• Ibn Al Qayyim a dit :
    « Celui qui se réfère à autre chose que l'enseignement du messager en matière de jugement et y cherche le jugement, il aura pris pour juge le Tâghoût et aura demandé son jugement. Le Tâghoût est tout objet de culte, (modèle) que l'on suit ou (maître) à qui on obéit, qui amène l'homme à dépasser ses limites. Le Tâghoût de tout peuple est ce qu'il prennent pour juge en dehors d'Allah et de Son messager, ou qu'ils adorent en dehors d'Allah, ou qu'ils suivent sans avoir de preuve venant d'Allah, ou à qui ils obéissent sans savoir si cela va dans l'obéissance d'Allah ou non. Tous ceci sont les Tawâghît de ce monde, et si tu les remarques et que tu remarques l'état des gens envers eux, tu constateras que la majorité d'entre eux se sont détourné de l'adoration d'Allah pour adorer le Tâghoût, ainsi que du jugement d'Allah et de Son messager pour demander le jugement du Tâghoût, et de l'obéissance d'Allah et le suivit de Son messager pour obéir au Tâghoût et le suivre. » (I'lâm Al Mouwâqi'în, page 50.)
     
    'Abderrahmân Ibn Qâsim a dit : « Tous ceux qui ne jugent pas d'après la loi d'Allah, que ce soit celui qui juge par les lois humaines, ou une invention qui ne fait pas partie de la loi islamique, ou qui juge avec tyrannie, c'est un Tâghoût parmi les plus grands des Tâghoût. » (Al Hâchya 'alâ Al Ouçoûl Ath-Thalâtha, page 168)
     
    Ibn Kathîr dit : « Quiconque abandonne la loi claire révélée à Mouhammad fils d'Abdallah, dernier des prophètes, et recherche le jugement dans une autre loi abrogée est un mécréant, alors que dire de celui qui cherche le jugement du Yasa et le fait passer avant (le jugement d'Allah ?) Celui qui fait cela est un mécréant à l'unanimité des musulmans. » (Al Bidâya wan nihâya 13/119)
     
    La démocratie
     
    La démocratie signifie : La loi du peuple, la souveraineté du peuple. L'islam dit : La souveraineté n'appartient qu'à Allah, et la loi n'est que celle d'Allah : « Le jugement n'appartient qu'à Allah, Il a ordonné que vous n'adoriez que Lui » sourate 12 verset 40, et Allah dit « Il (Allah)  n'associe personne à Son jugement » sourate 18 verset 26.
     
    De ce faite, la démocratie est l'un des plus grands Tâghoût de la terre, toute loi contraire à celle de l'islam est un Tâghoût, et de ce faite il est obligatoire de la désavouer pour être musulman : celui qui ne la désavoue pas n'est pas musulman.
     
    Soulaymân Ibn Sahmân a dit : «Si vous avez su que le fait de demander justice au Tâghoût est de la mécréance, Allah nous a rappelé dans Son Livre que la mécréance était plus grave que le meurtre : Le Très-Haut dit dans le Qur'an : « la fitna est plus grande que le meurtre » (Sourate 2 - Verset 191), Il dit encore : « la fitna est plus grave que le meurtre. » (Sourate 2 -Verset 217) ; la fitna dans ces versets désigne la mécréance. Si les nomades et les gens de la ville venaient à s'entretuer jusqu'à leur destruction, cela leur serait largement moins grave que s'ils venaient à désigner un Tâghoût sur terre afin qu'il juge dans leurs divergences avec autre chose que la loi de l'Islam qu'Allah ta'âlâ a révélée à Son messager.
     
    En troisième lieu : nous disons : « Si demander justice au Tâghoût est de la mécréance, tout en sachant que les divergences se font à cause des choses matérielles, alors comment peut-on concevoir le fait de rejeter la foi pour des choses matérielles ? Car, nul ne peut se prétendre être croyant tant qu'Allah et Son messager ne soient les plus aimés et jusqu'à ce que le prophète lui soit préférable à ses enfants, ses parents et tous les gens. Si tu venais à perdre tous tes biens matériels, il ne te serait jamais permis de demander justice au Tâghoût afin de les récupérer. Et si une personne venait à t'obliger à choisir entre demander justice au Tâghoût ou perdre tous tes biens, tu es forcé de devoir choisir de perdre tous tes biens et en aucun cas il ne te sera permis de demander justice au Tâghoût, et Allah soubhanahou wa ta'âlâ est Le Plus Savant. » (Dourar As-saniyya fî Ajwibat An-Najdya Volume 10 pages 509, 510) 
     
    L'unique fait de participer à la démocratie est une satisfaction de la loi du Tâghoût, car la démocratie n'est autre que la loi du Tâghoût, donc celui qui participe aux élections est satisfait de la démocratie, et plus même : il donne son soutien à celui qui adhère au jugement du Tâghoût. En effet, cette personne pour qui il vote, s'est autoproclamer législateur, et toi tu lui donnes ton accord pour qu'il accède à cela et pour qu'il légifère, lorsque tu votes pour lui.
     
    Si, à l'époque du prophète salla llahou 'alayhi wa sallam, les mécréants s'étaient réunis et dirent : nous allons faire des élections pour choisir un nombre de gens qui deviendrons les supporteurs des idoles, et demandent à tout les habitants de la Mecque de voter, est ce que celui qui donne son vote est mécréant ou pas ? Et si un des musulmans avait dit « Je veux donner mon vote à ces souteneurs de faux dieux pour diminuer l'oppression des mécréants » est il mécréant ou non ? Serait il excusé pour un tel prétexte ?
     
    Donner son vote à un mécréant pour qu'il accède au pouvoir, c'est une manière d'accepter l'alliance avec le mécréant, et en être satisfait, et ceci est avoir foi au Tâghoût.
     
    Voter pour un mécréant n'est autre qu'être d'accord de s'allier avec le mécréant, car lorsque tu votes pour lui, c'est pour qu'il te gouverne afin de diminuer la peine des musulmans, le moyens utilisé est « Qu'il gouverne » et le faite d'être d'accord qu'un homme gouverne par autre que la loi d'Allah est une mécréance majeure qui expulse de la religion. Tu veux donc atteindre un objectif au moyen de la mécréance, à savoir ici : l'alliance et le soutien d'un mécréant. Et le simple faite de participer aux élections est déjà en soit une mécréance, et celui qui le fait est satisfait de pratiquer la démocratie, or la démocratie est un Tâghoût qu'Allah a ordonné de désavouer.
     
    Lorsqu'on prête serment d'allégeance à un gouverneur musulman, cela montre qu'on est satisfait de lui et qu'on le considère musulman, alors de la même manière : voter pour un mécréant n'est autre que lui faire allégeance et d'être satisfait de lui, et lui accorder le gouvernement.
     
