• A l'université où je poursuis mes études, nous organisons chaque année une semaine de propagande et de sensibilisation à l'aide différents moyens technologiques, et y invitons des non musulmans. Cette année, les organisateurs ont apporté une nouvelle idée. Ils proposent d'organiser l'une des prières dans une des salles de conférence de l'université au lieu de la célébrer à la mosquée, dans le but de montrer les pratiques de l'Islam et partant de susciter de nombreuses interrogations chez les non musulmans à propos de l'Islam. Cependant je ne suis pas très rassuré quant à la légalité de cette façon de faire. Si elle réussit, elle se répètera plusieurs fois au cours des années à venir. Comment juger une telle façon de faire? Sa répétition chaque année constitue-elle une innovation?



    بسم الله الرحمن الرحيم
    Premièrement, nous vous remercions pour votre souci de propager l'appel de l'Islam au sein des gens et pour votre désir de vous confirmer à la Sunna et de ne pas violer la loi religieuse. Nous demandons à Allah Très haut de faciliter vos efforts et de vous récompenser par le bien.
    Deuxièmement, l'accomplissement de la prière du vendredi à la mosquée est une obligation pour toute personne qui entend l'appel à la prière lancée par une voix ordinaire non brouillée par des bruits parasites ni amplifiée par des hauts parleurs. Selon l'avis le mieux argumenté émis par les ulémas, le regroupement des fidèles pour accomplir cette prière doit se faire dans la mosquée à partir de laquelle l'appel est lancé. Voir pour davantage d'informations la réponse donnée à la question n° 38881.
    Cependant, un besoin religieux ou un intérêt majeur peuvent permettre aux musulmans de se regrouper pour prier en dehors de la mosquée.
    Nul doute que le fait d'appeler les non musulmans à l'Islam constitue un intérêt important. Si vous croyez fortement que le fait de prier dans ladite salle peut avoir un impact et entraîner la conversion de certains spectateurs, rien n'empêche alors de prier dans la salle. Il faudrait  dans ce cas, procéder à l'appel à la prière puis à l'annonce de son commencement avant de prier ensemble.
    Le fait que l'expérience se répète chaque année n'en fait pas une innovation car on vise à réaliser un intérêt de la religion consistant à faire une démonstration de l'une de ses pratiques (fondamentales). Il faut toutefois s'abstenir de désigner un jour déterminé de chaque année ou de chaque mois ou chose pareille. Il suffit d'agir selon le besoin et changer les jours pour choisir  celui qui convient à la majorité du public intéressé, celui qui permet au maximum de spectateurs non musulmans d'assister à l'évènement.
    Allah le sait mieux.
    Islam Q&A
    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks

    votre commentaire

  • Le statut du mariage contracté par une femme avec quelqu’un qui participe à la célébration du Mawlid et pratique quelques innovations
    J’ai une question difficile. Ma belle sœur va se marier sous peu, mais elle nourrit des appréhensions à l’égard de la personne qu’elle va choisir. Pour être franc avec vous, elle m’a demandé si on peut se marier avec un homme qui est fortement attaché à la célébration de la naissance du Prophète (bénédiction et salut sur lui)
    Je comprends que cela constitue une innovation en Islam. Mais la difficulté réside dans le fait pour une musulmane d’épouser quelqu’un qui célèbre le Mawlid. Là où je réside les gens considèrent cette célébration comme un acte cultuel.
    A cette occasion, on invite les gens à participer à la cérémonie au cours de laquelle on récite certains hadiths et entonne certains chants et prononce une prière tandis que les gens restent debout en chantant.
    Je souhaite que la fatwa diffusée sur votre site vise à propos de ce comportement.
    Quant à la question, elle est la suivante : Peut une musulmane se marier avec quelqu’un qui se comporte de la sorte ? La question la plus difficile que je crains de poser est : Peut on qualifier de musulman celui qui perpétue un tel comportement ?
    Louanges à Allah
    Cela dit, s’agissant du statut de la célébration du Mawlid et la question de savoir si celui qui le fait est un musulman, vous trouvez une réponse détaillée dans la rubrique de ce site intitulée « sujet relatif aux évènements occasionnels ».
    En somma, ceux qui se livrent à cette pratique appartiennent à nombreuses catégories en fonction des pratiques aux quelles ils se livrent.
    Il est vrai toutefois que la célébration du Mawlid est en elle-même une innovation, mais le jugement à formuler à l’égard de celui qui l’organise dépend de la nature des violations de la loi qu’il commet. Ces violations peuvent être assez graves pour conduire au chirk, voire à l’apostasie. Ce serait le cas si l’organisateur commettait un acte entraînant une mécréance incontestable comme l’invocation d’un autre qu’Allah ou l’attribution au prophète (bénédiction et salut soient sur lui) de qualités divines ou choses semblables. Si l’organisateur ne va pas jusqu’à cette extrémité, il est pervers mais pas mécréant. Et le degré de la perversité dépend de la gravité des violations et des innovations qu’il pratique.
    Quant à la question du mariage avec un homme qui participe à de telles cérémonies, son statut varie selon l’attitude de l’intéressé. S’il commet des péchés qui entraînent la mécréance, il n’est en aucun cas permis de l’épouser, car Allah dit : « Et n'épousez pas les femmes associatrices tant qu'elles n'auront pas la foi, et certes, une esclave croyante vaut mieux qu'une associatrice même si elle vous enchante. Et ne donnez pas d'épouses aux associateurs tant qu'ils n'auront pas la foi, et certes, un esclave croyant vaut mieux qu'un associateur même s'il vous enchante. Car ceux-là (les associateurs) invitent au Feu; tandis qu'Allah invite, de par Sa Grâce, au Paradis et au pardon Et Il expose aux gens Ses enseignements afin qu'ils se souviennent! » (Coran, 2 : 221) Tout contrat établi à cet effet serait nul selon l’avis unanime des ulémas.
    Si celui qui perpétue des innovations n’en arrive pas à tomber dans la mécréance, les ulémas nous ont sévèrement mis en garde contre l’établissement d’unions matrimoniales avec des partisans des innovations. A ce propos l’imam Malick (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit : « L’on n’épouse pas des femmes issues des innovateurs et on ne leur donne pas de femmes à épouser et on ne les salue pas ». Al-Mondawwana, 1/84. L’imam Ahmad (Puisse Allah lui accorder sa miséricorde) dit presque la même chose.
    Les Quatre imams (Puisse Allah leur accorder sa miséricorde) ont décidé que l’égalité de rang social entre l’homme et la femme fait partie des choses dont il faut tenir compte avant de conclure un mariage. Un homme pervers n’est pas l’égal d’une femme droite et pieuse. Car Allah a dit : « Celui qui est croyant est-il comparable au pervers? (Non), ils ne sont point égaux » (Coran, 32 :18).
    Nul doute que l’introduction d’innovations dans la religion relève des pires formes de perversion. Et tenir compte de l’égalité des rangs sociaux signifie que si la femme découvrait, après la conclusion du mariage, que le mari était pervers ou si ses parents faisaient la même découverte, la femme ou ses parents pourraient s’opposer au maintien du contrat de mariage, voire en demander l’annulation. S’ils renoncement à ce droit, le contrat reste valide.
    Voilà pourquoi, il faut se méfier de ce genre de mariage. Cette méfiance se justifie d’autant plus que la direction du ménage revient à l’homme. Ce qui lui permettrait d’exercer des pressions sur la femme et la contraindre à tomber dans les innovations ou de s’écarter de la Sunna dans certaines affaires.
    S’agissant des enfants nés du mariage le risque qu’ils courent est plus grave, car leur père pourrait leur inculques ses innovations de sorte qu’ils grandissent à l’écart de la Sunna. Ce qui serait une source de gène et de malaise pour la mère engagée dans la voie de la Communauté des sunnites strictes.
    En somme, le fait pour une femme d’épouser un musulman qui perpétue des innovations est très reprouvé en raison des fâcheuses conséquences qui peuvent en découler et de nombreux intérêts dont il ne permet pas de réaliser. Et quiconque abandonne une chose pour complaire à Allah, celui-ci la lui remplace par une chose meilleure.
    Se référer à Mawqif ahl as-Sunna wa al-djama’a min ahl al-ahwaa wa al-bidaa par Dr Ibrahim ar-kouhayh, 1/373-388 Allah le sait mieux.
    Cheikh Muhammed Salih Al-Munajjid

