et à n'adorer que Lui , Unique sans associé

    Ainsi se termine ce bref commentaire de cette sourate .

    (source : Shaykh Uthaymin rahimahu Allah " extrait du livre commentaire de la sourate al Fatiha et de la dernière partie du coran page 229-232)

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  • Selon le Coran, l’homme a été créé dans les meilleures dispositions : « Nous avons créé l’homme dans la plus harmonieuse des formes ». (Coran, 95:4).

    Cela dans le seul but d’adorer Dieu : « Je n’ai créé les djinns et les hommes que pour qu’ils M’adorent » et « qui a créé la mort et la vie afin de vous mettre à l’épreuve pour voir qui d’entre vous fera meilleures œuvres ». (Coran 51:56 et 67:2).


    Dans un Hadith du prophète Mohammed sur lui la grâce et la paix, on peut lire : « Dieu ne regarde pas vos visages mais vos cœurs » et « vous êtes tous [les fils] d’Adam et Adam est de terre, le meilleur d’entre vous est celui qui craint le plus Dieu ». Il est nécessaire de préciser la place de l’Homme dans l’univers selon l’Islam. Il est important de rappeler que l’Homme a été créé dans les meilleures dispositions pour remplir sa mission sur terre. Le handicap ne diminue en rien la valeur humaine devant Dieu, les critères d’élections ne sont pas les aspects physiques mais bien sur la pureté de l’âme et du coeur.

    Le mot « aveugle » et ses dérivés sont répétés dans le Coran 33 fois. Il l’oppose, en métaphore, au mot « voyant » pour faire comprendre aux hommes la différence entre la foi en Dieu et sa négation. Celui qui croit en Dieu est guidé par Sa lumière, tout comme le voyant se dirige dans la lumière du jour, alors que celui qui nie Dieu se trouve dans les ténèbres tout comme l’aveugle qui ne peut voir ni se mouvoir qu’avec peine et risques pour lui : « Ils se sont imaginés qu’ils ne seraient jamais éprouvés ; ainsi ont-ils fermés les yeux et se sont-ils bouché les oreilles [sur leur égarement]. Dieu a ensuite accepté leur repentir, puis ils sont devenus de nouveau sourds et aveugles et Dieu voit parfaitement ce qu’ils font » (5: )« Dis-leur : je ne prétends pas devant vous posséder les trésors de Dieu, je ne connais pas ce qui nous est celé et je ne prétends pas davantage à être un ange. Je ne fais que suivre ce qui m’est inspiré. Dis-leur : l’aveugle et celui qui voit en sont-ils au même point ? y avez-vous réfléchi ? » (6:50) « Il en est d’autres qui te regardent [avec attention] : es-tu en mesure de guider les aveugles alors même qu’ils ne voient rien ». (10:43)

    Si nous nous tenons à ces citations, nous pourrions donner l’impression que le Coran méprise les aveugles et les non-voyants. En fait, il n’en est rien. La cécité dont parle le Coran est celle du Cœur : « Ce ne sont pas les regards qui sont atteints de cécité, mais les cœurs enserrés dans les poitrines » (1). Dans le verset 43 de la Sourate 10, les personnes qui y sont dénoncées « regardent avec attention » l’envoyé de Dieu sur lui la grâce et la paix, mais ce n’est pas pour autant qu’ils voient la vérité. La cécité dont il est question ici est celle de l’œil du cœur.

      Le respect des handicapés et de leur statut

    Le prophète Mohammed sur lui la grâce et la paix a transformé les mœurs de son époque en instaurant l’égalité des personnes handicapées aux personnes dites « normales » devant Dieu et devant la loi. Les peuples arabes d’avant l’Islam considéraient les handicapés comme des personnes encombrantes et inutiles.

    Le Prophète sur lui la grâce et la paix a dit - selon Boukhari : « Tout musulman atteint par un méfait, ne serait-ce qu’une piqûre d’épine ou plus, ses fautes lui seront pardonnées et ses pêchés tomberont [du fait de ce qu’il aura subi] comme tombent les feuilles des arbres ». Le Coran a exempté les personnes handicapées des devoirs qu’ils ne peuvent assumer, sans pour autant les diminuer ou les blâmer : « l’aveugle, le boiteux et le malade n’encourent aucun blâme [à ne pas se rendre à la Guerre] » (2). La règle générale est donc l'exemption.