    Et le problème n'a aucun rapport avec le fait de savoir s'il va oui ou non accéder au pouvoir lorsque tu votes pour lui ou non, car il se peut très bien qu'il ne soit pas élu. Le réel problème, c'est que tu acceptes d'accorder à un mécréant de gouverner, comment peux tu accepter cela alors que tu sais qu'il est mécréant ?
     
    Quant à celui qui prétend ne pas être satisfait de celui pour qui il vote, mais fait cela pour choisir le moindre mal : oui, il est possible que le faite de voter pour lui puisse avoir des conséquences avantageuses, mais uniquement après avoir commis de la mécréance pour y parvenir, et c'est un acceptant le jugement d'un mécréant. Dès lors, le mal le moins pire sera ici de la mécréance, or il n'est pas permis de tomber dans la mécréance sans y être contraint. Donc, lorsque le moindre mal est de la mécréance, alors le pire mal n'est autre qu'une mécréance encore pire.
     
    Si vraiment il détestait que ce Tâghoût gouverne, pourquoi vote t'il pour lui et lui donne t'il le gouvernement ? S'il se désavouait de lui, pourquoi lui donne t'il son soutien par le billet du vote ? Ceci contredit complètement le désaveu du Tâghoût ! C'est même la plus grande manière de s'allier à lui ! Il tombe donc dans la mécréance en pensant qu'il pourra par là réaliser certains avantages.
    n leur semblent.. Si, dans un pays musulmans, nous ne faisions pas allégeance au gouverneur cela prouverais que nous ne croyons pas en la validité de son gouvernement et de ce gouverneur, et si nous lui faisons allégeance cela prouvera que nous croyons en la validité de son gouvernement. Or, voter pour un Tâghoût n'est autre qu'avoir foi en lui et en son gouvernement, et il ne fait aucun doute que c'est une sorte d'allégeance, et la preuve de cela c'est que les avantages qui découlent résultent de son allégeance.
     
    Donc, lorsqu'il prétend détester celui pour qui il vote et qu'il le désavoue, cela n'est pas pris en considération à partir du moment où il lui montre son soutien.
     
    Il n'y a aucune excuse d'erreur d'appréciation ou d'ignorance dans cela, car cela annule totalement le fondement  de la religion : s'il détestait vraiment ce Tâghoût pour qui il vote, et s'il le désavouait vraiment, il ne se serait jamais permis de lui accorder son vote.
     
    Quant à ceux qui prétendent ne pas être satisfait de ceux pour qui ils votent, qu'ils n'ont aucune satisfaction de cela dans leur cœur, nous ne pouvons en aucun cas le savoir. La parole et l'acte sont ce qui nous prouvent la satisfaction de son cœur,[1] ce pourquoi lorsqu'une personne donne allégeance à un gouverneur musulman tout en n'étant pas satisfait de cela dans son cœur, eh bien nous ne pourrons pas savoir ce qu'il pense dans son cœur et nous baserons sur son allégeance extérieure, et c'est la même chose pour celui qui vote pour un Tâghoût, même s'il prétend qu'il le déteste dans son cœur : la satisfaction se fait par le cœur, la parole ou l'acte.
     
    Toute personne qui fait un acte sans y être ni contraint ni forcé, il a forcément été d'accord de le faire et en est obligatoirement satisfait. Il est impossible qu'il soit mécréant uniquement en l'apparence tout en restant croyant dans son cœur, car la mécréance peut soit arriver par un acte, une parole ou dans le cœur, et celui qui fait de la mécréance de sa langue ou de ses actes sans y être contraint, est forcément satisfait de cela et est mécréant. On ne peut contraindre quelqu'un dans sa croyance et sa volonté, la contrainte ne peut être faite que sur la parole et l'acte, or celui qui vote n'y est pas contraint, on ne le contraint ni à parler ni à agir, mais il est au contraire d'accord de voter et l'a fait par erreur d'appréciation, et cela ne l'excuse pas.
     
    Définition de la contrainte
    La contrainte signifie : « forcer quelqu'un à faire ce qu'il ne veut pas. » (Fath Al Bârî 12/311)
    La contrainte n'est prise en considération que sous quatre conditions :
    1)      Que le contraignant soit capable d'exécuter sa menace, et que la victime soit incapable de se défendre, même en fuyant.
    2)      Il faut que la victime soit au moins pratiquement sûr que le contraignant va exécuter sa menace s'il refuse.
    3)      Que la menace soit imminente. S'il dit « Si tu ne fais pas ce que je te demande, je te frapperai demain » ce n'est pas une contrainte, excepté si l'ultimatum est d'une durée très courte ou qu'on est sur que la personne tiendra sa promesse.
    4)      Que la victime ne laisse rien paraître qui montrerai qu'il le fait volontairement. (Voir Fath Al Bârî 12/311)
    Quant à la menace qui est considérée comme une contrainte :
    Ibn Hajar a dit : « Il y a divergence quant à ce qui fait objet de menace, et tous les savants sont d'accord en ce qui concerne : La mort, l'amputation des membres, les coups sévères, et l'emprisonnement de longue durée, mais ils divergèrent pour ce qui est des coups légers et de la petite peine de prison, comme un ou deux jour... » Fin de citation. Et il dit également « Il y a divergence quant à la limite de la contrainte, 'Abd Ibn Hamîd d'une chaine de transmetteur authentique d'après 'Oumar qui dit « Une personne n'est pas responsable de lui lorsqu'il est emprisonné, enchaîné ou ligoté. » Voir Fath Al Bârî 12/312- 314.
    La contrainte est donc de deux types :
    -          La contrainte complète : c'est la menace de mort, de torture, d'amputation etc...
    -          La contrainte faible : c'est la prison, l'enchainement, les coups etc...
    Et la majorité des savants considèrent que la contrainte permettant de commettre de la mécréance est la contrainte complète, c'est l'avis des Hanafites, Malikites et Hanbalites. Quant à l'imam Châfi'î, il était d'avis que la prison est une contrainte permettant de faire semblant d'apostasier. L'avis des Hanafites se trouve dans « Badâ'i' As-Sâni' 9/4493, celui des Malikites est dans Charh Al Saghîr 2/548, 549, celui des Hanbalites dans Al Moughnî ma'a charh Al Kabîr 10/107-109, et l'avis de l'imam Châfi'î dans Majmoû' 18/6-7, mais tous sont d'accord pour dire que celui qui est contraint d'apostasier, mais préfère mourir que d'apostasier à plus de mérite, et l'imam Qourtoubî rapporte l'unanimité sur ce point dans son tafsir 10/188.
    Quant à l'avis correct sur cette divergence, Ibn Taymiya a choisit l'avis des Hanbalites et dit « J'ai examiné les différentes doctrines et j'ai trouvé que la contrainte est différente en fonction de la victime, et que la contrainte sur la mécréance n'est pas la même que la contrainte sur الهبة ou quelque chose comme ça. L'imam Ahmad et d'autres ont textuellement dit que la contrainte pour la mécréance n'est prise en considération que si c'est de la torture, mais que la simple parole n'est pas une contrainte. »
    Et l'argument de la majorité est la cause de la révélation du verset, lorsque 'Ammâr Ibn Yasâr ne prononça pas de mécréance jusqu'à ce qu'il fut torturé par les idolâtres, et ceci est la cause célèbre de la révélation du verset 106 de la sourate Les abeille (16)
    Et l'imam Al Boukhârî rapporte dans son Sahîh dans le Chapitre « Celui qui préfère être tué que de redevenir mécréant » dans le livre de la contrainte, trois hadîth, le premier celui de Anas : « Parmi les douceurs de la foi : détester revenir à la mécréance comme on déteste être jeté au feu » et ceci nous montre qu'être jeté au feu est une manière d'indiquer la destruction et la perdition, et qu'il n'est donc pas permis de mécroire sauf lorsqu'on craint la perdition, et ceci est l'avis de la majorité. Le deuxième Hadîth : celui de Sa'îd Ibn Zayd qui rapporte qu'avant que Omar ibn Khattab ne se convertisse à l'islam, il l'avait enchaîné pour qu'il apostasie, et il ne lui fut pas permis d'apostasier, et ceci réfute l'avis de Châfi'î... Voir les hadiths n° 6041, 6042 et 6043.
     

