• Sheïkh el Islam ibn Taïmiya a dit (voir : Jâmi’ e-Rasâil (1/61-66)  :  

     

     

    Le prophète Shu’aïb

     

     

     


       

     

    Allah ( I ) évoque l’histoire du prophète Shu’aïb ( r ) dans plusieurs passages de Son Livre. Ce dernier fut envoyé au peuple de Madian . Le Coran nous apprend notamment : le peuple des vergers traita les Messagers de menteurs. . [1] [1] Selon la plupart des exégètes, il s’agirait des habitants de Madian bien que d’autres estiment que le Coran relate en fait deux histoires différentes. Or, le Verset suivant nous présente l’un des épisodes de l’histoire de Mûsâ en ces termes : Et lorsqu’il atteignit les sources de Madian, il y trouva un groupe de gens qui y puisait de l’eau. Il y trouva également deux femmes à l’écart qui retenaient leurs moutons. Il leur demanda : « Que vous arrive-t-il ? »…   . [1] [2] Moïse s’en tint au plus long des deux termes qui lui furent proposés, mais rien n’indique dans ce passage que le vieillard en question était Shu’aïb ( u ) ou encore un prophète. Les anciennes écritures juives et chrétiennes ne précisent pas que cet homme était un prophète et il ne nous est rapporté d’aucun Compagnon –que ce soit ibn ‘Abbâs ou un autre – que le beau-père de Mûsâ était le prophète Shu’aïb. Les annales provenant de ces derniers affirment plutôt que Shu’aïb et le vieillard de Madian étaient deux personnes différentes.  

     

       

     

    Dans son exégèse, Sunaïd ibn Dâwûd, l’un des Sheïkh d’el Bukhârî, rapporte selon ibn ‘Abbâs que l’homme dans l’histoire de Moïse s’appelait Yathrâ. El H ajjâj et d’autres spécialistes l’épellent ainsi : Yathrûn. Shu’aïb el Jubbâî affirme dans ce registre : «  Les deux jeunes filles se prénommaient Laïyâ et S aghûra . [1] [3] Musâ s’est marié à S aghûra fille de Yathrûn, le prêtre de Madian ; un prêtre était le titre désigné au savant. D’après une certaine version, selon ibn ‘Abbâs, ce dernier s’appelait Yathrûn ou Yathrâ.  »    

     

       

     

    Pour ibn Jarîr (e- T abarî), l’une des deux filles se prénommait Laïya ou peut-être Sharfâ, et l’autre portait le nom de S aghûra. Quant à leur père, il règne une certaine divergence sur son identité. Certains avancent qu’il s’appelait Yathrûn. Yathrûn était le nom du vieillard qui a loué les services du fils adoptif de Pharaon ; il était le cousin de Shu’aïb. Abû ‘Ubaïda affirme que Yathrûn était le cousin du Prophète Shu’aïb ( r ). D’autres exégètes, tels qu’il est rapporté notamment par ibn ‘Abbâs, le dénommaient Yathrâ.  

     

       

     

    El H asan fait le commentaire suivant : «  Certains savants présument qu’il s’agit du prophète Shu’aïb, mais en réalité il fut simplement le seigneur du puits à cette époque.  » Pour ibn Jarîr, il n’est pas possible d’accéder à une telle information si ce n’est par l’intermédiaire de la révélation et dans le cas présent, il n’y a aucune information à ce sujet. Ainsi, les différents ouvrages de Tafsîr (exégèses) rapportent par le biais de chaînes narratives, le savoir venant du Prophète ( r ) et des Successeurs ; aucun d’entre eux n’informe, que l’homme dont il est fait mention dans l’histoire de Mûsû serait le Prophète Shu’aïb ( r ). Par contre, ils nous offrent par le biais d’un certain nombre de chaînes narratives certifiées, les paroles d’el H asan el Ba s rî précédemment citées. Elles répondent en fait à ceux qui penseraient le contraire. E-Tha’labî certes assume effectivement le contraire, mais il ne faut pas tenir compte de ses dires, car ce dernier recense tout et n’importe quoi. Ainsi, prétendre qu’il s’agit de Shu’aïb, c’est parler de ce dont on ignore, mais aussi revient à parler avec aucune information sur le sujet provenant du Prophète ( r ), des Compagnons, ou des savants musulmans de référence. En outre, une telle allégation va à l’encontre des annales certifiées qui remontent à ibn ‘Abbâs et à el H asan el Ba s rî. Sans compter qu’elles vont à l’encontre des détails sur la question fournie par les « gens du Livre », qui démentent à l’unanimité qu’il puisse s’agir de Shu’aïb. La Thora et l’Évangile parlent d’un certain Yathrûn qui ne correspond pas au prophète de Madian évoqué dans les anciennes écritures.  

