• Question du paganisme de l'anté-Islam désapprouvées par le Messager d'Allah (prières et bénédictions d’Allah sur lui)3

    Rédigées par l’Imam, le Cheikh de l’Islam Mohammed Ibn ‘Abdel Wahab.

    Développé par le Cheikh de l’Irak Mahmoud Choukrî Al-Aloussi.

     Traduit en langue française par Mahmoud Moujahid et complètement revue par Al Intisar

     

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    L'association à la royauté.

    Question n°33 :

    La négation des prophéties.

    Question n°34 :

    Leur négation du destin, et sa citation comme argument contre le Seigneur.

    Question n°35 :

    Du fait d’injurier le Temps.

    Question n°36 :

    L'attribution des bienfaits du Seigneur à d'autres que Lui

    Question n°37 :

    La mécréance aux signes du Seigneur.

    Question n°38 :

    La préférence des livres contenant de faux témoignages et le rejet des signes du Seigneur.

    Question n°39 :

    La diffamation en la sagesse du Seigneur Très Elevé.

    Question n°40 :

    La mécréance des anges et des envoyés et la différenciation entre eux.

    Question n°41 :

    La surestimation des Prophètes et des Messagers (Paix sur eux).

    Question n°42 :

    La polémique fondée sur l'ignorance.

    Question n°43 :

    L'évocation de la religion sans science aucune.

    Question n°44 :

     

     

     

    L'association à la royauté.

    Question n°33 :

    Était l'association à la royauté - à la manière des mage (mazdéistes). Les mages étaient un peuple qui glorifiait la lumière, les feux, l'eau  et  la terre. Ils  admettaient la prophétie  de   "Zoradechte" et avaient des cultes qu'ils pratiquaient. Ils formaient de nombreuses sectes ;  par lesquelles : les Mazdéistes partisans de Mazdée qui était leur savant et leur guide. Ceux-ci considéraient la communauté dans les femmes et les biens, comme il en était pour l'air, les routes et autres . . .

    Il y avait aussi les "Khourramistes", partisans de Babek Khourrami, c'était la pire des sectes, car ses adeptes n'admettaient ni créateur, ni résurrection, ni prophétie, et n'avaient ni licite ni interdit. Sur la même ligne doctrinaire on trouve, les Karamites, les Ismaélites, les Nassirites, les Kissanites, les Zararites, les Hakamites et la plupart des Obéydites appellés aussi les "Fatimides". Tous sont sous l'égide de cette doctrine, avec une certaine disproportion quant au détails. Cependant, les Mages demeurent les chefs de file tous ceux-ci; ils sont leurs guides et leurs modèles. Mais si le Mages s'attachaient, parfois, aux origines de leur religion et ; leurs lois, ceux-là n'adhéraient à aucune des religions du monde, ni à aucune des lois.

     

    La négation des prophéties.

    Question n°34 :

    Est la négation des prophéties, et ceux-là disaient, ainsi qu'il est rapporté dans la Sourate "Les Bestiaux" - Versets 90 et 91 :

    « Voilà ceux qu'Allah a guidés: suis donc leur direction. Dis : ‹Je ne vous demande pas pour cela de salaire›. Ce n'est qu'un rappel à l'intention de tout l'univers. Ils n'apprécient pas Allah comme Il le mérite quand ils disent : ‹Allah n'a rien fait descendre sur un humain.› Dis : ‹Qui a fait descendre le Livre que Moïse a apporté comme lumière et guide, pour les gens ? Vous le mettez en feuillets, pour en montrer une partie, tout en cachant beaucoup. Vous avez été instruits de ce que vous ne saviez pas, ni vous ni vos ancêtres. Dis : ‹C'est Allah›. Et puis, laisse-les s'amuser dans leur égarement. »

     

    La signification de ce verset :

    "Ils n'apprécient pas Allah"; début de décision de la question de prophétie après que le Seigneur, pureté à Lui, ait informé à propos d'Abraham, paix sur lui, qu'il avait cité la preuve de l'Unicité et l'invalidité du polythéisme et qu'Il, pureté à Lui, avait décidé cela de façon irrémédiable et par le signe le plus explicite.

    "Comme II le mérite" ; c'est-à-dire, comme le mérite véritablement Sa connaissance. D'après certains, cela veut dire qu'ils n'avaient pas glorifié le Seigneur comme il se doit, lorsqu'ils avaient nié le message des apôtres et la descente des Livres Saints, tournant le dos à ce qu'ils renfermaient comme grâces et faveurs suprêmes.

    "Allah n'a rien fait descendre sur un humain", c'est-à-dire quoi que ce soit. Il y eut divers avis à propos de ceux qui disaient ces paroles odieuses.

    Selon Moujahid, il s'agit des polythéistes de Qoraych.

    "Al Joumhour" dit que ce sont les Juifs dont le but était d'objecter contre son message (Paix sur lui). Cependant pour les confondre, Allah leur a dit : "Dis: "Qui a fait descendre le Livre qu'a apporté Moïse ?" Il est signifié, ici que le Seigneur, Très Haut a déjà fait descendre la Thora sui Moïse, (Paix sur lui) et ils n'ont alors aucune possibilité de nier cela; pourquoi donc ne pas admettre la descente du Coran sur Muhammad (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui) ?

    L'affirmation des prophéties est traitée en détail ailleurs qu'ici. On vise surtout à prouver que leur négation était une coutume païenne et il existe de nos jours, de nombreuses gens qui leur ressemblent et qui sont sur leur chemin tortueux.

     

    Leur négation du destin, et sa citation comme argument contre le Seigneur.

    Question n°35 :

    La négation du destin, en le citant comme argument pour objecter contre la loi du Seigneur et contre ce qu'Il a décrété Cette question est l'une des plus ambiguës parmi les questions religieuses et l'accès à Son Secret demeure très difficile excepté pour celui que le Seigneur Tout Haut, aura fait réussir.

    Ibnoul Qayyim a un livre éminent à ce propos intitulé : "La Guérison du malade, à propos du décret divin, du destin, de la sagesse et de la justification".

    Le Seigneur, pureté à Lui, a déjà rendu vaine cette conviction païenne en disant à la fin de la Sourate "Les Bestiaux" - Versets 148 et 149 :

    « Ceux qui ont associé diront: ‹Si Allah avait voulu, nous ne lui aurions pas donné des associés, nos ancêtres non plus et nous n'aurions rien déclaré interdit.› Ainsi leurs prédécesseurs traitaient de menteurs (les messagers) jusqu'à ce qu'ils eurent goûté Notre rigueur. Dis : ‹Avez-vous quelque science à nous produire? Vous ne suivez que la conjecture et ne faites que mentir›. Dis : ‹L'argument décisif appartient à Allah. S'Il avait voulu certainement Il vous aurait tous guidés (sur le droit chemin). »

     

    La signification de ce verset est :

    "Ceux qui ont associé diront" : C'est là le récit d'un nouvel épisode de leurs calomnies vaines". « Si Allah avait voulu, nous ne lui aurions pas donné des associés, nos ancêtres non plus et nous n'aurions rien déclaré interdit. » Ils ne voulaient pas, par ces paroles, s'excuser d'avoir commis la turpitude car ils n'étaient pas convaincus de leurs exactions ; bien au contraire et tel que les versets l'expriment, ils croyaient bien faire, et ils adoraient les statues pour qu'elles les rapprochent encore plus du Seigneur. Alors que l'interdiction d'un tel acte provenait de la part du Seigneur Lui Même, qu'Il soit exalté.