    [1]La preuve de cela est la parole d'Allah « Quiconque mécroit en Allah après avoir eu la foi, sauf celui qui y est contraint et que son cœur est serin sur la foi, mais celui qui ouvre ouvertement son cœur à la mécréance à sur lui la colère d'Allah et un grand châtiment, car ils ont préféré la vie mondaine à l'au-delà et qu'Allah ne guide pas les gens mécréant. » sourate 16 verset 106-107. Cheykh Al Islâm Ibn Taymiya dit au sujet de ce verset, dans Majmoû' Al Fatâwâ volume 7 page 220 : « Celui qui fait de la mécréance sans y être contraint a donc ouvert son cœur à la mécréance, sinon le début de ce verset serait en contradiction avec la fin. Si ce verset voulait dire que le mécréant n'est que celui qui dans son cœur accepte la mécréance, alors cela il n'y aurait pas que le contraint qui serait excusé, mais même celui qui n'est pas contraint tant qu'il n'accepte pas la mécréance dans son cœur. Donc, lorsqu'il prononce de la mécréance volontairement, il a ouvert son cœur à la mécréance et cela est une mécréance. » Fin de citation. Et toute personne qui fait quelque chose volontairement sans y avoir été forcé, a forcément été d'accord de le faire et l'a accepté, sauf s'il est fou ou insensé.
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  • Ibn Al Qayyim a dit : « Celui qui se réfère à autre chose que l'enseignement du messager en matière de jugement et y cherche le jugement, il aura pris pour juge le Tâghoût et aura demandé son jugement. Le Tâghoût est tout objet de culte, (modèle) que l'on suit ou (maître) à qui on obéit, qui amène l'homme à dépasser ses limites. Le Tâghoût de tout peuple est ce qu'il prennent pour juge en dehors d'Allah et de Son messager, ou qu'ils adorent en dehors d'Allah, ou qu'ils suivent sans avoir de preuve venant d'Allah, ou à qui ils obéissent sans savoir si cela va dans l'obéissance d'Allah ou non. Tous ceci sont les Tawâghît de ce monde, et si tu les remarques et que tu remarques l'état des gens envers eux, tu constateras que la majorité d'entre eux se sont détourné de l'adoration d'Allah pour adorer le Tâghoût, ainsi que du jugement d'Allah et de Son messager pour demander le jugement du Tâghoût, et de l'obéissance d'Allah et le suivit de Son messager pour obéir au Tâghoût et le suivre. » (I'lâm Al Mouwâqi'în, page 50.) 'Abderrahmân Ibn Qâsim a dit : « Tous ceux qui ne jugent pas d'après la loi d'Allah, que ce soit celui qui juge par les lois humaines, ou une invention qui ne fait pas partie de la loi islamique, ou qui juge avec tyrannie, c'est un Tâghoût parmi les plus grands des Tâghoût. » (Al Hâchya 'alâ Al Ouçoûl Ath-Thalâtha, page 168) Ibn Kathîr dit : « Quiconque abandonne la loi claire révélée à Mouhammad fils d'Abdallah, dernier des prophètes, et recherche le jugement dans une autre loi abrogée est un mécréant, alors que dire de celui qui cherche le jugement du Yasa et le fait passer avant (le jugement d'Allah ?) Celui qui fait cela est un mécréant à l'unanimité des musulmans. » (Al Bidâya wan nihâya 13/119) La démocratie La démocratie signifie : La loi du peuple, la souveraineté du peuple. L'islam dit : La souveraineté n'appartient qu'à Allah, et la loi n'est que celle d'Allah : « Le jugement n'appartient qu'à Allah, Il a ordonné que vous n'adoriez que Lui » sourate 12 verset 40, et Allah dit « Il (Allah) n'associe personne à Son jugement » sourate 18 verset 26. De ce faite, la démocratie est l'un des plus grands Tâghoût de la terre, toute loi contraire à celle de l'islam est un Tâghoût, et de ce faite il est obligatoire de la désavouer pour être musulman : celui qui ne la désavoue pas n'est pas musulman. Soulaymân Ibn Sahmân a dit : «Si vous avez su que le fait de demander justice au Tâghoût est de la mécréance, Allah nous a rappelé dans Son Livre que la mécréance était plus grave que le meurtre : Le Très-Haut dit dans le Qur'an : « la fitna est plus grande que le meurtre » (Sourate 2 - Verset 191), Il dit encore : « la fitna est plus grave que le meurtre. » (Sourate 2 -Verset 217) ; la fitna dans ces versets désigne la mécréance. Si les nomades et les gens de la ville venaient à s'entretuer jusqu'à leur destruction, cela leur serait largement moins grave que s'ils venaient à désigner un Tâghoût sur terre afin qu'il juge dans leurs divergences avec autre chose que la loi de l'Islam qu'Allah ta'âlâ a révélée à Son messager. En troisième lieu : nous disons : « Si demander justice au Tâghoût est de la mécréance, tout en sachant que les divergences se font à cause des choses matérielles, alors comment peut-on concevoir le fait de rejeter la foi pour des choses matérielles ? Car, nul ne peut se prétendre être croyant tant qu'Allah et Son messager ne soient les plus aimés et jusqu'à ce que le prophète lui soit préférable à ses enfants, ses parents et tous les gens. Si tu venais à perdre tous tes biens matériels, il ne te serait jamais permis de demander justice au Tâghoût afin de les récupérer. Et si une personne venait à t'obliger à choisir entre demander justice au Tâghoût ou perdre tous tes biens, tu es forcé de devoir choisir de perdre tous tes biens et en aucun cas il ne te sera permis de demander justice au Tâghoût, et Allah soubhanahou wa ta'âlâ est Le Plus Savant. » (Dourar As-saniyya fî Ajwibat An-Najdya Volume 10 pages 509, 510) L'unique fait de participer à la démocratie est une satisfaction de la loi du Tâghoût, car la démocratie n'est autre que la loi du Tâghoût, donc celui qui participe aux élections est satisfait de la démocratie, et plus même : il donne son soutien à celui qui adhère au jugement du Tâghoût. En effet, cette personne pour qui il vote, s'est autoproclamer législateur, et toi tu lui donnes ton accord pour qu'il accède à cela et pour qu'il légifère, lorsque tu votes pour lui. Si, à l'époque du prophète salla llahou 'alayhi wa sallam, les mécréants s'étaient réunis et dirent : nous allons faire des élections pour choisir un nombre de gens qui deviendrons les supporteurs des idoles, et demandent à tout les habitants de la Mecque de voter, est ce que celui qui donne son vote est mécréant ou pas ? Et si un des musulmans avait dit « Je veux donner mon vote à ces souteneurs de faux dieux pour diminuer l'oppression des mécréants » est il mécréant ou non ? Serait il excusé pour un tel prétexte ? Donner son vote à un mécréant pour qu'il accède au pouvoir, c'est une manière d'accepter l'alliance avec le mécréant, et en être satisfait, et ceci est avoir foi au Tâghoût. Voter pour un mécréant n'est autre qu'être d'accord de s'allier avec le mécréant, car lorsque tu votes pour lui, c'est pour qu'il te gouverne afin de diminuer la peine des musulmans, le moyens utilisé est « Qu'il gouverne » et le faite d'être d'accord qu'un homme gouverne par autre que la loi d'Allah est une mécréance majeure qui expulse de la religion. Tu veux donc atteindre un objectif au moyen de la mécréance, à savoir ici : l'alliance et le soutien d'un mécréant. Et le simple faite de participer aux élections est déjà en soit une mécréance, et celui qui le fait est satisfait de pratiquer la démocratie, or la démocratie est un Tâghoût qu'Allah a ordonné de désavouer. Lorsqu'on prête serment d'allégeance à un gouverneur musulman, cela montre qu'on est satisfait de lui et qu'on le considère musulman, alors de la même manière : voter pour un mécréant n'est autre que lui faire allégeance et d'être satisfait de lui, et lui accorder le gouvernement. Et le problème n'a aucun rapport avec le fait de savoir s'il va oui ou non accéder au pouvoir lorsque tu votes pour lui ou non, car il se peut très bien qu'il ne soit pas élu. Le réel problème, c'est que tu acceptes d'accorder à un mécréant de gouverner, comment peux tu accepter cela alors que tu sais qu'il est mécréant ? Quant à celui qui prétend ne pas être satisfait de celui pour qui il vote, mais fait cela pour choisir le moindre mal : oui, il est possible que le faite de voter pour lui puisse avoir des conséquences avantageuses, mais uniquement après avoir commis de la mécréance pour y parvenir, et c'est un acceptant le jugement d'un mécréant. Dès lors, le mal le moins pire sera ici de la mécréance, or il n'est pas permis