• seul les purifiés peuvent toucher le coran

    le wahabisme doctrine incontournable

    D’après ‘Abdullâh Ibn Abî Bakr (rahimahullâh) - Le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) a adressé à ‘Amr Ibn Hazm une lettre qui dit : 

    « Que seuls ceux qui sont purifiés touchent le Qor’ân » 
    Rapporté par Mâlik avec une chaîne de transmission « Moursal »  [1]



    Le degré d’authenticité du hadîth

    Il y a certes une divergence de la part des spécialistes sur ce hadîth et son authentification. 

    Abû Dâwoud a dit : La chaîne de transmission de ce hadîth n’est pas authentique […]

    Ce hadîth a été authentifié par al-Hâkim, Ibn Hibbân, al-Bayhaqî – Et l’Imâm 

    Ahmed a dit : J’espère que ce hadîth est authentique […]



    Les mots utilisés dans le hadîth

    Seuls ceux qui sont purifiés : Purifié est un mot qui a plusieurs sens.
    Il englobe la purification de ce qui est considéré comme une impureté majeure, et il englobe ce qui est considéré comme une impureté mineure.
    Comme il englobe celui qui porte sur lui une impureté.
    Le dire prédominant dans ce qui est voulu en cela, c’est ce qui est considéré comme une impureté mineure, comme cela sera expliqué dans la clarification de la parole dans la jurisprudence du hadîth – Insha Allâh.

    Al-Qor’ân : Son origine à comme synonyme la lecture.
    Ensuite son déplacement.
    Et il a été transmis en tant que Parole miraculeuse descendue sur le Prophète Muhammad (sallallahu ‘alayhi wa sallam) liée au chapitre de ce qui englobe l’origine sur l’exécutant [Bâb itlâq al-masdar ‘ala maf’oûlihi].


    Ce qu’il y a à prendre du hadîth

    1  Lorsque le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) a envoyé à Najrân ‘Amr Ibn Hazm al-Ansârî afin qu’il leur apprenne la religion, il lui a écrit ce livre énorme qui rassemble de nombreuses traditions [Sounans] acceptées par la Communauté.
    Al-Hâkim a dit : Le hadîth de ‘Amr Ibn Hazm fait parti des bases de l’Islâm.

    2  Dans ce livre : « Que seuls ceux qui sont purifiés touchent le Qor’â», l’auteur a développé l’explication de l’interdiction de celui en état d’impureté mineure de le toucher [le Qor’ân], de même pour celui en état d’impureté majeure, à plus forte raison.

    3
     Le sens apparent du hadîth interdit de toucher le Qor’ân sans une barrière et sans être en état d’ablution.

    4
     Le ministre Ibn Habîrah [2] a dit :
    Il y a un consensus sur le fait qu’il n’est pas permis de toucher le Qor’ân sans une barrière.
    SHeikh al-Islâm [Ibn Taymiyyah] a dit : selon les 4 dogmes de pensées, il n’est pas permis de toucher le Qor’ân sans être en état de pureté.
    Ce qu’indiquent le Qor’ân et la Sounnah est qu’il n’est pas permis à la personne en état d’impureté de toucher le Qor’ân ; et cela est le dire de la majorité [des savants] et ce qui est bien connu chez les Compagnons.

    5
     Et pour ce qui est de le toucher en état d’impureté mineure, ceci se présente de deux façons :

    • Le premier : L’interdiction, qui a le même jugement que pour l’état d’impureté majeure.
    • Le deuxième : La permission par nécessité.

    Il est dit dans « al-Insâf » : Il est rapporté deux versions du dogme [de l’Imâm Ahmed].

    SHeikh ‘Abdullâh Abâbatîn a dit : Ce qui est bien connu du dogme [de l’Imâm Ahmed] est que cela n’est pas permis.
    Et il est rapporté dans l’une des deux versions d’après Ahmed la permission.

    6
     Seuls ceux qui sont purifiés : Ce terme a plusieurs sens qui sont au nombre de quatre :

    •  Ce qui est voulu par le terme « Purifié », c’est le musulman.
    Comme Allâh – Ta’âla – dit : « Les associateurs ne sont qu’impureté » [3]
    Ce qui est voulu par cela, c’est la purification au niveau du sens dogmatique.