    Ils voulaient seulement objecter que tout ce qu'ils avaient commis était un droit, légitimé et satisfaisant auprès du Seigneur, Très Haut, du moment que l'agrément et la volonté signifient l'autorisation et impliquent l'approbation, comme l'avaient prétendu les "Mou’tazilites".

    En conclusion, ils déclarent que les actes commis tels que le polythéisme, les interdits et autres, sont liés à la volonté du Seigneur, Très Elevé, et à Son approbation, donc tout ce qui relève de Son bon vouloir devient légitime, et motif de satisfaction auprès de Lui.

    Après avoir rapporté cela à leur propos, le Seigneur, Très Haut, leur a répondu, en disant : « Ainsi leurs prédécesseurs traitaient de menteurs (les messagers) », à savoir leurs prédécesseurs, les faiseurs de dieux. On en conclut que leur parole comporte la mise en doute de l'action des envoyés, paix sur eux, alors que les miracles qu'ils ont accomplis sont là pour attester de la vérité de leur message, mais leur parole signifie aussi que tout ce que le Seigneur a voulu doit se produire et tout ce qu'Il n'a pas voulu ne peut exister, et donc tout ce qui relève de ce cas ne peut être exigible puisqu'il demeure conditionné à la possibilité d'agir. Il en découle que ce qu'on peut commettre, tel le polythéisme et autre désobéissance, devient chose licite, et ne peut en conséquence, justifier l'envoi d'un Prophète. Le Seigneur, Très Haut, leur a répondu qu'il s'agit d'une vérité transformée en parole vaine. Parce qu'ils voulaient dire que les envoyés, paix sur eux, étaient des menteurs, lorsqu'ils se disaient chargés de message. Or, leur sincérité a été déjà attestée par des preuves formelles. Et parce que cela est une vérité qu'ils ont voulu transformer en mensonge, le Seigneur, Très Haut, les a traités eux-mêmes de menteurs. Et ce qui est inévitable à se produire parce que lié à la volonté d'Allah, n'est pas en contradiction avec la véracité de la prophétie, et l'envoi du message, car cela est de nature à faire apparaître la bonne voie et à communiquer et établir la preuve.

    « Jusqu'à ce qu'ils eurent goûté Notre rigueur, » c'est-à-dire, qu'ils furent atteints par notre châtiment, que nous avons fait descendre sur eux à cause de leur reniement.

    On y relève l'allusion faite au châtiment qui leur est réservé auprès du Seigneur, car l'acte de "goûter" n'est que le premier stade de l'accès à la chose.

    « Dis : Avez-vous quelque science à nous produire ? », c'est-à-dire, si vous savez que l'association à Dieu et la situation dans laquelle vous étiez satisfont le Seigneur, Très Haut, démontrez-le nous par preuve. Ceci est bien la preuve que les sociétés païennes méritaient d'être blâmées à cause de ce qu'elles disaient, car elles se raillaient de la religion, et cherchaient à repousser l'appel des Prophètes, paix sur eux, qui incitaient à se remettre en toute chose à la volonté du Seigneur.

    Lorsque les envoyés leur avaient demandé de se soumettre à l'Islam et de se conformer à ses lois, ils protestèrent en objectant par des paroles qu'ils leur ont empruntés dans le but de les railler. Ils ne voulaient donc pas se convaincre des principes de la foi. Comment nier cela alors, que la croyance aux attributs du Seigneur est subordonnée à la croyance en Lui, que Son rappel soit exalté ? ; Et nier l'une ou l'autre relève de la mécréance.

    « Vous  ne  suivez que  la conjecture  et  ne  faites  que mentir », c'est-à-dire vous mentez au Seigneur Très Haut.

    « Dis: "L'argument décisif appartient à Allah », c'est-à-dire la preuve évidente qui atteint l'apogée en force et en assurance à savoir Son Livre saint, et Son Messager (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui).

    « S'Il avait voulu certainement. Il vous aurait tous guidés. (Sur le droit chemin) », à réussir d'accéder à cette preuve, et à inciter dans ce sens, mais II a voulu guider certains qui ont choisi le sentier de la vérité, et égarer d'autres qui ont choisi le sentier opposé. On a cité une autre forme de signification dans ce verset, à savoir qu'il s'agit de la réponse au fait qu'ils estimaient disposer de choix de capacités mais que l'association (au Seigneur) n'a émané de leur part que parce qu'ils y étaient contraints.

    Ils prétendaient par là fournir l'argument contre le Seigneur, Très Elevé, et contre Son Envoyé (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui).

    Alors le Seigneur, Très Elevé, a riposté à leurs prétentions de ne pas avoir le choix, et les a comparés à ceux qui avant eux s'étaient laissés abuser par cette illusion, qui avaient démenti les apôtres, qui avaient associé d'autres au Seigneur, qu'Il soit Exalté et Elevé, prétextant qu'ils avaient agi ainsi selon Sa volonté, et voulant, par cette suspicion, réduire les apôtres au silence.

    Puis, Dieu, pureté à Lui, a déclaré qu'ils n'avaient aucune, preuve à cela, et que l'argument péremptoire revient à Lui, non à eux et II a précisé, pureté à Lui, que tout échéant, échoit par Sa volonté, qu'Il ne voulait de leur part que ce qui était arrivé et que s'Il avait voulu leur guidée ils se seraient tous guidés.

    Quand on considère la signification de ce verset, on constate que le début repousse la prétention des fatalistes, et que la fin réduit les mou’tazilites à l'incapacité; car le début affirme que chaque individu a un choix et une capacité de décision tels qu'il n'a plus la possibilité de s'excuser ou d'argumenter en faveur de l'enfreinte et de la désobéissance; et la deuxième partie de ce verset affirme que la volonté du Seigneur touche irrémédiablement toute créature, et que tous les agissements de cette dernière doivent être conformes à la volonté divine.

    Ainsi s'érige l'argument péremptoire en faveur des partisans de la Sounnah et contre les "Mou’tazilites". Louange à Allah, le Seigneur des mondes.

    Certains détournent la signification de ce verset, voulant démontrer que le fait d'avoir refusé l'appel des envoyés, paix sur eux, signifie que le Seigneur, Très Haut, a voulu le polythéisme de leur part, et c'est contrevenir à Sa volonté que de les inviter à la croyance.