de tomber dans la mécréance sans y être contraint. Donc, lorsque le moindre mal est de la mécréance, alors le pire mal n'est autre qu'une mécréance encore pire. Si vraiment il détestait que ce Tâghoût gouverne, pourquoi vote t'il pour lui et lui donne t'il le gouvernement ? S'il se désavouait de lui, pourquoi lui donne t'il son soutien par le billet du vote ? Ceci contredit complètement le désaveu du Tâghoût ! C'est même la plus grande manière de s'allier à lui ! Il tombe donc dans la mécréance en pensant qu'il pourra par là réaliser certains avantages. n leur semblent.. Si, dans un pays musulmans, nous ne faisions pas allégeance au gouverneur cela prouverais que nous ne croyons pas en la validité de son gouvernement et de ce gouverneur, et si nous lui faisons allégeance cela prouvera que nous croyons en la validité de son gouvernement. Or, voter pour un Tâghoût n'est autre qu'avoir foi en lui et en son gouvernement, et il ne fait aucun doute que c'est une sorte d'allégeance, et la preuve de cela c'est que les avantages qui découlent résultent de son allégeance. Donc, lorsqu'il prétend détester celui pour qui il vote et qu'il le désavoue, cela n'est pas pris en considération à partir du moment où il lui montre son soutien. Il n'y a aucune excuse d'erreur d'appréciation ou d'ignorance dans cela, car cela annule totalement le fondement de la religion : s'il détestait vraiment ce Tâghoût pour qui il vote, et s'il le désavouait vraiment, il ne se serait jamais permis de lui accorder son vote. Quant à ceux qui prétendent ne pas être satisfait de ceux pour qui ils votent, qu'ils n'ont aucune satisfaction de cela dans leur cœur, nous ne pouvons en aucun cas le savoir. La parole et l'acte sont ce qui nous prouvent la satisfaction de son cœur,[1] ce pourquoi lorsqu'une personne donne allégeance à un gouverneur musulman tout en n'étant pas satisfait de cela dans son cœur, eh bien nous ne pourrons pas savoir ce qu'il pense dans son cœur et nous baserons sur son allégeance extérieure, et c'est la même chose pour celui qui vote pour un Tâghoût, même s'il prétend qu'il le déteste dans son cœur : la satisfaction se fait par le cœur, la parole ou l'acte. Toute personne qui fait un acte sans y être ni contraint ni forcé, il a forcément été d'accord de le faire et en est obligatoirement satisfait. Il est impossible qu'il soit mécréant uniquement en l'apparence tout en restant croyant dans son cœur, car la mécréance peut soit arriver par un acte, une parole ou dans le cœur, et celui qui fait de la mécréance de sa langue ou de ses actes sans y être contraint, est forcément satisfait de cela et est mécréant. On ne peut contraindre quelqu'un dans sa croyance et sa volonté, la contrainte ne peut être faite que sur la parole et l'acte, or celui qui vote n'y est pas contraint, on ne le contraint ni à parler ni à agir, mais il est au contraire d'accord de voter et l'a fait par erreur d'appréciation, et cela ne l'excuse pas. Définition de la contrainte La contrainte signifie : « forcer quelqu'un à faire ce qu'il ne veut pas. » (Fath Al Bârî 12/311) La contrainte n'est prise en considération que sous quatre conditions : 1) Que le contraignant soit capable d'exécuter sa menace, et que la victime soit incapable de se défendre, même en fuyant. 2) Il faut que la victime soit au moins pratiquement sûr que le contraignant va exécuter sa menace s'il refuse. 3) Que la menace soit imminente. S'il dit « Si tu ne fais pas ce que je te demande, je te frapperai demain » ce n'est pas une contrainte, excepté si l'ultimatum est d'une durée très courte ou qu'on est sur que la personne tiendra sa promesse. 4) Que la victime ne laisse rien paraître qui montrerai qu'il le fait volontairement. (Voir Fath Al Bârî 12/311) Quant à la menace qui est considérée comme une contrainte : Ibn Hajar a dit : « Il y a divergence quant à ce qui fait objet de menace, et tous les savants sont d'accord en ce qui concerne : La mort, l'amputation des membres, les coups sévères, et l'emprisonnement de longue durée, mais ils divergèrent pour ce qui est des coups légers et de la petite peine de prison, comme un ou deux jour... » Fin de citation. Et il dit également « Il y a divergence quant à la limite de la contrainte, 'Abd Ibn Hamîd d'une chaine de transmetteur authentique d'après 'Oumar qui dit « Une personne n'est pas responsable de lui lorsqu'il est emprisonné, enchaîné ou ligoté. » Voir Fath Al Bârî 12/312- 314. La contrainte est donc de deux types : - La contrainte complète : c'est la menace de mort, de torture, d'amputation etc... - La contrainte faible : c'est la prison, l'enchainement, les coups etc... Et la majorité des savants considèrent que la contrainte permettant de commettre de la mécréance est la contrainte complète, c'est l'avis des Hanafites, Malikites et Hanbalites. Quant à l'imam Châfi'î, il était d'avis que la prison est une contrainte permettant de faire semblant d'apostasier. L'avis des Hanafites se trouve dans « Badâ'i' As-Sâni' 9/4493, celui des Malikites est dans Charh Al Saghîr 2/548, 549, celui des Hanbalites dans Al Moughnî ma'a charh Al Kabîr 10/107-109, et l'avis de l'imam Châfi'î dans Majmoû' 18/6-7, mais tous sont d'accord pour dire que celui qui est contraint d'apostasier, mais préfère mourir que d'apostasier à plus de mérite, et l'imam Qourtoubî rapporte l'unanimité sur ce point dans son tafsir 10/188. Quant à l'avis correct sur cette divergence, Ibn Taymiya a choisit l'avis des Hanbalites et dit « J'ai examiné les différentes doctrines et j'ai trouvé que la contrainte est différente en fonction de la victime, et que la contrainte sur la mécréance n'est pas la même que la contrainte sur الهبة ou quelque chose comme ça. L'imam Ahmad et d'autres ont textuellement dit que la contrainte pour la mécréance n'est prise en considération que si c'est de la torture, mais que la simple parole n'est pas une contrainte. » Et l'argument de la majorité est la cause de la révélation du verset, lorsque 'Ammâr Ibn Yasâr ne prononça pas de mécréance jusqu'à ce qu'il fut torturé par les idolâtres, et ceci est la cause célèbre de la révélation du verset 106 de la sourate Les abeille (16) Et l'imam Al Boukhârî rapporte dans son Sahîh dans le Chapitre « Celui qui préfère être tué que de redevenir mécréant » dans le livre de la contrainte, trois hadîth, le premier celui de Anas : « Parmi les douceurs de la foi : détester revenir à la mécréance comme on déteste être jeté au feu » et ceci nous montre qu'être jeté au feu est une manière d'indiquer la destruction et la perdition, et qu'il n'est donc pas permis de mécroire sauf lorsqu'on craint la perdition, et ceci est l'avis de la majorité. Le deuxième Hadîth : celui de Sa'îd Ibn Zayd qui rapporte qu'avant que Omar ibn Khattab ne se convertisse à l'islam, il l'avait enchaîné pour qu'il apostasie, et il ne lui fut pas permis d'apostasier, et ceci réfute l'avis de Châfi'î... Voir les hadiths n° 6041, 6042 et 6043. [1]La preuve de cela est la parole d'Allah « Quiconque mécroit en Allah après avoir eu la foi, sauf celui qui y est contraint et que son cœur est serin sur la foi, mais celui qui ouvre ouvertement son cœur à la mécréance à sur lui la colère d'Allah et un grand châtiment, car ils ont préféré la vie mondaine à l'au-delà et qu'Allah ne guide pas les gens mécréant. » sourate 16 verset 106-107. Cheykh Al Islâm Ibn Taymiya dit au sujet de ce verset, dans Majmoû' Al Fatâwâ volume 7 page 220 : « Celui qui fait de la mécréance sans y être contraint a donc ouvert son cœur à la mécréance, sinon le début de ce verset serait en contradiction avec la fin. Si ce verset voulait dire que le mécréant n'est que celui qui dans son cœur accepte la mécréance, alors cela il n'y aurait pas que le contraint qui serait excusé, mais même celui qui n'est pas contraint tant qu'il n'accepte pas la mécréance dans son cœur. Donc, lorsqu'il prononce de la mécréance volontairement, il a ouvert son cœur à la mécréance et cela est une mécréance. » Fin de citation. Et toute personne qui fait quelque chose volontairement sans y avoir été forcé, a forcément été d'accord de le faire et l'a accepté, sauf s'il est fou ou insensé.