    Le Prophète sur lui la grâce et la paix a donné lui-même l’exemple du respect pour les handicapés et à maintes reprises. Il avait, pour ne prendre qu’un exemple, deux Mouezzins (personnes qui faisaient les cinq appels à la prière) le plus connu était Bilal, un ancien esclave noir abyssinien et le non moins connu Ibn Um Maktoum, aveugle de son état.

     l'éducation du Prophète par Allah à ce sujet

    Ourwa a rapporté : La sourate Abassa (N°80) a été révélée au sujet de Abdallah Ibn Oum Maktoum. Il est venu trouver l'Envoyé d'Allah sur lui la grâce et la paix en lui disant: «Ô Mohammed! fais-moi asseoir à côté de toi», alors qu'était présent chez le Prophète sur lui la grâce et la paix un des notables des polythéistes". Le Prophète sur lui la grâce et la paix se détourna de lui en accueillant l'autre avec amabilité et il lui dit: «Ô, le père de tel! Trouves-tu du mal, dans ce que je viens de te dire"? L'autre lui répondit: «Non, je jure par ce qu'on a sacrifié (pour les idoles), je n'y trouve aucun mal». A ce moment, il reçut cette révélation: «il s'est renfrogné et il s'est détourné parce que l'aveugle est venu à lui» (Coran 80:1,2).

    Le Prophète sur lui la grâce et la paix avait en effet eu dans les débuts de sa mission plus d'empressement pour gagner à sa cause les notables qui n'en avaient que faire, que de répondre à un aveugle sincère venu à lui au même moment. Cet aveugle était déjà converti, mais le Prophète sur lui la grâce et la paix trouvait le moment inopportun pour le solliciter et il le lui fit comprendre en se renfrognant, d'où le nom et le début de la sourate : "il s'est renfrogné". Allah a voulu montrer que pour Lui, la requête d'une personne sincère, fut-elle handicapée et même d'autant plus si elle est handicapée, avait plus d'importance que les négociations avec les dénégateurs. Qu'en serait-il si cet aveugle repartait le coeur brisé d'avoir été négligé et qu'il eut mis cela sur le compte de son handicap (ce qui n'était évidemment pas le cas). Allah enseigne que la plus grande délicatesse est à observer avec les handicapés vu le dénigrement d'eux-mêmes qu'ils s'infligent en général suite à leur handicap.

    Par la suite, après ces réprimandes, la tradition rapporte que le Prophète sur lui la grâce et la paix prit soin de toujours apporter beaucoup de consideration à l'aveugle Ibn Um Maktoum, et en général, à tous les handicapés.

      L'attachement du Prophète sur lui la grâce et la paix à les soigner ou invoquer Dieu en leur faveur

    D'une manière générale, le Prophète sur lui la grâce et la paix encourageait les handicapés à la patience et leur indiquait que leur souffrance était la source d'une grande récompense s'ils se montraient patients.

    Mais il arrivait que la situation était trop lourde à porter pour certains, et dans ces cas, il intervenait par des invocations ou des soins.

    Le compagnon ‘Outhman Ben Hounayf rapporte : "J'étais témoin chez le Messager d’Allah sur lui la grâce et la paix, lorsqu'un aveugle est venu se plaindre à lui de la perte de sa vue. Le Messager sur lui la grâce et la paix lui a dit : "Si tu veux, tu persévères (tu sois patient) et si tu veux, j'invoquerai en ta faveur." Alors l'aveugle dit : "O messager d’Allah, ma cécité est difficile et je n'ai personne pour me guider."

    Le Prophète sur lui la grâce et la paix lui demanda alors de bien faire les ablutions, ensuite de faire deux Rak’ates et de prier à la fin avec cette invocation : « O mon Dieu ! Je te prie et m’oriente vers toi par ton prophète , le prophète de la miséricorde. O Muhammad ! Je m’oriente par toi à Allah pour qu’il exauce mon vœux. Mon Dieu fait qu’il intercède en ma faveur ». Ben Hounayf dit alors : « Par Allah, nous n'étions pas encore séparés et nous n'avons pas attendu longtemps avant que l'homme revienne auprès de nous et il avait retrouvé la vue comme s'il n'avait jamais subi un mal auparavant.