    Cependant le Seigneur, pureté à Lui, les a blâmés, de plusieurs manières; entre autres Sa Parole, pureté à Lui : « Dis: "L'argument décisif appartient à Allah », il y a là une condition sous-entendue à savoir que : s'il en était comme vous l'avez prétendu, serait "Dis : "L'argument décisif appartient à Allah".

    En disant, pureté à Lui, « s'Il voulait », il faut comprendre : s'Il voulait, II guiderait chacun de vous ainsi que de ceux qui vous ont contredits en Sa religion. Si la chose était comme vous le prétendiez, alors l'entrée dans l'Islam serait aussi par la volonté divine et il faudrait que vous cessiez d'empêcher les musulmans de pratiquer l'islam au même titre que vous prétendiez que les Prophètes ne devaient pas vous empêcher d'associer au Seigneur. Dans ce cas, il ne devrait y avoir entre vous et les musulmans ni désaccord, ni adversité, mais plutôt entente et alliance.

    En résumé, vous devez admettre que ce qui contrevient à votre doctrine est vrai puisqu'il est  lié à la volonté du Seigneur, Très Elevé; en fin de compte il ne reste plus qu'à concilier les religions contradictoires.

     

    Dans la Sourate "Les Abeilles" - Verset 35 :

    « Et les associateurs dirent: ‹Si Allah avait voulu, nous n'aurions pas adoré quoi que ce soit en dehors de Lui, ni nous ni nos ancêtres; et nous n'aurions rien interdit qu'Il n'ait interdit Lui-même. Ainsi agissaient les gens avant eux. N'incombe-t-il aux messagers sinon de transmettre le message en toute clarté ? »

    Le commentaire de ce verset ressemble à celui du verset précédent. Ainsi on ne les voit agrippés à l'argumentation par la volonté du Seigneur, que lorsqu'ils ne peuvent fournir la preuve de ce qu'ils avancent. Ne vois-tu pas comment Dieu a conclu d'une nouvelle manière à leur discussion, dans le verset précédent de la Sourate "Les Bestiaux", et aussi dans la Sourate "L'ornement" - Versets 19 à 22 :

    « Et ils firent des Anges qui sont les serviteurs du Tout Miséricordieux des [êtres] féminins! Etaient-ils témoins de leur création? Leur témoignage sera alors inscrit; et ils seront interrogés. Et ils dirent: ‹Si le Tout Miséricordieux avait voulu, nous ne les aurions pas adorés›. Ils n'en ont aucune connaissance; ils ne font que se livrer à des conjectures. Ou bien, leur avions-Nous donné avant lui [le Coran] un Livre auquel ils seraient fermement attachés? Mais plutôt ils dirent: ‹Nous avons trouvé nos ancêtres sur une religion, et nous nous guidons sur leurs traces›. »

     Il suffit, en réponse à leur argumentation, ce qui est signifié dans Sa parole, (pureté à Lui).

    « Dis : "L'argument décisif appartient à Allah » à l'égard de ce qu'ils ont interdit : (allusion à des coutumes païennes marquant d'un tabou les bêtes de cheptel en raison de leur fécondité).

    Ces deux agissements, l'association à Dieu et les interdictions, par négation étaient spécifiés, car ils étaient de leurs caractéristiques les plus dominantes.

    Leur but, à travers cela, était de démentir le Prophète (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui), et d'objecter directement contre le message. Par conséquent, ce que le Seigneur veut est exigible, et doit arriver et ce qu'Il ne veut pas ne peut se produire. De même que s'Il voulait, pureté à Lui, que nous l'adorions, Lui Seul, sans Lui associer qui que ce soit, que nous considérions licite ce qu'Il a déclaré licite, et nous ne procédions à aucune interdiction, agissant de la sorte conformément à ce que les envoyés ont dit et rapporté de Sa part, l'affaire ne pourrait être que comme II l'avait voulue. Puisqu'il n'en était pas ainsi, cela confirme qu'Il ne voulait rien de tout cela et qu'Il a voulu que nous soyons dans cette situation. Par conséquent, tout ce que les Prophètes ont dit n'est que leur propre invention. Le Seigneur, Très Elevé, leur a répliqué : « Ainsi agissaient les gens avant eux » parmi les générations.

    C'est-à-dire : Ils associaient au Seigneur, d'autres que Lui, interdisaient ce qui ne l'était pas, et polémiquaient à propos du message des envoyés, dans le seul but de s'opposer à la vérité. « N'incombe-t-il aux messagers sinon de transmettre le message en toute clarté ? » c'est-à-dire : leur fonction ne consistait qu'à communiquer le message qui précise le chemin de la droiture, et qui met à jour les lois révélées, à travers lesquelles s'est décidée la volonté du Seigneur, Très Elevé, par la guidée de quiconque aura consacré ses potentialités, et son choix en vue d'accéder à la vérité conformément à Sa Parole.

    « Et quant à ceux qui luttent pour Notre cause, Nous les guiderons certes sur Nos sentiers. »

    Quant au fait de les pousser dans cette voie, et de les obliger à exécuter leur parole, de gré ou de force, comme il apparaît à travers leur argumentation, cela ne relève guère de leur fonction ni de la sagesse requise pour les charger d'une telle mission.

    Cependant les actes, qui impliquent la sanction par châtiment ou par récompense sont inévitablement liés, bien que leur échéance soit assujettie à la volonté du Seigneur, à la participation facultative, et au choix relatif, en vue de la mériter, sinon, récompense et châtiment deviennent régis par la nécessité.

    Le commentaire à propos de ce verset et des versets pareils, est exprimé entièrement dans l'ouvrage d'explication "Rouhoul Ma’ni - l'esprit des significations" ainsi que dans d'autres ouvrages. Ainsi la négation du destin, et l'argumentation avec, pour s'opposer à la loi du Seigneur, invoquant alors la fatalité, relèvent des égarements du paganisme.

    Par conséquent, il n'y a ni obligation absolue, ni délégation totale, mais l'affaire est médiane, et quiconque s'écarte du droit chemin, se trouve dans le même sentier que les païens.

    Ce sentier que le Seigneur, pureté à Lui, et Son Prophète (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui), ont voulu faire éviter aux fidèles.

     

    Du fait d’injurier le Temps.

    Question n°36 :

    Est que les païens considéraient que le Temps était la cause de ce qui leur arrivaient, ainsi que l'exprime leur parole rapportée dans la Sourate "L’agenouillée" - Verset 24 :

    « Et seul le temps nous fait périr. »

    Le Seigneur, Très Elevé, a voulu montrer les règles de leur égarement, le cachet imprimé sur leur ouie, sur leurs coeurs, et le voile mis contre leur vue. Il a donc rapporté à leur propos, dans Sa parole, pureté à Lui :

    « Et ils dirent: "II n'y a pour nous que la vie d'ici-bas. »

    Celle que nous vivons, nous mourons et nous vivons. C’est-à-dire : une catégorie meurt, une autre voit le jour, sans résurrection à jamais.

    Certains d'entre eux disaient : nombreux sont les idolâtres qui croyaient à la transmigration des âmes : se basant sur cela, la vie signifierait la transmission de l'âme à un autre corps, et "seul le temps nous fait périr", c'est-à-dire, la durée du temps. Le fait d'attribuer la fin de l'existence au temps passant, est de leur part, une négation de l'ange de la mort, qui prend en charge les âmes sur l'ordre du Seigneur Très Haut.

    Ils attribuaient absolument, au temps, tous les événements, ignorant que ceux-ci étaient prédestinés de la part du Seigneur, Très Haut. Pour cela, leurs poésies étaient pleines de leurs plaintes contre le temps. (Tel l'exemple de celui qui a dit : "II (le temps) a fait vieillir le jeune, a usé l'adulte par le fait qu'a coule matin et soir" et la parole d'un autre qui a dit :

    "Ce qui, empêche la pérennité de la vie, c'est le mouvement soleil, et son lever par où il ne se couche pas").

    Ceux-ci reconnaissaient cependant l'existence du Seigneur et ne sont pas de ceux qui croient au temps car bien qu'ils Lui attribuaient les événements, ils ne croyaient pas à Son existence.

    « Pureté à Lui, Il est Plus Grand et infiniment au-dessus de qu'ils disent ! »

    Tous disaient que le temps agissait en toute indépendance. Déjà, l'interdiction de déterminer quoi que ce soit par le temps est venue, ainsi que le rapporte Mouslim d'un hadith du Prophète (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui) :

    « Aucun de vous ne doit injurier le temps, car Allah est le temps. »

    Et selon la citation d’Abou Daoud et Al Hakim :

    « Le Seigneur, Puissant et Très Grand, a dit : Est ingrate la personne qui dit : O quel temps décevant, car c'est Moi le temps, et c'est Moi qui déroule ses nuits et ses jours. »

    Al Hakim rapporte aussi :

    « Le Seigneur Puissant et Exalté dit : "J'ai demandé un prêt à Mon serviteur, il ne m'a pas prêté, et il M'a insulté sans le savoir, en disant : O Quel temps ! Alors que c'est Moi le temps. »

    Al Bayhaqi a rapporté :

    « N'injuriez pas le temps, car Allah, Exalté et Grand dit : C'est Moi les journées et les nuits, Je les renouvelle et Je les fais consumer, Je fais venir des rois après d'autres. »

    Cela signifie que c'est Le Seigneur, Très Elevé, qui régit les événements, alors si on injurie le temps à cause de ce qu'il fait, l'injure retomberait sur le Seigneur, qu'il soit exalté et glorifié.

    « Alors qu'ils n'en ont aucune science, » c'est-à-dire : ils n'ont à propos de ce qui a été cité précédemment, à savoir la limitation de la vie à ce qu'il y a dans ce bas monde, et l'attribution de l'usure au temps, aucune science fondée sur la raison ou sur quelque référence.

    « Ils ne font que supputer, » c'est-à-dire, ils n’étaient qu'un peuple d'incompétents, qui n'agissaient que par la conjecture et l'imitation sans savoir ce à quoi il fallait se cramponner en général.

    Nous avons déjà fait allusion, ailleurs, à ce qui se rapporte aux adeptes du temps. Par conséquent, quiconque admet l'attribution des événements à d'autre que le Seigneur Très Haut, tel le temps, celui-là n'a aucun fondement raisonnable ni référence valable ; il ne s'agit plutôt que d'ignorance pure et simple, dont l'adepte est considéré comme païen à n'importe quelle époque.

    Ceux de notre époque "bénéficient" d'une large part cette conviction vaine. Qu'Allah nous vienne en aide!

     

    L'attribution des bienfaits du Seigneur à d'autres que Lui

    Question n°37 :

    Est l'attribution des bienfaits du Seigneur à d'autres que Lui. Le Seigneur Très Elevé, a dit dans la Sourate "L’abeilles" - Verset 83 :

    « Ils reconnaissent le bienfait d'Allah; puis, ils le renient ! La plupart d'entre eux sont des ingrats. »

    Il a déjà énuméré Ses bienfaits à Ses serviteurs dans la même Sourate, Versets 78 à 80, jusqu'à dire :

    « Et Allah vous a fait sortir des ventres de vos mères, dénués de tout savoir, et vous a donné l'ouïe, les yeux et les coeurs (l'intelligence), afin que vous soyez reconnaissants. N'ont-ils pas vu les oiseaux assujettis [au vol] dans l'atmosphère du ciel sans que rien ne les retienne en dehors d'Allah? Il y a vraiment là des preuves pour des gens qui croient. Et Allah vous a fait de vos maisons une habitation, tout comme Il vous a procuré des maisons faites de peaux de bêtes que vous trouvez légères, le jour où vous vous déplacez et le jour où vous vous campez. De leur laine, de leur poil et de leur crin (Il vous a procuré) des effets et des objets dont vous jouissez pour un certain délai. »

     

    En disant : « Ils reconnaissent les bienfait d'Allah » etc., le Seigneur, Pureté à Lui, poursuit la démonstration que l'action des païens de tourner le dos à l'Islam et de refuser de soumettre, n'est pas du à leur méconnaissance des bienfaits du Seigneur, Très Elevé. Ils savaient que cela provenait de Lui, mais ils l'ont renié par leurs agissements ; et lorsqu'ils n'ont pas réservé leur adoration à leur bienfaiteur, exclusivement, c'est comme s'ils ne l'avaient jamais adoré, Pureté à Lui ; cela relève de la mécréance au même titre que la négation. Ibnoul Jarir et d'autres rapportent selon Moujahid qui a dit : "la négation (du bienfait) apparaît dans leur parole : "Nous l'avons hérité de nos ancêtres."

    Il a rapporté aussi, que 'Aoun Ibnou 'Abdillah a dit : "la négation consiste à ce que l'homme dise : "Si ce n'était "X", il me serait arrivé telle ou telle chose, et si ce n'était "Y", je n'aurais pas acquis ceci ou cela."

    D'autres disent : leur négation consiste à dire que le bienfait provient grâce à l'intercession de leurs idoles auprès du Seigneur Très Elevé, ou à penser que le bienfait n'est que la résultante des causes apparentes.

    Certains ont dit : le bienfait, ici, c'est Muhammad (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui), c'est-à-dire, que tout en sachant qu'il était Prophète, ils l'avaient nié et l'avaient ignoré par entêtement. « La plupart d'entre eux sont mécréants, » c'est-à-dire, qui le niaient de coeur, ceux qui s'empêchent de reconnaître ce que le Prophète (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui) a cité et indiqué. L'expression « la plupart » est employée soit parce que certains n'ont jamais connu la vérité par manque de raison et de guidée ; soit par manque d'observation des indices de la façon adéquate qui mène vers ce qui est requis ou bien encore parce qu'on n'était pas concerné par la preuve, à cause de son jeune âge, ou de sa minorité". La plupart "désignerait alors la totalité". Dans le même ordre d'idées, le Seigneur, Très Elevé a dit dans la Sourate "l'échéant" - Versets 81 et 82 :

    « Est-ce ce discours-là que vous traitez de mensonge? Et est-ce pour vous [une façon d'être reconnaissant] à votre subsistance que de traiter (le Coran) de mensonge? » 

    C'est-à-dire, vous dites : il a plu, suite à la tombée de tel ou tel astre. Mouslim et les autres ont rapporté d’Ibnou 'Abbas (Qu'Allah soit satisfait de lui) qui a dit :

    "A l'époque du Prophète d'Allah (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui) les gens ont eu de la pluie, alors le Messager (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui) a dit : "II y parmi les gens, des reconnaissants ou des ingrats, car certains ont dit : "C'est une miséricorde provenant de la part du Seigneur" ; alors que d'autres ont osé affirmer que s'il avait plu c'est suite à la tombée d'un astre."

    Alors le verset suivant fut révélé :

    « Non!. . . Je jure par les positions des étoiles (dans le firmament) » jusqu'à : « Et est-ce pour vous [une façon d'être reconnaissant]" à votre subsistance que de traiter (le Coran) de mensonge ? » Ainsi que d'autres indices dont le but était d'affirmer que l'attribution des bienfaits à quelqu'un d'autre que le bienfaiteur réel, est une ingratitude manifeste. Nous avons déjà parlé des coutumes des arabes en matière de prévisions (météorologiques) dans d'autres circonstances et nous le avons précisées en détail, puis nous avons cité leurs poésies qui révélaient leur pensée à ce propos. Qu'Allah nous fasse réussir!

     

    La mécréance aux signes du Seigneur.

    Question n°38 :

    Est la mécréance des signes du Seigneur. Nombreux sont les textes du Coran qui témoignent de cela, comme la Parole du Très Elevé dans la Sourate "La Caverne" - Versets 105 et 106 :

    « Ceux-là qui ont nié les signes de leur Seigneur, ainsi que Sa rencontre. Leurs actions sont donc vaines›. Nous ne leur assignerons pas de poids au Jour de la Résurrection.

    1. C'est que leur rétribution sera l'Enfer, pour avoir mécru et pris en raillerie Mes signes (enseignements) et Mes messagers.  »

    Après avoir dit dans la même sourate - Versets 103 et 104 :

    « Dis: ‹Voulez-vous que Nous vous apprenions lesquels sont les plus grands perdants, en oeuvres? Ceux dont l'effort, dans la vie présente, s'est égaré, alors qu'ils s'imaginent faire le bien. » etc.

    En disant "Ceux-là qui.", il s'agit de la suite des propos en vue de compléter la définition des "plus grands perdants", et la précision de leur perte, de l'égarement de leur effort et leur désignation de manière telle que la définition s'applique parfaitement aux interpellés dans ce cas.

    Cela veut dire : ceux qui ont été décrits par ce qui a précédé du verset à savoir l'égarement de l'effort et du châtiment qui leur est réservé, « qui ont nié les signes de leur Seigneur » à Ses signes révélateurs, Pureté à Lui, qui incitent à l'unicité, englobant tout ce qu'on entend et ce que l'on perçoit.

    « Ainsi que Sa rencontre » ; allusion faite à la résurrection et à ce qui s'en suit, des affaires de l'au-delà, c'est-à-dire, qu'ils n'ont pas cru à cela et à ce qui en découle.

    « Leurs actions sont donc vainesNous ne leur assignerons pas de poids au jour de la Résurrection. » C’est-à-dire, nous les prendrons en raillerie et nous les mépriserons. Certains textes indiquent que certains parmi eux niaient certains signes, et que d'autres tournaient le dos complètement à ces signes et les fuyaient. Et ce n'est un secret pour personne de dire qu'il y de nos jours parmi les gens, bon nombre qui sont dans une situation pire que celles des païens de l'anté islam.

     

    La préférence des livres contenant de faux témoignages et le rejet des signes du Seigneur.

    Question n°39 :

    C'est l'achat des livres contenant des choses vaines et leur préférence au détriment des signes révélateurs. Il a dit, Pureté à Lui, dans la Sourate "La Vache" - Versets 99 à 103 :

    « Et très certainement Nous avons fait descendre vers toi des signes évidents. Et seuls les pervers n'y croient pas. Faudrait-il chaque fois qu'ils concluent un pacte, qu'une partie d'entre eux le dénonce ? C'est que plupart d'entre eux ne sont pas croyants. Et quand leur vint d'Allah un messager confirmant ce qu'il y avait déjà avec eux, certains à qui le Livre avait été donné, jetèrent derrière leur dos le Livre d'Allah comme s'ils ne savaient pas! Et ils suivirent ce que les diables racontent contre le règne de Soulayman. Alors que Soulayman n'a jamais été mécréant mais bien les diables: ils enseignent aux gens la magie ainsi que ce qui est descendu aux deux anges Harout et Marout, à Babylone; mais ceux-ci n'enseignaient rien à personne, qu'ils n'aient dit d'abord: ‹Nous ne sommes rien qu'une tentation : ne soit pas mécréant› ; ils apprennent auprès d'eux ce qui sème la désunion entre l'homme et son épouse. Or ils ne sont capables de nuire à personne qu'avec la permission d'Allah. Et les gens apprennent ce qui leur nuit et ne leur est pas profitable. Et ils savent, très certainement, que celui qui acquiert [ce pouvoir] n'aura aucune part dans l'au-delà. Certes, quelle détestable marchandise pour laquelle ils ont vendu leurs âmes! Si seulement ils savaient !

    Et s'ils croyaient et vivaient en piété, une récompense de la part d'Allah serait certes meilleure. Si seulement ils savaient ! » 

    La signification de « Et ils savent, très certainement, que celui qui acquiert [ce pouvoir] » est qu'il a échangé le Livre du Seigneur contre ce que racontent les diables.

    « N’aura aucune part dans l'au-delà, » c'est-à-dire aucune portion.

    « Certes, quelle détestable marchandise pour laquelle ils ont vendu leurs âmes ! » C'est-à-dire : Je jure par le Seigneur que c'est avec une mauvaise chose qu'ils ont acquis leur portion propre ; en fait ils l'ont vendue tout en croyant l'avoir acquise pour eux-mêmes. « Et s'ils croyaient, » c'est-à-dire, au Messager (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui) ou à ce qui leur était descendu comme (les versets) ou bien à la Thora.

    « Et vivaient en piété, » c'est-à-dire, en évitant la désobéissance qu'on raconte à leur sujet.

    « Une récompense de la part d'Allah serait certes meilleure, si seulement ils savaient ! » C'est-à-dire, que la récompense de la part du Seigneur Très Elevé, serait meilleure pour eux.

    Dans le même sens, le Seigneur Très Elevé, a dit dans la Sourate "La Vache" - Versets 78 à 79 :

    « Et il y a parmi eux des illettrés qui ne savent rien du Livre hormis des prétentions et ils ne font que des conjectures. Malheur, donc, à ceux qui de leurs propres mains composent un livre puis le présentent comme venant d'Allah pour en tirer un vil profit! - Malheur à eux, donc, à cause de ce que leurs mains ont écrit, et malheur à eux à cause de ce qu'ils en profitent ! » 

    Ces versets furent descendus à propos des prêtres des juifs qui craignaient de perdre leur hégémonie, en conservant, telle quelle la mention du Prophète (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui) dans leur livre; et qui l'avaient alors altérer.

     

    La diffamation en la sagesse du Seigneur Très Elevé.

    Question n°40 :

    Est la diffamation en Sa sagesse, qu'Il soit Très Elevé. L'une des caractéristiques du paganisme, consiste en la diffamation envers la sagesse du Seigneur, en osant affirmer qu'Il n'était pas parfait dans Sa création ; dans le sens, qu'Il créé, Pureté ; Lui, ce qui est sans finalité, qu'Il ordonne et interdit sans raison; le Seigneur a, déjà, énoncé cela dans la Sourate "Sad » - Verset 27 :

    « Nous n'avons pas créé le ciel et la terre et ce qui existe entre eux en vain. C'est ce que pensent ceux qui ont mécru| Malheur à ceux qui ont mécru pour le feu [qui les attend]! »

    Et II a dit, Pureté à Lui, dans la Sourate "Les Croyants" Versets 115 et 116 :

    « Pensiez-vous que Nous vous avions créés sans but, et que vous ne seriez pas ramenés vers Nous ?" Que soit exalté Allah, le vrai Souverain ! »

    Dans la Sourate "La Fumée" - Versets 38 et 39 :

    « Ce n'est pas par divertissement que Nous avons créé les cieux et la terre et ce qui est entre eux. Nous ne les avons créés qu'en toute vérité. Mais la plupart d'entre eux ne savent pas. »

    Dans la Sourate "Les Prophètes" - Versets 16 et 17 :

    « Ce n'est pas par jeu que Nous avons créé le ciel et la terre et ce qui est entre eux.

    Si Nous avions voulu prendre une distraction, Nous l'aurions prise de Nous-mêmes, si vraiment Nous avions voulu le faire. »

    Dans la Sourate "Al Hijr" - Verset 85 :

    « Et Nous n'avons créé les cieux et la terre, et ce qui est entre eux, que pour une juste raison. Et l'Heure [sans aucun doute] arrivera! Pardonne-[leur] donc d'un beau pardon. »

    Ainsi que d'autres versets qui expriment que le Seigneur, Très Elevé, n'a rien créé par vanité ou sans finalité, contrairement à ce que croyaient, en vain, les païens, et ceux qui de nos jours pensent comme eux, et nient toute finalité à Ses actions, Pureté à Lui.

    C'est une affaire très longue, qui a donné lieu à de nombreuses controverses entre les sectes musulmanes.

    En vérité, la façon dont nos prédécesseurs ont justifié la finalité de la création, s'avère la meilleure, et Al Hafiz Ibnoul Qayyim en a parlé longuement dans son livre "La guérison du malade en matière de fatalité, destinée, finalité et justification", en consacrant tout un chapitre, détaillé, aux modes de démonstration de la finalité de la création du Seigneur, Très Elevé, et dans Son ordre à l'affirmation des buts poursuivis, et des conséquences heureuses selon lesquelles II a agi, et vers lesquelles II a ordonné.

    Dans ce contexte, il a dit : II a blâmé, pureté à Lui, celui qui prétendait qu'Il n'avait pas créé la création par finalité, telle Sa parole :

    « Pensiez-vous que Nous vous avions créés sans but » et « L'homme pense-t-il qu'on le laissera sans obligation à observer »

    La Résurrection" - Verset 36 – et :

    « Ce n'est pas par divertissement que Nous avons créé les cieux et la terre et ce qui est entre eux. Nous ne les avons| créés qu'en toute vérité. »

    La vérité ici ce sont les buts heureux et les finalités de la création. Celles-ci sont de plusieurs genres, entre autres :

    - qu'on identifie le Seigneur à travers Ses Noms, Ses Attributs, Ses actions et Ses signes révélateurs;

    - qu'Il soit aimé, adoré, remercié, rappelé et obéi;

    - qu'Il ordonne, interdit et légifère;

    - qu'Il dirige l'ordre, régit la fatalité et dispose dans Son royaume à Sa guise;

    - qu'Il récompense, châtie, sanctionne le bienfaiteur en fonction de son bienfait, et le malfaiteur selon son méfait !

    Ainsi l'effet de Sa justice et de Sa grâce devient évident et visible, et II sera loué et remercié ;

    - que Ses créatures sachent qu'il n'y a pas de dieu à part le Seigneur, et pas de maître à part Lui ;

    - qu'Il approuve celui qui agit avec vérité et droiture en l'honorant de Sa générosité, et qu'Il dément celui qui crie au mensonge en l'humiliant ;

    - l'évidence des indices relatifs à Ses Noms et à Ses Attributs, aussi nombreux et divers qu'ils soient, dans l'existence fictive ou effective, alors Ses serviteurs sauront cela d'une science conforme à la réalité ;

    - le témoignage de la part de toutes Ses créatures, qu'Il est leur unique Seigneur Créateur et Roi, qu'Il est leur Dieu Unique et Adoré;

    - l'évidence des signes de Sa Sainte Perfection, car certes la création et l'existence sont régies par Sa perfection, II est vraiment vigilant, et Capable de Tout. Ainsi Il ne peut être que Le Créateur complètement libre quant à Son choix et à Sa volonté;

    - que le signe de Sa sagesse apparaisse à travers les créatures en plaçant chacune d'elles là où elle mérite d'être, et en lui donnant lieu d'être, selon la façon dont l'esprit et la nature témoignent de sa beauté et, constatent sa finalité éblouissante;

    - qu'Il aime, Pureté à Lui, être généreux, bienfaisant, pardonner, absoudre et tolérer;

    - qu'Il aime être loué, chanté en pureté et glorifié;

    - les nombreux signes témoignant Sa Divinité, Son Unicité, Sa Déité, ainsi que les autres finalités que comporte la création. Il a donc créé Ses créatures par la vérité, pour la vérité, Sa création est partie intégrante de vérité, II est Lui Même Vérité.