     

       

     

    Plus d’un savant mentionne que Shu’aïb était d’origine arabe. Il existe même sur la question un certain H adith qui remonte au Messager d’Allah ( r ). D’après Abû H âtim et d’autres compilateurs en effet, Shu’aïb était un arabe tout comme Hûd et S âli h , tandis que Moïse était hébreu ; ils ne parlaient donc pas la même langue. Le Texte du Coran formule pourtant que le prophète hébreu s’est adressé aux deux jeunes filles et à leur père sans l’intervention d’un traducteur. S’il a pu régner un amalgame, c’est en raison de la présence à Madian de deux personnes différentes dans le Coran ; Shu’aïb et le beau-père de Mûsâ en l’occurrence. Le Coran nous enseigne notamment qu’Allah a décimé le peuple de Shu’aïb, par un châtiment du ciel.   Dès lors, il n’y avait plus d’habitants à Madian . Shu’aïb ne pouvait rester seul dans un endroit désert. Certains savants avancent qu’une fois leurs peuples décimés, les prophètes venaient finir leurs jours à la Mecque. shu’aïb, Hûd, et bien d’autres auraient leur tombe dans les Lieux saints.  

     

       

     

    Or, à l’époque de Mûsa, Madian était habité par son futur beau-père. Il ne s’agissait pas des habitants des lieux dont le Coran fait mention dans l’histoire de Shu’aïb. Même selon l’hypothèse que Shu’aïb était simplement le cousin du gendre de Moïse, il n’existe aucune annale certifiée pour l’appuyer. Il n’est pas possible d’opposer ce genre d’hypothèses aux paroles certifiées d’ibn ‘Abbâs sur la question. Toutes les annales qui présument que Shu’aïb, le vieil homme, ou encore Jibrîl auraient offert le fameux bâton de Mûsâ, n’ont aucune origine textuelle. Abû Bakr –je pense qu’il s’agit d’el Hadhalî – est l’auteur des paroles suivantes : «  J’ai interrogé ‘Ikrima au sujet du bâton de Mûsâ, il m’a répondu qu’Âdam l’avait dans les mains lorsqu’il fut chassé du Paradis. Jibrîl l’aurait pris par la suite pour le remettre à Moïse, lors d’une rencontre au cours d’une certaine nuit.  » E-Suddî relate pour sa part, dans son fameux Tafsîr , que le vieillard de Madian ordonna à ses filles de demander à Mûsâ de ramener un bâton. Un ange ayant pris forme humaine lui en aurait confié un, etc. il aurait eu une dispute avec son beau-père et les deux hommes auraient demandé à un tiers d’arbitrer en eux ; Mûsa contrairement à son beau-père, en aurait supporté le jugement (ou aurait été capable de porter le bâton NDT) et qu’il était plus à même de respecter ses engagements.  

     

       

     

    Si Shu’aïb avait été cet homme, il ne serait pas entré en conflit avec Moïse, il n’aurait pas regretté de lui avoir donné…, et il n’aurait pas cherché un arbitre entre eux. Par ailleurs, avant son avènement, Mûsâ ne pouvait pas être plus loyal qu’un prophète, car si Shu’aïb était prophète, cela n’était pas encore le cas pour lui. Il ne pouvait être meilleur qu’un prophète avant de recevoir lui-même la révélation. Zaïd souligne certes qu’il était déjà connu que Mûsâ serait un prophète, mais dans l’hypothèse ou ses paroles soient fondées, cela ne prouve rien. Les prêtres et les moines en effet avaient à leur savoir certains signes précurseurs à la prophétie. Ils étaient capables d’annoncer l’avènement éventuel d’un prophète avant sa venue effective, mais certes Allah est plus savant !  

     

       

     

    Il est répandu certes chez bon nombre de gens auxquels il échappe les subtilités du savoir et les moyens textuels et rationnels de fonder des preuves, que Moïse était le gendre de Shu’aïb. Cependant, il serait irraisonnable de se fier à ce genre de jugement. Cette opinion est tout au plus rapportée par certains savants, mais le fait est que d’autres savants s’y opposent ; en cela, elle ne fait pas plus autorité que la leur. Il incombe donc de soumettre cette divergence aux preuves (tant textuelles que rationnelles). Dans cet ordre, certaines gens assument que les deux messagers évoqués dans la Surate Yâsîn comptent parmi les apôtres du Messie ( u ). H abîb le charpentier aurait cru en eux, mais l’élite des savants musulmans ou même les « gens du Livre » considèrent ces fables comme complètement aberrantes. Allah nous enseigne en effet que les habitants de cette cité où ces messagers se sont rendus ont goûté à la Colère céleste, dans le verset suivant : Si ce n’est un Cri, et les voilà éteints (morts). . [1] [4]  

     

       

     

    Antioche est la première cité, après l’élévation du Messie, qui a vu ses habitants sont convertir à la religion chrétienne, suite au prêche de deux des Apôtres. Après cette période, aucun châtiment ne s’est abattu sur eux, à l’unanimité des musulmans et des « gens du Livre ». Comment est-il permis d’avancer dès lors, que les deux messagers auxquels fait allusion le Coran étaient les messagers du Christ !  

     

       

     

    Par ailleurs, au début de l’ère chrétienne deux apôtres se sont bien rendus à Antioche, comme le reconnaissent les chrétiens eux-mêmes. Or, à cette époque H abîb le charpentier était déjà mort. Les deux messagers en question dans le Coran vécurent avant l’époque de Jésus. La cité dont certains disent que c’était Antioche, et où ils se trouvaient a été anéantie par le châtiment. Quant à H abîb, il a cru à ces deux fameux messagers. Antioche fut construite (ou reconstruite) par la suite. C’est dans cette ville où les deux Apôtres de Jésus se sont rendus pour faire leur prêche. Il faut savoir que les Apôtres ne sont pas des messagers d’Allah pour les musulmans. Ils étaient les messagers du Christ comme les Compagnons étaient les messagers du Prophète ( r ). Dire que ces deux messagers étaient des apôtres, c’est offrir un argument aux chrétiens auquel il serait difficile (à l’auteur d’une telle parole) de répondre convenablement. Nous avons développé dans notre réfutation aux chrétiens que les Apôtres n’étaient pas des messagers contrairement aux chrétiens qui les considèrent comme des messagers au même titre, voire ayant plus de valeur, qu’Abraham et Moïse ; ce qui pour les musulmans est une impiété. Nous avons ainsi exposé les idées égarées des chrétiens.  

     

       

     

    Enfin, les louanges reviennent à Allah uniquement ! Que les Prières et les Salutations d’Allah soient sur notre Maître Mo h ammed ainsi que sur sa famille et ses compagnons !  

     


       

     

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        Publié par le bureau de prêche de Rabwah (Ryad  

     

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  • les chiites ennemis d'allah

    Mahomet est né en l’an 570 apr. J.-C., dans la ville arabe de la Mecque. Il était âgé de huit ans lorsque sa mère mourut ; il fut élevé par son oncle, un commerçant prospère, avec lequel il effectua son premier voyage en Syrie, à l’âge de douze ans. Avant d’avoir vingt ans, Mahomet connaissait déjà Damas, Jérusalem, Alep et d’autres villes dans la région ; à vingt-cinq ans, il épousa Khadija, une riche veuve plus âgée que lui de quinze ans.

    Bien que les commerçants juifs étaient très influents dans le commerce à la Mecque, la religion était dominée par un temple polythéiste – la Kaaba – contenant une pierre noire qu’Abraham aurait reçue de l’ange Gabriel, selon les traditions locales. Certains membres de la tribu Qurayshite de Mahomet croyaient que la Kaaba avait été bâtie par Adam et Eve ; d’autres l’attribuaient à Abraham et à Ismaël. De par ses contacts avec les commerçants juifs, Mahomet se rendait compte que l’adoration polythéiste à la Kaaba ne pouvait être associée à Adam et Eve, ni à Abraham et Ismaël.

    En l’an 610 apr. J.-C., après avoir passé six mois à méditer dans une caverne sur le mont Hira, Mahomet annonça avoir reçu une révélation divine par l’intermédiaire de l’ange Gabriel. Bientôt, il proclamait une nouvelle religion, appelée Islam (un mot arabe qui signifie “soumission”). Face à l’opposition, Mahomet s’enfuit avec ses partisans à Yathrib, qui s’appellera Médine en l’an 622 apr. J.-C., où il prit le contrôle de la ville et prépara sa conquête de la Mecque en l’an 630. Pendant ce temps, Mahomet promulgua des séries de révélations spéciales, reçues par l’ange Gabriel ; après sa mort en l’an 632, ces révélations furent compilées dans un livre que nous appelons aujourd’hui le Coran. Les musulmans considèrent ce livre comme la parole infaillible de Dieu.

