• Question :

     

    Est-il permis à l’homme de s’attribuer le rôle de juger les actions des autres en toutes situations ?

     

    Dans quel cas est-il permis légalement au musulman de dire : Untel est mauvais, untel est sincère etc. …. ?

     

    Réponse :

     

    Il n’est pas permis à l’individu de se proclamer juge, portant des jugements de valeur sur les actions des autres, alors qu’il oublie ses propres actions.

     

    L’homme est tenu de s’interroger sur ses propres défauts d’abord avant de regarder ceux des autres.

     

    En revanche, si le musulman s’emploie à exhorter ses frères à faire le bien et à s’abstenir de faire le mal, cela constitue une œuvre méritoire.

     

    Dans ce cas, on aura tort de dire : Untel s’est proclamé juge des gens.

     

    Allah exalté soit Il a dit (traduction rapprochée) :

     

    "Les croyants ne sont que des frères. Etablissez la concorde entre vos frères" (sourate al Hujurât verset 10)

     

    Et le prophète sallallahu ‘alayhi wa sallam a dit :

     

    "Les croyants sont comparables à un édifice dont les éléments se tiennent mutuellement"

     

    (hadith rapporté par Al Bukhari numéro 2446 et Muslim numéro 2585)

     

    Le Très Glorieux a dit aussi (traduction rapprochée) :

     

    "Entraidez-vous dans l’accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgressions" (sourate al Mâ’idah verset 2)

     

    Le prophète sallallahu ‘alayhi wa sallam a dit également :

     

    "La religion est exhortation.

     

    A qui demandèrent ses compagnons.

     

    Il répondit : pour la cause d’Allah, pour Son livre saint, pour Son messager, pour les guides des musulmans ainsi que pour la communauté musulmane tout entière."

     

    (Hadith rapporté par Muslim numéro 55)

     

    Le prophète sallallahu ‘alayhi wa sallam a dit aussi :

     

    "Aucun d’entre vous ne sera un vrai croyant que lorsqu’il aime pour son frère musulman ce qu’il aime pour lui-même"

     

    (hadith rapporté par Al Bukhari numéro 13 et Muslim numéro 45)

     

    Le musulman doit donc s’appliquer à se corriger avant de rechercher à exhorter les autres.

     

    De même, toute œuvre visant à réformer les autres doit se faire dans l’amour du prochain et sa sincère exhortation, et nullement dans le but de rabaisser ou de guetter ses défauts pour les dévoiler, car cela est formellement interdit par l’islam.

     

    Il faut donc que cette action soit entreprise par amour du bien pour les autres.

     

    Quant au fait de dire : "Untel est mauvais et untel est sincère etc."

     

    Il ne convient pas au musulman, selon les enseignements de l’islam, de tenir des propos diffamatoires à l’égard de son frère musulman, sauf s’il est connu pour sa déviation et ses mauvaises intentions.

     

    En effet, si le musulman sait bien qu’une telle personne est d’une déviation manifeste et perversité profonde, il peut en avertir les autres pour qu’ils puissent être à l’abri de ses manœuvres malsaines et prendre leurs précautions à son égard, ce qui relève donc d’un intérêt d’ordre religieux.

     

    En revanche, il est interdit de dire du mal des autres dans le seul but de les critiquer et les rabaisser, car cela correspondrait à une attaque purement personnelle qui ne renferme aucun intérêt d’ordre religieux.

     

    Il est de fait qu’il n’est pas facile de porter un jugement de valeur sur les autres, car cela exige mûre réflexion et vérification de la vérité.

     

    Il faut donc se garder de se baser sur ses propres impressions, conformément aux enseignements de ce verset coranique (traduction rapprochée) :

     

    "O vous qui avez cru ! Evitez de trop conjecturer sur autrui car une partie des conjectures est péché. Et n’espionnez pas, et ne médisez pas les uns des autres" (sourate Al Hujurât verset 12).

     

    De même, le musulman est tenu de ne pas se fonder sur une information donnée par un pervers, comme nous l’ordonne cette parole d’Allah exalté soit Il (traduction rapprochée) :

     

    "O vous qui avez cru ! Si un pervers vous apporte une nouvelle, voyez bien clair (de crainte) que par inadvertance, vous ne portiez atteinte à des gens et que vous ne regrettiez par-là suite ce que vous avez fait" (sourate AL Hujurât verset 6)

     

    Ce verset nous indique clairement que l’on doit écarter toutes les mauvaises opinions et éviter de juger par pure conjecture.

     

    Dans le même sens, l’on ne doit pas accepter les informations reçues sans vérification et mûre réflexion. De plus, l’on est de ne juger les gens qu’en connaissance de cause.

     

    Il faut donc se doter d’un savoir suffisant en matière religieuse pour pouvoir juger les comportements des autres à partir d’actes concrets.

     

    En revanche , il n’est pas permis de porter un jugement de valeur sur les agissements des autres lorsque l’on est dépourvu d’un savoir religieux suffisant .

     

    De manière générale, le musulman doit se garder de se prononcer sur des choses à propos desquelles il n’a aucune science.

     

    A ce propos, le Très Haut a dit (traduction rapprochée) :

     

    "Et ne poursuit pas ce dont tu n’as aucune connaissance. L’ouïe, la vue et le cœur : sur tout cela, en vérité, on sera interrogé" (sourate Al ‘Isra verset 36).

     

    Il a aussi dit exalté soit Il (traduction rapprochée) :

     

    "Dis : Mon seigneur n’a interdit que les turpitudes (les grands péchés) , tant apparentes que secrètes , de même que le péché , l’agression sans droit et d’associer à Allah ce dont Il n’a fait descendre aucune preuve , et de dire sur Allah ce que vous ne savez pas" (sourate Al A’raf verset 33).

     

    Il en résulte donc que tout musulman qui ne possède pas de connaissances suffisantes doit s’abstenir de prononcer des jugements qui ne sont fondés que sur une pure supposition, ou sur son opinion personnelle ou encore sur ses passions.

     

    En effet, l’un doit s’abstenir d’un tel agissement car le problème est grave.

     

    Et nous devons tenir compte du fait que lorsque le croyant accuse son frère musulman d’une chose dont il est innocent, ou lui attribue un mauvais caractère de manière fausse, cette calomnie retournera certainement contre l’accusateur.

     

    C’est ce que nous confirme ce hadith authentique :

     

    "Toute personne qui maudit quelqu’un sans raison valable, la malédiction retombera sur lui mêmes"

     

    (hadith rapporté par Abû Dâwûd numéro 4908 et at tirmidhi numéro 1978).

     

    Le musulman est donc tenu de s’écarter de ses mauvais agissements.

     

    De mêmes, il doit avoir la connaissance et la clairvoyance nécessaires qui lui permettront de juger ses propres agissement avant de juger ceux des autres.

     

    De plus, il est tenu d’éviter toute précipitation et de s’assurer avant de se prononcer sur les actes des autres.

     

    source le livre : Kitâb ad Da’wah le livre de la prédication vol 2 page 168-17

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  • Le mérite de prier quatre unités de prière après le 'icha
     
    Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

    D'après Moujahid, 'Abdallah Ibn 'Amr (qu'Allah les agrée lui et son père) a dit: « Celui qui prie quatre (1) après la prière du 'icha, elles seront comme leur équivalent dans la nuit du destin ».
    (Rapporté par Ibn Abi Chayba dans son Mousannaf n°7351 et authentifié par Cheikh Albani dans la Silsila Daifa vol 11 p 103)



    عن مجاهد قال عبدالله بن عمرو رضي الله عنهما : مَنْ صَلَّى أَرْبَعًا بَعْدَ الْعِشَاءِ كُنَّ كَقَدْرِهِنَّ مِنْ لَيْلَةِ الْقَدْرِ
    (رواه بن أبي شيبة في المصنف رقم ٧٣٥١ و صححه الشيخ الألباني في السلسلة الضعيفة ج ١١ ص ١٠٣)



    D'après Al Aswad, 'Aicha (qu'Allah l'agrée) a dit: « Quatre (1) après la prière du 'icha sont comme leur équivalent dans la nuit du destin ».
    (Rapporté par Ibn Abi Chayba dans son Mousannaf n°7352 et authentifié par Cheikh Albani dans la Silsila Daifa vol 11 p 103)