    Il a déjà loué Ses serviteurs, les croyants, lorsqu'ils l'ont innocenté d'avoir donné l'existence à la création sans but déterminé, et cela en disant, dans la Sourate "La Famille d'Imran" - Versets 190 et 191 :

    « En vérité, dans la création des cieux et de la terre, et dans l'alternance de la nuit et du jour, il y a certes des signes pour les doués d'intelligence, qui, debout, assis, couchés sur leurs côtés, invoquent Allah et méditent sur la création des cieux et de la terre (disant) : "Notre Seigneur! Tu n'as pas créé cela en vain. Gloire à Toi ! »

    En informant que cela était de la conjecture de Ses ennemis et non pas de celle de Ses partisans, II a dit, Pureté à Lui :

    « Nous N'avons pas créé le ciel et la terre et ce qui existe entre eux en vain. C'est ce que pensent ceux qui ont mécru. »

    Comment suppose-t-il connaître, celui qui admet qu'il n'a rien créé avec raison déterminée, et qu'il n'a ni ordonné ni interdit selon une finalité déterminée ?

    Selon celui-ci, la création et l'ordre proviennent d'un bon vouloir, et de pure puissance non pas selon une finalité ni un but déterminé.

    N'est-ce pas là, une négation de la Vérité de Sa louange? Il est plus raisonnable de penser que la création et l'ordre (de l'existence) sont régis par les finalités et les buts qui leur sont assignés.

    Ce sont là deux aspects de Sa louange et de Sa sagesse. Donc la négation de la finalité est la négation de l'essence même de Sa création et de Son ordre. Le Seigneur s'élève plus haut, au dessus de l'attribution à Lui, de ce que voulaient établir ceux qui niaient la finalité et qui affirmaient une création et un ordre sans miséricorde, utilité, ni finalité. Il est donc permis, selon leur logique de penser que l'on ordonne quelque chose que serait absolument sans profit pour celui qui s'en charge, et qu'on lui interdise ce qui lui serait profitable. Il est permis aussi, selon eux, d'ordonner tout ce qu'on a interdit auparavant, et d'interdire tout ce que l'on ordonné, sans aucune différence, sauf par la nature même des deux actes contradictoires.

    Ils se permettent de penser que Dieu peut châtier celui qui n'a jamais désobéi, voir celui qui a passé sa vie dans la mécréance, le polythéisme, la tyrannie et le vice. Il ne leur était donc possible d'avoir connaissance du contraire de leurs suppositions et croyance qu'à travers l'enseignement du messager.

    Ceci relève donc de la pire conjecture à propos du Seigneur, pureté à Lui. Le Seigneur s'abstient de cela comme II s'abstient de la tyrannie et de l'injustice, alors que leur action est la tyrannie même au dessus de laquelle s'élève le Seigneur Très Haut. Ce qui est encore plus étonnant, c'est que de nombreux adeptes de cette doctrine écartent du Seigneur, les

    aspects de la Perfection, et les Attributs d'Excellence dont II S'est qualifié, et prétendent que l'affirmation de cela était une forme de matérialisation et de ressemblance; mais d'un autre côte, ils n'écartent point de Lui pareille tyrannie et injustice, prétendant agir ainsi selon la justice et la droiture. D'ailleurs l'unicité selon eux ne s'accomplit que sous ces conditions et par le reniement de Son Etablissement sur Son trône Céleste, Son Elévation au dessus de Ses deux, Sa Parole, la conversation avec Lui, et les signes de Sa perfection. L'unicité, pour cette secte ne s'accomplit donc que par les dites négations et affirmations. Le dernier mot à ce sujet se trouve dans l'ouvrage : "La guérison du malade" de Ibn Al Qayyim, et au Seigneur, pureté à Lui, l'ultime retour.

     

    La mécréance des anges et des envoyés et la différenciation entre eux.

    Question n°41 :

    La mécréance des anges et des envoyés et la différenciation entre eux. Le Seigneur, Très Elevé, a dit dans la Sourate "La Vache" - Versets 87 à 99 :

    « Certes, Nous avons donné le Livre à Moïse; Nous avons envoyé après lui des prophètes successifs. Et Nous avons donné des preuves à Jésus fils de Marie, et Nous l'avons renforcé du Saint-Esprit. Est-ce qu'à chaque fois, qu'un Messager vous apportait des vérités contraires à vos souhaits vous vous enfliez d'orgueil? Vous traitiez les uns d'imposteurs et vous tuiez les autres. Et ils dirent: ‹Nos coeurs sont enveloppés et impénétrables› - Non mais Allah les a maudits à cause de leur infidélité, leur foi est donc médiocre. Et quant leur vint d'Allah un Livre confirmant celui qu'ils avaient déjà, - alors qu'auparavant ils cherchaient la suprématie sur les mécréants, - quand donc leur vint cela même qu'ils reconnaissaient, ils refusèrent d'y croire. Que la malédiction d'Allah soit sur les mécréants!

    Comme est vil ce contre quoi ils ont troqué leurs âmes! Ils ne croient pas en ce qu'Allah a fait descendre, révoltés à l'idée qu'Allah, de part Sa grâce, fasse descendre la révélation sur ceux de Ses serviteurs qu'Il veut. Ils ont donc acquis colère sur colère, car un châtiment avilissant attend les infidèles! Et quand on leur dit: ‹Croyez à ce qu'Allah a fait descendre›, ils disent: ‹Nous croyons à ce qu'on a fait descendre à nous›. Et ils rejettent le reste, alors qu'il est la vérité confirmant ce qu'il y avait déjà avec eux. - Dis: ‹Pourquoi donc avez-vous tué auparavant les prophètes d'Allah, si vous étiez croyants?›. Et en effet Moïse vous est venu avec les preuves. Malgré cela, une fois absent vous avez pris le Veau pour idole, alors que vous étiez injustes.

    Et rappelez-vous, lorsque Nous avons pris l'engagement de vous, et brandi sur vous At-Tur (le Mont Sinaï) en vous disant: ‹Tenez ferme à ce que Nous vous avons donné, et écoutez!›. Ils dirent: ‹Nous avons écouté et désobéi›. Dans leur impiété, leurs coeurs étaient passionnément épris du Veau (objet de leur culte). Dis-[leur]: ‹Quelles mauvaises prescriptions ordonnées par votre foi, si vous êtes croyants›.

    Dis: ‹Si l'Ultime demeure auprès d'Allah est pour vous seuls, à l'exclusion des autres gens, souhaitez donc la mort [immédiate] si vous êtes véridiques!›

    Or, ils ne le souhaiteront jamais, sachant tout le mal qu'ils ont perpétré de leurs mains. Et Allah connaît bien les injustes.

    Et certes tu les trouveras les plus attachés à la vie [d'ici-bas], pire en cela que les Associateurs. Tel d'entre eux aimerait vivre mille ans. Mais une pareille longévité ne le sauvera pas du châtiment! Et Allah voit bien leurs actions.

    Dis: ‹Quiconque est ennemi de Gabriel doit connaître que c'est lui qui, avec la permission d'Allah, a fait descendre sur ton coeur cette révélation qui déclare véridiques les messages antérieurs et qui sert aux croyants de guide et d'heureuse annonce›.