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     « Ô les croyants ! Obéissez à Allah et obéissez au Messager et à ceux d’entre vous qui détiennent le commandement. Puis, si vous vous disputez en quoi que ce soit, renvoyez-là à Allah  et au Messager, si vous croyez en Allah et au Jour dernier. Ce sera bien mieux et de meilleur interprétation (et aboutissement). »
     [an-Nisa’ : Verset 59]
     Ibn Kathir -qu’Allah lui fasse Miséricorde- dit dans son Tafsir concernant ce verset
     « C’est pour cela qu’Allah dit :
     -« obéissez à Allah » c’est-à-dire suivez son livre (Le Coran).
     -« obéissez au messager » c’est-à-dire suivez et respectez sa tradition (la Sunna)
     -« et à ceux d’entre vous qui détiennent le commandement » c’est-à-dire obéissez à ceux là dans le cadre de ce qui se conforme seulement aux obéissances d’Allah. Le Prophète (salla Allahou ‘alayhi wa salam) a dit : « Il n’y a pas d’obéissance quand il y a désobéissance à Allah » » [Source : Tafsir Ibn Kathir]
     Ali Ibn Abi Talib -qu’Allah l’agrée- a dit : « le devoir qu’a l’imam, c’est de gouverner avec ce qu’Allah a fait descendre et d’exécutez ce dépôt, et s’il fait cela alors il mérite d’être écouté et suivit par ses sujets » [Source : Tafsir Baghawi de la sourate précédemment cité]
     Cette parole ci-dessous l’affirme :
     Le Prophète -salla Allahou ‘alayhi wa salam- a dit : « Celui qui m’obéit a obéit à Allah et celui qui me désobéit, désobéit à Allah. Celui qui obéit a mon commandement, m’a obéit et celui qui désobéit à mon commandement, me désobéit » [Source : Sahih Muslim]
     Il est donc obligatoire d’obéir aux gouverneurs dans ce qui est conforme a la Chari’a et obligatoire de ne pas lui obéir dans la désobéissance d’Allâh ta’ala.
     L’interdiction de se révolter contre les gouverneurs injuste
     Le Prophète -salla Allahou ‘alayhi wa salam- a dit :
     «Il y aura après moi des imams, qui ne guideront pas d’après ma guidée, ils n’établiront pas d’après ma Sunnah, il y aura parmi eux des hommes aux cœurs de démons dans un corps d’homme »
     Houdayfa demanda : « Que dois-je faire si je rejoins cette époque ? »
     Le Prophète répondit : « Tu écoutes et obéis à l’émir, même s’il frappe ton dos, prend ton argent, écoutes et obéis. » [Source : Sahih Mouslim]
      L’imam at-Tahawi -qu’Allah lui fasse Miséricorde- : « Nous condamnons tout soulèvement contre nos dirigeants et tous ceux qui sont a notre tête, même s'ils commettent des injustices »
      Ibn Abi al-'Izz al-Hanafli -qu’Allah lui fasse Miséricorde- dans l’explication de cette parole a dit : « Pour ce qui est de s'en tenir à leur obéir même s'ils sont injustes, ceci s'explique par le fait que leur désobéir entraine des conséquences bien plus graves que leur oppression. Voire, patienter quant à leur injustice, efface les pêchés et multiplie les récompenses. En fait, Allah  ne nous a imposé de tels dirigeants qu'a cause de nos mauvaises actions, car la récompense va de pair avec l'action. Nous devons donc tacher d'implorer le pardon d'Allah nous repentir et reformer nos Oeuvres. Allah  a dit: « Tout malheur qui vous atteint est du a ce dont vos mains se sont rendues coupables. Et Il pardonne beaucoup » [al-Shura : Verset 30]  Il  dit aussi : « C'est ainsi que Nous accordons a certains injustes l'autorité sur d'autres (injustes) a cause de ce qu'ils ont commis » [al-An'am : Verset 129] Si le peuple souhaite se débarrasser de l'injustice du dirigeant, qu'il abandonne lui-même l'injustice ». [Source : Sharh al-'aqlda al-Tahawiyya page 370]
     L’interdiction de se rebeller contre un gouverneur sans raison valable
     Parmi les raisons qui ne sont pas valables, il y’à le fait de refuser d’obéir aux gouverneurs pour son apparence physique, origine ethnique etc...
      D’après Anas Ibn Malik -qu’Allah l’agrée-, le Prophète –salla llahou ‘alayhi wa sallam- a dit : « Ecoutez et obéissez même si un esclave abyssin dont la tête est comme un raisin sec est nomme à votre tête ».  [Source :Sahih al-Bukhari]
      Abu Dhârr -qu’Allah l’agrée- a dit : « Mon bien-aimé a recommande : écoutez et obéissez même a un esclave abyssin aux membres mutilés ». [Source : Sahih Muslim]
      Dans le recueil de al-Boukhari, on trouve : « ...même a un abyssin dont la tête ressemble a un raisin sec ».
      Dans une autre version Rapporte par Muslim : « un esclave abyssin estropie »
     Le fait de refuser d’obéir aux gouverneurs pécheurs, pervers, etc.
      Dans le sahih. Muslim, 'Awf Ibn Malik -qu’Allah l’agrée- rapporte que le Prophète –salla llahou ‘alayhi wa sallam- a dit :
      « Vos meilleurs dirigeants sont ceux que vous aimez et qui vous aiment, pour lesquels vous priez et qui prient pour vous. Vos pires dirigeants sont ceux que vous détestez et qui vous détestent, que vous maudissez et qui vous maudissent ».
      Nous lui demandâmes : « Messager d'Allah, ne devons-nous pas dès lors nous opposer à eux par l’épée ».
      Il répondit: « Non ! Tant qu'ils accomplissent la prière avec vous (il répéta cela deux fois). Celui qui voit son gouverneur faire un pêché doit détester ce qu'il commet comme acte de désobéissance envers Allah, sans toutefois refuser de lui obéir ».
      Le Qadi ‘Iyyadh -qu’Allah lui fasse Miséricorde- a dit : « La Parole : « Devons nous les combattre ? Non, tant qu’ils font la Salat. », rejoint ce que nous avons dis précédemment, c'est-à-dire qu’il est interdit de sortir contre les gouverneurs simplement à cause de leur injustice ou de leur perversité jusqu’à qu’ils modifient un fondement de l’Islam. »
    [Source : Sharh Sahih Muslim 12/243-244]
     Al-Bukhari -qu’Allah lui fasse Miséricorde- rapporte selon Nafi’ -qu’Allah l’agrée- : « Lorsque les Médinois décidèrent de destituer Yazid Ibn Mu’awiya, Ibn 'Umar  rassembla ses intimes et ses enfants et leur dit : « J'ai  entendu le Prophète  dire: « Le jour de la Résurrection, on dressera un étendard pour tout traitre". Nous avons prêté à cet homme un serment d'allégeance, suivant l'allégeance d'Allah et de Son Messager. Or, je ne connais  pas de traitrise plus immense que de prêter allégeance à un homme suivant celle d'Allah  et de Son Messager  puis de le combattre. Si je venais à savoir que l'un de vous a trahi son serment ou a prêté allégeance [a un autre] dans cette affaire, cela marquerait la fin de toute relation entre lui et moi » ».
      Ibn Hajar ‘Asqalâni -qu’Allah lui fasse Miséricorde- dit: « On trouve dans ce Hadith l'obligation d'obéir au dirigeant auquel on a prêté serment, l’interdiction de se révolter contre lui, même s'il est injuste dans l'exercice de ses fonctions, ainsi que l'impossibilité de le destituer pour cause de perversité ». [Source : La victoire du Créateur, Tome 13, page 71.] 
     L’obligation de ne pas obéir aux gouverneurs qui changent les Lois d’Allâh ta’ala :
     On a rapporté que Jounadah Ibn 'Umayyah -qu’Allah l’agrée- a dit :
     « Nous avons visité 'Oubadah Ibn As-Samit alors qu'il était malade et nous avons dit :"Dis nous, Qu'Allah te rende pieux, un hadith dont Allah nous bénéficiera et que tu as entendu du Prophète salla llahou ‘alayhi wa sallam-." Alors il a dit :"Le Messager d'Allah salla llahou ‘alayhi wa sallam-  nous a engagé au service et à l'obéissance dans ce qui nous était agréable et dans ce qui nous était désagréable, dans ce qui nous était difficile et dans ce qui nous était facile et de donner librement de ce que nous avions" Il ('Aleyhi salat wa salam) a dit : "Nous ne devions pas défier ceux qui avaient l'autorité sur nous à moins de voir Koufroun Bawaah et d'avoir la Preuve d'Allah » [Source : Sahih Mouslim]
      Ibn Hajar al-Asqalani -qu’Allah lui fasse Miséricorde- a rapporté à propos de ce hadith: « Ibn al-Tin a rapporté d'al Daoudi: Ce sur quoi s'accordent les savants à propos des princes oppresseurs est que si l'on peut les déposer sans sédition ni oppression, il faut le faire. Sinon, il faut patienter, certains ont dit qu'il ne faut pas remettre le pouvoir à un débauché dès le départ, mais s'il s'avère oppresseur après avoir été juste, ils ne se sont pas accordés sur la nécessité de se révolter contre lui. Il faut l'en empêcher, quoi qu'il en soit s'il se montre impie il faut se révolter contre lui. » [Source : La victoire du Créateur, Tome13, page 7]
     Il a aussi dit: « On a déjà étudié le hadith rapporté par Oubada sur l'obéissance au prince, sauf s'il commet un impiété patente, comme on l'a vu au chapitre des tentations. L'essentiel est qu'il se soit mis à l'écart par son impiété, et tout musulman doit le renverser, celui qui est assez fort pour le faire il en sera loué, celui qui rusera sera considéré comme pécheur, celui qui en est incapable devra s'exiler. » [Source : La victoire du Créateur, Tome 123]
      L'Imam An-Nawawi -qu’Allah lui fasse Miséricorde-, explique ce même hadith :
     « La Signification est : Ne vous disputez pas avec les Gouverneurs au sujet de la façon de gouverner et ne vous opposez pas à eux à moins de voir une turpitude déclarée que vous reconnaissez par le biais des règles de l’Islam. Lorsque vous voyez cela, vous devez le réprouver et dire la vérité où que vous soyez, mais quand à sortir contre eux et à les combattre, cela est interdit par le consensus des musulmans. Même s’ils sont pervers et injustes. Les Hadiths qui confirment ce que je viens de dire sont nombreux, et les gens de la Sounnah sont d’accord pour dire que le gouvernant ne se retire pas à cause de sa perversité. Quand à ceux parmi nos compagnons [du madhhab] qui dans les livres de Fiqh disent qu’il doit se retirer, de même que les mou’tazilat le disent aussi, et bien c’est une erreur qui contredit le consensus. Les Savants ont dit : la raison pour laquelle il ne se retire pas et pour laquelle il est interdit de sortir contre lui, c’est la peur des troubles, que le sang ne soit versé et les problèmes qu’engendre la séparation. Les inconvénients de sa destitution sont supérieurs à ceux engendrés par son maintien à son poste.Le Qadi ‘Iyyadh a dit : « Les Savants sont d'accord que le commandement ne doit pas être donné à un mécréant, et si le dirigeant fait preuve de koufr il doit être remplacé. De même, s'il abandonne les prières et cesse d'y appeler les gens, et s'il appelle à la Bid'ah, selon la majorité des savants. » Il a dit : « Des Savants de Basra ont dit que le commandement doit être conféré et qu'il doit quand même commander, parce que c'est un Mouta'awil (quelqu'un avec un avis faux accepté).