    •  Ce qui est voulu, c’est la purification de l’impureté.
      Comme ce que le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) a dit de la chatte :

       
      « Elle n’est pas impure. »

    •  Ce qui est voulu, c’est la purification de l’état d’impureté majeure après un rapport intime.
      Ce qui a été rapporté d’après Ahmed, Abû Dâwoud, at-Tirmidhî, an-Nassâ-î, Ibn Mâdja d’après ‘Alî, est que le Prophète a dit :
       

      « Ceci est permis [lire le Qor’ân] à celui qui ne traîne pas une souillure majeure. »

    •  Ce qui est voulu par la purification, ce sont les ablutions.
      Il a été rapporté, d’après al-Bukhârî et Muslim, que le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) a dit :
       

      « Allâh n’accepte pas la prière de l’un d’entre vous s’il est en état d’impureté, jusqu’à ce qu’il fasse ses ablutions. » 

      Tous ces sens de la purification entrent dans ce qui peut être voulu dans législation de ce hadîth.
      Et nous n’avons pas de prédominance particulière qui l’emporterait sur l’autre.
      Car l’un porte l’autre, l’impureté mineure, et c’est une certitude.
      C’est donc l’avis de la majorité [des savants] des quatre dogmes [de pensée] et ceux qui les ont suivit.

    Ceci dit, ils ne donnent pas de preuve forte sur la question de l’interdiction pour la personne en état d’impureté de toucher le Qor’ân. Le doute quant à l’authenticité de cet avis est bien présent, et certes le fait de s’en abstenir par précaution est ce qui prédomine.

    Ibn Ruchd a dit : La raison de leur divergence [aux savants] est due à la compréhension qu’ils ont eu de la Parole d’Allâh – Ta’âla :

    « que seuls les purifiés touchent »
     [4] entre « les purifiés » qui sont les enfants de Âdam [au sens général du terme donc l’être humain], et entre les Anges. Et entre cette interprétation comprise comme une interdiction et celle qui est comprise comme n’étant pas une interdiction.

    Ceux qui ont compris 
    « les purifiés » comme étant les enfants de Âdam [au sens général du terme] disent : Il n’est pas permis de toucher le Qor’ân si ce n’est en état de pureté. Et ceux qui ont pris cela comme une information seulement, comprennent le terme « les purifiés » comme étant les Anges et disent : Il n’y a pas dans ce verset une preuve qui conditionne la purification pour celui qui touche le Qor’ân.

    Et donc, il n’y a pas de preuve du Livre ou de la Sounnah attestant ce dire pour qui n’accepte pas ce hadîth.

    7
     Dans ce hadîth, il y a le fait d’honorer le Qor’ân.

    Il doit être obligatoirement sacralisé et il n’est pas permis de toucher le Qor’ân avec une impureté, comme de l’emporter dans un endroit inapproprié, d’accrocher des versets sur les murs. ou de le réciter en un endroit de divertissement ou auprès d’un chanteur, ou auprès d’une personne qui fume la cigarette, ou en un endroit à vacarme où les gens lèvent leur voix, et tout ce qui peut ressembler à cela dans le manque de respect et de considération à l’égard du Livre d’Allâh – Ta’âla. 
    [5
    ]

    Notes
    [1] Le hadîth moursal : est un hadîth altéré - soit il manque un compagnon dans la chaîne, soit il s’arrête au niveau d’un des suivants des compagnons.
    [2] Son nom complet est Ibn Habîrah Ibn Habîrah al-Wazîr al-Kâmil, érudit et éminent savant hanbalite réputé pour son équitablilité – auteur de « at-Tassânif » - Abû al-Moudhfar Yahya Ibn Muhammad Ibn Habîrah Ibn Sa’d Ibn Hassan Ibn Djahm ach-Chaybânî al-Hanbalî al-‘Irâqî.
    [3] Coran, 9/28
    [4] Coran, 56/79
    [5] Kitâb « Tawdhîh ul-Ahkâm min Bouloûgh al-Marâm » du SHeikh ‘Abdullâh al-Bassâm, 1/349-353
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    Cheikh ‘Abdullâh Ibn ‘Abder-Rahmân al-Bassâm
    « le vrai musulman »
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