    عن الأسود قالت عائشة رضي الله عنها : أَرْبَعٌ بَعْدَ الْعِشَاءِ يُعْدَلْنَ بِمِثْلِهِنَّ مِنْ لَيْلَةِ الْقَدْرِ
    (رواه بن أبي شيبة في المصنف رقم ٧٣٥٢ و صححه الشيخ الألباني في السلسلة الضعيفة ج ١١ ص ١٠٣)



    D'après Moura, 'Abdallah Ibn Mass'oud (qu'Allah l'agrée) a dit: « Celui qui prie quatre (1) après la prière du 'icha sans les séparer par un taslim (2), elles sont comme leur équivalent dans la nuit du destin ».
    (Rapporté par Ibn Abi Chayba dans son Mousannaf n°7353 et authentifié par Cheikh Albani dans la Silsila Daifa vol 11 p 103)



    عن مرة قال عبدالله بن مسعود رضي الله عنه : مَنْ صَلَّى أَرْبَعًا بَعْدَ الْعِشَاءِ لاَ يَفْصِلُ بَيْنَهُنَّ بِتَسْلِيمٍ عُدِلْنَ بِمِثْلِهِنَّ مِنْ لَيْلَةِ الْقَدْرِ
    (رواه بن أبي شيبة في المصنف رقم ٧٣٥٣ و صححه الشيخ الألباني في السلسلة الضعيفة ج ١١ ص ١٠٣)


    (1) C'est à dire 4 unités de prières / raka'at

    (2) C'est à dire qu'on ne fait pas le salam après 2 unités de prière


    Remarque importante:

    Cheikh Albani a dit: « Même si ces versions sont mawqoufa elles ont le houkm du raf' (*) car cela ne peut pas se dire par raisonnement comme cela est évident ».
    (Silsila Daifa vol 11 p 103)

    (*) C'est à dire que ce sont des paroles de compagnons et pas des paroles du Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui).
    Mais ces paroles de compagnons ont le même jugement qu'une parole du Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) car ceci fait partie des choses que l'on ne peut dire qu'avec une révélation et ils ont donc forcément entendu cela du Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui).
     
     




     
     
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  • Allah lui construit un château dans le paradis
     
    Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

    D'après Mou'adh Ibn Anas Al Jouhani (qu'Allah l'agrée), le Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) a dit : « Celui qui lit -Qoul Houwa Allahou Ahad- (*) jusqu'à la fin dix fois, Allah lui construit un château dans le paradis ».
    (Rapporté par Ahmed et authentifié par Cheikh Albani dans Silsila Sahiha n°589)

    (*) Il s'agit de la sourate Al Ikhlas n°112.

    Les savants expliquent que le mot « lit » désigne le fait de réciter par coeur tout comme le fait de lire dans le Coran.
    (Liqa'at Al Bab Al Maftouh de Cheikh Otheimine, rencontre n°46 question n°1142)


    عن معاذ بن أنس الجهني رضي الله عنه قال رسول الله صلى الله عليه وسلم : من قرأ قل هو الله أحد حتى يختمها عشر مرات بنى الله له قصرا في الجنة
    (رواه أحمد و حسنه الشيخ الألباني في السلسلة الصحيحة رقم ٥٨٩)



    Il est rapporté que quelqu'un a dit à 'Abdallah Ibn Mas'oud (qu'Allah l'agrée) : Certes tu ne jeûnes que très peu ?!
    Il a dit : J'ai certes peur que le jeûne m'affaiblisse pour la lecture (*) et la lecture m'est plus aimée que le jeûne.
    (Rapporté par Said Ibn Mansour et authentifié par l'imam Ibn Hajar dans Fath Al Bari 4/223)

    (*) C'est à dire la lecture du Coran.


    عن ابنِ مسعودٍ رضي الله عنه أنَّهُ قيلَ لَهُ : إنَّكَ لتُقلُّ الصِّيامَ ؟ فقالَ : إنِّي أخافُ أن يُضعِفَني عنِ القراءةِ، والقراءةُ أحبُّ إليَّ منَ الصِّيامِ
    (رواه سعيد بن منصور و صححه الحافظ بن حجر في فتح الباري ٢٢٣/٤)
     
     




     
     
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