    L’Islam est divisé en plusieurs branches ; les deux plus importantes sont le Sunnisme et le Chiisme ; elles divergent d’une dispute de succession survenue peu après la mort de Mahomet, mais elles sont unies dans le maintien des « cinq piliers » de l’Islam – la prière, l’aumône, le jeûne, le pèlerinage à la Mecque, et la déclaration de foi musulmane : « Il n’existe qu’un seul Dieu, Allah, et Mahomet est son prophète. »

    Les musulmans s’abstiennent de consommer de l’alcool. Ils ont leurs propres lois sur les aliments purs et impurs, et refusent de manger du porc, des animaux carnivores ou de la viande sacrifiée aux idoles (pourtant divers aliments interdits par la Bible, comme le chameau, sont considérés comme “purs” dans la loi islamique). Les musulmans observent ce qu’ils considèrent un jour de « sabbat » le vendredi, au lieu du sabbat du septième jour selon la Bible.

    La majorité des musulmans appartient à la branche sunnite, celle qui garde le Coran, les Hadiths (les sentences de Mahomet) et la Charia (la loi islamique), comme ligne de conduite de l’Islam. Par contre, la branche chiite place l’Imam à la tête spirituelle de la foi. Au cours des années, les Sunnites et les Chiites ont développé des standards légèrement différents sur la pratique et la jurisprudence islamiques. Cependant, ces différences sont plus petites que celles qui existent entre les catholiques et les protestants, et ces deux divisions ne se considèrent pas comme des sectes distinctes.

    Pourtant, les querelles intracommunautaires peuvent être féroces. Un expert du Moyen-Orient, Daniel Pipes, nous livre cette analyse : « Les schismes islamiques commencent par des querelles politiques, et ce n’est que plus tard qu’ils revêtent un aspect théologique. C’est précisément le cas en ce qui concerne la plus grande division parmi les musulmans, qui distingue les Sunnites et les Chiites avec des divergences politiques importantes […] plus de la moitié de la population de l’Irak adhère à la même version chiite de l’Islam que celle qui domine en Iran. Ce qui engendre de profondes craintes d’un risque de rébellion chiite en Irak » (“A Border Adrift”, Pipes, The Iran-Irak War, 1983. C’est nous qui traduisons tout au long de cet article). De septembre 1980 à août 1988, les musulmans d’Iran et d’Irak se sont battus les uns contre les autres, faisant presque un million de morts, plus d’un million de blessés et des millions de réfugiés.

    Malgré un tel conflit intracommunautaire, les Ecritures nous parlent d’une future alliance entre arabes et islamistes. Dans le Psaume 83, David, le roi de l’ancien Israël, révèle que les adversaires d’Israël s’uniront dans un proche avenir. Aux versets 6 et 7, David nous donne la liste des peuples qui se rassembleront dans une confédération anti-israélienne – les nations arabes et islamistes au Moyen-Orient, supportées par des sympathisants en Europe – chercheront à rayer Israël de la face de la terre !

    Déjà, le Moyen-Orient a appelé à former un « front uni » contre Israël. En avril dernier, des représentants de plus de trente nations islamistes ont appuyé un appel palestinien en faveur d’un soulèvement, non seulement contre Israël, mais aussi contre l’Egypte et la Jordanie, qui ont signé un traité de paix avec Israël. « Les islamistes sont en train de s’unir contre Israël », a déclaré Moussa Abu Marzouk, ancien haut responsable du Hamas, groupe islamisque radical, le 25 avril à l’Associated Press. « Notre peuple ne cèdera pas à l’agression israélienne », a affirmé le fondateur du Hamas, le Cheikh Ahmed Yassin, dans une interview du 11 mai, à l’agence Reuters.

    Les quelques islamistes engagés dans des actions terroristes contre les Etats-Unis, comme l’attaque contre le World Trade Center, en 1993, ne sont qu’une minorité distincte ; beaucoup de musulmans américains exposent encore fièrement le drapeau américain lors de l’Independence Day [fête nationale américaine], et participent à la vie civile d’une nation démocratique.