    [Dis:] ‹Quiconque est ennemi d'Allah, de Ses anges, de Ses messagers, de Gabriel et de Michaël... [Allah sera son ennemi] car Allah est l'ennemi des infidèles›.

    Et très certainement Nous avons fait descendre vers toi des signes évidents. Et seuls les pervers n'y croient pas. »

    Il s'avère, à travers ces Versets, que certains parmi les gens du Livre mécroyaient en les anges et les envoyés, et faisaient différence entre les Messagers. C'est-à-dire : ils croyaient en certains et mécroyaient aux autres. Il s'agit là d'une secte de juifs de l'anté islam.

    C'est à cause de cela, que le Seigneur, Très Elevé, nous ordonné de croire en eux tous, et de ne pas faire de différence entre eux ; en disant dans la Sourate "La Vache" - Verset 283 : « Le Messager a cru en ce qu'on a fait descendre vers lui venant de son Seigneur, et aussi les croyants: tous ont cru en Allah, en Ses anges, à Ses livres et en Ses messagers ; (a disant) : "Nous  ne  faisons  aucune  distinction entre les Messagers." Et ils ont dit : "Nous avons entendu et Seigneur, nous implorons Ton pardon. C'est à Toi qu’est le retour. »

     

    La surestimation des Prophètes et des Messagers (Paix sur eux).

    Question n°42 :

    L'exagération quant à l'estime accordée aux Prophètes aux Messagers, paix sur eux. Le Seigneur, Très Elevé a dit dans la Sourate "Les Femmes" - Verset 171 :

    « Ô gens du Livre (Chrétiens), n'exagérez pas dans votre religion, et ne dites d'Allah que la vérité. Le Messie Jésus fils de Marie, n'est qu'un Messager d'Allah, Sa parole qui envoya à Marie, et un souffle (de vie) venant de Lui. Croyez donc en Allah et en Ses Messagers. Et ne dites pas "Trois, Cessez ! Ce sera meilleur pour vous. Allah n'est qu'un Dieu unique. Il est trop glorieux pour avoir un enfant. »

    La surestimation de la créature est le plus grand motif qui mène à l'adoration des idoles et des gens de vertu ; ainsi était le peuple de Noé que adorait Nasr, Soua'a, Yaghouth et leurs semblables, et l'exemple des Nazaréens qui adoraient le Messie "Jésus", paix sur lui; il en est de même pour la calomnie sur le Seigneur.

     

    La polémique fondée sur l'ignorance.

    Question n°43 :

    Est l'engagement dans la polémique sans en avoir la science, comme on le constate chez de nombreux ignorants qui discutaient avec les gens de science, lorsqu'ils les prévenaient contre les innovations et les égarements dont ils s'étaient habitués. Ceci est une caractéristique païenne que le Seigneur, Très Elevé, nous a interdite dans notre conduite, en disant dans la Sourate "La Famille d'Imran" - Versets 65 et 66 :

    « Ô gens du Livre, pourquoi disputez-vous au sujet d'Abraham, alors que la Thora et l'Evangile ne sont descendus qu'après lui ? Ne raisonnez-vous donc pas ? Vous avez bel et bien disputé à propos d'une chose dont vous avez connaissance. Mais pourquoi disputez-vous des choses dont vous n'avez pas connaissance? Or Allah sait, tandis que vous ne savez pas. »

    Selon ce que rapportent Ibnou Ishaq et Ibnou Jaiîr, que Ibnou ‘Abbas, que le Seigneur soit satisfait d'eux, a dit : "Les Nazaréens de Najrâne et les moines des juifs se sont réunis chez le Messager d'Allah (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui), et ont engagé une discussion en sa présence ; alors les moines dirent : Abraham n'était que juif, et les Nazaréens dirent : Abraham n'était que nazaréen. Alors le Seigneur fit descendre ce verset à leur propos, qui démontre leur ignorance et leur entêtement comme cela apparaît à quiconque consulte "l'explication du Coran".

     

    L'évocation de la religion sans science aucune.

    Question n°44 :

    Est qu'ils parlaient de la religion sans aucune science en matière: le cheikh a traité cette question de façon globale comme il a déjà traité plusieurs autres questions : alors qu'elle méritaient d'être plus détaillées. Ainsi les gens du paganisme d'entre les arabes, et les gens du Livre ont promulgué dans la religion, des lois que le Seigneur n'a pas autorisées. Quant au arabes, la  plupart d'entre eux étaient dans la religion d'Abraham et Isma’il, que la paix soit sur eux, jusqu'à l'apparition d'Al-Khouza’i (II s'agit de 'Amr Ibn Liha que les gens du Hijaz prenaient pour un dieu en se soumettant à tout ce qu'il ordonnait et en s'interdisant tout ce qu'il interdisait) qui a altéré, changé et créé plusieurs innovations; il a incité les arabes à adorer les idôles, il a creusé encore plus l'écart d'égarement en instaurant de coutumes païennes marquant d'un tabou les bêtes de cheptel en raison de leur fécondité, en multipliant les jeux du hasard et en ordonnant et interdisant à sa guise. Si on veut en savoir plus sur l'ignorance des arabes, et sur leurs innovations, qu'on lise la Sourate "Les Bestiaux" qui contient tant d'information sur leurs égarements et leurs inventions diaboliques.

    Quant aux païens, parmi les Juifs et les Nazaréens, ils avaient déjà fait de leurs moines et de leurs prêtres, divinités qu'ils ont ajoutées à Allah et à Jésus fils de Marie, parce que leurs prêtres et leurs moines leur ont inventé, en matière de religion, et leur ont permis, ou interdit, selon ce qu'ils désiraient. Ils ont accepté cela de leur part et y ont obéi, bien que la religion ne peut émaner que du Seigneur, et à travers Sa révélation à Ses Prophètes et à Ses Messagers, paix sur eux; et non pas selon la fantaisie et le bon vouloir des hommes et de leurs passions. Tout ce qui n'est pas fondé sur une preuve par le Livre Saint ou par la Sounnah ne peut qu'être rejeté.

    Le Seigneur, Très Haut, a blâmé les juifs à ce propos, en disant que Son Nom soit Exalté, dans la Sourate "La Famille d’Imran" - Verset 78 :

    « Et il y a parmi eux certains qui roulent leurs langues en lisant le Livre pour vous faire croire que cela provient du Livre, alors qu'il n'est point du Livre ; et ils disent : "Ceci vient d'Allah, alors qu'il ne vient point d'Allah. Ils disent sciemment des mensonges contre Allah. »

    Celui qui aura interprété les textes du Livre Saint et de la Sounnah, selon ses désirs, et selon sa passion, fera partie de ceux qui roulent leurs langues au sujet du livre.

    Et l'on sait certainement, ce que de nombreux livres de théologie contemporains comportent, comme pensées et avis, sans fondement ni preuves. Alors, on ne peut que se plaindre auprès du Seigneur, de l'assaut de la vanité, et de l'apathie de la vérité. 

                                                                                          Suite

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