    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks

    votre commentaire
  • Le deuil de la femme dont le mari est mort
     
    Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

    La durée du deuil

    D'après Zaynab (qu'Allah l'agrée), le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit: «Il n'est pas permis à une femme qui croit en Allah et au jour dernier de faire le deuil pour un mort au delà de trois jours sauf pour le mari pour lequel le deuil est de 4 mois et dix jours».
    (Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°1280 et Mouslim dans son Sahih n°1490)

    Il n'est pas permis à la femme de se marier durant la période de deuil

    Allah a dit: «Ceux d'entre vous qui meurt et laissent des épouses, elles doivent observer une période d'attente de 4 mois et 10 jours. Lorsqu'elles arrivent à la fin du délai, il n'y a pas de reproche pour vous concernant ce qu'elles feront d'elles-même dans le bien. Et Allah est parfaitement connaisseur de ce que vous faites».
    (Sourate Al Baqara n°2 verset 234)

    Remarque: Il y a une exception à cela, si la femme est enceinte lorsque son mari décède alors la fin de son délai sera le moment de son accouchement.

    Allah a dit: «Et celles qui sont enceintes, la fin de leur délai est leur accouchement».
    (Sourate Al Talaq n°65 verset 4)

    D'après Miswar Ibn Makhrama, Sabi'a Al Aslamiya (qu'Allah les agrées) a accouché quelques nuits après la mort de son mari, elle est allé avoir le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) et lui a demandé la permission de se marier, il le lui a permit et elle s'est marié.
    (Rapporté par Al boukhari dans son Sahih n°5320 et Mouslim dans son Sahih n°1485)

    Elle doit rester dans sa maison et ne sortir qu'en cas de besoin

    D'après Fari'a Bint Malik (qu'Allah l'agrée), le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) m'a dit après le décès de mon mari: «Reste dans ta maison jusqu'à la fin du délai».
    (Rapporté par Abou Daoud, Tirmidhi, Nasai, Ibn Maja et authentifié par Cheikh Albani dans Irwa Al Ghalil vol 7 p 206)

    Cheikh Al Islam Ibn Taymiya a dit: «Si elle est sortie pour une chose dont elle a besoin et a dormi chez elle alors il n'y a rien à lui reprocher. Par contre si elle est sortie sans besoin et a dormi dans une autre maison que la sienne sans besoin (...) alors qu'elle demande pardon à Allah et se repente auprès de lui».
    (Majmou' Al Fatawa 34/28)

    Il lui est demandé de délaisser les beaux habits, les bijoux, le parfum, la teinture des cheveux et le kohl

    D'après Oum Atiya (qu'Allah l'agrée) : «On nous interdisait de faire le deuil pour un mort au delà de 3 jours sauf pour le mari pour lequel le deuil est de 4 mois et 10 jours. On ne doit pas mettre de kohl, pas de parfum, ni de vêtement teint sauf s'il est teint puis tissé. Et il nous a été autorisé au moment de la pureté, lorsque l'une d'entre nous fais le ghousl pour ses menstrues de faire usage de parfum. Et il nous était interdit de suivre les cortèges funéraires».
    (Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°5341 et Mouslim dans son Sahih n°938)

    D'après Oum Salama (qu'Allah l'agrée), le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit: «La femme dont le mari est décédé ne porte pas d'habits teints en jaune ou en rouge, ni de bijoux, elle ne doit pas se teindre les cheveux ni mettre du kohl».
    (Rapporté par Abou Daoud dans ses Sounan n°2304 et authentifié par Cheikh Albani dans sa correction de Sounan Abi Daoud)
     




     
    بِسْمِ اللَّهِ الرَّحْمَٰنِ الرَّحِيمِ
    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks

    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires