• Nous avons vu précédemment que le mot “salaf” dans la langue arabe désigne celui qui t’as devancé et précédé, que ce soit en âge ou en mérite.
    Et ici nous allons déterminer le sens de ce vocable dans la terminologie religieuse.

    Allah جل وعلا a dit :

    “Les tout premiers [croyants] parmi les Emigrés et les Auxiliaires et ceux qui les ont suivis dans un beau comportement, Allah les agrée, et ils L’agréent. Il a préparé pour eux des Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux, et ils y demeureront éternellement. Voilà l’énorme succès !” [sourate At Tawbah, v.100]

    Et dans les deux Sahih (al Boukhari et Muslim), d’après ‘Abdoullah ibn Mess’oud رضي الله عنه qui a dit :

    “Le messager d’Allah صلى الله عليه وسلم a dit : “Les meilleurs des gens sont ceux de mon siècle, puis ceux qui les suivront, puis ceux qui les suivront, puis viendront des gens qui témoigneront avant qu’on ne leur demande de prêter serment et qui prêteront serment avant qu’on ne leur demande de témoigner.””
    Celui ci est la version d’Al Boukhari.

    Et dans le sahih de Muslim, d’après ‘Aicha رضي الله عنها qui a dit :

    “Un homme interrogea le prophète صلى الله عليه وسلم : Qui sont les meilleurs des gens ?”
    Il répondit : “Ceux du siècle où je me trouve, puis le second puis le troisième”

    Le verset de la sourate At Tawbah mentionné plus tôt ainsi que ce qui fut cité dans les ahadiths indique le mérite des compagnons, et le fait qu’ils sont les meilleurs individus de la communauté après le messager d’Allah صلى الله عليه وسلم.
    Et ce au sujet de quoi il n’y a aucun doute ni la moindre hésitation est qu’ils sont les prédécesseurs qui nous ont devancé et précédé, que ce soit en terme de mérite, de science ou de foi رضي الله عنهم.

    Cependant, une question importante se pose ici :

    La délimitation temporelle exposée dans le hadith d’Ibn Mess’oud et de ‘Aicha ainsi que dans d’autres ahadiths suffit-elle à définir le sens du mot “salaf” dans la terminologie religieuse ?

    Autrement dit :

    Est-ce que le fait que toute personne ayant vécu à cette époque bénie est suffisant pour dire qu’il fait partie des pieux prédécesseurs, de ceux sur lesquels on se calque ?

    La réponse :

    Non absolument pas. Le fait d’avoir précédé dans le temps n’est pas suffisant pour déterminer qui sont les salafs.
    Il faut nécessairement y joindre un élément qui est : la conformité avec le Livre et la Sounnah ainsi qu’avec la compréhension des compagnons.

    Pour cette raison, nous observons que les imams de la Sounnah rattachent autre chose à cette terminologie et disent : “les salafs salih”, les pieux prédécesseurs, afin que soient exemptés de ce vocable les impies parmi eux qui vécurent à leur époque, qui n’avaient ni leur compréhension ni ne cheminaient sur leur voie.
    Et comme on dit : pas de meilleur témoin que les faits.

    Les qadarites firent leur apparition à l’époque d’un groupe de compagnons. Et le hadith rapporté par ‘Abdoullah ibn ‘Umar رضي الله عنهما et dans lequel il se désavoue d’eux est célèbre. Il est le premier hadith rapporté dans le sahih Muslim.

    De même que les kharijites apparurent et se rebellèrent contre ‘Ali رضي الله عنه et d’autres compagnons. Et lorsqu’Ibn ‘Abbas رضي الله عنهما débattit avec eux, lors du débat célèbre qui fut rapporté par el Hakim dans le moustadrak et ailleurs avec une chaîne de transmission authentique. Parmi ce qu’il leur dit pour appuyer et prouver leur égarement : “et observez, il n’y a aucun d’entre eux (les compagnons) parmi vous”
    Ceci étant amplement suffisant pour démontrer leur égarement.

    Donc le fait d’avoir précédé dans le temps n’est pas suffisant pour que l’individu soit compté parmi les pieux prédécesseurs.

    Sheikh ‘Abdoullah Al Boukhari / Ma hiya as salafiya / p.14 à 16.

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  • Question : Lorsque le détenteur de l’autorité est pervers ou injuste alors les gens de la sounna divergent au sujet de la légalité de se rebeller contre lui, quel est votre avis là dessus ?

    Réponse : Ceci est un mensonge à l’encontre des gens de la sounna et du consensus. Ils n’ont pas divergé sur cette question et il n’est pas légal de se rebeller contre le détenteur de l’autorité et ce tant qu’il ne tombe pas dans la grande mécréance et qu’il apostasie. Le simple fait qu’il se trompe n’atteint pas le degré de mécréance et n’autorise pas à se rebeller contre lui. Les gens de la sounna et du consensus sont unanimes là-dessus.