    L’influence des juifs et des chrétiens

    A l’époque de Mahomet, la Mecque et Médine étaient des villes cosmopolites fréquentées par des commerçants de nombreux pays. En voyageant avec son oncle, qui était un marchand prospère, Mahomet a été influencé par les juifs et les chrétiens – ce qui joua un rôle important dans le développement de l’Islam.

    Mahomet enseigna que l’Islam était la religion d’Abraham, et que les juifs pratiquaient une forme corrompue de la véritable religion. A l’origine, Mahomet enseignait aux musulmans à prier face à Jérusalem ; ce n’est qu’après le rejet de son message par les juifs qu’il changea la direction de l’adoration vers la Mecque.

    De nombreux récits du Coran sont similaires à ceux de la Bible, mais diffèrent sur des détails notables. La plupart des juifs et des chrétiens enseignent que Dieu demanda à Abraham de sacrifier son fils Isaac (Genèse 22), mais qu’Il l’arrêta à la dernière minute dès qu’Il eut la preuve de l’obéissance d’Abraham. Il existe aussi une version similaire dans le Coran (Sourate 37 : 90-122), mais les musulmans croient que c’est Ismaël qui fut offert en sacrifice, et non Isaac.

    Pour comprendre cette différence et les autres du même style, il faut se rappeler qu’à l’époque de Mahomet, les Arabes comprenaient que les Juifs et eux-mêmes étaient des peuples sémites qui descendaient d’Abraham. Les Juifs l’étaient par Isaac le fils de Sarah, et les Arabes par le fils d’Agar, Ismaël. Les Ecritures nous expliquent les relations entre ces deux frères : « A l’égard d’Ismaël, je t’ai exaucé. Voici, je le bénirai, je le rendrai fécond, et je le multiplierai à l’extrême ; il engendrera douze princes, et je ferai de lui une grande nation. J’établirai mon alliance avec Isaac, que Sara t’enfantera à cette époque-ci de l’année prochaine » (Genèse 17 :20-21). Dieu établit Son alliance avec les descendants d’Isaac, bien qu’Ismaël fût béni également. La Bible nous décrit le tempérament conflictuel d’Ismaël : « Il sera comme un âne sauvage ; sa main sera contre tous, et la main de tous sera contre lui ; et il habitera en face de tous ses frères » (Genèse 16 :12). Les descendants d’Isaac et d’Ismaël sont frères, mais ces peuples sont en proie à une rivalité amère dès le commencement.

    “Les gens du Livre”

    Le Coran appelle les juifs et les chrétiens « les gens du Livre » – les gens à qui Dieu a donné les Ecritures. Cette appellation est une marque de respect ; il est dit aux musulmans (Sourate 29 :46) : « Ne discutez que de la meilleure façon avec les gens du Livre », autrement dit : Soyez aimables lorsque vous parlez du Livre. Cependant le Coran affirme (Sourate 5 :13) que les juifs ont modifié le Livre que Dieu leur a donné – l’Ancien Testament.

    Par contre, l’apôtre Paul a écrit : « Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice » (2 Timothée 3 :16). A l’époque, les « Ecritures » signifiaient l’Ancien Testament – les livres par lesquels Jésus-Christ enseigna. Nous savons que les Ecritures ne peuvent être anéanties (Jean 10 :35), donc, rejeter l’Ancien Testament, comme le font les musulmans, c’est aussi rejeter Jésus-Christ.

    Au 7ème siècle, bon nombre de prétendus chrétiens s’étaient laissés entraîner loin des enseignements de Jésus-Christ et des apôtres. Mahomet rencontra beaucoup de gens qui prétendaient croire à une « Trinité », et qui vénéraient la mère de Jésus, Marie, comme la « mère de Dieu ». Le Coran attaque ces croyances d’une façon particulière : il proclame un strict monothéisme et dénonce l’idée que Marie est un membre de la Trinité (Sourate 5 :114-116). Cependant, aucune des dénominations chrétiennes qui vénèrent Marie en tant que la « mère de Dieu » ne la considère comme faisant partie de la Trinité !

    Si le Coran était un livre divinement inspiré, se serait-il attaqué à une croyance qui n’existerait pas ? Ces versets reflèteraient plutôt la répugnance humaine de Mahomet pour une dévotion excessive de Marie, qui s’était infiltrée dans le christianisme, et qu’il avait pu constater chez les commerçants de passage dans la ville très cosmopolite de sa jeunesse.