    Le Qadi a dit :  S'il manifeste du Koufr, un changement de Shari'ah ou s’il manifeste une Bid'ah, il est hors du commandement et lui obéir devient invalide. C'est une obligation pour les musulmans de se lever pour le remplacer par un dirigeant juste, s'ils peuvent. Mais si cela ne peut être fait que par un groupe d'entre eux, c'est une obligation pour eux de supprimer le dirigeant Kafir, et ce n’est obligatoire vis-à-vis du moubtadi’ que s’ils pensent qu’ils en sont capables. S’il s’avère qu’ils n’en sont pas capables, la révolte n’est alors pas obligatoire. Le musulman doit alors immigrer vers une autre terre, et s’enfuit en emportant sa religion. Il a dit : « On ne doit pas donner le commandement à un pervers. Si le gouverneur manifeste de la perversité pendant son kalifa, certains savants ont dit : il doit être mis à l’écart, sauf si cela entraîne des troubles et la guerre.

    Et la majorité des gens de la Sunnah parmi les Savants du Fiqh, du Hadith et de la Logique ont dit : « Il ne doit se retirer à cause de la perversité, de l’injustice et de la transgression des droits. Il ne doit pas être destitué et on ne doit pas sortir contre lui à cause de cela. Il faut au contraire l’exhorté et lui faire peur par le rappel comme nous l’enjoint les hadiths qui mentionnent cela »

