• بِسْمِ اللَّهِ الرَّحْمَٰنِ الرَّحِيمِ
     J'ai lu un hadith de Djoubayr (P.A.a) dans lequel il dit que le Messager d'Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) a dit: «Quand vous sortez pour voyager, vous avez à lire les sourates al-kafiroun, an-nasr,al-ikhlas,al-falaq et an-nas d'un seul coup en les précédent de la formule bismillahi.. et en les clôturant par la même formule. Voilà pourquoi, j'ai besoin d'une réponse étayée par le livre et la Sunna.


    Voici le texte intégrale du hadith en question: « d'après Djoubayr ibn Mout'im (P.A.a) le Messager d'Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) lui a dit:« Veux-tu, ô Djoubayr, en cas de voyage être parmi les meilleurs de vos compagnons en termes de tenue et de viatique?
    -oui, que mes père et mère te rachètent!
    -Il dit: alors, lis ces cinq sourates 110,111,112,113 et 114 et commence chaque sourate par bismillahi ar-rahmani ar-rahimi et termine ta lecture par la même formule.» Djoubayr dit: j'était riche, propriétaire d'une grande fortune. Je sortais  en voyage avec ceux avec lesquels Allah voulait que je sortis et j'était parmi ceux d'entre eux qui avaient la meilleure tenue et avaient besoin du minimum de viatique. Je demeure encore depuis que le Messager d'Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) me le les apprit parmi ceux qui se comportent le mieux en voyage et ceux qui possèdent le plus riche viatique jusqu'au retour de mon voyage.» (rapporté par Abou Yaala dans son Mousnad,13/339, hadith n° 4719. Ce hadith est faible et comporte des inconnus dans sa chaîne. Al-Haythami en dit dans Madjma' az-Zawaid,10/134: on trouve dans sa chaîne de rapporteurs des gens que je ne connais pas.
    Dans as-silsilah adhaifa (6963), Cheikh al-Albani qualifie ce hadith de contestable.
    Cela étant, on ne peut pas utiliser ce hadith comme argument de la recommandation de la lecture d'une partie quelconque du Coran avant de commencer un voyage. On ne peut pas non plus en tirer un argument pour  débuter  chaque sourate par la récitation de la basmalah (au nom de Dieu, le Clément, etc.). Voir la réponse donnée à la question n° 149125.
    Allah le sait mieux.

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  • Mon mari m'a interdit d'adresser la parole à ma fille ainée âgée de 21 ans car elle nous a dit qu'elle n'était pas musulmane. Je ne veux pas lui désobéir mais je voudrais tout de même savoir s'il a raison


    بِسْمِ اللَّهِ الرَّحْمَٰنِ الرَّحِيمِ

    Si votre fille est née musulmane comme vous deux et si elle a par la suite renié sa foi, alors le renégat ne mérite aucun respect selon la religion. Il faudrait plutôt lui demander de revenir sur son apostasie. Si elle le fait, tant mieux.
     lui montrer la haine et de le désavouer jusqu'à ce qu'il revienne à sa religion. S'il le fait (tant mieux). S'il ne le fait pas, il ne mérite aucun respect et ne jouit d'aucun droit à l'entretien des liens de parenté et à la bienfaisance. C'est comme ça qu'il faut se comporter surtout quand votre mari vous le demande. Vous n'avez pas à vous opposer à lui en cela.
    Ibn al-Mouflih (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit: «Ahmad a dit: «il faut boycotter celui qui opte pour la mécréance ou une déviance marquée par l'adoption d'une innovation ou la propagande pour une innovation plongeant celui qui l'accepte dans l'égarement ou une innovation entraînant la déviance..Doit boycotter tous ceux-là toute personne incapable de réfuter leurs thèses ou craint d'en subir l'influence ou d'y être entraîné, contrairement aux autres. On dit encore qu'on doit les boycotter absolument. C'est le sens apparent des propos suscités de l'imam Ahmad.
    Ibn Aquil retient résolument ce sens dans son traité sur le dogme. Il dit que c'est pour le décourager et l'amener à s'amender. Il a argumenté (son choix)….Il dit encore: si tu veux connaître la place de l'Islam chez nos contemporains ne les jugez pas sur la base de leur bousculade aux portes des mosquées ni selon le brouhaha qu'ils font en répétant la formule labbayka dans les stations du pèlerinage, jugez les plutôt en fonction de leur attitude vis-à-vis des ennemis de la Charia.
    Ibn ar-Rawandi et al-Maarri (Puisse Allah les maudire) ont passé leurs vies à écrire des poèmes et de la prose. Ils ont vécu ainsi des années. Puis, à leurs morts, leurs tombes furent l'objet d'une grande vénération et leurs œuvres furent achetées, ce qui prouve la tiédeur de la foi dans les cœurs. Cheikh Taquiddine Ibn Zaydiyya (Puisse Allah Très haut lui accorder Sa miséricorde a abondé dans le même sens.» Extrait de al-aadaab ach-chariyya,1/255.
    En revanche, si son père et vous-mêmes n'êtes pas nés musulmans mais dans la religion qu'elle suit et si par la suite Allah vous a assisté à vous convertir à Sa religion alors que la fille préfère conserver sa foi, c'est-à-dire rester mécréante née et non apostasiée, il n' y a aucun inconvénient à lui réserver un bon traitement donc à lui parler. Entendez vous avec votre mari sur ce point. Peut être Allah la guidera-t-Il grâce à vous et ouvrira sa poitrine à l'Islam.
    Al-Boukhari a rapporté dans son Sahih (5981) qu'Ibn Omar (P.A.a) a dit: «Omar vit un vêtement précieux en vente et dit; ô Messager d'Allah! Achète ce vêtement pour le porter le vendredi et au moment d'accueillir des délégations.» Il lui dit: «seul peut se vêtir d'un tel vêtement quelqu'un d'immoral.» Plus tard, on apporta des vêtements  précieux au Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui)  et il en envoya un à Omar. Celui-ci lui dit: «comment le porter en dépit de ce que tu avais dit?-Il lui répondit: «Je ne te l'ai pas offert pour que tu le portes, mais pour que tu le vendes ou l'offres à quelqu'un.» Omar l'envoya à l'un de ses frères encore non musulman resté à La Mecque. Al-Boukhari (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) place ce hadith dans son Sahih sous le titre: chapitre sur l'entretien des liens de parenté avec un polythéiste.
    Al-Hafizh Ibn Hadjar (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a rapporté ces propos d'un uléma: «le boycott se fait à deux niveaux: le cœur et la langue. Le mécréant doit être boycotté dans le cœur en ne cultivant avec lui aucun lien d'affection, d'entraide  et de soutien mutuel s'il se trouve dans un cas de belligérance (avec les musulmans). On n'a pas institué de le boycotter par la parole car cela ne le détournerait pas de sa mécréance. Ce qui est le contraire du cas du musulman  pécheur. En effet, le boycott l'amène à faire marche arrière le plus souvent. Le mécréant comme le musulman pécheur ont ceci en commun qu'il faut leur parler dans le sens de les inviter à l'obéissance dans le cadre de la pratique qui consiste à ordonner le bien et à interdire le mal. Ce qui est institué est de ne pas leur parler de façon affectueuse ou de nouer d'autres contacts pareils.» Extrait de Fath al-Bari,9/497.
    Allah le sait mieux.