    Les musulmans révèrent Jésus comme un grand prophète, mais ne Le considèrent pas comme Dieu. Mahomet enseigna que Jésus ne fut pas crucifié, mais enlevé au ciel – un sosie serait mort à Sa place (Sourate 4 :157).

    Le Coran soutient la naissance du Christ par une vierge ; cependant, il semble y avoir une confusion entre l’identité de Miriam, la sœur de Moïse et Marie, la mère de Jésus. Dans Sourate 19 :20, la mère du Christ est appelée la « sœur d’Aaron » – alors que partout ailleurs dans le Coran, cette expression se réfère à Miriam. En réponse, les musulmans suggèrent que « la sœur d’Aaron » est un terme général qui signifie « une femme vertueuse », bien qu’un tel usage ne se présente nulle part dans le Coran.

    Pour réconcilier les nombreuses incohérences, les musulmans enseignent qu’il existait autrefois un récit de l’Evangile, appelé le Injil, confirmant les récits musulmans de la vie de Jésus, mais que cet Injil a été perdu ou supprimé. Cependant, l’archéologie biblique rend cette revendication difficile à défendre. Les manuscrits des premiers Evangiles – contredisant les enseignements musulmans – qui ont été retrouvés, datent de l’époque de la vie du Christ, mais aucune découverte de cet hypothétique Injil n’a été faite.

    L’au-delà et le jihad

    A l’époque du Christ, les juifs avaient différentes croyances sur l’au-delà. Certains, comme les sadducéens, croyaient que celui qui mourait cessait simplement d’exister jusqu’à ce qu’il fût ressuscité pour le jugement. Cependant, même à l’époque du Christ, bon nombre de juifs étaient influencés par les concepts hellénistes et orientaux sur l’immortalité de l’âme, et ils croyaient que toutes les âmes continuaient d’exister sous une forme incorporelle après la mort, que ce soit dans un paradis agréable, dans les ténèbres du sheol, ou dans le feu de l’enfer.

    Au 7ème siècle, presque tout le monde autour de Mahomet enseignait la doctrine de l’immortalité de l’âme sous une forme ou sous une autre. Ce fut cette doctrine, plutôt que le véritable enseignement biblique, qui prit sa place dans l’Islam. Selon le Coran, après la mort, les âmes des justes « jouiront éternellement de ce que leurs âmes désirent » (Sourate 21 :102). Chacun sera « dans un Jardin haut placé dont les fruits sont à portée de main » (Sourate 69 :22-23). Les âmes des méchants, cependant, seront jetées dans le feu éternel de l’Enfer dans lequel leurs tourments ne se termineront jamais : « Ils demeureront dans le châtiment de l’Enfer, qui ne sera jamais interrompu pour eux et où ils seront en désespoir » (Sourate 43 :74-75). Le Coran ajoute : « Ceux qui ne croient pas à Nos Versets, (le Coran) Nous les brûlerons bientôt dans le Feu. Chaque fois que leurs peaux auront été consumées, Nous leur donnerons d’autres peaux en échange afin qu’ils goûtent au châtiment » (Sourate 4 :56).

    La théologie musulmane inclut le concept du jihad, ou combat, et enseigne que ceux qui s’y engagent et qui donnent leur vie, seront promus aux plus hautes récompenses dans le paradis. Dans la plupart des cas, le jihad est compris comme une lutte pour vivre une vie vertueuse – pour « surmonter ». Mais dans le contexte de la guerre, le jihad prend une signification plus profonde. Les musulmans en sont venus à croire que, s’ils meurent sur un champ de bataille pour la propagation de l’Islam, ils s’assurent à eux-mêmes un salut glorieux. Bon nombre de musulmans dénoncent cette compréhension militariste du jihad, qui reste malgré tout une force puissante dans le monde musulman, souvent utilisée par les chefs pour exciter des passions nationalistes de leurs peuples.

    Les musulmans reconnaissent qu’ils n’apporteront pas un monde juste par eux-mêmes. Notamment c’est la branche chiite de l’Islam qui attend la venue du Mahdi, un être « juste », pour la fin des temps. Certains pensent que ce Mahdi sera Jésus. Mais la plupart pensent que Jésus reviendra des cieux après le Mahdi, pour juger les nations et détruire les faux enseignements religieux.

    Oui, les musulmans attendent le retour de Jésus ! Mais, ce n’est pas le Véritable Jésus-Christ de la Bible qu’ils attendent. Un faux Christ qui viendra peu avant le retour du véritable Jésus-Christ, utilisera les prophéties musulmanes pour entraîner des centaines de millions de musulmans à le suivre (Matthieu 24 :4-5).