    Le Qadi a dit : « Abou Bakr Bni Moudjahid a affirmé qu’il y avait le consensus sur cela. D’autres savants l’on réfuté en mettant en avant la révolte de Hassan, de Ibn Zoubaïr, et des gens de Médine contre Banî Oumayya. Et en mettant en avant la révolte de nombreux Tâbi’în et en particulier la première génération avec Ibn Al-Ach’ath contre Al-Hadjadj. » (Abou Bakr Ibn Moudjahid) a interprété cela en disant : « Il est interdit de s’opposer au gouverneur juste, et l’argument de la majorité des savants est ceux qui se sont soulevés contre Al-Hadjadj, ils ne l’ont pas fait à cause de sa perversité, mais parce qu’ils avait changé une partie de la législation et avait montré de la Mécréance »

    Le Qadi ‘Iyyadh a dit : « Il fut dit : Cette divergence (sur l’interdiction de s’opposer au gouverneur juste) est apparut au début puis ensuite il y a eu le consensus sur l’interdiction de sortir contre eux » Et Allah est plus savant. » Fin de citation de l’imam Nawawi
     [Source : Sharh Sahih Muslim 12/229]
      L’Imam Ibn Hadjar el ‘Asqalâni -qu’Allah lui fasse Miséricorde-, qui fut appelé « L’émir des Croyants en Hadith », a dit :
      « Les Savants du Fiqh se sont mis d’accord sur l’obligation d’obéir au gouverneur qui prend le pouvoir par la force (moutaghallib), et de faire le jihad avec lui, et sur le fait qu’il est préférable de lui obéir que de se révolter contre lui à cause des troubles et du sang qui serait versé. Leur preuve est ce hadith et d’autres qui le confortent. La seule exception qu’ils ont introduite concerne le gouverneur qui présente une mécréance évidente. Si le koufr apparent se manifeste de la part du Sultan, il n’est plus permis de lui obéir. Au contraire il devient obligatoire de le combattre pour celui qui le peut ».
    [Source : « Fath el Bâri » (interprétation du Sahih Al-Boukhari) volume 13 page 7]
    Quant à Ibn Hajar al-Asqalani -qu’Allah lui fasse Miséricorde-, il a écrit, en commentaire au hadîth du Prophète –salla llahou ‘alayhi wa sallam-: « Celui qui diffère de la communauté d'un seul pouce, c'est comme s'il avait dénoué la corde de l'Islam et de son cou. » « Les oulémas sont unanimes pour décréter qu'il faut obéir au sultan au pouvoir et mener le Jihad sous ses ordres, car c'est préférable à la révolte, à cause de ce que cela entraînerait comme sang versé et troubles de la populace. Leur argument repose entre autre sur ce que l'on vient de mentionner, mais ils ont admis une exception, lorsque le sultan commet une impiété patente, alors l'obéissance ne lui est plus due et il faut se révolter contre lui si on le peut. » [Source : La victoire du Créateur, Tome 12, page 229]
     L’obligation de combattre le gouverneur qui n’applique pas les lois d’Allâh ta’ala :
     Allah ta’la a dit :
     « Et combattez-les jusqu'à ce qu'il ne subsiste plus de Chirk, et que la Religion soit entièrement à Allah »
    [ Al-Anfal : Verset 39]
     Le Prophète Mouhammad, sallallahou ‘alayhi wa sallam, a dit : « J’ai été envoyé avec le sabre avant le Jugement Dernier, afin de mettre en place les Lois de la Religion d’Allah, jusqu'à ce qu’Allah soit le Seul adoré sur la Terre, Allah Celui qui n’a pas d’associé dans le Jugement » [Source : Mousnad de l’Imam Ahmad]
     Djabir ‘ibn Abd Allah, -qu’Allah l’agrée- a dit : « Le Messager d’Allah, sallallahou ‘alayhi wa sallam, nous a ordonné de combattre avec ceci (en indiquant son épée) celui qui délaisse cela (en indiquant le Coran) » [Source : Mousnad de l’Imam Ahmad]
     Soulayman ‘ibn Sahman -qu’Allah lui fasse Miséricorde- après avoir cité le verset dans lequel Allah a dit : « La Fitna est pire que le meurtre » [Al-Baqara : Verset 191] dit :
     « Or, la Fitna ici, c’est la mécréance. De ce fait, si tous les bédouins et les villageois s’entretuaient jusqu’à disparaître, cela serait moins grave que si on nommait un seul Tâghoût qui juge à l’encontre de la Loi de l’Islam, qu’Allah a envoyé avec Son Messager, sallallahou ‘alayhi wa sallam » [Source : Ad-Dourar As-Saniyyah, 10/502-510]
     D'après la langue arabe, le mot Tâghoût, prend sa racine du mot toughian, ce qui signifie transgresser, dépasser les limites.
     Allâh ta’la a dit :
     « {C'est Nous qui, quand l'eau déborda, vous avons chargé sur l'Arche} »
    [Al-Haqqah : Verset 11]
     « Déborda » c'est-à-dire lorsque l'eau est sortie de son lit, elle a dépassé les limites.
     Ibn Taymiyya -qu’Allah lui fasse Miséricorde- a dit au sujet du Tâghoût : « Et c'est pourquoi toute personne chez qui les gens vont dans le but de chercher un autre jugement que le Coran et la Sounna est appelée un Tâghoût » [Source : Madjmou' al-Fatawa, page 20]
     Parmi les 5 plus grands tawaghit cité par l’imam Muhammad Ibn ‘Abd al-Wahhâb -qu’Allah lui fasse Miséricorde- nous retrouvons :
     Le gouverneur transgresseur qui change les Lois d’Allah ; la preuve de cela est le verset :
     « N'as-tu pas vu ceux qui prétendent croire à ce qu'on a fait descendre vers toi (Prophète) et à ce qu'on a fait descendre avant toi ? Ils veulent prendre pour juge le Tâghoût, alors que c'est en lui qu'on leur a commandé de ne pas croire. Mais, le Diable veut les égarer très loin, dans l'égarement »
    [an-Nisa’ : Verset 60]
     Celui qui juge par une autre loi que Celle qu’Allah a révélé ; la preuve de cela est le verset :
     « Et ceux qui ne jugent pas d'après ce qu'Allah a fait descendre sont les mécréants »
    [al-Ma’idah : Verset 44]
     [Source : Madjmou at-Tawhid an-Nadjdiyyah, 1/14]
     Allah ta’la a dit :
     « N’as-tu pas vu ceux qui prétendent croire en ce qui t’a été révélé, et ce qui fut révélé avant toi ; ils veulent prendre le Tâghoût pour juge, alors qu’on leur a ordonné de le désavouer. Mais Satan veut les égarer très loin dans l’égarement »
    [an-Nisa : Verset 60]
     Mouhammad al-Amîn ach-Chanquiti, -qu’Allah lui fasse Miséricorde- a dit sur ce verset :
     « Le désaveu du Tâghoût, qu’Allah a clairement ordonné dans ce verset, est une condition de la foi, comme l’expose Allah dans Sa parole : « Quiconque mécroit au Tâghoût et croit en Allah a saisi l’anse la plus solide ... » - Ce verset sous-entend que celui qui ne désavoue pas le Tâghoût n’a pas saisi l’anse la plus solide, or celui qui ne la saisit pas, sera dans le fond de l’abîme avec les perdants »
     (Source : Adhwa al-Bayyân, 7/50)
     Mouhammad ‘ibn Abd al-Wahhab -qu’Allah lui fasse Miséricorde- a dit :
     « Ces Tâwaghît envers lesquelles les gens considèrent qu'il est obligatoire de leur obéir en dehors d'Allah sont tous des mécréants apostats, et comment en serait-il autrement alors qu'ils rendent licite ce qu'Allah a interdit et interdisent ce qu'Il a permis, et sèment le désordre sur terre avec leurs paroles et actes. Quiconque polémique en leur faveur, ou désapprouve celui qui les taxe de mécréants, ou prétend que de tels actes ne font pas sortir son auteur de l'Islam, le minimum que l'on puisse dire d'une telle personne c'est qu'il est un pervers, je dirais même ; l'Islam ne peut être valable sans le désaveu et le Takfir de ces gens-là … »
     [Source : Rasail Chakhsiyyah, page 188]
     Mouhammad ‘ibn Abd al-Wahhab -qu’Allah lui fasse Miséricorde- a dit aussi :
    « Allah, Allah, mes frères accrochez-vous à la base de votre Religion, son commencement et sa fin, son fondement et son sommet, qui est la Chahada ; la ilaha illa Allah - et apprenez sa signification et aimez-la, aimez ses adeptes et soyez frères avec eux même s'ils vous sont lointains, et mécroyez aux Tâwaghît, prenez-les pour ennemis, détestez-les, et détestez ceux qui les aiment, polémiquent à leur sujet, ne les excommunient pas, ou disent : « Allah ne m'a pas chargé d'eux » - car en disant cela ils mentent sur Allah. Allah les a chargés d'eux en leur ordonnant de les renier, de les désavouer, même s'il s'agissait de leurs frères ou de leurs enfants. Allah, Allah, accrochez-vous à ça, peut-être rencontrerez-vous votre Seigneur sans rien Lui associer. Ô Allah, nous te demandons de nous faire mourir musulmans et de nous faire rejoindre les gens pieux »
    [Source : ad-Dourar as-Saniyyah, 2/119-120]


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