    Cet épisode est d'ailleurs un important enseignement sur la possibilité de demander à Allah par l'entremise du Prophète sur lui la grâce et la paix.

    On rapporte aussi que l'un de ses compagnons perdit un œil qui tomba à terre. Le Prophète sur lui la grâce et la paix le remit à sa place et ce fut l'œil le plus sain et le plus beau.

    Un autre, parmi ses compagnons fut blessé à la jambe. Il passa la main sur la blessure qui cicatrisa immédiatement»

     

      Comment il les accueillit et leur prodigua l'enseignement

      Ne pas céder toujours à la tentation de l'exemption

    D'une manière générale, les handicapés avaient des dérogations ou exemptions pour les oeuvres pénibles et pouvant s'avérer dangereuses.

    Cependant, à force d'exemptions, ils risquaient de ne plus participer à rien de la vie sociale islamique et il était nécessaire d'établir des critères établissant les limites et les conditions des dérogations.

    A tire d'exemple, Abû Hurayrah rapporte qu’un aveugle dit au Prophète sur lui la grâce et la paix: « “Ô Messager d’Allâh, je n’ai personne pour me guider vers la mosquée.” Il demanda au Prophète la permission de prier chez lui, permission qu’il lui accorda. Lorsqu’il était sur le point de partir, le Prophète demanda : “Entends-tu l’appel à la prière ?” — “Oui”, répondit l’aveugle. Le Prophète sur lui la grâce et la paix lui dit alors : “Alors réponds (à l’appel en venant à la mosquée) !” » Mouslim

    Ainsi, il ne sera pas privé du bénéfice de la prière en commun et de la sociabilité que cette prière représente. En fréquentant les musulmans pour la prière, il ne restera pas isolé et ne sera pas oublié. Le bénéfice est donc plus grand.

    L'un des plus grands collecteurs de hadith, Al Hakim at Tirmidhi était lui-même aveugle, et il a parcouru la terre à la recherche de rapporteurs fiables de hadith.

      Il les rassura aussi que leur handicap ne les poursuivrait pas dans l'au delà.

    Il est rapporté qu'un Compagnon, en l'occurrence Amrou Ibnoul Djamoûh (radhia Allâhou anhou), qui présentait un handicap au niveau des jambes (ce qui le faisait boiter) vint rencontrer le Prophète Mohammed sur lui la grâce et la paix avant la bataille de Ouhoud et lui demanda (en ce sens) que, si jamais il prenait part à la bataille et luttait dans la voie d'Allah jusqu'à la mort, est-ce qu'en récompense, il accèderait au Paradis, où il pourrait marcher normalement, guéri de son handicap…

    Le Prophète sur lui la grâce et la paix lui répondit par l'affirmative.

    Au cours de la bataille, ce Compagnon fut tué… Lorsque le Prophète sur lui la grâce et la paix passa auprès de son corps, il s'adressa à lui et dit: "Je te vois en train de marcher au paradis avec ta jambe (qui est redevenue) valide…" Le Prophète sur lui la grâce et la paix ordonna alors qu'il soit enterré avec un autre Compagnon qui lui était apparenté et qui était aussi son grand ami, Abdoullah Ibn Amr (radhia Allâhou anhou), dans une même tombe…

     

      Il insitua une part de la Zakat pour soutenir leurs familles

    Une part de la Zakat est allouée à ceux qui sont dans l'incapacité de subvenir aux besoins de leurs famille à cause de leur handicap.

     

      Il leur donne un plein accès à des responsabilités

    Le Prophète sur lui la grâce et la paix ne s'est jamais laissé allé à la facilité de l'assistanat qui revient à exclure et déresponsabiliser l'autre. Il a considéré les handicapés comme des personnes normales, capables d'assumer les plus hautes responsabilités, et il est le seul chef d'état de toute l'histoire à avoir laissé le commandement de son état en son absence (pour des raisons militaires) à un aveugle. Il est en effet authentifié qu'il laissa le commandement de la cité-état de Médine à Ibn Um Maktoum, l'aveugle, pendant la bataille décisive de Badr.

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