    Quel est l’avenir pour les musulmans ?

    A notre époque où bon nombre de prétendus chrétiens ont abandonné les valeurs et les pratiques enseignées par le Christ, les musulmans religieux semblent avoir une conduite beaucoup plus pieuse que la plupart de ceux qui se disent chrétiens. La prière, le jeûne et l’aumône font partie intégrante de la vie des musulmans. Les croyants musulmans cherchent avec ferveur à surmonter leur nature pécheresse.

    Mais, quelles que soient leurs « bonnes œuvres », les musulmans sont face à un dilemme. Les véritables chrétiens, qui acceptent le sacrifice de Jésus-Christ et qui Le laissent vivre Sa vie en eux (Galates 2 :20), peuvent produire de bonnes œuvres par leur soumission en leur Sauveur vivant. Sans l’aide du Christ, les musulmans luttent en vain contre la chair. Mais, après Son retour, ils auront leur véritable occasion d’accepter le Christ vivant comme Sauveur.

    Jésus-Christ reviendra effectivement – pas comme les musulmans l’espèrent, mais comme « Roi des rois et Seigneur des Seigneurs » (Apocalypse 19 :16). Après Son retour, les musulmans verront que les idéaux et les valeurs qu’ils recherchaient se trouvent, non dans les lois de l’Islam, données par un homme, mais dans la loi donnée par Dieu et administrée par Jésus-Christ. Alors tous les êtres humains apprendront la véritable soumission à l’amour parfait de Dieu, au cours de cette période de mille ans de paix et de justice – le « Millénium » – que nous appelons le Monde de Demain.

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  • AccueilLe prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) est né à la Mecque, en Arabie Saoudite, aux environs de l’an 570 de notre ère.  Il est un exemple à suivre pour toute l’humanité, car c’était un homme des plus remarquables et ce, dans tous les domaines d’activités.  C’était un prophète, un dirigeant, un philosophe, un orateur, un soldat, un mari, un ami, un père, un neveu et un grand-père.  C’était un homme d’amour, de patience, de courage, de sagesse, de générosité et d’intelligence, et il a inspiré des millions de personnes à travers le monde et à travers les siècles.

    Dans le Coran, Dieu dit qu’il a été envoyé comme une miséricorde aux peuples du monde :

    « Et Nous ne t’avons envoyé qu’en miséricorde pour l’univers. » (Coran 21:107)

    Sa mission prophétique a débuté alors qu’il avait quarante ans, aux environs de l’an 610 de notre ère, et s’est poursuivie jusqu’en l’an 632.  L’humanité, qui suivait alors la voie de l’ignorance, a été guidée sur la voie de la vertu par la grâce de Dieu.

    Peu de temps avant sa mort, et alors qu’il faisait le pèlerinage (Hajj) à la Mecque, le prophète Mohammed a prononcé un sermon qui allait par la suite être connu sous le nom de « dernier sermon du prophète ».  Ce dernier sermon n’était pas qu’un rappel destiné à ses fidèles, mais aussi un important avertissement.  Il confirmait également la fin de sa mission prophétique.

    L’année 10 de l’Hégire (i.e. du calendrier musulman) est considérée comme une des plus importantes pour trois raisons.  Premièrement, c’est l’année où le Prophète a prononcé son dernier sermon au cours de son pèlerinage d’adieu, à la Mecque.  Deuxièmement, c’est l’année où de nombreuses délégations sont venues faire la paix avec les musulmans.  Troisièmement, il s’agit de l’âge d’or de l’islam, où de nombreuses personnes se sont converties en acceptant le message que le Prophète avait prêché.

    Le prophète a entrepris son pèlerinage d’adieu en l’an 10 de l’Hégire.  Ce pèlerinage est un des événements historiques les plus marquants pour les musulmans, car il s’agissait à la fois de son premier et de son dernier pèlerinage.

    Le prophète Mohammed a prononcé son dernier sermon au cours du Hajj de l’an 632, au neuvième jour du mois de dhoul hijjah, qui est le douzième mois du calendrier lunaire.  Il se tenait sur le mont Arafat, devant des milliers de musulmans.

    Le dernier sermon

    Après avoir loué et remercié Dieu, le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) a déclaré :

    « Ô peuple!  Écoutez-moi attentivement, car je ne sais pas si, après cette année-ci, je serai encore parmi vous. Écoutez, donc, ce que je vous dis avec beaucoup d’attention et transmettez ce message à ceux qui ne pouvaient être présents parmi nous aujourd’hui.