    ⇒ Ceux qui ont autorisé la rébellion contre le gouverneur pour le simple fait qu’il commette des péchés ou des erreurs sont les mou’tazilas et les kharawij. Et ceux-là ne font pas partie des gens de la sounna et du consensus et donc leur divergence sur cette question n’a pas à être prise en compte.

    Ceci parce cette opinion diverge de la sounna du messager صلى الله عليه وسلم.

    Sheikh Saleh Al Fawzan / Al ijabat al fassila ‘ala sh shoubouhat al hassila / p.23.

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  • Je vous recommande mes frères d’emprunter la voie des pieux prédécesseurs, que ce soit dans l’enseignement, dans la manière de se comporter ainsi que dans la prédication.

    → Point de dureté ni d’exagération. Une prédication accompagnée d’indulgence et de miséricorde à l’aide des comportements éminents.

    Et par Allah, la prédication salafie se propagera par ces bonnes façons de procéder.

    → Je le dis : certaines personnes s’affilient injustement à cette voie (ndt : le minhaj salafi). Ils se sont distingués par des comportements et des manières exécrables, nuisant à la salafiya, au nom même de la salafiya.
    Ils ont dénaturé la salafiya [authentique] en agissant de la sorte.

    Je recommande aux jeunes de craindre Allah عز وجل, d’apprendre la science profitable ainsi que d’œuvrer pieusement et inviter les gens [à la vérité] avec science et sagesse.

    Sheikh Rabi’ Al Madkhali / Adh dhari’a fi bayani maqassid ash shari’a / v.3-p214

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  • Nous devons croire aux messagers et leurs messages précédents de manière globale, et nous devons croire au Message de notre Prophète Muhammad ﷺ de manière détaillée.
    Celui qui parmi eux a été nommé, nous devons croire en lui par son nom et sa personne ; et ils sont au nombre de vingt cinq messagers ; et ceux qui non pas été nommés, nous croyons en eux de manière globale.

    L’imam Ahmed rapporte un hadith disant que les prophètes sont au nombre de cent vingt-quatre mille, et les messagers trois cent quinze.
    Le hadith est le suivant :

    Abû Dharr demanda au Prophète ﷺ  : Quel fut le premier prophète ? – Âdam. – Était-ce un prophète, ô Messager d ‘Allah ? – Oui, un prophète auquel Allah a parlé. – Quel est le nombre des messagers, ô Messager d’Allah ? – Trois cent quinze, nombreux et abondants” 
    Et sous une autre formulation : “Ô Messager d’Allah ! Quel est le nombre de prophètes ? Cent vingt-quatre mille, parmi lesquels trois cent quinze messagers nombreux et abondants.
    (21257).

    La différence entre le prophète et le messager est que le prophète est celui à qui on a fait une révélation semblable à la Législation de ceux d’avant lui ; alors que le messager est celui à qui on a révélé une Législation indépendante. 

    Les prophètes viennent donc revivifier les révélation venues avant eux, alors que les messagers en fondent de nouvelles.
    Nous croyons qu’ils sont envoyés par le Seigneur afin de guider l’humanité. Allah nous a parlé de certains d’entres eux, et d’autres non, gardant leur histoire dans la science de l’Invisible.

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  •  

    Le fait de rester chez toi pour être préservé du mal des gens, et que les gens soient préservés de ton mal fait partie des meilleurs moyens de se rapprocher d'Allâh et des meilleures bonnes actions.

     

    Et celui qui enfreint ces procédures est désobéissant et se rend coupable d'un immense péché !

     

    S’il a provoqué sa propre contamination (de par son non-respect des règles) et qu'il est mort à cause de cela, il est alors considéré comme s'il s'était tué.

     

    Et s'il a contaminé autrui de par sa négligence et qu'il a provoqué par cela la mort de quelqu'un, il est alors considéré comme étant la cause de la mort d’autrui et il rencontrera Allâh le jour du jugement avec le sang de cette personne innocente.

     

    Et a certes échoué celui qui doit supporter le sang d'une personne innocente.


    Et que tu saches ô serviteur d'Allâh, que tu saches que celui qui porte préjudice aux musulmans sur leur chemin ne serait-ce qu'en y urinant, s'est alors attiré la malédiction d'Allâh.


    Que dire alors de celui qui leur porte préjudice avec ce qui est plus grave ?

     

    Craignez donc Allâh chers frères et sœurs !


    Et ne soyez pas négligents à ce sujet et ne prêtez pas oreille à ceux dont la seule préoccupation est de désobéir aux détenteurs de l'autorité et qui manigancent contre les détenteurs de l'autorité.


    Et ne prêtez pas oreille aux conciliants qui parlent avec leurs sentiments, pour ne pas dire qu'ils parlent avec de mauvaises intentions. 

     

    Extrait de la conférence : «La concordance des décisions du serviteur des deux mosquées sacrées (le roi d’Arabie-Saoudite) en ce qui concerne la pandémie du Corona avec les preuves du Qour’aan et de la sounna» - datant du 12/08/1441 - 05/04/2020

     Publié par la chaîne Telegram - Fawaa’id Cheikh Souleymane Arrouhayli -qu’Allah le préserve- @FawaidChSArrouhayli

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