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  • بِسْمِ اللَّهِ الرَّحْمَٰنِ الرَّحِيم
     A-t-on rapporté un hadith authentique évoquant le mérite d'être enterré à La Mecque ou à Médine? A-t-on rapporté un hadith authentique relatif au mérite de celui qui meurt à La Mecque ou à Médine? Que pense votre éminence de ce que font certains proches des morts qui transfèrent aux Lieux saints leurs proches décédés ailleurs afin qu'on leur y fasse la prière des morts et les y enterre en raison du caractère sacré de l'espace? Cela a –t-il un fondement dans la Sunna?

    Tous les jurisconsultes sont d'avis qu'il est recommandé d'enterrer les morts dans les cimetières des pieuses gens et dans les bons endroits. Ils se fondent sur de nombreux arguments parmi lesquels:
    1.       D'après Ibn Omar (P.A.a) le Messager d'Allah (Bénédiction et salut soient sur lui): «Si on peut mourir à Médine , qu'on le fasse car j'intercèderai en faveur de celui qui y meurt.» (rapporté par at.-Tirmidhi n° 3917 et jugé par lui bon, juste et étrange, et jugé authentique par an-Nassai dans as-Sunan al-Koubra,1/602 et jugé authentique par Ibn Abdoul Hadi dans as-Sarim al-mounki,p.96 et par Cheikh al-Albani dans as-silsilah as-sahihah,6/1034.
    At.-Taybiy dit: «Il donne l'ordre de mourir (à Médine) alors que cela ne dépend pas de l'individu mais plutôt d'Allah Très haut. Dès lors, il s'agit d'ordonner de rester à Médine en permanence, ce qui peut être la cause d'y mourir. Le Prophète a évoqué l'effet pour parler de la cause à l'instar de la parole du Très haut: «Ne mourrez qu'en musulmans.» Extrait de Touhfat al-Ahwadhi,10/286).
    Ibn al-Hadj dit: «il semble que celui qui meurt ailleurs et y est ensuite transféré bénéficiera de l'intercession en question. Mais je n'ai pas vu un texte allant dans ce sens.» Extrait de Faydh al-Quadir,6/70)
    2.       On rapporte qu'Omar (P.A.a) a dit: «Monseigneur! Faits moi mourir en martyr et fais que ma mort ait lieu dans le pays de votre messager (Bénédiction et salut soient sur lui).» (rapporté par al-Boukharin° 1890. Al-imam an-Nawawi (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) commente le hadith en ces termes: «il est recommandé de demander à mourir dans un pays saint.» Al-adj mou',5/106). Mieux, il l'a placé sous un chapitre intitulé: chapitre sur la recommandation de demander à mourir dans un pays sain Extrait d'al-Adhkaar, p.98.
    3.L'imam Malik a rapporté dans al-Mouwatta' d'après bon nombre de ses hommes de confiance que Saad ibn Abi Waqqas et Said ibn Zayd décédèrent à Aqiq et furent transportés et enterrés à Médine.
    Ibn Abdoul Barr (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a dit: «L'information concernant Saad et Said est  avérée.» Extrait de al-Istidhkaar,3/57.
    Al-Hafidz (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde): «Il y a divergence de vues à propos du transfert du mort d'une localité à une autre. Certains le jugent réprouvé car il entraîne le retard de l'enterrement et peut être une atteinte à l'honneur du défunt. Certains pensent qu'il est recommandé. Il vaut mieux apprécier l'opération sous deux angles:
    -on peut l'interdire en l'absence d'un objectif qui mérité d'être considéré comme le désir d'enterrer le mort dans un bon endroit . L'interdiction peut revêtir le sens d'une réprobation voire celui d'une prohibition.
    -la recommandation est envisageable quand on se trouve à proximité d'un bon endroit. C'est dans ce sens que Chafii recommande le transfert du mort à une bonne terre  comme La Mecque et ailleurs.» Extrait de Fateh al-Bari,3/207).
    S'agissant du transfert du mort d'un pays (lointain) à un autre pays, son jugement a déjà été expliqué dans la réponse donnée à la question n° 8852.
    Allah le sait mieux.
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