    « Ô peuple!  Tout comme vous considérez ce mois, ce jour, cette cité comme sacrés, considérez aussi la vie et les biens de chaque musulman comme sacrés. Retournez à leurs légitimes propriétaires les biens qui vous ont été confiés. Ne blessez personne afin que personne ne puisse vous blesser. Souvenez-vous qu’en vérité, vous rencontrerez votre Seigneur et qu’effectivement, Il vous demandera compte de vos actes.  Dieu vous a défendu de pratiquer l’usure [de prendre ou payer de l’intérêt], donc tout intérêt non-payé sera maintenant annulé.  Votre capital, cependant, vous revient.  Vous n’infligerez ni d’endurerez aucune injustice.  Dieu a décidé de rendre l’intérêt illicite, et tout intérêt qui était dû à Abbas ibn Abd’al Mouttalib sera maintenant annulé.

    « Méfiez-vous de Satan, pour le salut de votre religion. Il a perdu tout espoir de ne pouvoir jamais vous amener à commettre les grands péchés; attention, donc, à ne pas le suivre dans les péchés mineurs. 

    « Ô peuple!  Il est vrai que vous avez certains droits à l’égard de vos femmes, mais elles aussi ont des droits sur vous.  Souvenez-vous que c’est par la permission de Dieu que vous les avez prises pour épouses et que c’est Dieu qui vous les a confiées.  Si elles respectent vos droits, alors à elles appartient le droit d’être nourries et habillées convenablement. Traitez donc bien vos femmes et soyez gentils envers elles, car elles sont vos partenaires et elles sont dévouées envers vous. Il est de votre droit qu’elles ne se lient pas d’amitié avec des gens que vous n’approuvez pas, et qu’elles ne commettent jamais l’adultère. 

    « Ô peuple!  Écoutez-moi bien : adorez Dieu, faites vos cinq prières quotidiennes, jeûnez pendant le mois de Ramadan, et donnez votre richesse en zakat.  Accomplissez le Hajj si vous en avez les moyens.  Toute l’humanité descend d’Adam et Ève.  Un Arabe n’est point supérieur à un non-Arabe, et un non-Arabe n’est point supérieur à un Arabe; et les Blancs ne sont point supérieurs aux Noirs, de même que les Noirs ne sont point supérieurs aux Blancs.  Aucune personne n’est supérieure à une autre, si ce n’est en piété et en bonnes actions. Vous savez que chaque musulman est le frère de tous les autres musulmans.  Vous êtes tous égaux.  Vous n’avez aucun droit sur les biens appartenant à l’un de vos frères, à moins qu’on ne vous ait fait un don librement et de plein gré.  Par conséquent, ne soyez pas injustes les uns envers les autres.

    « Souvenez-vous, un jour vous vous présenterez devant Dieu et répondrez de vos actes.  Prenez garde, donc, ne vous écartez pas du droit chemin après ma mort.  Ô peuple!  Aucun prophète ni messager ne viendra après moi, et aucune nouvelle religion ne naîtra. »

    « Raisonnez bien, ô peuple, et comprenez bien les mots que je vous transmets. Je laisse derrière moi deux choses : le Coran et mon exemple, la Sounnah. Et si vous les suivez, jamais vous ne vous égarerez.

    « Que tous ceux qui m’écoutent transmettent ce message à d’autres, et ceux-là à d’autres encore; et que les derniers puissent le comprendre mieux que ceux qui m’écoutent directement.  Sois témoin, ô Dieu, que j’ai transmis Ton message à Tes serviteurs. »

    C’est ainsi que le Prophète termina son dernier sermon et, alors qu’il se tenait près du sommet de Arafat, le verset suivant lui fut révélé :

    « … Aujourd’hui, J’ai parfait votre religion pour vous et J’ai accompli Mon bienfait sur vous.  Et J’ai choisi l’islam comme religion pour vous. » (Coran 5:3)

    De nos jours encore, le dernier sermon du prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) est transmis à chaque musulman partout à travers le monde et par divers moyens de communication.  On le rappelle aux musulmans dans les mosquées et lors de conférences.  En fait, les différents messages que renferme ce sermon concernent certains des droits les plus importants de Dieu sur l’humanité, et des hommes les uns sur les autres.  Bien que le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) ait quitté ce monde, ses paroles demeurent toujours bien vivantes dans nos cœurs.

     

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